mercredi 14 décembre 2016

Argenteuil : travailleurs territoriaux attaqués : à la propreté urbaine, le maire toujours droit dans ses bottines. Pour l'instant...



Tout reste à faire

Comme il fallait s’y attendre, l’entrevue avec le maire des représentants des travailleurs de la propreté de la ville qui avaient fait grève lundi n’a rien donné. La municipalité maintient sa volonté d’imposer à ces travailleurs un samedi travaillé sans rétribution supplémentaire, dans le cadre d’une augmentation de leur temps de travail à compter du 1er janvier prochain.
         La démonstration est faite une nouvelle fois que la municipalité ne cèdera que contrainte et forcée. Il n’y a que le rapport des forces qui compte. A Auch et Saint-Denis, les travailleurs territoriaux, attaqués de la même façon, n’ont pu faire reculer leurs maires que parce qu’ils ont été massivement déterminés à faire grève jusqu’à satisfaction, qu’ils sont entrés de cette façon dans la grève, et qu’ils étaient des centaines et des centaines à manifester dans la rue leur colère. Partout, c’est la seule voie à suivre, dans le privé comme dans la fonction publique.
         Mais rien n’est jamais perdu, et ce qui a été fait, date butoir du 1er janvier ou pas, pour ces travailleurs, peut toujours être défait. Leurs problèmes sont ceux de tous les travailleurs de la Ville : leur refus de l’allongement du temps de travail, des salaires qui ne permettent pas de vivre, des conditions de travail qui se dégradent.
         Il est certes difficile de faire céder l’oppresseur lorsque l’on est un service de 80 travailleurs sur les 2500 qui composent l’ensemble des travailleurs municipaux de la Ville. Mais au-delà de ce que décideront les travailleurs de ce service de la propreté urbaine, il y a cette énorme force des autres travailleurs qu’il reste à mobiliser.
         Lundi, ces travailleurs ont déjà exprimé leur refus des mauvais coups. Même si tout reste à faire, l’exprimer était déjà bon pour le moral, et bien au-delà de ces travailleurs eux-mêmes.

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