jeudi 27 octobre 2016

Argenteuil, CHSCT, commissions paritaires, une municipalité d'Ancien régime



Arrogance et mépris anti-ouvrier

Sur le papier, les dominants voudraient faire croire aux gogos qu’entre gens de bonne volonté, d’égaux à égaux, on pourrait s’entendre, et qu’il suffit de discuter. Ce mirage s’est inscrit dans le droit du travail, et à donner de nombreuses structures dites « paritaires ».
         Mais entre les intentions proclamées et la réalité, il y a un monde. Même là où ils respectent la loi et les apparences, la bourgeoisie reste la bourgeoisie et son droit de propriété lui permet de décider en dernière instance ce qu’elle veut, un point c’est tout.
         C’est vrai dans les entreprises, mais cela l’est tout autant dans les collectivités locales.
         Ces structures dites « paritaires » permettent aux délégués de transmettre un certain nombre de choses exprimées par les travailleurs, leurs mandants. Elles les aident, dans la mesure où la loi leur permet, de les mettre sur la place publique. C’est en particulier, le rôle du CHSCT, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
         Mais s’il y a un droit du travail, il y a la réalité de son exercice.
         A Argenteuil, celui-ci atteint aujourd’hui le degré zéro. C’est manifeste au niveau du « paritarisme en général, mais plus particulièrement du fonctionnement du CHSCT. La municipalité LR, son maire et ses hauts fonctionnaires, n’ont que mépris pour les commissions paritaires de diverses sortes. Ils les sabotent de tous les côtés comme viennent de le dénoncer les représentants CGT des travailleurs communaux.
         Ce mépris est si grand que les élus de cette instance ont décidé de boycotter la prochaine réunion du CHSCT, puisque la municipalité le boycotte et le nie dans les faits.
         On comprend bien que discuter des conditions de travail  est  sans intérêt pour ceux qui les aggravent. Quant à l’hygiène pour les travailleurs, la sécurité des travailleurs, circulez, pour la municipalité d’Argenteuil, il n’y a rien à voir.
         Mais ces conditions, les travailleurs de la Ville les subissent, et, en plus, à travers leurs représentants, ce sont eux que l’on méprise.
         Le « paritarisme » a été mis en place pour servir comme une sorte de soupape de sécurité. La municipalité peut supprimer la soupape. C’est elle-même qui prépare de cette façon l’explosion… sociale.

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