dimanche 16 octobre 2016

Commerce, Babou : ça bout chez Babou à Bagnolet



Babou est non seulement à Argenteuil le surnom donné à un carrefour, mais le nom d’un magasin fréquenté par le monde du travail. Il est sûr que ce qui se passe au « Babou » de Bagnolet intéressera les travailleurs du magasin d’Argenteuil. C’est une correspondance extraite du numéro de cette semaine de notre hebdomadaire Lutte ouvrière.

 

Bagnolet : ça bout chez Babou

 

Depuis le lundi 3 octobre, une quinzaine de travailleurs du magasin Babou de Bagnolet, la quasi-totalité des présents, sont en grève. Ils s’opposent à leur gérante, qui non seulement multiplie les sanctions les plus absurdes, mais a licencié un salarié, prétextant qu’il en aurait agressé un autre. Cela est tellement faux que le prétendu agressé est dans la grève avec les autres.

Cette gérante ne lésine sur aucune pression. Les propos irrespectueux, les sanctions, les avertissements sont devenus monnaie courante. Les salaires ne sont pas payés à temps, engendrant des agios pour les travailleurs. Même des chaussures de sécurité leur ont été refusées. Tout cela représente un moyen pour accroître l’exploitation. Car au final, derrière la gérante, les actionnaires de Babou, la famille Kleboth, 157e fortune de France, continuent à s’enrichir.

Depuis le début de la grève, la gérante a tenté de faire travailler des intérimaires pour rouvrir le magasin et a prétendu que la grève était illégale. Mais les grévistes n’ont pas cédé. Leur détermination a imposé à la mairie PS de Bagnolet d’intervenir pour l’obtention d’un médiateur… plus tard. Et l’Inspection du travail est venue constater les infractions dans le magasin.

Vendredi 7 octobre, un rassemblement de soutien organisé par la CGT a montré que cette grève recueillait la sympathie de bien des travailleurs de la ville et des clients, qui signent en masse la pétition.

Mardi 11 octobre, lors de la première réunion de négociation, la gérante a tenté de démoraliser les grévistes en ne répondant à aucune de leurs revendications, se contentant de dire que, si le paiement des salaires en début de mois posait problème, c’est juste parce que les travailleurs ne savent pas gérer leur budget.

Les grévistes, de plus en plus conscients de leur force, ont revoté la grève unanimement. Ces journées de grève ont cimenté leur solidarité et ils ne comptent pas en rester là.

                                                              Correspondant LO

 

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire