mercredi 28 février 2018

22 mars : mobilisation contre l’offensive gouvernementale


Tous ensemble !

 


Le jeudi 22 mars est une date de mobilisation pour tous ceux que menace la politique gouvernementale d’économies, notamment dans les services publics et à la SNCF.
Sept confédérations syndicales – CGT, FO, Solidaires, FSU, CFTC, CGC et FAFP – appellent à une journée d’action, de grève et de manifestations le 22 mars.
Arcboutés sur leur feuille de route patronale, Macron, Philippe et leurs ministres poursuivent leur train d’attaques, par vagues successives, contre les classes populaires. À présent, c’est plus spécifiquement aux travailleurs des services publics que le pouvoir s’en prend. Mais c’est aussi, au-delà, à tous les salariés, en tant que travailleurs et en tant qu’usagers.
Pour les salariés de la fonction publique, les raisons de protester sont les 120 000 emplois dont Macron confirme la suppression, les coupes budgétaires, le pouvoir d’achat en baisse, à la fois à cause du gel du point d’indice, base de leur rémunération, de la hausse de la CSG, mal compensée, et du jour de carence (retrait d’une journée de salaire en cas d’arrêt maladie).
A la SNCF, les attaques contre les conditions de travail, de salaire, d’emploi et de départ à la retraite des cheminots sont en effet un aspect de la politique d’économies et d’ouverture au privé que Macron met en place. Au nom de la rentabilité, l’intention se précise de fermer des lignes moins empruntées mais pourtant indispensables. L’intention d’ouvrir des régions ferroviaires à la concurrence, avec toute la dégradation du service observée partout où cela s’est fait, s’affirme également. Le statut des cheminots, mis en exergue pour tenter de les faire passer pour des privilégiés, est aussi attaqué, comme le sont les conditions de travail et de salaire de tous.
Dans les services de l’État, les hôpitaux publics et les collectivités, dans l’éducation, chez les travailleurs sociaux, dans les maisons de retraite, les travailleurs comme les usagers sont attaqués de front par les coupes budgétaires et les suppressions d’emplois.
Il faut non seulement maintenir et améliorer les services nécessaires à tous, grâce à l’embauche et à l’augmentation des salaires, mais mettre un coup d’arrêt aux attaques en série du gouvernement contre tous les salariés ; alors ce ne doit être que le début d’une véritable riposte.
 

En 2017, la SNCF a multiplié son bénéfice net par 2,3 à 1,33 milliard d'euros

Education : des moyens pour l’Ecole publique, pas pour Charlemagne


A Reims, comme à Argenteuil

 


En septembre, une école privée hors contrat proche des milieux réactionnaires et intégristes de la Manif pour tous s’installera dans le quartier Croix-Rouge, à quelques mètres de l’école Barthou, dans ses anciens locaux aujourd’hui désaffectés.
Le maire, qui a accepté de louer ces locaux municipaux, fait également réaliser les travaux d’aménagement nécessaires pour séparer les deux établissements. Tout est fait pour faciliter l’installation de cette nouvelle école aux valeurs ultra-conservatrices : lever de drapeau, hymne national, uniforme et vouvoiement...
Les enfants des quartiers populaires n’ont pas besoin de ces singeries réactionnaires. On le sait bien, dans les quartiers défavorisés ce qu’il faut c’est une école publique de qualité avec plus d’enseignants pour apprendre en petits groupes, plus de moyens pour acheter du matériel, plus de crédit pour les sorties sportives et culturelles…
                                                         
Et pendant ce temps, ces locaux de la rue d'Ascq qui manquent cruellement à l'Ecole publique
 

Médiathèques municipales : un rôle essentiel pour l’Education et la Culture

 
Médiathèque Robert Desnos à Argenteuil, au Val-Nord, un rôle essentiel



Bibliothèques : Macron se fait mousser avec l’argent des communes

Le 20 février, Emmanuel Macron s’est déplacé aux Mureaux, dans les Yvelines, pour mettre en scène sa demande aux communes d’ouvrir davantage les bibliothèques.
La bibliothèque des Mureaux fait en effet partie des 130 qui ouvrent le dimanche, sur les 16 500 que compte le pays.
S’il en est ainsi, Macron le sait bien, c’est avant tout faute de personnel. Les bibliothécaires sont payés par les communes, et celles-ci voient leur budget se réduire d’année en année. Il en résulte que les bibliothèques, non seulement ne sont pas ouvertes le dimanche, mais en plus ferment bien souvent leurs portes un ou plusieurs autres jours par semaine. Même la bibliothèque des Mureaux n’est ouverte, selon les propos du maire, que 28 heures par semaine.
C’est effectivement scandaleux car les bibliothèques et médiathèques constituent un moyen privilégié d’accéder à la culture, en particulier dans les milieux populaires où il est difficile de faire face aux dépenses entraînées pas l’achat de livres. La preuve en est d’ailleurs qu’elles sont fréquentées assidument, et que leur succès ne se dément pas le dimanche dans les communes où leurs portes sont ouvertes ce jour-là. Il faudrait donc qu’elles soient ouvertes, non seulement ce jour-là, mais aussi tous les jours et tard le soir. Pour que cela ne se fasse pas au détriment du personnel, il serait impératif que l’État donne aux communes la possibilité d’embaucher massivement dans ce secteur.
Aux Mureaux, Macron a promis de débloquer huit millions pour permettre aux communes d’élargir les horaires d’ouvertures. Cela est dérisoire, alors qu’elles et les autres collectivités locales sont sommées de se débrouiller en faisant 13 milliards d’économies sur les cinq prochaines années.
Macron parle d’une « bataille pour l’émancipation ». Avec lui ce sera une Berezina.

                                            Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2586)

Syrie : le massacre continue


Les mains libres pour l’horreur
 
 
Photo : qiminwu (Wikimedia Commons). La Ghouta orientale, massacre à l’arme chimique en août 2013

Photo : qiminwu (Wikimedia Commons). La Ghouta orientale, massacre à l'arme chimique en août 20L'ONU vient d’adopter une résolution appelant le régime de Bachar al-Assad à accepter sans délais une « trêve humanitaire ». Quant à Macron et Merkel, ils ont téléphoné à Poutine pour lui demander d'exercer « une pression maximale » sur le dictateur syrien. Mais les attaques sur le quartier de la Ghouta orientale, aux portes de la capitale Damas, continuent. On fait état de plus de 500 morts civils, en quelques jours, dont plus de 100 enfants.
Depuis 2011, Bachar al-Assad a eu largement le temps de vérifier qu'il n'a rien à craindre des puissances impérialistes. Elles sont capables d'accoucher de résolutions humanitaires, de brandir des menaces... mais guère plus. C’est qu’elles ne trouvent pas d’homme « fort » à mettre à la place du dictateur syrien.
Le massacre continue donc, sous le regard complice des grands de ce monde. Il y a tout lieu de penser qu'ils seront plus réactifs quand il s'agira de lancer leurs multinationales à l'assaut des marchés de Syrie pour la reconstruction des villes et des infrastructures détruites par cette sale guerre.

Hôpitaux : des budgets à la dérive alors que la santé n’a pas de prix


Un tour de vis supplémentaire

 

Lors de la manifestation du 30 janvier 2018

Le gouvernement a confirmé la baisse de 0,5 % des tarifs hospitaliers, c’est-à-dire de ce que l’Assurance maladie rembourse aux hôpitaux pour les soins effectués.
Pour les patients, cela n’entraînera aucune économie individuelle. En revanche, cette nouvelle restriction budgétaire va accroître encore les difficultés des hôpitaux pour soigner correctement les malades.
Le 15 mars prochain, les personnels des Ehpad seront de nouveau en grève contre leurs conditions de travail et le manque de moyens. Dans tout le secteur de la santé, la mobilisation du personnel est la bonne et la seule voie pour mettre fin aux économies sur le dos des personnels et des patients !

Lors de la manifestation du 30 janvier 2018

mardi 27 février 2018

Mairie d'Argenteuil : locaux et coeur gelés


Froid dans le dos

 

 
Il faisait très froid hier matin à l’Hôtel de Ville d’Argenteuil. Dans ces conditions, il n’était pas possible de travailler correctement. D’une façon évidente, les responsables d’un certain nombre de services ont dit aux agents de la Ville qu’il était effectivement impossible de travailler dans ces conditions, et qu’il ne restait pour chacun qu’à aller se mettre bien au chaud à la maison.
         Il y a un service municipal cependant où le responsable n’a jamais pris cette décision, préférant quant à lui se réfugier là où il faisait meilleur dans la mairie. C’est celui des « ressources humaines ». Un comble ! A croire que ces sources y sont complètement gelées depuis bien longtemps… Quant à l’humanité… 

Combat des femmes : les combattantes et ceux qui font semblant





Soutenir les femmes enceintes et en congé de maternité, le b.a.-ba du b.a.-ba pourtant du combat des femmes

                                                                                 


 
Pendant un mois, du 5 mars au 5 avril, un certain nombre d’initiatives, associatives, municipales ou paramunicipales auront lieu autour de ce que l’Argenteuillais appelle "Le mois de la femme" et titre : "En finir (enfin) avec les clichés". Le point d’orgue de ce mois aura bien évidemment lieu le 8 mars. Nous reviendrons bien sûr sur cette journée dont la création revient au mouvement communiste du début du XXème siècle, pour qui sans émancipation de la femme il ne pouvait y avoir d’émancipation sociale.
         Pour cela, il reste bien du chemin à parcourir.
         Quant à la place de la municipalité dans tout cela, nous rappellerons qu’elle s’est « distinguée » il y a peu en excluant d’une prime dit de « présentéisme » les femmes en congés de maternité ! L’affaire n’est même pas officiellement réglée à ce jour.
         Après cela, elle aura vraiment bien du mal à convaincre de son implication dans le combat contre les préjugés et les « clichés » dont les femmes sont victimes, au sens propre comme au sens figuré, avec les conséquences dramatiques que l'on connaît.

Vinci Autoroutes : poches pleines pour les profits, vides pour les salariés


Levez la barrière pour la hausse des salaires !

 
Pas de barrière pour nos salaires
 
Les salariés de Vinci Autoroutes, une des sociétés privées qui gèrent les autoroutes, ont fait grève tout le week-end pour obtenir une augmentation générale de leurs salaires. Vinci a largement les moyens d'accorder le 1,2 % d'augmentation réclamé, ainsi que 50 euros mensuels. Pour 2017, le chiffre d'affaires de Vinci Autoroutes a augmenté de 3,2 %, à 5,3 milliards d'euros, et le groupe Vinci a, lui, augmenté ses résultats de... 15 %.
De l'argent, il y en a dans les caisses de Vinci et du patronat !

Urgences hospitalières : urgence à maintenir les urgences, à Clamecy comme ailleurs


2.000 manifestants contre la fermeture des urgences de nuit

 


Vendredi 23 février, 2000 habitants ont manifesté à Clamecy dans la Nièvre. Infirmiers aux urgences, étudiants, habitants des communes environnantes, beaucoup avait préparé des banderoles pour montrer leur colère.
     "On ne touche pas aux services de santé, quels qu'ils soient", lance une dame. "Ils veulent que l'on fasse du bruit ? On va en faire !"
      Dans les rues du centre-ville, des commerçants ont baissé leur rideau par solidarité. Les pompiers ferment le peloton, improvisent une haie d'honneur pour laisser passer près de 2.000 personnes solidaires. A la fin de la manifestation, une trentaine d'élus ont déposé leur écharpe.
       Le représentant de l’ARS a expliqué qu’il fallait fermer les urgences de nuit parce qu’il n’y avait pas assez de médecins et que cela obligeait à employer des médecins intérimaires ! Mais si c’est nécessaire pour assurer la sécurité sanitaire des habitants de la région, on ne voit pas où est le problème !
      Le 1er mars, la ministre de la santé, Agnès Buzyn vient à Nevers, il est prévu une manifestation à 14h pour une nouvelle fois exprimer sa colère contre une politique qui supprime les moyens nécessaires à la santé de la population.

lundi 26 février 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 26 février 2018 : "SNCF : une offensive contre l'ensemble du monde du travail"




