vendredi 31 mars 2017

Nathalie Arthaud sur LCI hier

Nathalie ARTHAUD et les militants de Lutte ouvrière en campagne. J-23


Soutien aux salariés de Mim

Communiqué 

Le tribunal de commerce de Bobigny a avalisé le plan de reprise le plus défavorable de l’entreprise Mim, avec 800 licenciements sur 1078 salariés, sans compter les 400 CDD présents en moyenne tous les mois et indispensables à l’ouverture des magasins. Selon ce plan de reprise, il resterait 71 boutiques sur les 270 du groupe.

L’actionnaire principal depuis 2014, la société hongkongaise Main Asia, estime perdre trop d’argent et justifie ainsi son plan. Les salariés, qui ont manifesté mardi, soupçonnent le groupe de s’être entendu avec le fournisseur principal pour vider les caisses de l’entreprise à leur profit.
Je suis entièrement solidaire du combat de ces salariés. Les emplois doivent être maintenus en prenant sur les profits du groupe et des fortunes de ces capitalistes prédateurs qui s’enrichissent en dépeçant les entreprises qu’ils rachètent. Et il faut imposer la transparence sur les comptabilités réelles de toutes les grandes entreprises et abolir le secret des affaires qui ne sert qu’à masquer les mauvais coups du grand patronat. 

                                                          Nathalie ARTHAUD, le 30.03.17.


Faire entendre sa voix 

Y aura-t-il une forte abstention au premier tour de l’élection présidentielle, le 23 avril ? Sondeurs et journalistes le prévoient et parlent pudiquement de « perte de crédibilité de la classe politique ». Et tous de discourir sur « le meilleur moyen de renouer les liens » et de « rétablir la confiance ».




C’est dans les milieux populaires que le courant vers l’abstention est le plus fort. Et pour cause, c’est là que la situation se dégrade d’année en année. C’est là que le chômage de masse produit ses effets destructeurs. Et c’est là qu’on a pu constater que les promesses successives des politiciens de tout bord n’étaient que du vent. Alors beaucoup disent : à quoi bon ? Et si cette désillusion se traduit souvent en dégoût envers les politiciens et la politique en général, c’est bien parce que, depuis des dizaines d’années, les partis qui se disaient les porteurs des intérêts des travailleurs et des couches laborieuses ont dévoyé et trahi la confiance que des millions d’ouvriers plaçaient en eux.
Pendant des générations, depuis la fin du 19e siècle, l’idée qu’un ouvrier votait pour des partis ouvriers, et jamais pour des partis bourgeois, s’était transmise. Mais le Parti communiste et la CGT, sans parler des autres, ont remplacé cette idée par la seule perspective de l’union de la gauche. Ils ont ancré l’idée que les choses changeraient si, et seulement si cette gauche, avec à sa tête des représentants patentés de la bourgeoisie, venait au pouvoir. Les travailleurs ont pu vérifier dans leur chair que cela ne menait qu’à des désillusions.
Chaque travailleur sait que, pour se faire entendre de son patron, se faire respecter, il faut se manifester, se grouper, même si c’est souvent difficile. Ce qui est valable au niveau d’une entreprise l’est encore plus au niveau de tout le pays. Le vote peut être un moyen de se prononcer sur les intérêts généraux du monde du travail, un moyen de se compter, de voir qu’on n’est pas seul, d’affirmer qu’il y a une alternative face à l’arrogance des possédants et des gouvernants.
L’abstention, elle, n’a jamais fait peur aux bourgeois. Dans certains pays, la majorité des travailleurs s’abstiennent, et parfois depuis longtemps. Mais cela veut dire que la classe ouvrière et les classes populaires abandonnent toute expression politique à leurs exploiteurs, et les possédants s’en accommodent, sans problème.
L’idée que les élections peuvent changer la vie a été et reste un piège mortel pour le monde ouvrier, mais abandonner l’arène électorale aux partis bourgeois ne vaut guère mieux. Voter pour Nathalie Arthaud le 23 avril, ce sera faire entendre le camp des travailleurs. Ce sera affirmer que des travailleurs ne se résignent pas à l’inacceptable et ont confiance dans la capacité du monde du travail à lutter pour ses intérêts.

                                               Paul SOREL (Lutte ouvrièren°2539)

Dans les médias


Ce vendredi 31 mars
à 08h10
Radio Classique : Interview de Nathalie Arthaud
à 19h30
France Info TV : Interview de Nathalie Arthaud
Samedi 1er  avril
à 20h00
LCI : Interview de Jean-Pierre Mercier
Lundi 3 avril
à 07h40
RMC : Interview de Nathalie Arthaud

Guyane : une situation dramatique. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Guyane : vive la lutte des travailleurs ! 

Depuis lundi 27 mars, la grève générale est effective en Guyane. Tout le pays est bloqué. En réalité, il l’était déjà largement depuis une dizaine de jours. Le mécontentement s’est élargi suite aux grèves des travailleurs de la société Endel, qui devait assurer le transfert de la fusée Ariane sur son pas de tir.
Cette grève et un barrage à l’entrée du centre spatial de Kourou avaient eu pour conséquence l’ajournement du départ de la fusée. En même temps, les travailleurs d’EDF s’étaient mis en grève contre l’infrastructure obsolète qui les oblige à des dépannages incessants sur le réseau. Puis ce fut le tour du port maritime, de la collectivité territoriale de Guyane (CTG), de la préfecture et de l’aéroport d’être bloqués.
Les tout premiers barrages ont été constitués à l’initiative des travailleurs en grève soutenus par le principal syndicat du pays, l’Union des travailleurs guyanais (UTG). Il y avait aussi des travailleurs du centre médico-chirurgical de Kourou.
Puis le mécontentement s’est étendu comme une traînée de poudre à l’ensemble de la population de Guyane. L’insécurité grandissante en fait le territoire le plus atteint de toute la France par la criminalité. Le chômage, la décomposition des services publics, dans l’éducation et la santé notamment, le sentiment d’être méprisé et discriminé par les gouvernements et l’État français, tout cela à la fois a fait exploser une colère contenue depuis longtemps.
La population a mis en place des barrages routiers, principalement aux ronds-points, dans les villes et villages. Mardi 28 mars, ces barrages ont été partiellement levés pour permettre la tenue de deux grandes manifestations à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni.
La mobilisation populaire s’organise autour de multiples collectifs qui se sont constitués d’un bout à l’autre de la Guyane : collectif des commerçants, collectif des agriculteurs, collectif qui réclame un commissariat à Kourou, et bien d’autres, par profession, par ville, village ou quartiers, chez les lycéens aussi.
Une partie du mécontentement des transporteurs et petits patrons vient du fait qu’une grande partie des marchés du chantier de la future Ariane 6 leur échappe. Il semble qu’Eiffage soit bien mieux loti qu’eux.

Les 500 Frères contre la délinquance

Quant aux 500 Frères contre la délinquance, ce collectif d’hommes en noir, encagoulés, que l’on voit un peu partout dans le pays, il s’agissait à l’origine, il y a un peu plus d’un mois, d’un groupe constitué pour réagir à l’insécurité, aux cambriolages, aux meurtres et assassinats qui sont légion en Guyane. Dirigé par un policier en disponibilité, ce groupe avait au départ mis en cause les immigrés. Se défendant d’être une milice, ils en ont toutefois bien des caractéristiques. Aujourd’hui, avec l’implication de la population immigrée dans le mouvement et sur les barrages, Surinamiens, Brésiliens, Haïtiens, les 500 Frères contre la délinquance ont dû remiser leurs déclarations anti-immigrés. Il y aurait même aujourd’hui des immigrés dans leurs rangs.
Même s’ils sont applaudis par la population dans les meetings des ronds-points, même si leur stature, leurs cagoules noires, l’apparence de détermination qu’ils expriment tant par leur accoutrement que dans leurs propos, leur donnent une image de groupe radical, prêt à tout, aux yeux de la jeunesse et de la population, ces 500 Frères ne proposent pas de solution. Ils ne sont pas l’émanation directe de la mobilisation populaire, mais un groupe à part, constitué avant le mouvement populaire, proche de la police et bénéficiant de la bienveillance de la préfecture. C’est à la population elle-même de s’organiser et de freiner les prétentions éventuelles des 500 Frères à contrôler le mouvement populaire, et aux 500 Frères d’apporter une aide à la population mobilisée tout en se plaçant sous son contrôle.

Les intérêts particuliers des travailleurs de Guyane

Bien que les travailleurs soient la colonne vertébrale de la grève générale, bien que ce soient eux qui ont démarré le mouvement, bien qu’ils aient répondu massivement à l’appel à la grève générale de l’UTG et de ses 37 syndicats fédérés, la tête du mouvement est ailleurs pour l’instant.
Il est frappant de constater que le cahier de revendications publié lundi 27 mars par les collectifs et signé du Collectif pour le décollage de la Guyane, le plus important, comporte une série de revendications concernant les agriculteurs, les Amérindiens, les enseignants, les transporteurs et bien d’autres, mais aucune ne concerne les travailleurs des entreprises. Il n’énonce aucune revendication ouvrière. Aucune augmentation de salaire, aucune revendication d’amélioration des conditions de travail n’y figure.
Certes, beaucoup de revendications concernent aussi les travailleurs indirectement, mais aucune ne leur est propre. Elles sont celles des collectifs. Il y a bien la construction de cinq lycées, dix collèges, 500 classes primaires, la construction de routes, des crédits pour la santé et tout ce qui concerne l’amélioration de la vie générale de la population.
Par contre, si les revendications propres des travailleurs n’ont pas été prises en compte, celles du Medef local, elles, l’ont été. Le cahier de revendications des collectifs stipule bien la création d’une zone franche sociale et fiscale sur dix ans conforme à ses vœux, ou encore la mise en place du Small Business Act pour améliorer la compétitivité des petites et moyennes entreprises. On a vu le représentant du Medef local sur le principal barrage faire des déclarations de soutien au mouvement général et parler d’allègement du coût du travail. Cela veut dire baisse des cotisations patronales, gel des salaires, pas d’embauches autres que sur des subventions publiques, etc.
Plus généralement, on ne voit pas non plus de revendications spécifiques pour les pauvres des quartiers et pour les chômeurs.
La lutte générale en Guyane ne fait peut-être que commencer. Les travailleurs ont encore le temps de s’organiser en une force particulière, et de se manifester pour faire valoir leurs propres intérêts. Ce serait le début d’une prise de conscience de classe, indispensable pour leurs combats de l’heure et ceux de demain. La mobilisation populaire d’aujourd’hui peut en donner l’occasion aux travailleurs de Guyane.

                       Pierre JEAN-CHRISTOPHE (Lutte ouvrière n°2539)

Argenteuil, Valls, P. Doucet, et autres : au gré de la valse... de leurs ambitions...


Dans la série « Les saltimbanques », nouvel épisode :
A Argenteuil, un homme de « conviction » !

A un message invitant au ralliement à Macron, il y a quelques semaines, le député d’Argenteuil-Bezons répondait : « Je l’ai déjà dit à Christophe Caresche (l’auteur du message en question) pour moi, il est hors de question que je signe ce texte » avait alors expliqué Philippe Doucet, « notamment parce que j’ai été le porte-parole de Manuel Valls. »
         Quelques semaines plus tard, le député en question rallie Macron.
         Voilà ce que l’on appelle avoir de la suite dans les idées. Toutefois, le terme d’ « idées » est vraiment de trop. C’est bien connu que les girouettes n’en ont aucune et que seul le vent de leurs ambitions les porte.

