jeudi 13 avril 2017

Nathalie ARTHAUD et Lutte ouvrière en campagne. J-3


Lundi 10 avril, la campagne électorale officielle a débuté et, avec elle, la diffusion des émissions des candidats sur les chaînes de télévision et les radios de service public. Nathalie a ainsi appelé le 10 avril à « faire entendre le camp des travailleurs ».

 Je me présente pour faire entendre le camp des travailleurs.

Nous, ouvriers, employés, techniciens, enseignants, cheminots, aides à domicile, femmes de ménage, fonctionnaires, caissières… nous faisons tourner toute la société. Nous produisons toutes les richesses. Y compris les superprofits qui sont encaissés par une minorité. Y compris les produits de luxe réservés aux plus riches.

Les progrès des transports, de la médecine, toutes les prouesses techniques, c’est nous ! C’est nous qui faisons fonctionner toute l’économie, c’est nous qui faisons vivre toute la société.

Quand je parle du camp des travailleurs, j’inclus évidemment ceux que la classe capitaliste transforme en chômeurs, en licenciant ou en supprimant des emplois. Je pense aussi aux travailleurs indépendants, autoentrepreneurs, artisans et commerçants qui vivent de leur travail et qui sont eux aussi rançonnés par le grand capital.

Il faut que nous imposions nos intérêts, nos emplois, nos salaires, nos retraites, nos conditions de travail et de vie, contre les dividendes des actionnaires, contre les fortunes d’une minorité capitaliste, contre les parachutes dorés des PDG.

Il faut stopper ce qui se passe depuis des années, où une minorité privilégiée profite de la crise pour s’enrichir encore et toujours, en écrasant les conditions d’existence de ceux qui travaillent.

Travailleuses, travailleurs,

Tous les candidats expliquent qu’avec eux plus rien ne sera jamais comme avant. C’est un mensonge. Au lendemain de l’élection, qu’est-ce qui changera pour nous ?

Beaucoup iront pointer à Pôle emploi, à l’agence d’intérim, ou enchaîneront les petits boulots. Dans les entreprises, nous serons confrontés au même grand patronat, aux mêmes actionnaires invisibles mais tout-puissants. Et ils continueront à nous imposer des cadences de plus en plus folles, plus de flexibilité, pour des salaires insuffisants, parce que c’est sur l’aggravation de l’exploitation qu’ils construisent leurs fortunes et augmentent leurs profits.

Et nous nous retrouverons confrontés au banquier, au propriétaire, qui n’admet aucun retard de loyer. Nous serons face au pouvoir de l’État, qui sait dérouler le tapis rouge aux plus riches mais qui se montre sans pitié pour les classes populaires.

L’élection présidentielle ne changera pas notre vie car, quel que soit l’élu, il fera la politique dictée par la classe capitaliste. Les candidats qui peuvent être élus ont démontré, tout au long de leur carrière, leur appartenance et leur dévouement au monde bourgeois.

Voter pour l’un d’eux, c’est voter contre notre camp.

Rejetons ce jeu truqué ! Dénonçons cette société, où les bourgeois ont tous les droits et les travailleurs uniquement des obligations. Affirmons collectivement nos intérêts de classe : avoir un emploi, un salaire, une retraite digne ; pouvoir se loger, se faire soigner et éduquer nos enfants.

C’est un vote de dignité et de combativité ouvrière.

Ensemble, faisons entendre le camp des travailleurs !

 


 
 
 
Médias 

Comme nous le répétons, pendant des mois, silence radio dans les médias sur ce que nous faisons, et sur notre porte-parole. Mais là, en quinze jours, il faut l’équité ! Donc, des émissions où apparaissent Nathalie et nos camarades en veux-tu en voilà. Alors profitez-en, cela ne durera pas ! Le programme et les retransmissions sur :

 


 

Nos activités

 

Nous serons ce matin jeudi, de 10 à 12 heures devant le magasin Simply, dans le quartier du Val-Sud

 

Nos positions

 

Religions

Lutte ouvrière est une organisation communiste qui se réclame des idées marxistes, c’est-à-dire de conceptions matérialistes et scientifiques. Ce sont les sociétés humaines qui ont inventé les dieux à un certain stade de leur développement. 

L’influence des religions est le résultat de l’arriération de notre société. Combien d’hommes et de femmes vivent dans des conditions misérables ? Les crises ou les guerres bouleversent aujourd’hui leur existence, encore plus sûrement qu’autrefois les intempéries ou les épidémies. La religion rassure, en proposant des explications simplistes et, en général, une vie après la mort. Pour reprendre la formule de Marx : « La religion est l’opium du peuple ». 

Les religions qui prêchent la soumission aux plus pauvres et les incitent à accepter l’ordre social ont toujours été utilisées par les classes dominantes pour conforter leur pouvoir sur les exploités.

La religion est aujourd’hui utilisée comme un masque par des courants politiques réactionnaires. Comme ces fondamentalistes protestants aux États-Unis ou catholiques en France qui peuvent faire le coup de poing contre les femmes qui veulent avorter ou contre les médecins qui pratiquent les avortements. C'est le cas aussi des intégristes juifs en Israël qui veulent interdire toute circulation le samedi, et c'est le cas des intégristes musulmans qui veulent imposer le voile islamique aux femmes. Toutes ces interventions ne sont en plus que les premiers actes d'une politique qui vise à imposer une dictature sur les pensées avant d'imposer une dictature tout court.

Ces courants politiques sont des adversaires des travailleurs et représentent un danger mortel, y compris et même surtout pour ceux qui se revendiquent de la même confession. Il serait criminel pour une organisation révolutionnaire communiste de ne pas mettre en garde contre ce danger et de ne pas préparer les travailleurs à l'affronter.

Partisans de la liberté de penser, nous ne sommes pas pour l’interdiction des religions, mais nous militons contre leur influence. Nous défendons l’athéisme et les raisonnements matérialistes que nous cherchons à transmettre. Mais nous sommes conscients que la religion a des racines sociales profondes qui plongent dans la souffrance quotidienne des exploités. Nous savons que les progrès scientifiques, les découvertes, ne feront pas disparaître les croyances dans une société où l'immense majorité est opprimée, et où l'économie capitaliste ressemble à une puissance surnaturelle indomptable.

La religion ne disparaîtra que lorsque l'humanité aura enfin pris les rênes de son destin en main, c'est-à-dire quand la classe ouvrière aura écarté la bourgeoisie et supprimé l'anarchie qui règne dans l'économie.

C'est la conscience de ce rôle historique qui peut être la base de l'unité du prolétariat. Et ce sera alors aux travailleurs communistes d'entraîner les autres qui, lorsque l'explosion sociale arrivera, chercheront des programmes et des idées.

Laïcité

Une complète séparation des Églises et de l’État est un préalable aux libertés élémentaires, notamment celles des femmes.

La laïcité, c'est le rejet total de la religion dans la sphère privée et la mise en place d'un véritable principe d'égalité de traitement (de non traitement devrait-on dire) de toutes les religions, ce qui permettrait enfin de pouvoir dire qu'on vit dans une société qui ne privilégie pas une religion face aux autres.

La laïcité de l'Etat actuel n'est qu'un vague compromis avec l'église catholique élaboré en 1905. C’est tellement un texte de compromis qu'il faut rappeler qu'après 1918, l'Etat n'eut jamais le courage de l'appliquer à l'Alsace Lorraine, ce qui serait quand même un minimum un siècle plus tard !

Une véritable laïcité imposerait d'arrêter toute forme de subvention à l'enseignement religieux. 

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