mardi 20 octobre 2015

Argenteuil : bulletin Lutte Ouvrière des Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglomération de ce mardi 20 octobre 2015



Ils portent des coups aux travailleurs, les traitent de voyous : voilà leur dialogue social

Ce lundi, Hollande et Valls ont ouvert la 4ème « conférence sociale ». Ils ont déploré son boycott par la CGT. À l’occasion, ils ont rejoué la comédie du « dialogue social ». De qui se moquent-ils ?
Valls a traité de « voyous » les salariés d’Air France révoltés par les licenciements. Comme la droite et le Front national, le gouvernement a condamné ces salariés avant même qu’ils soient jugés. Comme lors de la fermeture d’ArcelorMittal à Florange et de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, il a choisi le camp du patronat, reprenant tous ses mensonges. Le gouvernement se dit partisan du « dialogue » mais, dans les actes, il cogne avec le patronat.
Aucun grand patron, aucun politicien pris la main dans le sac, n’a été l’objet de l’acharnement médiatique qu’ont subi les salariés d’Air France. Aucun n’a été arrêté chez lui au petit matin par la police et traité en vulgaire criminel comme l’ont été les travailleurs d’Air France, qui seront jugés dans un mois pour « violence en réunion » parce qu’ils défendaient leur emploi. Le gouvernement, les médias et la justice donnent des leçons de « dialogue » aux travailleurs, mais ils débordent de mépris de classe et de hargne anti-ouvrière.
Ils sont tous très fiers du dernier accord sur les retraites complémentaires signé la semaine dernière entre la CFDT, la CFTC et la CGC, et le patronat. Voilà un modèle de dialogue social, nous disent-ils. Mais qui peut se réjouir de ce nouveau recul, si ce n’est le patronat ?
Avec cet accord, les complémentaires seront gelées encore des années. Mais, surtout, à partir de 2019, un salarié, qui a toutes ses annuités et l’âge requis pour partir à la retraite, devra travailler un an de plus s’il ne veut pas voir sa complémentaire amputée de 10 %. Autrement dit, l’âge de départ pour la retraite complète est reculé à 63 ans, mais pour beaucoup ce sera 64, 65, 66 ans.
Le patronat ne mettra que symboliquement la main à la poche ; la CGT et FO ont refusé de signer, mais c’est, pour Hollande, une réussite du dialogue social. Puisque le salarié pourra « choisir » de travailler plus longtemps ou de partir à 62 ans avec une retraite au rabais, il ose même parler de « liberté » ! Le gouvernement et le patronat sont passés maîtres dans l’art de transformer une attaque en « liberté », un recul en progrès.
Le « dialogue social » vise à faire contresigner les coups patronaux par les directions syndicales. Mais elles n’ont à choisir que la sauce à laquelle les salariés seront mangés. Qu’est-ce que vous êtes prêts à sacrifier : vos conditions de travail ou votre salaire ? Votre temps de travail ou votre emploi ? Voilà comment se déroule le dialogue social !
Jamais il ne s’agit de mettre en balance les profits ou les dividendes versés aux actionnaires.
Le patronat n’a pas consulté les employés des grands magasins pour leur demander s’ils avaient besoin d’une augmentation de salaire. Il leur a dit : vous gagnerez un peu plus si vous travaillez le dimanche. Et, aujourd’hui, tous les médias nous expliquent que les salariés veulent travailler le dimanche ou en soirée !
Dans l’usine Smart de Hambach, la direction a organisé un référendum pour obtenir le retour aux 39 heures payées 37 et un blocage des salaires sur cinq ans, sans quoi elle menaçait de délocaliser la production en Slovénie.
Malgré ce chantage, 61 % des ouvriers ont voté contre, mais la direction a affiché 56 % de oui, ayant aussi fait voter les administratifs et les cadres. Pour déformer l’opinion ouvrière, tous ces gens sont très forts !
Le dialogue social, l’appel à la négociation et la multiplication des accords sont autant de façons de déguiser la dictature patronale. C’est une mascarade consistant à faire croire que les coups patronaux sont acceptés par les salariés.
Gattaz et ses acolytes du grand patronat veulent s’attaquer aux droits des travailleurs. Et le gouvernement leur est dévoué corps et âme, il le montre depuis des années. Pour les servir, il est prêt à sacrifier les services publics, à démolir les retraites, le code du travail et les droits des chômeurs. Sous couvert de dialogue social, le gouvernement et le patronat mènent la lutte de classe contre les travailleurs.
La première des choses pour les travailleurs est de prendre la parole eux-mêmes, de ne pas laisser le gouvernement ou le patronat parler à leur place pour leur faire dire le contraire de ce qu’ils pensent. C’est de s’organiser et de se mobiliser le plus collectivement possible pour peser car, dans cette lutte de classe, on ne peut pas rester sans rendre les coups.



Sur le tarmac, mais de quelle collectivité ?
A l’Agglomération, les courriers arrivent annonçant pour chacun un « atterrissage » dans un territoire de rattachement, Argenteuil ou Bezons, voire Azur.
         Mais une question inquiète. La sous-préfète ne parle pas de « collectivité de rattachement », mais seulement de « territoire ».
         On croyait avoir fait un pas. Mais sommes-nous vraiment tellement plus avancés ?

