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jeudi 28 novembre 2019

Gratuité des transports en commun : la preuve par Dunkerque


Dunkerque : succès de la gratuité des bus

27 Novembre 2019

Le 1er septembre 2018, la communauté urbaine de Dunkerque présidée par Patrice Vergriete (ex-PS, contre lequel LRM ne présentera pas de liste aux prochaines municipales) a instauré la gratuité des bus dans ses 17 communes. Le succès de cette gratuité, après d’autres à Compiègne, Aubagne ou Niort, est évident.
En un an, la fréquentation a augmenté de 65 % en semaine et de 125 % le week-end, soit une moyenne de 85 %. Les usagers n’ont plus rien à payer, la tension générée par la fraude a disparu. Les conducteurs de bus n’ont plus à tenir une caisse et plus de crainte de se faire agresser. Il n’y a plus de caillassage de bus, comme c’était le cas auparavant. Les incidents ont diminué. De tous les côtés, la gratuité améliore la vie sociale.
Soixante conducteurs ont été embauchés et des bus supplémentaires ont été acquis par la communauté urbaine. Les anciens contrôleurs s’occupent depuis de la bonne marche du réseau.
Certains problèmes ne sont pas réglés. Les conducteurs des lignes cadencées ont des temps de battement entre les voyages plus limités qu’auparavant, d’où plus de fatigue pour eux. Sur une ligne non cadencée très utilisée, les bus sont bondés.

Il reste que la gratuité des transports a fait preuve de son efficacité.

                                     Serge VIARD (Lutte ouvrière n°2678)

Demain, seulement des objets de musée

lundi 8 octobre 2018

Park Hyatt Paris : 5 étoiles pour les richards, bas salaires pour les travailleurs


Ces 3 euros qu’on leur refuse

 
                                                                       Photo Révolution permanente

Le Park Hyatt est un 5 étoiles des beaux quartiers parisiens. En 2017, il a fait 8 millions de bénéfices avec sa clientèle huppée et en exploitant ses salariés dont beaucoup gagnent à peine le smic.
Depuis le 25 septembre, une trentaine d'entre eux font grève pour obtenir trois euros d'augmentation et le remboursement de tous leurs frais de transport. Et ils le font savoir en occupant et sonorisant les abords du palace dès 7 heures du matin.
Un réveil lutte de classe pour la direction et sa clientèle de luxe.

jeudi 21 juin 2018

28 juin, journée interprofessionnelle de mobilisation : c’est tous ensemble qu’il faut lutter



 
Le 28 juin : c‘est tous ensemble qu’il faut lutter

Les syndicats CGT, Force ouvrière et l’Union syndicale solidaire appellent le 28 juin à une journée interprofessionnelle avec les syndicats étudiants et lycéens Unef, UNL et FIDL, en soutien « aux étudiants et aux travailleurs, actifs, chômeurs ou retraités, des secteurs publics comme privé, mobilisés pour la défense de leurs droits et l’aboutissement de leurs revendications ». Les cheminots sont appelés à faire grève ce même jour, dans le cadre de la lutte qu’ils mènent maintenant depuis trois mois.

Macron l’annonce clairement de manière cynique et provocante : c’est à tous les travailleurs qu’il veut s’attaquer. Dans la fonction publique, il est question de supprimer 120 000 postes, d’avoir recours massivement aux contractuels. Le gouvernement vient de refuser toute augmentation des salaires des fonctionnaires. Pour faire aussi les poches des travailleurs les plus pauvres, le gouvernement envisage de revoir à la baisse plusieurs allocations, voire d’en supprimer, comme l’ASS qui bénéfice aux chômeurs en fin de droits, sans parler des attaques contre le pouvoir d’achat des retraités et des projets de remise en cause des retraites.

Bien servis par Macron et son gouvernement, les actionnaires de grandes entreprises et tout ce que le pays compte de très riches, mènent ainsi la guerre contre l’ensemble du monde du travail. Alors, c’est ensemble qu’il faut se préparer à rendre les coups. Le 28 juin est l’occasion d’affirmer cette nécessité de se battre tous ensemble. Il faut faire de cette journée de protestation contre la politique anti-ouvrière du gouvernement une réussite !

