Les
patrons, les licenciements et l’embauche
Le patronat répète que si, on lui
donnait la liberté de licencier il embaucherait, ce que le gouvernement reprend
à son compte pour justifier ses nouvelles attaques. Toutes les études
officielles faites depuis des années ont démontré exactement le contraire.
Toutes les facilités données au
fil des ans au patronat ont été utilisées pour jeter toujours plus de salariés
à la rue. Il voulait plus de souplesse sur les contrats temporaires, CDD et
intérim ; plus de facilités pour se séparer à l’amiable de ses salariés, les
patrons se disant paralysés par les lourdes procédures des licenciements
économiques.
En fait, le nombre de
licenciements économiques est passé de 600 000 en 1993 à 150 000 aujourd’hui,
sur près d’un million de licenciements, soit 15 % du nombre total. La première
cause de chômage vient des fins de contrat intérim et CDD, qui représentent à
eux seuls près de la moitié des inscriptions à Pôle emploi. Ensuite viennent
les licenciements individuels pour faute, qui représentent les trois quarts des
licenciements restants. Il y a en plus ce qu’on appelle les ruptures
conventionnelles, c’est-à-dire l’accord du salarié pour partir sans motif, bien
souvent sous la menace d’un licenciement pur et simple, en échange d’un petit
quelque chose. Elles sont en augmentation constante. Ainsi, en mai 2017, ces
ruptures conventionnelles ont atteint le chiffre énorme de 34 700, ce qui
ferait 400 000 par an.
Le patronat viole allégrement les
lois qui régissent le recours à la main-d’œuvre temporaire en lieu et place du
CDI. Plus de liberté pour lui, ce sera encore moins d’embauches et plus de
précarité pour les salariés. Plus de facilité à licencier, cela signifiera que
des centaines de milliers de ruptures conventionnelles d’aujourd’hui pourront
se transformer en licenciements pour n’importe quelle raison, sans indemnité,
soit autant d’argent économisé pour les patrons.
P.S.
(Lutte ouvrière n°2553)
Le grand
rendez-vous de rentrée des travailleurs
Le 12
septembre, dans la rue
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