dimanche 20 mai 2018

Mai 68 : modeste itinéraire d’un jeune de 16 ans (Suite, 6.)


Un soir, du côté de Billancourt

 
Georges Séguy à Billancourt

Durant les semaines de Mai-Juin, et malgré la grève des transports après le 13 mai, les participants se déplacent beaucoup, d’un lieu des évènements à un autre. On marche, on fait du stop, les voitures des uns servent aux autres, et puis, pour donner des nouvelles aux parents, j’ai mon solex…
         Le jour où le secrétaire confédéral de la CGT vient en compagnie de son prédécesseur, Benoît Frachon, rapporter dans la soirée du 27 mai l’état des discussions de Grenelle aux travailleurs de chez Renault, des étudiants et des travailleurs d’autres entreprises se rassemblent aux portes de l’usine, place Nationale, face à Billancourt.
         Les portes de l’usine sont closes, mais il y a du monde sur la place. On n’entendra pas les fameux sifflets qui ponctuent le discours de Séguy. Certains les analyseront comme des marques de critiques à son encontre quand d’autres affirmeront que c’est contre les propositions du gouvernement qu’ils visent. Une chose est sûre est que la CGT acceptera des Accords dits de Grenelle au contenu bien en-deçà des possibilités du mouvement.
         Je participe ce soir-là à ce rassemblement de la place Nationale. Le nom de la « forteresse ouvrière » sonne à mes oreilles.


A suivre, vers Voix ouvrière mais pas seulement

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire