jeudi 23 février 2017

Dassault Argenteuil : L'Etat n'imposera rien du tout aux actionnaires qu'il a toujours comblés


En appeler à l’Etat, c’est comme croire que l’homme de main du brigand peut vous sauver


A propos des projets des actionnaires de Dassault-Aviation concernant les travailleurs d’Argenteuil et l’avenir du site lui-même, le maire de Bezons et candidat du PCF aux élections législatives de juin prochain vient de déclarer : « Je suis scandalisé par cette décision, alors même que les actionnaires de cette entreprise ne cessent d’encaisser les dividendes : pas moins de 110 millions d’euros l’an passé ». Et effectivement, nous-mêmes et chacun ne peuvent que partager cette indignation.

         Mais pour notre part, que penser quand l’élu en appelle à l’Etat pour régler le problème, et promet : « Comme parlementaire, j’exigerai de l’État qu’il prenne ses responsabilités dans ce dossier, car, faut-il le rappeler, il est un client majeur de cette entreprise qui a par ailleurs perçu 20 millions d’euros au titre du CICE et du CIR ».

         L’Etat et le gouvernement ont mis en place ces dégrèvements et autres subventions en connaissance de cause, c’est-à-dire sans aucune obligation de contreparties. En l’occurrence, Dassault-Aviation n’a même pas le prétexte de compétitivité.

         Dire que « J’exigerai que l’Etat prenne ses responsabilités » est purement et simplement une fanfaronnade. C’est le grand patronat qui impose sa loi, et non l’inverse. L’Etat est très responsable… vis-à-vis de ce mandant Dire le contraire n’est que pure rodomontade.

         Pour se défendre face aux mutations et aux incertitudes qui pèsent sur l’avenir du site, les travailleurs, de l’usine d’Argenteuil mais aussi des entreprises sous-traitantes, ne peuvent compter que sur eux-mêmes, non seulement pour « exiger » qu’ils ne soient pas victimes, mais pour imposer leurs exigences.


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