Argenteuil : finances locales, la pompe des banques en action contre les collectivités locales


Ces banques qui asphyxient toute la société

 
Conseil municipal après conseil municipal, ancien et nouveau maire se renvoient à Argenteuil la responsabilité de la situation financière de la ville de ces dernières années. Mais il y a un terrain sur lequel ils sont d’accord : celui de rester tous les deux totalement silencieux sur ces banques qui sont les grands vainqueurs des difficultés des finances locales, et qui par l’intermédiaire de ces dernières, pompent des dizaines et des dizaines de millions d’euros sur le dos de la population Nous y reviendrons.
 

Pour information, la synthèse du dernier rapport de la cour régionale des comptes en date du 29/03/2017 portant sur les finances de la commune d’Argenteuil. Les passages en gras l’ont été par nos soins.

Synthèse

« Argenteuil, avec 108 865 habitants[1], est la commune la plus peuplée du Val-d'Oise et la troisième de la région Île-de-France, après Paris et Boulogne-Billancourt.

Le présent rapport constitue le troisième et dernier volet de l’examen de la gestion communale, les deux premiers ayant été consacrés, dans le cadre d’enquêtes nationales des juridictions financières, à la politique de stationnement urbain et à la gestion des ressources humaines. La situation financière d’ensemble de la commune ayant été examinée dans les trois avis budgétaires rendus par la chambre, de 2014 à 2016, ce rapport traite de thèmes financiers spécifiques, à savoir la fiabilité des comptes, les prestations rendues à la population, la gestion de la dette et les relations avec l’établissement public territorial T.5 (Boucle Nord de Seine), au sein duquel la commune a été intégrée, au 1er janvier 2016.

Fiabilité des comptes

Tout comme lors de son précédent rapport d’observations définitives, la chambre a constaté que si la sincérité des comptes n’était globalement pas en cause, nombre d’anomalies affectaient encore leur fiabilité et la qualité de l’information financière due à l’assemblée délibérante et aux administrés : amortissements obligatoires non systématiquement prévus, avances versées sur commandes d’immobilisations insuffisamment suivies, indemnités de renégociation d’emprunt non capitalisées ne figurant pas dans les annexes prévues à cet effet, notamment.

Gestion de la dette

L’encours de la dette s’élevait à 317 M€[2], au 31 décembre 2015, contre 211 M€, à la fin de 2010, et les charges financières ont quasiment été multipliées par 4 au cours de la même période, passant de 6,4 M€ à 24,2 M€. Depuis le 1er janvier 2016, la commune doit faire face à une dette supplémentaire de 75 M€, à la suite de la dissolution de la communauté d'agglomération d'Argenteuil Bezons (CAAB) et de l’intégration des emprunts propres de la CAAB dans les comptes de la commune.

La structure de la dette a cependant été largement assainie au cours de la période examinée. Alors que les emprunts dits structurés, présentant des risques de taux, représentaient 93 % de l’endettement communal, en 2009, désormais les emprunts à taux fixe ou à taux variable simple, fondés sur des indices de la zone euro, constituent près de 80 % de l’encours.

Retracer le coût de sortie des emprunts à risques dont la commune a dû s’acquitter et l’impact des refinancements effectués sur la croissance rapide de l’encours, lors des cinq derniers exercices, apparaît particulièrement complexe. En effet, le suivi comptable de ces opérations n’a pas toujours été conforme à la réglementation et les annexes des documents budgétaires de la commune comportaient des erreurs ou n’étaient pas renseignés. Par ailleurs le suivi des opérations de refinancement a été rendu très difficile, dans la mesure où les contrats d’emprunt ayant fait l’objet de ce refinancement ont souvent été scindés et/ou pour certains fusionnés.

La dernière opération de refinancement conclue avec la société de financement local (SFIL), dans le cadre d’un protocole transactionnel signé le 21 avril 2016, permet à cet égard de mieux appréhender les coûts auxquels la commune est exposée. Les indemnités de refinancement capitalisées et/ou diluées dans la fixation des taux d’intérêt des nouveaux emprunts se sont élevées à 41 M€, pour un capital refinancé de 55,1 M€. Il est cependant prévu que ces indemnités soient couvertes, à hauteur de 23 M€, par l’intervention du Fonds de soutien aux emprunts à risque créé en 2014 afin de venir en aide aux collectivités et organismes en difficulté.

Relations financières avec l'établissement public territorial T.5

La commune a fait état du principe de neutralité budgétaire qui devrait accompagner la modification du périmètre de l’intercommunalité, du fait de la dissolution de la CAAB, au 1er janvier 2016, et de son adhésion à la métropole du Grand Paris, en tant que membre de l’établissement public territorial (EPT) Boucle Nord de Seine, créé à la même date.

Cependant, après la décision de l’établissement public territorial de ne conserver que les compétences obligatoires et de restituer à la commune les compétences dites supplémentaires, 33 M€ de dépenses doivent échoir à la commune, contre 29 M€ de recettes en provenance de l’établissement public territorial. En vue de rapprocher ces deux montants, la commune entend réaliser des économies de gestion.

Les relations avec l’établissement public territorial, par ailleurs, obéissent à un schéma complexe faisant intervenir une convention de gestion et un pacte financier, respectivement datés des 22 et 27 janvier 2016, dont toutes les conséquences financières ne sont pas encore matérialisées à ce jour.

L’établissement public territorial devrait ainsi verser chaque année 5 M€ à la commune, au titre du Fonds de compensation des charges transférées (FCCT). Pour autant, la commission locale d’évaluation des charges territoriales (CLECT), qui s’est réunie pour la première fois le 30 juin 2016, n’a pas encore validé ce montant. En tout état de cause, le schéma précité n’a pas été appliqué en 2016, s’agissant du FCCT, puisque ce dernier devant être écrêté de 7,4 M€ et présenter un déséquilibre égal à - 1,5 M€.

Par ailleurs, dans le cadre d’une convention de gestion passée en janvier 2016 entre la commune et l’établissement public territorial, ce dernier est redevable de diverses charges que la commune a dû assumer et qui doivent donner lieu à un remboursement.

Enfin, le déficit prévisible résultant de la liquidation de la CAAB fait peser un risque financier supplémentaire pour la commune qui n’a pas constitué de provision à ce titre.

[1] Site de l’Insee, population municipale en 2014.

[2] M€ : millions d’euros. »

jeudi 30 mars 2017

France 2 : Nathalie ARTHAUD à "L'entretien politique" hier au soir

Nathalie ARTHAUD et les militants de Lutte ouvrière en campagne J-24


Aujourd’hui jeudi 30 mars
 
à 08h15
LCI : Interview de Nathalie Arthaud
 
à 18h30
RFI : Interview de Nathalie Arthaud
 
à 18h45
Public Senat : Interview de Nathalie Arthaud

 


Nathalie Arthaud : “dénoncer la dictature de la bourgeoisie”

 

La minorité capitaliste et le grand patronat nous mènent une guerre de plus en plus féroce. Les milliards qu’ils amassent sont réalisés à coups de licenciements, de suppressions d’emplois, de blocages de salaires, d’augmentations du temps de travail et d’aggravations de l’exploitation. Ils sont réalisés à grand renfort de travail intérimaire et de sous-traitance, où les salariés sont plus flexibles et plus mal payés. Ils sont arrachés aux salariés des plus petites entreprises, priés de ne pas compter leurs heures parce que leur patron est étranglé par ce grand capital.
Les régions ravagées par le chômage, les centres-villes désertés parce que le petit commerce est moribond, les millions de femmes et d’hommes, de jeunes qui jonglent avec des petits boulots, les retraités dont la pension est inférieure au seuil de pauvreté… voilà le résultat de l’avidité insatiable de la classe capitaliste. (…)
 
