Pas
touche aux salaires !
03 Juin 2020
Plusieurs entreprises ont annoncé
le gel des salaires en 2 020, sous prétexte des pertes dues à la crise du
coronavirus.
D’autres comme Ryanair font un
chantage aux travailleurs : soit une baisse de salaire durant cinq ans,
soit des licenciements. Chez Alstom, les augmentations négociées en début
d’année, qui devaient être distribuées au mois d’avril, sont remises en cause.
Même chose chez Michelin, où les augmentations prévues, entre 2 et 3 %
selon les postes, sont suspendues jusqu’au « retour à la bonne
fortune », c’est-à-dire jusqu’au retour du résultat de l’entreprise à son
niveau de 2 019. GMD, un sous-traitant automobile, a annoncé le gel des
salaires et la fermeture d’un site en région parisienne, à Lognes. Chez
Derichebourg Aéronautique, la direction menace de supprimer 700 emplois, sauf
si les travailleurs acceptent la suppression du 13e mois et d’autres primes. Ce
chantage a pour but de faire accepter la diminution des rémunérations
aujourd’hui, mais les engagements de la direction ne valent rien, et cela ne
les empêchera pas de licencier demain.
Les capitalistes suppriment des
centaines de milliers d’emplois d’un côté. Ils veulent prendre sur les salaires
de l’autre et se servent du chômage comme d’un moyen de chantage. Mais les
travailleurs n’ont rien d’autre pour vivre que leur salaire. Beaucoup ont déjà
perdu des centaines d’euros avec le chômage partiel, et tout le monde a pu
constater les augmentations de prix pendant le confinement. De plus en plus de
travailleurs ont dû recourir à l’aide alimentaire pour vivre. Les salaires
suffisaient déjà à peine, avant la crise, pour faire face à toutes les
dépenses, et il n’y a pas de raison d’accepter qu’ils soient amputés ou bloqués
alors que le coût de la vie continue à augmenter.
Les capitalistes mènent une
véritable guerre aux travailleurs pour leur faire payer la crise de leur
système. Ils n’hésitent pas à utiliser toutes les armes : licenciements,
blocage ou baisse des salaires, intensification du travail, suppression de
congés… La solution pour le camp des travailleurs est à l’inverse : il
faut prendre sur les profits passés et actuels pour payer des salaires qui
permettent de vivre.
Hélène COMTE (Lutte ouvrière n°2705)
Voir
ci-dessous aussi ce qui se passe dans le groupe aéronautique Dubreuil
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