Une rencontre semée d’épines
Il avait pourtant dit que la rencontre était l’occasion d’ « échanger » avec le personnel sur son avenir.
         Vendredi 9 octobre, au centre horticole, le président de l’Agglomération mourante n’avait rien à nous dire, et surtout pas envie de répondre à nos questions.
         Celles-ci demeurent largement en suspens.

Sombres nuages sur un avenir commun
Jojo et Fifi, à la veille de leur grand divorce, semblent connaître une « lune de miel ». Ils sont d’accord pour que le syndicat intercommunal Azur accueille les personnels du ramassage des ordures ménagères qui relèvent actuellement de l’Agglomération.
         Sauf qu’Azur vient de découvrir leur bonne idée, et que rien n’est spécialement prêt pour y donner suite.
         Ces messieurs doivent être du genre à s’inviter chez leurs voisins sans prévenir.

Des économies certes, mais pas sur notre salaire
La municipalité s’occupe de nous faire faire des économies. Chacun d’entre nous a reçu un mail sur le sujet. Extrait : « Faites le pari d’économiser 8% d’énergie par rapport à l’hiver précédent. Peu importe d’où vous partez l’essentiel est de progresser ! A vous de jouer ! »
La municipalité s’occupe de nous pour nous faire faire des économies.
Tout cela est bien inutile, car les économies, on sait faire.
En revanche, elle peut réembaucher un collègue contractuel licencié dont la tâche serait d’éteindre tous les locaux municipaux qui restent allumés des nuits entières !

 Agglomération : péril en la demeure ?
Il faut protéger les ordinateurs par des pare-feu et autres anti-virus, soit. Au point qu’il y a des sites qui deviennent inatteignables, alors que nous en avons besoin pour notre travail.
         C’est tout de même pas pour que nous ne puissions pas lire le blog de Lutte Ouvrière Argenteuil « lo argenteuil » ?

Quand on ne peut plus on ne peut plus, un point c’est tout
Le travail est tellement dur dans les écoles, qu’en fin d’après-midi, il n’est plus possible de ne rien faire sérieusement. 
         A ce moment-là précisément, la journée doit s’arrêter, et nous devrions pouvoir partir vers nos lieux plus cléments.

Nous ne sommes pas des esclaves
La municipalité compte sur notre conscience professionnelle pour faire le même travail avec moins d’agents.
         Mais notre conscience professionnelle nous dit que nous n’avons pas à effectuer le travail des chômeurs que la municipalité devrait embaucher, et nous user à la tâche par la même occasion.
         Notre travail normal, et rien que notre travail normal.

Une galère qui concerne les travailleurs, partout
A Pontoise, une mobilisation a lieu depuis la rentrée de septembre pour maintenir des postes d’ATSEMS dans toutes les classes. Il y a aussi d’autres revendications concernant des indemnités pour les enseignants et le personnel d’ « animation ».
         Tous unis pour faire reculer le maire de Pontoise qui est un ami du nôtre.
         Tous unis, de Pontoise à Argenteuil, et ailleurs.

Horaires : un retour en arrière qui s’impose
La municipalité s’est attaquée d’abord au personnel des Ecoles au niveau de l’allongement des horaires. Résultat au bout d’un mois et demi :
« On est désespéré », « 40 heures ce n’est pas possible », « on n’en peut plus », « des pions », « c’est le marathon », « c’est l’enfer », « on est dans la souffrance », « le corps ne suit pas », « je ne l’ai jamais vécu comme cela depuis 20 ans », « c’est de la souffrance », « c’est notre vie qui est en jeu ». C’est ce que nous pouvons entendre de la part du personnel des Ecoles et de l’animation.
Cette situation doit cesser. Et elle ne doit pas, en plus, concerner également, à partir du 1er janvier prochain, l’ensemble des personnels.

Très étonnant
La direction des Ecoles a promis qu’elle pouvait recevoir les équipes des différentes écoles. Mais alors que de nombreuses équipes sont candidates, elle n’en a reçu pour l’instant qu’une.
         Elle est trop surchargée ?
Ah bon ?

Bon pour les uns, bon pour tous
Toujours dans cette direction, la hiérarchie quitte à 16 heures quand nous devons quitter bien plus tard.
         Nous sommes vraiment contentes pour elle. Il faut donc simplement que cela soit 16 heures pour tous.

A l’aide contre la privatisation
         Chez les aide-ménagères, il y a des semaines où il n’y a pas assez d’heures à effectuer.
         Cela ne se produirait pas si la municipalité continuait à accueillir de nouveaux bénéficiaires pour cette aide.
         Les casseurs doivent être les payeurs, et pas nous qui sommes les victimes collatérales de cette situation, et qui doivent accumuler, un grand nombre d’heures à devoir effectuer plus tard.
Les amis retrouvés
         A voir le reportage du Parisien, c’est à une vraie partie de plaisir commune à laquelle ont participé Jojo et Fifi à l’occasion de l’inauguration d’une station d’Autolib.
         Ils donnaient presque l’impression que, réconciliés, ils avaient acheté une voiture ensemble.
         Autolib ! Quand on voit toutes ces dépenses et que l’on licencie des centaines parmi nos collègues contractuels…

L’  « animation » : l’enfer
Dans les centres de loisirs, la hausse des effectifs d’enfants dont chaque animateur doit s’occuper est vertigineuse.
         Et la sécurité ?
         Et l’éducation ? La pédagogie ?
         Vade retro satanas, pas de gros mots entre nous 

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