La bourgeoisie nous conduit dans le mur

Cette grande bourgeoisie commande l’État, elle domine l’économie et pèse sur toute la marche de la société. Et elle nous conduit dans le mur en poussant les classes populaires vers la déchéance matérielle et la société à la déshumanisation, car le chômage et la misère font le lit de la concurrence, de l’individualisme, du rejet, voire de la haine de l’autre.
Alors, dans cette campagne, il faut que nous disions aux travailleurs qui nous entourent : “ne vous laissez pas abuser par les pantins qui s’excitent sur la scène politique. Regardez ceux qui tirent les ficelles, regardez la classe capitaliste qui tient nos vies entre ses mains : c’est une classe parasitaire, anachronique et irresponsable. (…)”
On nous appelle à voter, mais il s’agit de choisir le président de la République qui servira le grand patronat, qui l’aidera à attaquer nos conditions de travail, nos emplois, nos retraites. Il ne faut pas marcher là-dedans. Quand on est ouvrier, employé, chômeur, voter pour l’un ou l’autre de ces prétendants à l’Élysée, c’est voter contre son camp, c’est se vouer à être trompé et sacrifié. (…)

Les travailleurs doivent imposer leur contrôle

La bourgeoisie a érigé le mensonge et l’opacité en art de gouverner. Elle en fait une arme pour imposer sa politique. Nous devons revendiquer la levée du secret des affaires.
On verrait alors ce que l’entreprise verse réellement en salaires ; ce qu’elle économise, du fait des multiples exonérations de cotisations sociales, des niches fiscales ; ce qu’elle verse en dividendes à ses actionnaires ; ce qu’elle met en provisions. Il faut que l’on puisse connaître les conditions faites aux sous-traitants, les marges que les uns imposent aux autres, y compris les dessous-de-table.
Le patronat parle sans cesse du coût du travail. C’est de la propagande, car le travail ne coûte rien aux capitalistes, il leur rapporte ! (…)
On nous explique que la raison d’être de cette classe capitaliste est d’investir. Eh bien, que l’on regarde aussi combien va à la recherche, à la formation, à l’investissement. Les chercheurs dénoncent régulièrement les 6 milliards d’euros accordés chaque année en crédit d’impôt recherche à des entreprises qui, comme Sanofi, suppriment des postes de recherche et grugent l’État. Parce qu’en réalité même cette fonction d’investir, la bourgeoisie ne la remplit plus, parce qu’elle a trouvé plus profitable pour s’enrichir : la spéculation.
Plus qu’un droit au contrôle, il faudrait même parler de devoir civique, car c’est la seule façon de dénoncer et d’empêcher les crimes patronaux. Du scandale de l’amiante au Dieselgate, en passant par le Mediator des laboratoires Servier et la Dépakine de Sanofi, on a la preuve que le grand patronat n’a aucun scrupule à nous empoisonner. Alors il faut savoir ce qui se passe dans les entreprises, et les salariés sont aux premières loges pour cela.
Pas un courrier, même secret, n’échappe à l’assistante du PDG parce qu’elle le prépare et l’envoie. Collectivement, en rassemblant toutes ces informations parcellaires, les salariés peuvent avoir le contrôle sur toutes les décisions et sur l’argent qui circule dans l’entreprise.
Les patrons le savent et le craignent, c’est pour cela qu’ils imposent le secret professionnel aux salariés. Il faut donner la possibilité à tous les salariés de se transformer en lanceurs d’alerte, sans craindre d’être placardisés ou licenciés. Il faut supprimer le secret des affaires.
Cette mesure modifierait le rapport de force entre le patronat et les travailleurs en donnant de nouvelles armes aux travailleurs. Il en serait fini du chantage patronal, des rumeurs et des fausses informations. Les travailleurs sauraient à quoi s’en tenir, ils pourraient anticiper, s’organiser face aux attaques patronales et prendre l’initiative pour les empêcher de nuire.

