samedi 30 avril 2016

Censure à Argenteuil, mais aussi droit de réunion et autres libertés, une mobilisation nécessaire


Mémoire et présent

 

Dimanche dernier 24 avril était la journée nationale du souvenir de la déportation et de l’extermination des juifs d’Europe. Le maire d’Argenteuil participait à la cérémonie qui a eu lieu au monument consacré à cette mémoire face à la gare du Val d’Argenteuil, aux côtés des différentes autorités de l’Etat.

         Les horreurs de la déportation et de la « Solution finale » furent le fait d’effroyables dictatures qui en Italie ou en Allemagne en particulier, mais sans épargner la France, s’attaquèrent plus ou moins rapidement aux « libertés démocratiques » dites « fondamentales ».

         A Argenteuil, les évènements actuels qui concernent des attaques visant ces libertés sont de matière à rappeler ces très sombres souvenirs.

         Bien évidemment, ce que nous évoquons à propos de ce qui se passe à Argenteuil est infime par rapport à ces évènements. Mais commencer à accepter ces attaques ce serait tolérer les suivantes. Et c’est ainsi que cela conduit sur une certaine pente et qu’un engrenage se met pas à pas en place vers la dictature.

 

Argenteuil, un îlot antidémocratique ?

 

Le maire d’Argenteuil a déclaré que si des habitants d’Argenteuil voulaient voir « La sociologue et l’ourson », ils pouvaient le faire dans une autre commune ou sur internet.

         En Italie et en Allemagne, dans les années Trente, si l’on voulait bénéficier d’un certain nombre de libertés dites démocratiques, on pouvait aller voir ailleurs, si l’on en avait toutefois le temps et les moyens.

         Les libertés, et toutes les libertés dites fondamentales, c’est ici, et à Argenteuil qu’elles doivent être possibles !

 

Rassemblons-nous samedi 7 mai prochain

 devant l’Hôtel de Ville à 15 heures

 

L’Association de Défense du Cinéma Indépendant et l’Association de Solidarité avec la Palestine, les deux associations locales visées par l’acte de censure municipal appellent à un rassemblement de protestation samedi prochain.

         Nous en serons, bien sûr pour protester contre cette censure mais aussi pour la défense des libertés dites démocratiques à Argenteuil qui concerne les associations et les partis politiques, mais les habitants en tout premier lieu.

Loi Travail : une nouvelle étape est nécessaire


Contre la loi Travail, une nouvelle étape est nécessaire

 
Jeudi 28 avril  fut une nouvelle journée de manifestations réussies, rassemblant des centaines de milliers de travailleurs et de jeunes contre la loi Travail, cette scélérate loi Hollande - Gattaz. Mais, les médias et le gouvernement ne parlent que des incidents qui dans quelques villes ont opposé quelques centaines de manifestants à une police à l'attitude délibérément agressive. 

En dépêchant ses CRS de façon massive pour intervenir le plus souvent sans ménagement et parfois sans sommation contre les manifestants, le gouvernement porte la responsabilité des échauffourées. C’est sa façon de discréditer un mouvement qui est soutenu par une grande partie de l’opinion.

Pour faire reculer le gouvernement, il faut que la force des travailleurs s'exprime encore et encore, dans la rue et dans la grève ! A la poubelle, cette  loi des patrons !

Fête de Lutte ouvrièe : c'est dans deux semaines


Les 14, 15 et 16 mai à Presles (Val-d’Oise)


Dans deux semaines vous aurez l’occasion de vous rendre à la fête annuelle de Lutte ouvrière, le week-end de la Pentecôte les samedi 14, dimanche 15 et lundi 16 mai. Ce rassemblement populaire qui se déroule à Presles dans le Val-d’Oise témoigne de la permanence du courant communiste et révolutionnaire parmi les travailleurs. Il est l’occasion pour les militants et sympathisants de notre organisation de se retrouver dans une ambiance fraternelle. C’est aussi l’occasion pour tous nos amis qui sont déjà venus d’en faire venir de nouveaux. Tous les participants de notre fête savent que trois jours ne suffisent pas pour profiter de tous les spectacles, les débats politiques, les concerts, les films, les expositions scientifiques et culturelles.

