lundi 27 juillet 2015

Impôts : durs pour le simple contribuable, doux pour les actionnaires. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine. En vente à Argenteuil, entre autres, à la librairie le Presse-papier dans le centre, et à la librairie du centre commercial Joliot-Curie.


 Impôts : le paradis des parasites

 D’après le quotidien Les Échos, les entreprises du CAC 40 auraient payé 1 % de plus d’impôts en France et dans le monde, entre 2013 et 2014. Mais comme, dans le même temps, leurs profits se sont accrus de 23 %, on constate que finalement leur taux d’imposition a fortement baissé.

Ces entreprises disposent de nombreux moyens pour échapper à l’impôt, des moyens procurés par les États. Par d’obscurs transferts de fonds entre filiales et des montages financiers ou juridiques en tout genre, ces grands groupes s’arrangent pour bénéficier d’une ribambelle de « dispositifs d’allègement » comme le crédit d’impôt recherche, et mettent une large partie de leurs profits à l’abri. Le pétrolier Total, une des plus importantes sociétés mondiales et la première française, a ainsi réussi à ne pas payer d’impôts en France pendant plusieurs années.

Au final, en un an, ces grands groupes auraient versé 32 milliards en impôts, à comparer aux 39 milliards qu’ils ont distribués à leurs actionnaires. La modique somme qu’ils versent en impôt n’est en outre rien à côté de celle que l’État leur verse sous forme de commandes, de dégrèvements, d’aides en tout genre.

Pendant ce temps, les États imposent des sacrifices de plus en plus lourds à la population, aux classes laborieuses et en particulier aux plus modestes, que ce soit en impôts sur les salaires ou en taxes sur la consommation, comme la TVA… Et tout cela pour augmenter la fortune des actionnaires.

                                                     Jérôme Dulay

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