SNCF : une offensive contre l'ensemble du monde du travail

Contre les cheminots, Macron a choisi l’affrontement brutal. D’abord par l’ampleur de l’offensive, même si celle-ci n’est pas nouvelle.
Année après année, suppression de postes après suppression, les cheminots ont vu leurs conditions de travail se dégrader. Ils ont vu la sous-traitance et la précarité s’étendre et leur charge de travail augmenter, au nom de la compétitivité. Comme tous les autres travailleurs, ils ont aussi dû reculer sur leurs droits à la retraite. Mais Macron veut aller bien au-delà. En supprimant leur statut et en les obligeant à être transférés aux opérateurs privés sous peine de mutation ou de licenciement, Macron veut faire table rase de leurs droits. 
Et il y a la méthode. En recourant aux ordonnances, comme il l’a fait pour casser le code du travail, Macron joue la provocation. En s’en prenant ainsi à une fraction du monde du travail, qui a la réputation de se mettre en grève plus facilement, il veut prouver à la bourgeoisie, d’un côté, et aux travailleurs, de l’autre, qu’il est capable de balayer toute résistance ouvrière.
Dans ce bras de fer, ce ne sont pas seulement les cheminots qui jouent gros, c’est aussi l’ensemble du monde du travail. Pour nous tous, salariés et usagers de la SNCF, l’enjeu ne se limite pas à la suppression de lignes secondaires et à l’augmentation des tarifs. C’est aussi et surtout une question de rapport de force politique entre le monde du travail et la bourgeoisie et son gouvernement. 
La force des cheminots, leur nombre, leur rôle essentiel dans la société et leur combativité ont toujours été un facteur important de ce rapport de force global, une sorte d’arme de dissuasion contre les politiques anti-ouvrières.
En 1995, les cheminots avaient fait ravaler à Juppé non seulement sa réforme des régimes spéciaux de retraite mais aussi une bonne partie de son plan contre la Sécurité sociale. Le souvenir de cette défaite cuisante hante encore les politiciens.   
Exactement comme Margaret Thatcher l’a fait en Grande-Bretagne avec les mineurs en 1984, Macron veut, au travers des cheminots, donner une leçon à l’ensemble de la classe ouvrière et dégager la voie pour de nouvelles attaques : la suppression de 120 000 postes dans la Fonction publique, le passage aux capitalistes de pans entiers des services de l’État et une nouvelle casse des retraites.
Macron veut sa guerre contre les cheminots. Il joue les fiers-à-bras et son arrogance s’exprime comme jamais. C’est ce que font tous les boxeurs quand ils montent sur le ring. Une fois que les coups partent, c’est une autre histoire. Juppé en 1995 ou même De Gaulle en 1968 ont fait l’expérience que, face à la force des travailleurs en grève, le pouvoir est forcé de reculer.
Mais pour se lancer dans le combat et le gagner, les cheminots ont besoin du soutien de l’ensemble des travailleurs. Celui-ci commence par tordre le cou à toutes les âneries sur les « privilèges » des cheminots. Être guichetier, manœuvre, chef de quai ou technicien n’a rien d’une sinécure, pas plus que de conduire des trains en 3x8, les week-ends, sans pouvoir rentrer dormir chez soi.
« Je ne peux pas avoir d'un côté des agriculteurs qui n'ont pas de retraite, et de l'autre avoir un statut cheminot et ne pas le changer », a déclaré Macron au Salon de l’agriculture. Le gouvernement met tous les problèmes de la SNCF sur le dos du statut des cheminots, et voilà qu’il serait aussi responsable de la situation des paysans les plus pauvres ! Toute cette démagogie n’a qu’un but : diviser les travailleurs.
Oui, en résistant, les cheminots ont conservé certains de leurs droits. Comme n’importe quels exploités, ils ont raison de se défendre contre la cupidité des futurs barons du rail. 
Aujourd'hui, les cheminots n’ont d’autre choix que de se préparer à la grève. Et pour vaincre, elle devra durer le temps qu’il faut. Ce n’est une partie de plaisir pour personne, et sûrement pas pour les usagers. Mais les problèmes qu’une telle grève posera ne sont rien en comparaison des reculs qui nous attendent tous si Macron et la bourgeoisie ont les mains libres.
Il donc faut souhaiter que cette mobilisation soit la plus large et la plus forte possible. Il faut souhaiter que les cheminots se lancent dans le combat et qu’ils se battent avec la fierté de ceux qui n’ont pas volé leur pain.
Et il faut tout faire pour qu’ils ne restent pas seuls dans l’arène. Il faut que les cheminots reçoivent le soutien moral et actif de tous. Pour que le monde du travail inverse la vapeur contre le grand patronat, il faut que Macron subisse une défaite et ravale sa morgue anti-ouvrière.