                                                    Aline Rétesse (Lutte ouvrière n°2603)

vendredi 4 mai 2018

Babilou, à Argenteuil comme ailleurs, et l’origine d’une belle fortune qui s’envole. Début d’enquête…


L’origine des profits va se crécher là où l’on sait

 
Faire grandir les profits, "ensemble" pour nous les actionnaires...

A Argenteuil, il y avait naguère de nombreuses crèches municipales qui ont été installées en particulier avec des fonds communaux, c’est-à-dire avec nos impôts. 4 ont depuis lors été « privatisées » et remises à un groupe privé, Babilou qui bénéficie d'une "délégation de service public" de la part de la municipalité.
         Ce groupe privé possédait à la date de l'an passé 500 crèches grâce au travail de 6500 salariés.
         Selon un article de l’an passé du magazine Challenges, Babilou prônerait entre autre « la qualité, l’esprit d’équipe, la bienveillance, l’engagement et la diversité ».
         Les déclarations d’intention ne coûtent rien. En revanche, ce n’est pas pour la gloire des crèches, le bonheur des parents et des personnels, qu’un fonds de placement américain a intégré le capital de Babilou l’an passé, et que la fortune de ses fondateurs est passée de 100 millions d’euros en 2016 à 250 millions en 2018, les faisant se hisser à la 321ème place du classement Challenges des plus grandes fortunes de France en 2017.
         Mais quelle est l’origine de ce grand bond ? A chercher du côté d’investissements faits par la collectivité? De la situation des bambins ? Des conditions de travail et de salaire des personnels ?
         L’enquête continue.

jeudi 25 mai 2017

Domidep, Argenteuil "Les Pensées", la grève continue 9ème jour de grève


La grève continue

 Après huit jours de grève, celle-ci continue à l’EHPAD « Les Pensées » d’Argenteuil, du groupe Domidep.
         Si sur le papier, la direction est prête à trouver des solutions sur la question des effectifs et des conditions de travail, elle continue à faire la sourde oreille sur celle des salaires. Elle évoque l’ « intéressement » qu’elle compte mettre en place. Comme celui-ci dépend du taux des profits, elle voudrait « intéresser » les travailleurs à leur propre exploitation et à celle des anciens, résidents de l’EHPAD. Elle a enfin sorti de son manchon quelques sous, mais sous la forme d’une prime ridicule.
         Bref, tout cela est encore à des années-lumière du compte.
         Donc, la grève continue.




vendredi 27 janvier 2017

Argenteuil : réunion de G. Mothron, ombres et lumières


J’ai assisté mercredi soir à une partie de la réunion publique de la municipalité dans la cité Joliot-Curie. Quelques informations données mêlées de commentaires succincts
 

Il faut des postes

 
La municipalité est très contente de son application « Tell my city » de transmission en temps réel des doléances. Cette transmission monte en puissance.
         Elle est également satisfaite du taux de suites données aux doléances des habitants : 70 %.
         30% de non suivi d’effet, cela reste extrêmement important.
         On imagine que cela est dû au fait que les travailleurs municipaux ne peuvent suivre à tous les échelons de la résolution des problèmes.
         Il faut donc créer les postes nécessaires. Ce sera bon pour l’emploi et bon pour les habitants qui transmettent ce qui ne va pas.
 

De la coupe aux rails, il y a loin

 
La municipalité est enthousiasme de l’allure dynamique donnée, selon elle, à sa politique « économique » en direction des entreprises. Au niveau des quartiers, des projets existent : « Porte Saint-Germain », zone industrielle de la gare centrale, et le fameux « Croissant ferré » entre avenue de Verdun et Ml Joffre.
         Elle est vraiment très enthousiaste. Mais il a fallu que l’adjoint à l’urbanisme lâche à propos de la « tangentielle » ferroviaire qui concerne deux de ces projets et qui devrait relier Sartrouville à Noisy-le-Sec, qu'elle ne se ferait pas avant une dizaine d’années !
         P. Doucet nous l’annonçait pour 2015. On nous l’annonce maintenant pour 2027, 2030.
         Il est vrai que l’on doit bien en parler depuis… 1950 ?
 

A suivre de près

 
Des habitants d’un lotissement étaient présents, désespérés. Ils ont acheté un pavillon proche de l’A15 qui était protégé des effets sonores de ce dernier par une butte naturelle. Mais l’espace de cette protection a été vendu, et le propriétaire est en train d’araser la butte avec les effets dévastateurs que l’on imagine pour les propriétaires du lotissement.
         Mais dans quelles conditions l’opération de vente et d’installation de celui qui liquide cette butte naturelle et protectrice s’est faite ? Quelle solution immédiate la municipalité compte donner à ce qui semble être une drôle d’affaire ?

lundi 16 janvier 2017

PSA et Job Dating : une impression de "marché aux esclaves "version XXIème siècle


Job Dating PSA Sochaux
Des "embauches" aussi rapides que les débauches à venir...




Le groupe PSA qui vient d’annoncer un record de ses ventes 2016, et certainement plus de 2 milliards de profits, va organiser pour Sochaux un « Job Dating » le 17 février à Montbéliard pour recruter 400 intérimaires. Lors du premier jobdating, PSA avait embauchés 200 intérimaires sur les 580 candidats qui s'étaient présentés.

C’est un marché à l’embauche express d’ouvriers intérimaires. Les candidats font la queue, leur CV en main, leur candidature sera examinée par des agences intérimaires. Pôle emploi explique sur son site que " ce modèle de rendez-vous offre aux recruteurs la possibilité de passer un maximum d’entretiens dans un minimum de temps".

Et c'est bien connu le temps c'est de l'argent. Embauchés vite, les intérimaires seront aussi vite débarqués lorsque les commandes et les profits de la direction l'exigeront.

jeudi 5 janvier 2017

Education : Touche pas à ma ZEP


Éducation nationale : la ministre se paie la tête du personnel

 Ce mardi de rentrée scolaire, des dizaines de lycées étaient en grève contre la disparition du dispositif d’Éducation Prioritaire organisée par le gouvernement qui déshabille les lycées classés ZEP pour (mal) habiller des écoles et des collèges. La ministre Najat Vallaud-Belkacem a affirmé sans rire que le gouvernement a besoin de temps pour répondre aux demandes de ces établissements ZEP. Et de promettre une « réforme » si le PS reste au gouvernement… Ce qui ne l'engage à rien vu la gifle prévisible qu'il va ramasser.
De toute façon, leurs réformes on les connaît : elles dégradent sans cesse la situation. Pour les enseignants et les élèves, il faut des moyens et des embauches. Et pas dans dix ans.
 

mercredi 5 octobre 2016

Reims, champagne : un pépin dans le raisin patronal


Reims
Grève chez Vranken Pommery contre la loi El Khomri

 
Les travailleurs du groupe Vranken-Pommery sont à 95 % en grève aujourd’hui. Ils s’opposent à la volonté de la direction de se servir de la loi El Khomri pour remettre en cause le temps de travail en imposant le vendredi après-midi travaillé et de remettre en question l’ensemble des accords collectifs.

Les maisons de champagne ne perdent pas de temps pour se servir de cette loi patronale afin de gonfler des profits déjà mirobolants dans ce secteur du luxe.

Face à cette rapacité, les travailleurs de Vranken-Pommery donnent la meilleure réponse, un exemple à suivre.

mardi 6 septembre 2016

Nazisme : un livre d'Hitler en vente libre certes, mais un livre nauséabond


Savoir au moins que l’on manipule un livre nauséabond

Vous êtes dans la rue, vous jetez en passant un coup d’œil à une devanture d’une librairie de banlieue. Oh ce n’est pas La librairie du Presse-papier à Argenteuil qui nous aurait fait cela. Mais dans la vitrine de cette librairie-là, vous l’avez bien vu, offert à la vue de tous et de chacun, lecteur averti ou pas, oui, là dans la vitrine, en bonne place. Il semble que ce soit l'édition « critique », avec une mise en garde à l'intérieur du livre, mais avec l’aspect de la dernière édition ancienne avec ses couleurs sombres. Il s’agit de l’opuscule d’Hitler, Mein Kampf !

         Chacun peut toujours avoir le droit de se documenter. Connaître jusqu’à quelles extravagances les délires antisémites et nationalistes d’un dément peuvent aller, peut être utile à qui veut en suivre les folies et les combattre.

