vendredi 13 janvier 2017

Salaires : salaire décent : 1800 euros net est le minimum


Pour vivre : 1 800 euros net par mois, un minimum

Les candidats à la primaire de la gauche font aujourd’hui des promesses sur le pouvoir d’achat des salariés, tout en se refusant absolument à parler d’augmentation des salaires, par sens des responsabilités vis-à-vis de la bourgeoisie.
Montebourg parle d’une baisse de la CSG sur les salaires et les petites retraites, Valls de redonner du pouvoir d’achat et de défiscaliser les heures supplémentaires, et Hamon du revenu universel. Tout cela n’est que poudre aux yeux.
Depuis des années, les salaires sont bloqués ou même reculent. Les salariés du public n’ont connu aucune augmentation générale depuis 2010. Dans bien des entreprises, des accords dits de compétitivité ont permis de geler les salaires, sous prétexte de maintenir les emplois. Des travailleurs ont même vu leur salaire diminuer à cause des chantages patronaux qui se multiplient. Résultat, les salaires sont très insuffisants. Le smic est à 1 151 euros net par mois pour 35 heures, et ceux à temps partiel ou en contrat aidé gagnent encore moins. Une fois payé les factures de gaz, d’électricité qui augmentent largement, la cantine des enfants, le loyer, il ne reste plus rien. Bien des salariés doivent cumuler deux emplois ou recourir aux heures supplémentaires. On peut même être salarié et recourir aux Restos du cœur.
Pour vivre décemment et s’en sortir, il faut une augmentation massive et générale des salaires et des pensions, et aucun salaire inférieur à 1 800 euros net par mois. Bien des politiciens et autres défenseurs des capitalistes expliquent qu’une telle augmentation est impossible, qu’elle mettrait en péril la compétitivité des entreprises. Et pourtant elle n’a rien d’exagéré. Le salaire des PDG du CAC40 a augmenté de 64 % en dix ans en moyenne, alors qu’il s’agit déjà de sommes indécentes.
Les dix familles de capitalistes les plus riches de France, elles aussi, ont vu leur fortune privée croître sans discontinuer. En dix ans, ces milliardaires ont accumulé 72 milliards supplémentaires, soit 65 % d’augmentation. Leur patrimoine cumulé est passé de 108 à 180 milliards. Et on pourrait poursuivre en évoquant les dividendes distribués aux actionnaires, qui continuent à représenter des dizaines de milliards chaque semestre, malgré la crise de 2008.
Alors, mettre en avant l’exigence d’une augmentation massive des salaires et des pensions, avec un minimum à 1 800 euros net par mois, ne serait pour les travailleurs qu’une façon de réclamer leur dû.

                                        Marion AJAR (Lutte ouvrièren°2528)

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire