vendredi 31 août 2018

Macron 1er, sa cour, ses courtisans


Il place les copains sans faire semblant


La flatterie, un vieux métier qui se porte bien sous Macron

L'écrivain Philippe Besson va être nommé consul de France à Los Angeles, poste convoité dans les sphères des hauts fonctionnaires. Depuis le 3 août un décret a opportunément ouvert ce poste à des non-fonctionnaires. L'écrivain, qui a publié l'an dernier un livre élogieux sur Macron, est l’un des premiers à en bénéficier.
Avant cela certains s'étaient étonnés de la nomination du documentariste Bertrand Delais, lui-aussi très louangeur envers Macron, à la tête de la chaîne de télé parlementaire LCP.
C’est une véritable distribution des prix… de la complaisance et de la flagornerie.

Migrants : Education sans frontières !


Des jeunes en nombre à aider de toute urgence



L’aide sociale à l’enfance (ASE) a en charge toute personne mineure. Elle relève des conseils départementaux. Elle a donc la responsabilité du sort des jeunes étrangers mineurs sans papier.
         Dans le Val d’Oise, l’ASE n’a pas aujourd’hui les moyens humains pour faire face à sa fonction, mais l’on a guère entendu les dirigeants du département au moins les réclamer à corps et à cris, ce qu’ils savent faire pour d’autres choses.
         Quant à la députée d’Argenteuil-Bezons, au moment de la « loi asile et immigration » en juillet dernier, elle avait indiqué que le sort des jeunes étrangers mineurs la préoccupait tout particulièrement. Sur l’air sans doute de « j’y pense et puis j’oublie ». On peut toujours indiquer l’adresse de sa permanence, on verra alors si la députée est capable de transformer en actes ses émotions.
         Heureusement, il y a le Réseau Éducation Sans frontière (RESF) qui tente de répondre à des sollicitations de plus en plus nombreuses. Mais elle fait ce qu’elle peut, avec sa détermination mais de petits moyens. Sur Argenteuil, elle a vraiment besoin d’aide, de la part d’enseignants ou de parents d’élèves en particulier. DM

Maroc, mobilisation face à la barbarie sexiste


Une barbarie sexiste qui gangrène partout la société

  

Une jeune marocaine de 17 ans a raconté avoir été enlevée, torturée et violée pendant près de deux mois. Son sort fait le tour des réseaux sociaux et une pétition pour lui venir en aide a été lancée. Il faut dire que le nombre d'affaires de viols traitées par la justice marocaine a doublé en 2017, passant de 800 à 1600. Et on sait que le nombre réel de viols est beaucoup plus important que celui des plaintes déposées.
Les violences faites aux femmes sont parmi les pires manifestations d'un sexisme qui gangrène la société, au Maroc comme ailleurs.

Russie : Poutine et les retraites premier recul Brève


Leçon de Russie

 

Plus la colère sera forte, plus il devra l'entendre

En Russie, Poutine avait profité du Mondial de foot en juillet pour annoncer une « réforme » visant à attaquer les retraites. L’âge de la retraite devait passer pour les femmes de 55 à 63 ans et pour les hommes de 60 à 65 ans (l’espérance de vie des hommes étant de 66 ans en Russie !).
Mais l’été a été ponctué de mobilisations, au moins 450 rassemblements dans 280 villes, et la popularité du gouvernement s’effondre. Du coup, il a dû annoncer un assouplissement permettant aux femmes de partir à 60 ans, et non à 63 ans comme envisagé.
Un premier recul encourageant, qui montre que ce pouvoir fort craint quand-même la colère du monde du travail.

Argenteuil-natation : pas simple


La nécessité de moyens aquatiques pour une ville de 105 000 habitants

 
Pour la photo

La piscine Youri Gagarine sera fermée pour « vidange » du 3 au 16 septembre.
         C’est un choix de la municipalité d’opérer cette fermeture à ce moment-là qui pourrait permettre une utilisation maximum pour tous, à un moment ou l’utilisation scolaire n’a pas recommencé.
         Nous avons déjà noté l’indigence de la Ville au niveau des moyens aquatiques.
         Comparons avec une commune proche, bien moins peuplée qu’Argenteuil, Colombes. Celle-ci est dans une toute autre situation. Un grand bassin olympique de 50 mètres. Une ouverture au public sur des créneaux très importants. Et une fermeture annuelle unique pour « vidange et travaux » de trois semaines autour des fêtes de fin d’année.
         A Argenteuil, un bassin de 25 mètres, des créneaux d’ouverture au public très réduits en période scolaire, des fermetures pour vidange, travaux ou problèmes techniques très fréquentes.
         C’est calamiteux pour le loisir de la population, la santé et la sécurité. La sécurité, puisque la presse a noté que l’été avait connu de très nombreuses victimes par noyade. Une minorité seulement de la population ne sait pas nager, mais celle qui prétend le savoir n’est pas forcément apte à le faire dans de bonnes conditions.

jeudi 30 août 2018

Hulot quitte le gouvernement : leçons d’une démission. Un article de notre hebdomadaire n°2613 à paraître


Hulot quitte le gouvernement : leçons d’une démission 

Cela faisait des mois qu’il en parlait. Finalement, le 28 août au matin sur France Inter, Nicolas Hulot a rendu son tablier ministériel. Le porte-parole du gouvernement y a vu un « manque de courtoisie », Macron et Édouard Philippe ayant appris par la radio que leur ministre de la Transition écologique démissionnait.
Certains auditeurs et téléspectateurs ont peut-être été marqués par la véracité de son propos, sinon par ses accents de sincérité, quand il a reconnu : « Est-ce que nous avons commencé à réduire l’utilisation de pesticides ? La réponse est non. Est-ce que nous avons commencé à enrayer l’érosion de la biodiversité ? La réponse est non. » Ou encore : « Je ne veux plus me mentir », être ministre en se heurtant sans cesse à la « société marchande » aboutit à « une accumulation de déceptions, je n’y crois plus ».
Passons sur le fait qu’Hulot ne peut prétendre découvrir la « société marchande », lui qui a surfé sur l’image de son émission télé Ushuaïa pour créer des entreprises qui en avaient fait un des membres les plus riches du gouvernement. Et notons qu’il n’est pas à une contradiction près car, s’il a mis du temps à trouver indigestes les couleuvres qu’il a accepté d’avaler, « pas une seconde, dit-il, je n’ai regretté d’être entré au gouvernement ».
Il dit avoir voulu y faire bouger les choses. Sans succès. Et selon ses mots, même les quelques avancées « à petits pas » qu’il met à son actif ne sont rien face aux défis climatiques et aux catastrophes qui s’annoncent.
« J’ai eu un peu d’influence, mais je n’ai pas eu le pouvoir », dit-il. Mais en devenant ministre, il pouvait s’y attendre. Il savait qu’avant lui des politiciens écologistes ou se disant tels avaient sauté sur l’occasion, chaque fois qu’elle se présentait, de faire un tour au gouvernement. Alain Bombard sous Mitterrand, puis Brice Lalonde, Dominique Voynet, Yves Cochet, Cécile Duflot… la liste est longue de ceux que cela a tenté. Et tous sans qu’ils aient pu changer grand-chose, même s’ils le voulaient.
Cette démonstration, Hulot l’a faite à son tour. Car sa démission est un nouvel aveu d’impuissance.
À qui et à quoi la faute ? Aux journalistes qui lui posaient la question, il a répondu ne pas avoir de réponse. Ou que c’était un peu de « la responsabilité de tous ».
C’est botter en touche. Et quand il incrimine « les lobbies dans les allées du pouvoir », il vise notamment celui des chasseurs, dont un représentant a participé, la veille du départ d’Hulot, à une réunion officielle où il a obtenu gain de cause. Oui, c’est choquant. Mais focaliser la critique sur les lobbyistes évite aussi d’aborder un sujet bien plus décisif. Celui du poids des grands groupes financiers et industriels qui, eux, n’ont pas besoin d’hommes de l’ombre pour se faire entendre, et servir, par les présidents et les ministres.
Et ce sont précisément les gros de l’agroalimentaire français, les financiers ayant investi dans l’agriculture, les géants de la chimie comme Monsanto et Bayer qui ne veulent pas d’une interdiction du Round Up et d’autres pesticides dangereux. Et quand il pointe du doigt ce qu’il nomme « société marchande », c’est pour ne pas désigner la société capitaliste par son nom, et en fin de compte pour masquer le fond du problème.
Hulot prétend de façon dérisoire que, sur le climat, la sauvegarde de la biodiversité, la France en fait un peu plus que d’autres États. Comme si ces questions, et toutes celles qui se posent à l’échelle de l’humanité, pouvaient se régler à un niveau national ! Et comme si on pouvait réellement les résoudre sans mettre à bas la logique du profit capitaliste qui domine le monde et le mène à la catastrophe !
Pour cela, il faudra renverser le système capitaliste, ce que seule la classe ouvrière peut faire. Il n’y a pas d’autre moyen de briser la puissance de géants tels Total, Monsanto, Bayer, Areva et leurs pareils. Car face à eux, même s’il voulait œuvrer à la « transition énergétique » ou contre le glyphosate, un ministre ne peut au mieux faire que de pieux discours. Hulot le savait forcément avant de prendre ses fonctions, car tout le monde peut constater que ces grands groupes, qui imposent leur loi à des milliards d’êtres humains, dictent leur politique à tous ceux qui gouvernent.
S’imaginer qu’on peut défendre la cause de l’environnement dans le cadre d’un tel système, c’est se vouer à l’échec. Le faire croire, c’est bercer d’illusions tous ceux que préoccupe le sort de la planète.
Hulot a accepté de servir de caution verte à un gouvernement au service de la bourgeoisie. Mais son départ a au moins l’avantage de rappeler qu’on ne pourra sauver ni la planète ni l’humanité des crises dans lesquelles le système capitaliste les enfonce sans combattre et abattre ce système.

                                                 Pierre LAFFITTE (Lutte ouvrière n°2613)

Le Maire aux retraités, baiser de la mort


Nous ne sommes pas morts, et même vivaces !



Défense des retraites en 2010

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a déclaré sans rire en commentant la baisse de la revalorisation des retraites décidée par le gouvernement que les retraités ne seraient pas perdants, puisqu’il n’y aurait pas de baisse. Il sait pourtant que l’inflation est fortement repartie à la hausse. Il a ajouté : « Nous aimons les retraités, simplement nous faisons des choix politiques. »
Les retraités auront compris que le ministre les « aime » mais appauvris, tout comme les travailleurs en activité.
Et comme nous ne sommes pas morts… DM

Allemagne : montée de la peste brune, s’attaquer aux racines de ce fléau


L’extrême droite en ordre de bataille ?

  

Manifestation en mars dénonçant la haine anti-étrangers

Plusieurs milliers de sympathisants d'extrême droite se sont réunis à Chemnitz, dans l’est de l’Allemagne, au lendemain d'une « chasse collective » aux immigrés. Ils vociféraient des slogans anti-étrangers et anti-musulmans, certains manifestants faisant le salut hitlérien. Face à eux, des contre-manifestants étaient décidés à combattre le fléau du racisme et des idées réactionnaires.
Contre la montée de cette peste brune un peu partout en Europe, et au-delà, il faudra s’attaquer aux  racines de ce fléau, au capitalisme en crise qui engendre et alimente cette pourriture des esprits et des comportements.

Transports : Autoblib’ et capitalisme, quel sacré gâchis


Un devenir des « Bluecar » qui donne le blues

 
                                                                  Photo : Challenges

Bolloré a jusqu’à demain pour dégager les 4000 véhicules « Bluecar » de son réseau Autolib’.
         La question est de savoir ce que ces voitures vont devenir.
         Selon LCI : « Une chose est sûre cependant, la grande majorité des voitures finira à la casse. Alors même qu’Autolib vivait ses dernières heures, des centaines de véhicules étaient déjà acheminés dans une usine de recyclage automobile à Romorantin-Lanthenay, une commune située dans le Loir-et-Cher, à deux heures de route de la capitale. Au début du mois d’août, le site ressemblait à un cimetière de Bluecar. Des employés d’Autolib’ ont confié à TF1 que près de 2700 voitures seraient ainsi détruites. Elles doivent être démantelées et certaines pièces récupérées, comme les batteries qui représentent selon l’entreprise entre 30 et 50% de la valeur du véhicule. »
         Il n’y a rien à ajouter : un grand gâchis de travail humain.

Argenteuil, Laurent Wauquiez et l’ombre de Valérie Pécresse


Ils avaient la « dalle » ? Et pour une fois, pas celle du Val-Nord

 
Le Mézenc pour Wauquier et Orgemont pour Pécresse

Wauquiez, le chef des Républicains qui chasse sur les terres du FN (voir ci-dessous une brève de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2613 à paraître) était hier en visite à Argenteuil, soit disant pour rencontrer des chefs d’entreprise.
         Argenteuil qui voit régulièrement depuis des années défiler une tripotée de politiciens à la recherche d’images.
         Mais présentement, ce petit cinéma d’hier n’aurait pas à voir avec la rivalité au sein des LR entre ce monsieur qui en est le chef actuel, et Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile de France ?
         L’an dernier, presqu’à pareille époque, le 10 septembre très exactement, cette dernière organisait son show sur la butte d’Orgemont.
         Plus modeste, Wauquiez et ses amis auraient fait un gueuleton à La ferme, pas celle des animaux, mais un restaurant gastronomique de la Ville.
         C’était bon ? 

Wauquiez : en pleine ascension ?

Les politiciens de droite ont du mal à faire entendre autre chose que leurs divisions depuis l’élection de Macron. Laurent Wauquiez, président des Républicains, ne sait plus quoi inventer pour tenter d’exister en politique. Depuis quelques années, en fin d’été, il fait l’ascension du mont Mézenc en Haute-Loire, imitant ainsi Mitterrand et sa roche de Solutré. À cette occasion, il joue les Robin des bois en affirmant qu’il faut « rendre l’argent aux Français ». Comme si la droite au pouvoir n’avait pas grandement contribué à faire les poches aux travailleurs et aux retraités et que Hollande puis Macron ne continuaient pas la même politique.
Pour tenter de camoufler son accord fondamental avec la politique menée par Macron, Wauquiez n’a pas d’autres perspectives que d’abuser de démagogie. Il s’acharne ainsi à vouloir imiter l’extrême droite en affirmant, entre autres, que « l’immigration massive n’a pas été arrêtée, l’islamisme n’a pas été endigué » ou, en parlant des migrants, que « nous ne devons plus laisser ces bateaux accoster dans les ports européens. »
Il paraît que la droite française est la plus bête du monde. Laurent Wauquiez ne risque pas de démontrer le contraire.

                                                Jean POLLUS (Lutte ouvrière n°2613)

mercredi 29 août 2018

Hulot prend ses vacances…


Les vacances de Monsieur Hulot

 
Les Etats d’âme de Hulot et Lothu

Après des mois de couleuvres avalées et de contorsions dont le ministre de l’Écologie était passé maître, Nicolas Hulot a finalement décidé de démissionner du gouvernement dont il avait assumé  toutes les mesures, y compris les plus réactionnaires. « Je n’ai pas de pouvoir » admet-il en désignant le poids des lobbys. Naïveté ou volonté de ne pas attacher plus longtemps son nom à celui de Macron ?
En matière de lobbys il en connaît un rayon, lui dont la fondation était largement financée par de grands groupes capitalistes qui se donnent ainsi une image verte à bon compte.

Macron et le gibier électoral


Macron part en chasse aux électeurs

 
Avec filet... pour les voix !

Depuis son élection, Macron a multiplié les gestes envers les chasseurs. Il vient de diviser par deux le coût du permis et d’autoriser la chasse de nombreuses espèces jusque-là protégées. Cette salve a déjà fait une victime collatérale en la personne de Hulot. Quant à son tableau de chasse électoral, rien ne dit qu’il s’en trouvera rempli pour autant.

Provocation homophobe du pape


Scandaleuse tentative de diversion

 
Scandaleux !

Le pape a conseillé aux parents d’enfants ayant des « tendances homosexuelles » d’avoir recours à la « psychiatrie ». Même si devant le tollé, le mot « psychiatrie » a disparu  du communiqué, le mot avait été lâché pour flatter le vieux préjugé réactionnaire qui consiste à assimiler l’homosexualité à une maladie.
     L’Église est coutumière des excommunications de tous ceux qui s’écartent de sa conception de la famille. Mais cette fois cela pourrait-être une tentative de diversion, consciente ou pas, au moment où la hiérarchie épiscopale est mise en cause pour avoir tu les exactions de centaines de prêtres pédophiles aux États-Unis, en Irlande, ou ailleurs depuis de longues décennies.
     Un petit mot provocateur et -miracle - on ne parlerait plus du linge très sale de l’Église…

Argenteuil, députée, les associations et la marmotte


Les associations doivent surtout ne compter que sur elles-mêmes

 


La députée d’Argenteuil-Bezons a envoyé début août aux associations une lettre pour leur indiquer qu’ils pouvaient remplir un dossier auprès des services préfectoraux pour pouvoir bénéficier d’une subvention de fonctionnement émargeant sur les 25 millions de l’enveloppe globale de l’ex « réserve parlementaire » qui a été supprimée. (Le service municipal dédié aux associations avait pris les devants pour diffuser cette information plusieurs semaines auparavant)
         La députée évoque le caractère clientéliste de feu la « réserve parlementaire » et son manque de transparence. Sur ce plan, son prédécesseur, Philippe Doucet, rendons-lui cette justice, avait choisi de l’affecter systématiquement aux grandes organisations caritatives reconnues du département.
         Cette réserve était surtout un « privilège » style ancien régime. Mais on ne voit pas pourquoi le changement de décideur, du député à la préfecture, supprimera l’absence de transparence ou ses limites dans ce genre de chose. On peut même remarquer qu’elle aura plutôt tendance à augmenter, si tant est que cette enveloppe de 25 millions soit maintenue longtemps. 

         A cette occasion, nous tenions surtout à faire remarquer que la députée a le réveil lent. La réserve parlementaire a été supprimée nous dit-elle le 15 septembre 2017. Elle a écrit aux associations le 2 août dernier, et ces dernières doivent remplir leur dossier auprès de la préfecture avant le 5 septembre !
         Du 2 août au 5 septembre, une période où comme chacun sait la vie démocratique des associations bat son plein, au creux des vacances !
         Elle n’aurait pas pu se réveiller avant, la députée ?

Argenteuil, commerce, un marché de la Colonie qui revit


Vive le marché de la Colonie

 
                                                                          Actus.fr

Des travaux de rénovation du marché de la Colonie, place Aristide Briand, ont commencé.
         Depuis plusieurs années maintenant, des habitants du quartier Orgemont regroupés en particulier autour du Collectif du marché de la Colonie ont agi pour faire revivre un marché qui avait totalement périclité. Ils ont convaincu des commerçants proposant des produits de qualité à y venir. Ils ont mis sur pied tout un programme d’animations régulières. Le marché a ressurgi de ses cendres.
         Bien évidemment, les produits offerts à la vente le samedi matin ne sont pas à la portée de toutes les bourses, et c’est essentiellement la fraction la plus aisée de la population qui peut pour l’instant s’y achalander de produits certes de qualité.
         Raison de plus pour que nous soyons de plus en plus nombreux à combattre pour une hausse substantielle de tous les salaires et de toutes les pensions de l’ensemble du monde du travail. Cela permettra à tous, de consommer les mêmes produits de qualité, et de se retrouver ensemble dans les lieux de convivialité que sont les marchés.

mardi 28 août 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 28 août 2018 «Cure d'austérité pour les classes populaires, cadeaux pour les capitalistes »


Cure d'austérité pour les classes populaires, cadeaux pour les capitalistes
 


Le patrimoine des plus riches flambe ; les profits des grandes entreprises et les dividendes atteignent des sommets ; les rémunérations des PDG et des plus hauts cadres grimpent toujours plus ; les spéculateurs s’engraissent… mais pour la grande masse de la population, ce sera une nouvelle cure d’austérité.
Dans une interview au Journal du dimanche, le Premier ministre a annoncé un quasi gel des retraites, des prestations familiales et des aides au logement en 2019 et 2020. Ces prestations n’augmenteront que de 0,3 % quand l’énergie a pris 14 %, les produits frais 6 %. Cette baisse du pouvoir d’achat est un nouveau coup dur pour les retraités déjà frappés par la hausse de la CSG et pour les millions de familles qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Edouard Philippe le justifie en répétant que le gouvernement fait « le choix du travail ». Pour appuyer ses dires, il a confirmé la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires et prétend faire en sorte que « le travail paye ». Mais la réalité, c’est que dans cette société d’exploitation, ce qui rapporte, ce n’est pas le travail, c’est le capital. L’argent va à l’argent et permet aux capitalistes qui le possèdent d’accumuler rentes et dividendes de façon vertigineuse sans rien faire de leurs dix doigts.
Pour ceux dont le travail est indispensable, pour les aides-soignantes, les infirmières, les ouvriers et employés, pour les caissières, les cheminots, les techniciens, les enseignants… non, le travail ne paye pas. La charge de travail, les cadences, la productivité ont augmenté partout. Nulle part les salaires n’ont suivi. Si beaucoup se résignent à faire des heures supplémentaires, à travailler de nuit ou le dimanche, c’est justement parce que le travail ne paye pas !
Le gouvernement prétend mettre la valeur travail au-dessus de tout, mais il favorise les licenciements, y compris dans les grands groupes bénéficiaires. Résultat, un tiers des groupes du CAC 40, tous plus ultra-rentables les uns que les autres, continuent de détruire des emplois. Le gouvernement lui-même ajoutera sa pierre à l’édifice du chômage puisque 4 500 postes seront supprimés dans la Fonction publique en 2019 et 10 000 en 2020 et qu’il signe la quasi-disparation des emplois aidés.
Le patronat est le grand gagnant de ce budget 2019. Il verra bien le CICE transformé en baisse pérenne des cotisations, et la piste consistant à le mettre à contribution pour financer les arrêts maladie a été abandonnée. Comme l’a déclaré Pénicaud, la ministre du Travail, « il faut que le gouvernement garde son image « pro-business ».
Oui, même si ce n’est pas populaire, Macron et son gouvernement se présentent fièrement pro-business. Ils assument d’être aux petits soins avec les plus riches et les financiers. C’est là la différence essentielle avec ses prédécesseurs. Car, sur le fond, la politique de Macron n’est que la continuation de celle que l’on a subie avec Sarkozy et Hollande.
Cette politique anti-ouvrière n’est propre ni à Macron, ni même à la France. L’attaque contre les droits des travailleurs, contre leurs salaires et leurs conditions de vie, est la même partout, qu’elle se joue sur fond de Brexit en Grande-Bretagne ou sur fond de crise et d’hyper-inflation comme en Turquie.
Cette politique est inscrite dans une réalité économique et sociale. Dans cette période de crise où la production ne peut plus trouver de nouveaux débouchés sur les marchés saturés et où la concurrence est exacerbée, la finance domine tout et impose son parasitisme sur toute la vie économique. Et celle-ci ne peut prospérer et la grande bourgeoisie s’enrichir qu’en s’en prenant aux travailleurs, à leurs droits, à leurs salaires, à leurs conditions de travail.
Gérer les affaires du pays dans un tel contexte voue n’importe quel gouvernement à être férocement anti-ouvrier. Le rejet qui s’exprime contre la personne de Macron et sa politique sont justifiés. Mais pour défendre ses intérêts matériels et politiques, le monde du travail ne doit pas se contenter de contester Macron. C’est la domination de la classe capitaliste et les lois aveugles de son système qui sont à remettre en cause.
Le capitalisme pourrissant nous condamne aux inégalités, à la crise permanente, aux tensions commerciales, aux guerres. La bourgeoisie profite de ce système, mais elle n’en maîtrise rien et elle entraîne la société de catastrophes en catastrophes. Seuls les travailleurs conscients de leurs intérêts matériels et politiques peuvent ouvrir une perspective pour les exploités victimes de cet ordre social et sauver la société de la perdition.