PSA Mulhouse : le ministre face à l’ouvrier


Deux mondes face à face

 

Le Maire face à un militant ouvrier - Credit Patrick Genthon - Radiofrance
Vendredi 23 février, des travailleurs de la CGT ont pu interpeller le ministre des Finances Le Maire pendant sa visite à l’usine PSA Mulhouse. Ils ont dénoncé le fait que le PDG Tavares – qui d’ailleurs s’est eclipsé pendant l’échange – gagne environ 15 000 euros par jour, que les actionnaires ne cessent de s’engraisser, pendant que les salaires stagnent et que l’usine exploite 1 400 intérimaires payés moins de 1000 euros par mois. Le ministre, reprenant les mensonges patronaux, a osé prétendre que PSA menaçait de faire faillite il y a 5 ans, et qu’aujourd’hui le groupe embauche.
Il a ainsi confirmé qu’il est un ministre patronal, mais ces travailleurs ont pu faire entendre, eux, la voix du monde du travail que ce gouvernement intégralement au service des riches veut faire reculer des décennies en arrière.

Argenteuil, promoteurs privés, loin par nature de l’intérêt de la société. Mais il y a des limites à tout. Petite synthèse.





Défense de « l’îlot Héloïse », défense de Jean Vilar

 
Une photo éloquente

Le « projet Héloïse » est uniquement un investissement immobilier comme un autre, dont l’objectif, comme tout investissement capitaliste est d’obtenir un profit. Un point c’est tout.
         L’intérêt pour la société ? Vous n’y pensez pas. La concurrence avec d’autres éléments de la vie sociale ? Et alors, c’est la loi du genre ! Que « Côté Seine » périclite, que le groupe scolaire du quartier ne puisse pas absorber les élèves venant de l’immobilier prévu, que l’équipement municipal du Figuier blanc n’y résiste pas ? Il n’y a pas d’omelette capitaliste sans œufs cassés, diantre !
         L’investissement privé durera tant que durera le capitalisme. Et il y a bien peu d’obstacles à son rôle de prédateur. C'est ce que l'on appelle la liberté de la propriété des moyens de production. La dernière réunion de la Commission Nationale d’Aménagement Commercial en a donné une nouvelle preuve à propos du « projet Héloïse ».
         En revanche, il est possible d’imposer qu’il ne le fasse pas n’importe où. Pour ce qui du « projet Héloïse », il ne doit pas se faire sur l’espace Jean Vilar pour deux raisons fondamentales. La première est qu’il liquiderait un bien communal portant une salle des fêtes communale. La seconde est qu’il « dénaturait » d’une façon définitive, l’espace de « l’île Héloïse », certes victime depuis des décennies de décisions malencontreuses, mais qui ne l’est pas de manière irrémédiable et qui ne demande qu’à être « renaturé ».

Gauche, droite, à Argenteuil comme ailleurs, c’est fait pour nous faire marcher au pas




Un argument à valeur en chute libre

Une délégation du Comité Jean Vilar a rencontré dernièrement la députée du cru. Si cette dame maîtrise quelque chose c’est apparemment l’art de l’esquive.
         Il y a tout de même quelque chose qu’elle trouve notable dans le « projet Héloïse » et qui apparemment serait un argument pour le réaliser, c'est que, pour une fois, « droite et gauche » locales sont d’accord sur le sujet. Il faut entendre l’accord G.Mothron-P.Doucet.
Cela nous rappelle l’autre tandem « droite-gauche » G. Mothron-A. Leikine du Conseil Economique d’Argenteuil que les intéressés ne manquent jamais de mettre en avant chaque fois qu’ils en ont l’occasion.
         On se raccroche à ce que l’on peut, du côté de la députée, du maire, de l’ex-maire, de l’ex-socialiste. Mais tous ces gens-là doivent bien se douter tout de même que ces notions de « gauche » et de « droite » sont largement démonétisées auprès de la population, et plus particulièrement du monde du travail.

 

Conseil départemental du Val d’Oise et les transports


Une sollicitude nettement à géométrie variable

Le conseil départemental du val d’Oise a une deuxième raison de mécontentement à l’encontre de Macron. C’est le retard qui vient d’être annoncé de la construction de la ligne qui doit conduire au site d’Europacity, dans la plaine de Gonesse, un projet mégalomaniaque extrêmement contesté.
         Le projet de nouvelles lignes de métro appelé Grand Paris Express n’a jamais été guidé par la volonté d’améliorer les transports pour les habitants de la région parisienne. Il répond avant tout à des objectifs liés aux intérêts des grands groupes financiers et capitalistes et de leur localisation très inégale dans l’espace métropolitain.
         Comme on aimerait voir le conseil général s’intéresser au transport des travailleurs du département qui galèrent pour se rendre à leur travail. Oui, vraiment, il est bien davantage intéressé par les promoteurs qui aimeraient tellement changer à leur avantage la nature du blé récolté dans le nord-est du département.