         Mais étaler ce genre d’écrit sans mise en garde à la vue de tous, c’est peut-être chercher à profiter d’une opération commerciale minable. Mais c’est surtout être dans « l’air du temps ». Raison de plus pour rappeler que les délires du nazisme et du fascisme, à travers la guerre impérialiste de 1939-1945 et la Solution finale, ont conduit à l’horreur de ses 60 millions de victimes, à l’extermination de plus de 6 millions de juifs d’Europe, et, in fine, y compris de huit millions d’Allemands, consentants ou pas à l’arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne en janvier 1933. Ce livre nauséabond fut une pierre de cette horreur.

lundi 27 juin 2016

Argenteuil : chronique d'avant conseil municipal


On discute certes, mais c’est comme l’iceberg, on ne voit que le haut

 
Nous reviendrons sur le conseil municipal de demain soir mardi, 19 heures.

         Ce genre de réunion devrait être l’occasion de mettre sur la table et de décider tel ou tel investissement, en particulier lorsqu’il engage de grosses sommes. On peut s’étonner ainsi qu’un projet important engageant plusieurs millions d’euros concernant le changement des ampoules actuelles de l’éclairage public contre des ampoules basse consommation dont la municipalité faisait dans la presse ses gorges chaudes ne soit ni discuté ni décidé dans ce genre d’assemblée. Est-ce une priorité ? N’y avait-il pas mieux à faire pour l’utilisation de ces millions ? On n’en saura rien puisque le sujet n’est pas à l’ordre du jour.

         Sur un plan identique, on espère que le maire d’Argenteuil donnera à l’occasion de ce conseil l’état d’avancement de son projet « Jean Vilar ». D’un côté, il nous dit que ce n’est encore que dans « sa tête » et de l’autre il indique que le projet avance. On espère mais nous n’y croyons guère. Nous comptons surtout sur la population pour aller chercher les informations sur un projet qui la concerne directement.
 

Une très lourde charge dans les budgets

 
Un point de l’ordre du jour concerne les « activités périscolaires et extrascolaires » et leurs tarifs au 1er septembre prochain. Ce ne sera pas facile de s’y retrouver, et il faudra voir quelle famille voit sa facture diminuer et laquelle la voit augmenter. Une chose est sûre gare à celles qui oublieront d’ « excuser » l’absence de leur enfant. Non seulement elles devront payer mais payer le prix fort, c’est-à-dire le tarif non subventionné par la commune. Si nous comprenons bien, le double voire bien davantage pour une prestation. Ce ne serait pas une amende déguisée cela par hasard ?

         Et pourquoi faudrait-il payer la cantine, l’étude, et le centre de loisirs ? L’école est obligatoire, la restauration qui lui est liée devrait l’être également, en premier lieu.

         Les parents paient de multiples impôts, la TVA en premier lieu, mais aussi les impôts sur le revenu, locaux, etc. Alors pourquoi les faire payer davantage ?

         Cela demande une autre organisation sociale ? Certes.

vendredi 25 avril 2014

Lutte Ouvrière - Argenteuil : "lettre aux amis" envoyée ces jours-ci



Merci à celles et ceux qui nous envoient des timbres. Nous en avons encore et toujours besoin.
 
Dominique MARIETTE
2, rue Rouquès
95100 ARGENTEUIL
06 99 49 98 64
MDommarie@aol.com
                                                                         
Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
quelques nouvelles de LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil :
1. Le premier round des élections de cette année vient de s’achever. Aux élections municipales succèderont les élections européennes du 25 mai prochain.
Les élections municipales se sont achevées par la déroute du Parti Socialiste. Argenteuil fait partie des très nombreuses villes qu’il a perdues. A cet égard, et sur les raisons de son échec local, nous renvoyons de notre blog intitulé : « Après la défaite du candidat PS aux élections d'Argenteuil : « lettre à ceux qui veulent comprendre ».  C’est en particulier la politique pro-patronale du gouvernement PS qui nous impose aujourd’hui à Argenteuil G. Mothron.
            Que cette lettre soit ici l’occasion de remercier les 837 électeurs qui se sont portés sur notre liste « Lutte Ouvrière faire entendre le camp des travailleurs ».