Inflation qui s’accélère, salaires et pensions à la traîne


Augmentation des salaires et pensions !

 
Au moment même où le gouvernement fait les poches aux retraités et aux plus démunis, l'Insee souligne que, même selon l'indice officiel, les prix repartent de plus belle à la hausse.
Ils n'avaient pas baissé en réalité. Mais là, avec une inflation à 2,3 % quand salaires et pensions stagnent, voire baissent, le recul du pouvoir d'achat des travailleurs est généralisé. Et amplifié par les hausses des taxes et de la CSG décidées par le gouvernement.
Il faut une augmentation générale des salaires et pensions, et les indexer sur le coût de la vie.

Air France : « tueur de coût », mais surtout pas pour lui-même


« + 6 % aux travailleurs, vous n’y pensez pas ! »

 
"Dis, pour les faire voler, il faut des pilotes ?"

358 % de mieux pour son nouveau patron, c'est ce qu'a décidé le conseil d'administration d'Air France avec l'accord du gouvernement.
L'heureux élu, ex-numéro 2 d'Air Canada, s'y est fait une réputation de « tueur de coûts ». Et ça tombe bien pour les actionnaires d'Air France : sa première tâche est de refuser les 6 % de rattrapage que veulent les salariés d'Air France après sept ans de gel salarial.
L'intersyndicale de la compagnie va annoncer des actions pour obtenir ces 6 %.
Une grève massive et déterminée serait bien la seule chose que ce patron et ses soutiens n'auraient pas volée.

Argenteuil, stationnement, « faire du chiffre »


« Kafka et monsieur Racket »

 
Une autre sorte, bien plus amère...

Le 3 août dernier, mois durant lequel le stationnement est gratuit sur la Ville, dans le quartier d’Orgemont, je me gare rue Pasteur, correctement, à la suite de nombreuses voitures bien garées lelong du trottoir de droite. Trois heures plus tard, lorsque je reprends mon véhicule, je vois deux agents ASVP. Ils « verbalisent » dans la rue. J’ai moi-même une contravention. On me dit que je n’ai pas respecté l’alternance de stationnement dans cette rue… Il n’y a pas de panneau, mais il doit y avoir un avis général à l’entrée de ville… inconnu de tous…
         Voilà donc les agents ASVP de la police municipale d’Argenteuil à l’œuvre sous un soleil ardent. Depuis l’avant-veille 1er août, le stationnement était gratuit pour un mois dans les zones payantes du centre. Si l’on comprend bien, inoccupés dans cette zone, ces agents ont été diligentés en mission dans les quartiers périphériques de la Ville pour la distribution… de papillons.
         Aujourd’hui, je viens de recevoir l’avis à payer : 35 euros !
         Oui, comme le dit le titre « Kafka et monsieur Racket » en guise de souvenir de vacances.

Argenteuil, stationnement et Autolib’


Echec sur toute la ligne

                                                                       
Ah, l'aventure !
A la station feu-Autolib’ de la gare, il n’y a plus de véhicules électriques. Mais ce n’est pas pour autant que les place de stationnement ont été récupérées. Et aucune information pour expliquer la situation.
         Il paraît qu’il y a des obstacles administratifs pour la récupération des places… bref, une réussite sur toute la ligne…
         A Argenteuil, on est vraiment une commune de petits champions.

lundi 27 août 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 28 août 2018 «Cure d'austérité pour les classes populaires, cadeaux pour les capitalistes »


Cure d'austérité pour les classes populaires, cadeaux pour les capitalistes

Le patrimoine des plus riches flambe ; les profits des grandes entreprises et les dividendes atteignent des sommets ; les rémunérations des PDG et des plus hauts cadres grimpent toujours plus ; les spéculateurs s’engraissent… mais pour la grande masse de la population, ce sera une nouvelle cure d’austérité.

Dans une interview au Journal du dimanche, le Premier ministre a annoncé un quasi gel des retraites, des prestations familiales et des aides au logement en 2019 et 2020. Ces prestations n’augmenteront que de 0,3 % quand l’énergie a pris 14 %, les produits frais 6 %. Cette baisse du pouvoir d’achat est un nouveau coup dur pour les retraités déjà frappés par la hausse de la CSG et pour les millions de familles qui ont du mal à joindre les deux bouts.

Edouard Philippe le justifie en répétant que le gouvernement fait « le choix du travail ». Pour appuyer ses dires, il a confirmé la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires et prétend faire en sorte que « le travail paye ». Mais la réalité, c’est que dans cette société d’exploitation, ce qui rapporte, ce n’est pas le travail, c’est le capital. L’argent va à l’argent et permet aux capitalistes qui le possèdent d’accumuler rentes et dividendes de façon vertigineuse sans rien faire de leurs dix doigts.

Pour ceux dont le travail est indispensable, pour les aides-soignantes, les infirmières, les ouvriers et employés, pour les caissières, les cheminots, les techniciens, les enseignants… non, le travail ne paye pas. La charge de travail, les cadences, la productivité ont augmenté partout. Nulle part les salaires n’ont suivi. Si beaucoup se résignent à faire des heures supplémentaires, à travailler de nuit ou le dimanche, c’est justement parce que le travail ne paye pas !

Le gouvernement prétend mettre la valeur travail au-dessus de tout, mais il favorise les licenciements, y compris dans les grands groupes bénéficiaires. Résultat, un tiers des groupes du CAC 40, tous plus ultra-rentables les uns que les autres, continuent de détruire des emplois. Le gouvernement lui-même ajoutera sa pierre à l’édifice du chômage puisque 4 500 postes seront supprimés dans la Fonction publique en 2019 et 10 000 en 2020 et qu’il signe la quasi-disparation des emplois aidés.

Le patronat est le grand gagnant de ce budget 2019. Il verra bien le CICE transformé en baisse pérenne des cotisations, et la piste consistant à le mettre à contribution pour financer les arrêts maladie a été abandonnée. Comme l’a déclaré Pénicaud, la ministre du Travail, « il faut que le gouvernement garde son image « pro-business ».

Oui, même si ce n’est pas populaire, Macron et son gouvernement se présentent fièrement pro-business. Ils assument d’être aux petits soins avec les plus riches et les financiers. C’est là la différence essentielle avec ses prédécesseurs. Car, sur le fond, la politique de Macron n’est que la continuation de celle que l’on a subie avec Sarkozy et Hollande.

Cette politique anti-ouvrière n’est propre ni à Macron, ni même à la France. L’attaque contre les droits des travailleurs, contre leurs salaires et leurs conditions de vie, est la même partout, qu’elle se joue sur fond de Brexit en Grande-Bretagne ou sur fond de crise et d’hyper-inflation comme en Turquie.

Cette politique est inscrite dans une réalité économique et sociale. Dans cette période de crise où la production ne peut plus trouver de nouveaux débouchés sur les marchés saturés et où la concurrence est exacerbée, la finance domine tout et impose son parasitisme sur toute la vie économique. Et celle-ci ne peut prospérer et la grande bourgeoisie s’enrichir qu’en s’en prenant aux travailleurs, à leurs droits, à leurs salaires, à leurs conditions de travail.

Gérer les affaires du pays dans un tel contexte voue n’importe quel gouvernement à être férocement anti-ouvrier. Le rejet qui s’exprime contre la personne de Macron et sa politique sont justifiés. Mais pour défendre ses intérêts matériels et politiques, le monde du travail ne doit pas se contenter de contester Macron. C’est la domination de la classe capitaliste et les lois aveugles de son système qui sont à remettre en cause.

Le capitalisme pourrissant nous condamne aux inégalités, à la crise permanente, aux tensions commerciales, aux guerres. La bourgeoisie profite de ce système, mais elle n’en maîtrise rien et elle entraîne la société de catastrophes en catastrophes. Seuls les travailleurs conscients de leurs intérêts matériels et politiques peuvent ouvrir une perspective pour les exploités victimes de cet ordre social et sauver la société de la perdition.