Troisième âge : comment vieillir correctement à la carte


Etre aux petits soins avec les anciens, une priorité sociale !

A l’initiative du « Comité des sages » qui rassemble des séniors d’Argenteuil, une carte numérisée à glisser dans un portefeuille est distribuée aux anciens qui le souhaitent. Elle peut « contenir tous les renseignements médico-sociaux utiles pour les services de secours en cas d’accident, de malaise ou d’hospitalisation. »
         Bien-bien. Voilà une petite réalisation qui peut servir à n’en pas douter.
         Il reste à mettre en place les 99,99% autres moyens de soutien et de service qui permettront aux anciens malmenés par une société qui leur est dure, de vieillir correctement.

dimanche 25 février 2018

Macron, les agriculteurs et les cheminots


Petits agriculteurs, travailleurs, tous unis contre les exploiteurs



Un même combat

Interpellé par un cheminot lors du Salon de l’agriculture, Macron lui a répondu : « Je ne peux pas avoir d'un côté des agriculteurs qui n'ont pas de retraite et de l'autre avoir un statut cheminot et ne pas le changer ». Comme si, pour la défense et l’arrosage du grand patronat, ce digne représentant de cette classe n’attaquait pas en même temps, et les agriculteurs, et les travailleurs, dont les cheminots. Macron réduit à la misère les premiers en s’inclinant devant toutes les grands groupes de la distribution, et voudrait ramener vers le XIXème la condition ouvrière. La situation des uns n’est pas meilleure que celle des autres. Faisons que les espoirs de diviser le monde du travail de Macron aboutissent à son contraire : l’union de tous les travailleurs, des champs, des usines, des bureaux, et des services publics utiles à la population.


Pour la défense des services publics utiles à la population, préparons-nous à être massivement dans la rue le 22 mars !

Argenteuil, des programmes immobiliers sans rapport avec les services publics utiles correspondants


Une catastrophe aggravée annoncée



En circulant à Argenteuil, chacun peut observer les très nombreux programmes immobiliers privés, en cours, ou prévus, qui s’affichent dans des publicités se voulant alléchantes.
         La municipalité a donc délivré de multiples permis de construire pour ces projets. Ils sont en particulier particulièrement nombreux dans le quartier du Val-Notre-Dame. Nous en avons découvert un supplémentaire hier matin rue Lecoq.
         Ces appartements sont destinés principalement à Argenteuil pour des familles jeunes avec enfants.
         Dans les années qui viennent, ces programmes nécessiteront de multiples services publics utiles à la population. En particulier sur le plan des écoles maternelles et des écoles élémentaires.
         Sachant cela, comment la municipalité peut-elle accorder autant de permis de construire pour ces programmes immobiliers ?

Education : trois classes ne feront pas le printemps des locaux nécessaires


Petit rappel

 
Il en reste bien quelques-uns ici et là

Devant la hausse vertigineuse des effectifs dans le quartier du Val-Notre-Dame, la municipalité est en train de transformer les anciens logements d’instituteurs du groupe scolaire Jean-Jacques Rousseau en classes.
         Certes, c’est le moins qu’elle puisse faire, et ces quelques classes ne régleront pas le problème du quartier.
 Cette disparition des logements d’enseignants doit en outre nous rappeler qu’elle a présenté bien des aspects négatifs.
         Longtemps, les communes eurent l’obligation de loger leurs enseignants du primaire. Ce fut certes une charge financière, mais elle installait des centaines d’instituteurs et d’institutrice dans la Ville, dans les quartiers, leur permettant de cette façon d’avoir des liens avec la population des quartiers populaires de la Ville, et d’animer la vie politique et associative de celle-ci. Ce fut un élément majeur de l’histoire d’Argenteuil à partir des années 1960.
         Dans les années 1990, cette obligation de loger les instituteurs disparut. En compensation pour les enseignants, leur salaire fut pratiquement aligné sur celui des professeurs de collège et de lycée, avec la création des « professeurs des écoles ».
         Cette présence des enseignants dans la Ville manque.

Val d’Oise : nouvelles restrictions en vue


Pour que les uns se goinfrent lorsque les autres se serrent la ceinture

 
Et pourtant il manque déjà tellement de collèges

La présidente du conseil départemental du Val d’Oise n’est pas contente. Son budget de fonctionnement ne doit pas augmenter de plus de 1,2%, même en tenant compte de l’inflation. Bref, c’est mission impossible. A défaut, il risque de subir des pénalités au niveau des subventions étatiques au département.
         Cette situation aura des conséquences sur le budget du département, ses tâches, sur les initiatives de celui-ci, et sur les agents du conseil départemental.
         Ces injonctions contre les budgets des départements font partie de l’offensive entreprise depuis des années contre les collectivités locales et poursuivies par Macron.
         C’est une des façons pour tous les gouvernements qui se sont succédés de s’attaquer aux services publics utiles à la population, pour améliorer en revanche toujours plus la situation des riches et les profits des grands groupes capitalistes.
         Mais cela, la présidente du conseil départemental ne le dira pas.

Fruits, légumes, vache folle, lait contaminé..., la malbouffe… capitaliste


Aliments contaminés : le mildiou capitaliste 

En compilant les rapports des organismes officiels, l’association Générations Futures a montré que la plupart des fruits et légumes proposés à la vente contiennent des résidus de pesticides.



Il n’y a pas de quoi étonner. On ne voit pas en effet comment, dans l’état actuel de l’agriculture, on pourrait produire la quantité de végétaux mis sur le marché sans utiliser de pesticides, c’est-à-dire de produits les protégeant des maladies et des insectes. On ne voit pas non plus comment ces pesticides pourraient disparaître entre le champ, ou la serre, et le supermarché.
La population avale donc des pesticides, en quantités inconnues, aux effets non étudiés, en les mélangeant sans le savoir, et elle le fait du berceau à la tombe. Il serait évidemment indispensable de se pencher sérieusement sur les risques encourus… mais à qui faire confiance pour mener cette étude ?
Il n’y a évidemment aucune raison de croire les capitalistes de l’agriculture et de la chimie lorsqu’ils prétendent qu’il suffit de bien laver leurs salades. De la vache folle au lait contaminé, ils ont suffisamment démontré qu’ils étaient prêts à sacrifier la santé publique dans leur course au profit.
Mais on reste aussi dubitatif devant les promesses de l’agriculture dite biologique. Le bio a depuis longtemps quitté les fermes du Larzac pour devenir une façon comme une autre de faire du profit. Les mêmes causes créant les mêmes mensonges, on trouve aussi des résidus de pesticides sur des légumes bio. Quant à ceux qui ne peuvent pas se payer de légumes bio, voire même pas se payer de légumes frais, ils n’ont que le droit d’assister aux débats en mangeant des pâtes… elles-mêmes produites à partir de céréales probablement traitées aux pesticides.
Et, surtout, la vraie question est : comment faire pour nourrir sept milliards d’êtres humains correctement et durablement, sans nuire à leur santé ni à celle de la planète ? En tout cas ce ne sera certainement pas en laissant le pouvoir aux capitalistes, fussent-ils repeints du plus beau vert.

                                  Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2586)

samedi 24 février 2018

SNCF, ordonnances et rodomontades de Macron


Opposons notre force collective



Menace de recourir aux ordonnances à la SNCF, réforme accélérée de la formation professionnelle, de la retraite, de l'assurance chômage : le gouvernement cherche à montrer ses muscles. En répétant qu'il ne reculera pas, comme Juppé en 1995, Macron veut montrer qu'il est un bon serviteur du patronat. Mais il craint quand même les réactions des travailleurs.
Dans la foulée de la loi El Khomri, il a réussi à démolir le code du travail mais ce n'est pas pour autant qu'il réussira cette fois-ci encore. Le rapport Spinetta est largement discuté par les cheminots qui préparent activement la grève du 22 mars. Tous les travailleurs, du public comme du privé, sont concernés par ces attaques. C'est tous ensemble qu'il faut préparer et organiser la riposte en mettant en oeuvre les forces collectives du monde du travail 






Pour la défense des services publics utiles à la population, préparons-nous à être massivement dans la rue le 22 mars !