Sur le sens de ces élections, voilà ce que  notre hebdomadaire Lutte Ouvrière écrivait au lendemain du premier tour :
« Les leçons du premier tour des élections municipales sont claires : un désaveu cinglant du PS et du gouvernement. Les jongleries verbales de certains notables sur le caractère local de ces élections ne les ont pas sauvés des conséquences de ce désaveu.
Leur rôle de cinquième roue du carrosse gouvernemental et leurs états d'âme vaguement critiques sauvent les écologistes du recul électoral subi par le PS.
Quant au PC, à demi dans l'opposition, même lorsqu'il conduit une liste avec le PS, il sauve les meubles. Comme le résume Le Monde, « le PCF résiste mais est fragilisé dans certains de ses bastions ». Et lorsqu'il se présente seul, il se heurte souvent, en plus de la droite, aux ambitions du PS.
La droite parlementaire, pourtant engluée dans les scandales, ébranlée par la guerre des chefs, progresse en pourcentage malgré la concurrence du Front national.
L'aspect le plus spectaculaire de ce glissement vers la droite est cependant l'accroissement du nombre d'électeurs en faveur des listes du FN. Il y a évidemment la conquête de la mairie de Hénin-Beaumont. Mais si la conquête d'une mairie par l'extrême droite a des conséquences pour les habitants de la ville concernée, ce qui compte plus généralement, même là où le FN n'a aucune chance d'emporter la mairie, c'est l'emprise des idées réactionnaires que cela révèle, qui pèsera inévitablement sur la vie politique et sociale, et qui pèse déjà en réalité.
Le fait est que, dans les villes de plus de 10 000 habitants, d'après les chiffres donnés par Le Monde du 25 mars, la droite recueille 45,9 % des voix et l'extrême droite 9,2 %, tandis que la gauche n'en rassemble que 41,4 %. Lors des élections municipales précédentes, en 2008, le rapport de force électoral était de 45,5 % pour la droite, 0,7 % pour l'extrême droite et 48 % pour la gauche. Ce qui, dans les statistiques, apparaît dans la rubrique « extrême gauche » ne pèse que peu dans le rapport de force électoral gauche-droite et n'a, en outre, que peu varié.
Voilà le reflet électoral de l'opinion publique au premier tour, au moment où on peut encore parler de reflet, fût-il déformé.
Le deuxième tour, issu des alliances obtenues par des marchandages entre états-majors, n'aura pour fonction que de tirer les conséquences institutionnelles des mouvements de l'opinion publique. Ce sont évidemment ces conséquences, c'est-à-dire le nombre de mairies gagnées ou perdues, qui préoccupent les dirigeants politiques. Elles permettront peut-être au PS de transformer dans certains cas son recul en succès. À Paris, par exemple, où la candidate de la droite, Nathalie Kosciusko-Morizet, a eu plus de voix que sa concurrente du PS, Anne Hidalgo, cette dernière gardera peut-être la mairie grâce au mode de scrutin. Mais tout cela n'aura plus qu'un lointain rapport avec l'évolution de l'opinion.
Reflet déformé de l'opinion ouvrière
Même le premier tour ne donne cependant qu'un reflet très déformé de l'évolution de l'opinion. Cette déformation est d'abord sociale. Une fraction importante de la classe ouvrière, les travailleurs immigrés, est écartée du droit électoral. Une des nombreuses ignominies de la gauche est de n'avoir pas accordé le droit de vote aux travailleurs immigrés, pas même aux élections locales, malgré les promesses faites il y a déjà trente ans par Mitterrand et reprises plus ou moins par ses successeurs. En tout cas, pas aux travailleurs immigrés issus des pays hors Union européenne qui constituent l'écrasante majorité des immigrés dans les entreprises et qui peuplent les quartiers populaires.
Ces réserves, ô combien importantes, étant faites, quelle conclusion peut-on tirer de l'évolution de l'électorat ouvrier à partir de ces élections ?
Le taux d'abstention de 38,7 % est déjà très élevé. Mais c'est une moyenne nationale. Les chiffres sont bien supérieurs dans les bureaux de vote des quartiers populaires avec 50 %, 60 % d'abstentions, voire plus ! Et, encore, les abstentions sont décomptées par rapport au nombre des inscrits. Mais combien de travailleurs, de chômeurs, de pauvres, même avec la carte d'identité française en poche, ne sont pas inscrits sur les listes électorales et ne sont donc comptabilisés nulle part ?
C'est précisément l'abstention de l'électorat populaire, qui votait habituellement en majorité pour la gauche, qui est la principale expression du désaveu du PS et de sa politique au gouvernement.
L'abstention est une forme élémentaire de protestation venant des classes populaires, à l'égard en particulier des partis de gauche qui prétendent les représenter. À en juger par la progression des votes en faveur du FN dans un certain nombre de quartiers populaires, voire de villes ouvrières, une fraction de l'électorat populaire s'est saisie de ce vote pour exprimer le même dégoût face aux reniements et aux trahisons des partis réformistes.
Ceux des électeurs des classes populaires qui ont fait ce choix ont fait le pire car ils apportent leur soutien à leur pire ennemi. En outre, le renforcement électoral du FN encourage les partis traditionnels de droite et de gauche à mener une politique de plus en plus ouvertement réactionnaire.