         Alors à la Pentecôte, rendez-vous à la Fête de LO.

Meeting avec Nathalie Arthaud à 15 heures dimanche et lundi



Le billet d’entrée pour les trois jours coûte 15 euros. Il coûtera 20 euros sur place. Entrée gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.
Nous joindre pour acheter les billets :
06.99.49.98.64.                  MDommarie@aol.com


Un car part d’Argenteuil pour Presles le dimanche 15 mai
Trois arrêts : Joliot-Curie, Mairie, Val-Sud
Départ à Joliot-Curie à 9 heures
Retour : départ de Presles à 19 heures
Sur réservation



Fnac, Darty, le capitalisme dans toute sa spéculation


Darty : Monopoly destructeur

Depuis des mois, les capitalistes concurrents ayant investi les uns dans la Fnac, les autres dans Conforama, se battent pour mettre la main sur un troisième larron, Darty. Les enchères pour racheter l’enseigne et ses 222 magasins en France, sont passées en cinq mois de 850 millions à 1,16 milliard d’euros. Aux dernières nouvelles, dans ce jeu de poker menteur, les actionnaires de la Fnac l’auraient emporté sur ceux de Conforama.

         Les 12 000 salariés de Darty craignaient à juste titre que ceux qui remporteraient le morceau ne récupèrent leur mise sur leur dos. Les dirigeants de la Fnac parlaient déjà de 135 millions ­d’euros à économiser s’ils réussissaient à absorber Darty. On va voir ce qu’il va en être maintenant qu’avec l’aide de deux fonds de pension, elle va contrôler le capital de Darty.

         Ce que les défenseurs du capitalisme appellent ­« inves­tissement » n’est en rien une création de richesses. Ce n’est que du cannibalisme économique qui fonctionne sur le dos de la société et des travailleurs.

 

vendredi 29 avril 2016

Censure à Argenteuil : un acte anti-démocratique. L'expression des convictions, un droit pour tous !



Liberté de conscience et d’expression, certes, mais pour tous !

G. Mothron a motivé la déprogrammation des deux films en parlant de « polémique » et, pour résumer, de « risque à l’ordre public ». Donc, si on prend cela au pied de la lettre, il n’est pas question, dans ces justifications officielles de sa décision, de ses propres convictions. On peut seulement largement en douter.
         « La sociologue et l’ourson » évoque les questions au cœur de la « Manif pour tous », apparemment de manière intelligente et humoristique, du mariage homosexuel, de l’adoption par des couples homosexuels, et de la procréation médicalement assistée.
         A la vérité, sur ces questions, le maire actuel d’Argenteuil n’y allait pas, à la veille du second tour des dernières élections municipales de 2014, avec le « dos de la cuillère » si l’on peut dire. Dans une « lettre ouverte aux Argenteuillais » qui ne fut distribuée qu’à la porte des lieux de culte musulman mais qui aurait pu l’être à destination de bien d’autres cultes, il écrivait : « Philippe Doucet, c’est la destruction de la famille et de nos valeurs communes » (son concurrent, le député PS du cru, avait voté le mariage pour les couples homosexuels). Il ajoutait : « je le dis solennellement : NOUS NE CEDERONS PAS FACE AU LOBBY LGTB. Au nom du droit de la liberté de conscience, jamais je ne marierai un couple homosexuel. Afin de préserver nos enfants et nos familles, je créerai une cellule de veille qui s’assurera que la Théorie du genre ne soit jamais enseignée dans nos écoles… »
         Cela avait au moins le mérite d’être clair.
         Ce sont ses opinions. Il a le droit de les avoir, mais qu’il les assume encore aujourd’hui alors qu’il est élu. Mais en aucun cas, cette opinion ne doit être un prétexte pour restreindre la liberté d’expression qui doit s’appliquer à tous et qui ne devrait pas relèver normalement de son bon-plaisir.
         Toutes les opinions doivent pouvoir s’exprimer librement sur Argenteuil. Les deux filles déprogrammés doivent l’être à nouveau sur la Ville.

