vendredi 22 juillet 2016

Agents territoriaux : Grenoble, Angers, les agents disent non aux reculs


Ville de Grenoble (Isère)
Un conseil municipal sous protection policière

 

Suite à l'intervention d'habitants et de salariés de la Ville venus protester contre le plan de suppression de postes et la fermeture de plusieurs équipements, le conseil municipal du 11 juillet avait été reporté d'une semaine. Alors le 18, les habitants, bibliothécaires et service de santé scolaire se sont à nouveau retrouvés, avec en renfort les infirmières du CCAS qui refusent qu’elles-mêmes et les habitants dont elles s’occupent fassent les frais de la politique du maire. Celui-ci a eu beau faire bloquer l'accès de l'hôtel de ville, devant la colère des manifestants installés sur le parvis, il a dû faire appel à la police nationale pour les repousser.

La municipalité écologiste/Parti de gauche prétend pratiquer la "démocratie participative", mais est obligée de se claquemurer pour voter ses sales coups contre les salariés de la ville et la population

 

Agents territoriaux – Angers : la colère monte

 

Jeudi 30 juin et mardi 5 juillet, les agents de la ville et de l’agglomération d’Angers se sont retrouvés à plusieurs dizaines sur le parvis de la mairie, pour dire stop à la dégradation de leurs conditions de travail. Ils étaient à chaque fois plus d’une centaine en grève.

Les salariés de la ville, de l’agglomération Angers Loire Métropole (ALM) et du CCAS sont près de 4 000, sans compter les travailleurs sous contrat précaire, CDD ou contrat d’avenir. Salaires gelés, non-remplacement des départs en retraite, services « réorganisés » voire privatisés : les raisons d’être en colère ne manquent pas. Les fonctionnaires territoriaux angevins ont donc répondu nombreux aux appels à la grève de l’intersyndicale CGT-FO-Solidaires.

Le maire LR Christophe Béchu a pour l’instant répondu par le plus grand mépris aux revendications, les estimant « irréalistes » et « pas sérieuses », car ne tenant pas compte des « contraintes budgétaires ». Pourtant, les travailleurs ne réclament pas la lune lorsqu’ils demandent que la participation de l’employeur à la mutuelle passe de 15 à 50 %, niveau atteint dans bien des villes de taille similaire. Il n’est pas non plus injustifié de réclamer que le montant des chèques déjeuners soit revalorisé.

Le mardi 28 juin, le rassemblement devant la mairie a été rejoint par les cinq cents manifestants contre la loi El Khomri. Cette jonction a fait plaisir à tous, car chacun sait qu’une attaque contre les travailleurs du privé prépare toujours une attaque contre ceux du public, et vice-versa. Le barbecue organisé en fin de manifestation au centre-ville a été l’occasion de faire le bilan tous ensemble de quatre mois de lutte, ainsi que de se donner rendez-vous pour les prochaines mobilisations communes – dans une ambiance qui était tout sauf au découragement.

Le 4 juillet, Angers accueillait l’arrivée d’une étape du Tour de France. La ville et ALM ont déboursé 400 000 euros pour l’occasion, notamment pour payer l’entreprise organisatrice ASO. Cela sans compter les 30 000 euros mis sur la table pour offrir une belle vitrine (le village « Angers Connected Bike ») à une trentaine d’entreprises locales. Difficile de ne pas se dire que les « contraintes budgétaires » sont à géométrie variable...

                                          Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2503)

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