mardi 12 juillet 2016

ArcelorMittal : des profits d'acier


Agenda

Les grands groupes ne manquent ni d’air ni de CO2

Fin 2011, ArcelorMittal décidait de fermer ses sites de Schifflange et Rodange au Luxembourg mais « oubliait » de prévenir le gouvernement, ce qui lui a permis de bénéficier de quotas d’émission de CO2. 
         Le gouvernement les lui a finalement réclamé, ArcelorMittal s’apprêtant à vendre les 81 073 tonnes alloués par l’Etat dont il n’avait utilisé que 151 tonnes. ArcelorMittal a eu le culot de porter l’affaire en justice afin de garder ces quotas (et le pognon qui va avec).
         Ces grands groupes capitalistes se croient tout permis : y compris de voler les pouvoirs publics et de porter plainte ensuite contre leur victime !

Et en plus, s’ils peuvent rogner l'intégralité des salaires

Cette année, le départ en vacances a un goût amer pour les travailleurs de l'atelier tréfilerie sud de l’usine Arcelor Mittal de Bourge-en-Bresse. Leurs congés payés se prolongeront par du chômage partiel au moins jusqu'au 5 septembre. Indemnisés à 75 % de leur salaire brut, ils perdront de 2 à 300 € sur la paie d'août.
         Cet atelier lamine des aciers spéciaux pour les gaines flexibles transportant le pétrole en eaux profondes. Après l'annonce en grande pompe d'un juteux contrat avec Technip, le cours du pétrole s'est effondré, entraînant le ralentissement de l'exploitation pétrolière puis celle des commandes d'aciers. Depuis, les rumeurs courent sur l'avenir de cet atelier qu'Arcelor s'apprête à revendre au fond américain Oaktree.
         Il n'y a aucune raison qu'Arcelor Mittal, qui reçoit des centaines de millions d'euros de l’État au titre du CICE ou du crédit impôt recherche, fasse payer aux travailleurs les aléas de son marché. Il doit payer l'intégralité des salaires !

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