Un programme de lutte

Alors, voilà notre programme ! Ce n’est pas, comme tous les autres candidats, un catalogue de promesses numérotées qui seront aussi vite bafouées qu’elles ont été inventées. C’est un programme qui découle de nos besoins.
Et les objectifs que nous mettons en avant n’ont rien à voir avec des promesses électorales : ce sont des objectifs de lutte, qui ne pourront être imposés qu’au travers d’une levée en masse du monde ouvrier, un bras de fer qui amènera forcément les travailleurs à contester la propriété privée de la bourgeoisie sur les moyens de production.
Nos adversaires ne s’y trompent pas. Ils hurlent aux mots d’expropriation et de réquisition. Eh bien oui, il faut remettre en cause la propriété privée sur les moyens de production. Il faut contester la propriété privée de la bourgeoisie, qui s’est édifiée sur la sueur de générations de travailleurs et qui continue de s’accroître au travers de notre exploitation.
Oui, je suis communiste et je suis candidate aussi pour dire qu’il faut retirer à cette infime minorité immensément riche le pouvoir de maintenir dans l’esclavage salarial l’écrasante majorité de la population. (…)

Il faut un parti

D’un côté, l’humanité a accompli des choses époustouflantes, transformant la planète en fonction de ses besoins. L’esprit humain a fait des pas de géant dans la compréhension du monde. Mais, parce que la société est dominée par l’argent, cette organisation sociale est devenue une menace pour l’humanité elle-même. (…) Le progrès de l’humanité ne peut passer que par le renversement du capitalisme. Alors, il faut que des jeunes fassent le choix de devenir des artisans conscients de la société future, c’est-à-dire des communistes révolutionnaires. (…)
Pour changer la société, la classe ouvrière aura bien des combats à mener, des petits et des grands. C’est dans le combat pour ses intérêts vitaux qu’elle forgera la conscience de son rôle historique. Et pour cela, les luttes sociales, les grèves, les mouvements sociaux sont les combats qui comptent le plus. (…)
Il faut un parti qui affirme que la société est divisée en deux classes aux intérêts inconciliables et que nous devons nous battre, en ne comptant que sur nos propres forces, pour défendre notre droit à l’existence ; un parti qui affirme que les travailleurs peuvent se passer du grand capital parce que ce sont eux qui font tout fonctionner dans la société. (…)
Voter, ce n’est pas encore construire un parti. Mais c’est déjà se rassembler de façon ponctuelle derrière un drapeau. Et, d’élection en élection, de mouvement de grève en manifestation, cela participe de la construction du parti. Alors, votez et entraînez les gens autour de vous pour faire entendre le camp des travailleurs, et aidez-nous à construire ce parti qui manque aujourd’hui à la classe ouvrière.

Bavure policière contre un père de famille d'origine chinoise : non au permis de tuer !


Police : non au permis de tuer !

 


Dimanche soir à Paris, un père de famille d'origine chinoise a été tué par des policiers qui venaient d'enfoncer la porte de son domicile. La version de la police qui, comme à l'habitude, couvre le meurtrier est contredite par les enfants de la victime. La vérité, c'est que ce tir mortel ressemble à une nouvelle bavure policière. Le ministre de l'Intérieur a immédiatement apporté son soutien à la police tandis que les manifestants, venus protester et demander des comptes, étaient interpellés sans ménagement.

Avec un tel soutien du pouvoir, la réforme des conditions d'usage de leurs armes par les policiers et les préjugés racistes d'une fraction d'entre eux, les bavures policières ne peuvent que se multiplier. Ceux qui exigent des comptes ont mille fois raison.

Argenteuil : cartes d'électeurs, conseil municipal


Pas sérieux

 
De nombreux Argenteuillais ont reçu leurs nouvelles cartes d’électeurs avec des prénoms qui n’étaient pas les leurs.
         Cette énorme bévue doit être réparée dans les jours qui viennent. Une nouvelle carte va être envoyée lorsque cela est nécessaire.
         Pendant des années, un excellent service électoral a fonctionné à Argenteuil. Après 2014, il a été décapité, pour de sombres raisons.
         Un rapport de cause à effet ?
 

Manque de sérieux

 
Le conseil municipal a commencé avec un quart d’heure de retard. Pas très sérieux. Mais il a surtout commencé avec l’absence d’une partie notable des conseillers municipaux de la majorité municipale. Au point que sans l’apport des conseillers de l’opposition, le quorum n’était pas atteint et le conseil municipal n’aurait pas pu se tenir.
         Si cela n’intéresse plus un certain nombre d’absents ou de retardataires, ils peuvent toujours démissionner. 
 