Maroc : Mi Fatiha, le martyre de la dignité



Maroc : Mi Fatiha, martyre de la dignité

À Kenitra, ville portuaire et industrielle du Maroc, une vendeuse ambulante s’est immolée par le feu après avoir été humiliée et molestée par les autorités locales. Ce drame, révélateur de la façon dont les plus pauvres sont écrasés, a ému bien au-delà de la ville.
         Mi Fatiha (Mère Fatiha) était une vendeuse ambulante de crêpes dans un quartier populaire de Kenitra. Veuve, elle survivait avec sa fille grâce à ce petit boulot, ne gagnant, selon ses proches, qu’une trentaine de dirhams (3 euros) par jour. Le 9 avril, avec les autres vendeurs ambulants, elle était harcelée par les agents de la mairie d’arrondissement, comme c’est fréquemment le cas. Elle s’est alors vu confisquer sa marchandise, a été giflée et poussée à terre quand elle a protesté. Après avoir essayé en vain de récupérer sa marchandise, elle est allée chercher un liquide inflammable et, dans un geste désespéré, s’est immolée par le feu devant la mairie.
         Brûlée au troisième degré, Mi Fatiha a été emmenée à l’hôpital de Kenitra, mais il n’était pas équipé pour traiter ces brûlures graves, le Maroc ne disposant que de deux centres pour cela, l’un à Meknès, actuellement fermé pour maintenance, l’autre à Casablanca. Le lendemain, elle était transférée au CHU de Casablanca dans un état très grave, et décédait le surlendemain.
         Ce drame a suscité l’indignation et la colère parmi les vendeurs ambulants et les militants progressistes de Kenitra, qui ont organisé un sit-in devant la mairie d’arrondissement pour réclamer l’ouverture d’une enquête et la punition des responsables. Puis la réaction s’est élargie par l’intermédiaire des réseaux sociaux, où a été lancée la campagne « Nous sommes Mi Fatiha ».
         Le ministre de l’Intérieur a alors lancé une enquête judiciaire, puis a rapidement révoqué deux fonctionnaires impliqués et suspendu le maire d’arrondissement de ses fonctions. Cela suffira sans doute à calmer le jeu pour cette fois, mais cela ne diminuera pas la colère devant le comportement des autorités face aux plus pauvres.

                           Valérie FONTAINE (Lutte ouvrière n°2491)

A Argenteuil, "Comme des lions", au cinéma



« Comme des lions », la force des travailleurs

« Comme des lions », de la réalisatrice Françoise Davisse, est un film sur la grève des travailleurs de PSA en 2013 contre la fermeture de leur usine d’Aulnay du groupe automobile PSA. Ce documentaire ne raconte pas seulement certains épisodes de la mobilisation et de cette grève de quatre mois. Il démontre surtout l’énorme richesse d’un combat collectif de travailleurs quand la démocratie la plus complète est de rigueur tout au long du conflit. Une telle richesse a été portée en l’occurrence durant cette grève par quelques centaines de travailleurs totalement impliqués dans leur lutte. Si elle s’exprimait demain par l’action consciente de millions de travailleurs, voilà la force capable de bouleverser le monde. Un film vraiment à voir, particulièrement en ces temps de mobilisation contre la Loi travail.





Au Jean Gabin (Parc de la mairie)à Argenteuil



Ce vendredi 29 avril à 20 h.30

Dimanche 1er mai à 14 heures

Lundi 2 mai à 18 heures