Il y a cependant de quoi être dégoûté par les jérémiades de la gauche réformiste face à la démobilisation de son électorat. C'est sa politique en faveur du grand patronat, ses reniements et le désespoir que cela suscite qui sont les principaux responsables de la montée électorale du FN comme, plus généralement, du renforcement des idées réactionnaires ou des repliements communautaires dans la population.
Et on peut observer avec d'autant plus de dégoût son appel à empêcher le FN de conquérir de nouvelles mairies qu'il est assorti d'une supplique au « front républicain ». Ce qui signifie simplement que, dans un certain nombre d'endroits, le PS s'effacera devant la droite parlementaire, y compris – et c'est souvent le cas – lorsqu'elle est représentée par des individus aussi réactionnaires que leurs adversaires du FN.
Mais, au-delà de l'aspect circonstanciel du fait de l'étiquette socialiste du gouvernement actuel, il y a un problème bien plus général.
Construire une force représentant les intérêts politiques de la classe ouvrière
L'évolution vers la droite de l'ensemble de l'électorat et le fait que cette évolution affecte même une partie de l'électorat ouvrier ne sont pas dus seulement aux circonstances objectives de la crise économique, au chômage, à la généralisation de la pauvreté.
Le problème, c'est que face à tous les partis qui, tous, se situent sur le terrain de la bourgeoisie, il n'y a personne ayant le crédit nécessaire pour représenter une opposition ouvrière. Là encore, les élections et les affrontements politiques reflètent un manque plus profond, car c'est au quotidien, dans les affrontements de classe dans la société elle-même, dans les entreprises, dans les quartiers populaire, qu'il manque un parti qui représente les intérêts politiques de la classe ouvrière.
La scène politique, la scène électorale en particulier, est occupée par des partis qui, au-delà de leurs rivalités, acceptent, tous, l'ordre capitaliste. Même ceux qui s'opposent aujourd'hui sur sa gauche à la politique du PS au pouvoir, s'ils étaient associés au gouvernement, ne pourraient et ne voudraient gouverner que pour la bourgeoisie. Ils pourraient canaliser à leur propre profit les mécontentements suscités par la politique du gouvernement socialiste mais ils ne pourraient pas faire autrement que ce dernier. Elles sont là, les limites de l'opposition de gauche, représentée par un Mélenchon et un PC qui se met à son service.
Voilà pourquoi il est important que se manifeste une force politique qui défende les intérêts de la classe ouvrière jusqu'à son ultime conséquence : le renversement révolutionnaire du pouvoir de la bourgeoisie.
Le courant qui s'est exprimé dans ces élections par les votes en faveur des listes de Lutte Ouvrière est l'ébauche ou la préfiguration de cette force politique à construire. Il est très minoritaire certes, et par là même, il apparaît peu crédible par rapport à ceux qui, de Mélenchon au PC, se posent en alternatives politiques.
Mais ce courant existe. Pour faible qu'il soit aujourd'hui, il représente une véritable perspective pour la classe ouvrière, et la seule, parce qu'il parle le langage de la lutte de classe. Il ne pourra représenter une force que lorsque la classe ouvrière retrouvera collectivement la confiance en elle et la conscience de sa force et s'engagera sur la voie de la lutte pour ses propres intérêts de classe et pour les intérêts de l'ensemble des classes laborieuses.
La reprise de la combativité de la classe ouvrière face à la bourgeoisie ne dépend pas du courant communiste révolutionnaire. Mais ce qui dépend de lui, c'est d'être présent, de proposer un programme et une politique qui, dans chaque circonstance, s'oppose aux différentes nuances politiques de la bourgeoisie. Pour cela, il est essentiel que ce courant garde son drapeau, celui de la révolution sociale, qu'il ne le salisse pas en se fondant dans des regroupements qui restent globalement sur le terrain de la bourgeoisie, ni en édulcorant le langage de la lutte de classe.
Celles et ceux, travailleurs en activité ou au chômage, retraités, qui ont permis la présence de plus de 200 listes de Lutte Ouvrière dans ces élections, ceux qui ont voté pour elles, représentent l'avenir.
Ce n'est certes pas par les urnes que le courant se renforcera et qu'il trouvera du crédit dans la population ouvrière de ce pays. Le parti ouvrier révolutionnaire se construira dans les luttes de classe de demain. Il aura à gagner son crédit dans les grèves, dans les multiples formes de mobilisation ouvrière. Mais, comme des élections européennes prendront, cette année, le relais des élections municipales, il faut que le courant communiste révolutionnaire y apparaisse. Il faut qu'il trouve l'oreille des travailleurs sur toutes les questions politiques qui seront soulevées par les élections européennes. Il faut qu'il y fasse entendre le « camp des travailleurs » non seulement sur ses exigences contre la bourgeoisie face à la crise, mais aussi autour de perspectives plus vastes.
Lutte Ouvrière se présentera dans ces élections pour faire entendre les mêmes exigences qu'à l'occasion des élections municipales, mais aussi pour défendre l'internationalisme et pour avancer une politique favorable aux intérêts de la classe ouvrière face à l'Europe. À commencer par l'idée que les prolétaires de tous les pays d'Europe et bien au-delà constituent une seule et même classe ouvrière et que cette classe ouvrière est la seule force capable de renverser le pouvoir politique de la bourgeoisie et de mettre fin à la mainmise des groupes capitalistes sur l'économie.
Georges KALDY »
Agenda