L’espérance, c’est l’Ecole publique et la transformation de la société

 
Le maire a fait une déclaration liminaire pour honorer le lycée Georges Braque qui figure, comme nous l’avons rapporté la semaine passée, en première position dans un « palmarès des lycées » du 95 qui vient d’être publié. Mais il a fallu qu’il gâche cette annonce en évoquant l’installation prochaine sur la commune d’un lycée d’obédience nationaliste et catholique traditionnaliste.
         Il aurait pu indiquer à combien, de fait, se montait l’aide  municipale à cette installation, la municipalité « mettant à disposition » un terrain. Alors, quelles sont les conditions  de cette mise à disposition.
 

Les mêmes informations pour tous !

 
La discussion sur le budget a été l’occasion des habituels échanges entre la municipalité actuelle et l’ancien maire, sur le thème habituel : « Ce n’est pas moi, c’est ma sœur, qu’a endetté la Ville ».  
         P. Doucet s’est appuyé de son côté sur un rapport récent de la chambre régional des comptes qui revient sur l’activité financière des uns et des autres.
         Soit, mais on attend qu’il le mette vite en ligne, pour chacun puisse en juger.
 
Un mutisme surprenant

 
On peut s’étonner qu’aucun conseiller n’ait rien dit à propos des projets de dépenses liées à la liquidation du complexe Jean Vilar, et à la mise en place de la structure provisoire de remplacement dans le parc Maurice AUDIN.
         Un carré de 30 mètres sur 30 comprenant une scène, avec un petit espace « traiteur » attenant, et un espace de rangement supplémentaire très restreint.
         Bref, très loin de la surface de remplacement identique à celle de la salle Jean Vilar annoncée !

 

A suivre

Vélib, JC Decaux : ça déraille


Vélos en grève

 


Alors que les négociations battent leur plein pour savoir quelle société va récupérer le marché des vélos en libre-service à Paris, les salariés de Cyclocity, la filiale de JC Decaux qui entretient les vélos à l'heure actuelle se sont mis en grève à 82 % mardi 29 mars.
         Ils réclament que les 315 salariés de l’entreprise, quelque soit le repreneur, gardent leurs emplois et leurs salaires. En effet, ce n’est pas aux travailleurs qui permettent la bonne marche de ce service, de faire les frais des rivalités entre capitalistes qui se battent pour obtenir les marchés.

mercredi 29 mars 2017

Valls et Macron, valls unie pour les patrons



Valls à trois temps

Après avoir eu du mal à digérer sa défaite à la primaire du PS et avoir refusé son parrainage à Hamon, Valls aurait déclaré à ses fidèles « le vote utile, c'est Macron ». Il vient de se rallier au vote Macron, en sautant dans le wagon de l'ex-banquier ministre, histoire sans doute de ne pas être écarté de la mangeoire.
         Les deux larrons, ex-ministre dans un même gouvernement bien qu'un peu rivaux, se retrouvent ensemble, en compagnie d'une flopée de chevaux de retour, de droite et de gauche.
         Y aura-t-il, au bout du compte, de la soupe pour tout ce petit monde ? C'est leur problème, pas le nôtre. Mais cette péripétie illustre ce que valent les promesses de ceux qui, en permanence, prétendent que leur seule ambition, c'est « de faire don de leur personne à la France ».









Petit florilège de la trahison

« Un homme sans honneur », un comportement « minable », « tu nous faits honte » Valls « observe les règles de l’honneur comme on observe les étoiles, de loin… ». « Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l'honneur d'un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur. »… Voilà les noms d'oiseaux récupérés par Valls après son ralliement à Macron.
         A Argenteuil, tous ces qualificatifs n’étonneront pas. Tout cela n’est pas une découverte, là où Valls débuta dans le genre, toujours le même. Finalement, il n’y eut dans les années 1980 que le premier pas qui coûta… et encore.
         Quant au député du cru, il suit son Valls ?