dimanche 21 juin 2020

Aéronautique : le crash des emplois à l’horizon


Les travailleurs n’ont pas à payer les pots cassés



Malgré les milliards d'argent public versés à l'aéronautique et en particulier à Air France, son Pdg vient d'annoncer la suppression de 8 300 postes. Les commentateurs annoncent sans rire que c'est moins pire qu'ailleurs : Lufthansa en annonce 22 000 et British Airways 12 000. Outre qu'elles sont indécentes, ces comparaisons sont tendancieuses.
         Pour faire avaler la pilule, la direction d'Air France prétend que la saignée sera indolore pour les salariés car il n'y aura aucun licenciement sec. Mais chacune de ces suppressions se traduira par des jeunes non embauchés, des sous-traitants et des prestataires touchés de plein fouet, du travail en plus pour ceux qui restent.
         S'il y a moins de travail, dans l'aéronautique comme dans tous les secteurs, les travailleurs n'ont pas à payer les pots cassés de la crise. Pour sauver leur peau, ils doivent imposer que l'on répartisse le travail entre tous sans perte de salaire. Les milliards versés par l'État doivent sauver les emplois, pas les actionnaires.

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