Dans le cadre des élections européennes :
A Argenteuil
Réunion publique Lutte Ouvrière
Mardi 6 mai à 20 heures 30
Salle du rez-de-chaussée
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl leclerc

La prise de parole sera suivi d’un temps de libre débat


A Paris
Meeting à la Mutualité,
Paris Vème
Avec Nathalie ARTHAUD et Jean-Pierre MERCIER
Qui conduiront notre liste en Ile de France

la fête de Lutte Ouvrière des 7, 8 et 9 juin prochains
 La Fête de Lutte Ouvrière 2014 aura lieu, comme chaque année, lors du week-end de la Pentecôte, c'est-à-dire les samedi 7, dimanche 8 et lundi 9 juin, à Presles, dans le Val-d'Oise, c’est-à-dire non loin d’Argenteuil.
     Le programme détaillé sera présenté semaine après semaine dans le journal Lutte Ouvrière et sur le  site : « fete.lutte-ouvriere.org ».
     Les cartes d'entrée, valables trois jours, sont en vente. Jusqu'au 4 mai, au tarif réduit de 12 euros pour les trois jours. (ensuite 15 euros, et 20 euros sur place). Gratuité pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés. Les bons d'achat -- d'une valeur de cinq euros mais vendus quatre euros -- sont également disponibles. 
Les cartes d’entrée sont en vente auprès de nos militants. A Argenteuil, nous rappelons notre permanence « centrale » du vendredi avenue Gabriel Péri au carrefour « Babou », de 17 heures 15 à 18 heures 15. Et puis, un coup de fil à Dominique ou un message sur l’adresse internet, des coordonnées pour rappeler... et l’on vous réserve cartes et bons à prix réduit !


 



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Pour tout contact avec LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil, pour être informé de nos activités
et de nos prises de position :
· Permanence :          le vendredi au carrefour Péri-P V-Couturier, de 17 h 15 à 18 h 15,
      · Contact : 2 rue Rouquès 95100 Argenteuil – MDommarie@aol.com – 06 99 49 98 64
               
Alors Hauts les cœurs ! on ne faiblira pas.
Salut et fraternité,
Pour les camarades d’Argenteuil,
                                               Dominique MARIETTE

                                                                                                                    Imprimé par nos soins le 21/04/2014