1800
euros net, c’est un minimum
En quinze ans, les loyers dans
les grandes agglomérations ont augmenté en moyenne de 55 %, deux fois plus vite
que l’inflation telle qu’elle est prise en compte pour le calcul du smic par
exemple. Quant aux logements dits sociaux, construits en bien petit nombre ces
dernières années, leurs loyers sont de plus en plus chers, de moins en moins
couverts par les APL, et en conséquence inaccessibles au plus grand nombre.
Les loyers sont à payer douze
mois sur douze, alors qu’entre les licenciements, les contrats de courte durée,
les missions d’intérim et les emplois à temps partiel imposé, de plus en plus
de travailleurs ne touchent pas douze salaires complets par an. Rien d’étonnant
donc à ce que les loyers pèsent de plus en plus sur les budgets, surtout quand
on y ajoute les charges locatives, ou les dépenses de gaz et d’électricité. En
2013, plus de 5,2 millions de ménages ont dû consacrer plus de 35 % de leur
budget au logement et, pour la moitié d’entre eux, il restait ensuite moins de
650 euros pour vivre.
Un salaire de 1 800 euros net par
mois n’a donc rien d’extravagant : c’est un minimum pour avoir encore un peu
d’argent pour vivre, une fois le logement payé.
Jean
SANDAY (Lutte ouvrière n°2533)
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