vendredi 31 janvier 2014

6 février. Avec des camarades de l’Union Locale d’Argenteuil, j’ai participé à une distribution de tracts appelant à la journée d’action de la CGT le 6 février, ce matin au grand carrefour du pont en bas de l’avenue Gabriel Péri. Je participerai à cette manifestation tout en ne me faisant aucune illusion sur la politique des dirigeants de la CGT. Sur cette manifestation et la politique de ces dirigeants, un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine. DM


Manifestation du 6 février : Affirmer une politique pour la défense des intérêts des travailleurs

La CGT appelle les salariés à « exprimer leur mécontentement et les motifs d'insatisfaction » en participant aux diverses mobilisations le 6 février prochain. Ceux qui veulent exprimer leur opposition aux attaques patronales et à la politique du gouvernement, qui multiplie les cadeaux au patronat, ont bien raison de se saisir de cette occasion pour le faire. Il est important que le plus grand nombre possible de militants et de travailleurs montrent leur détermination à ne pas se laisser écraser sans réagir.
     La majorité des centrales syndicales se distinguent par leur absence totale de réaction. Les dirigeants de la CGT sont les seuls à proposer quelque chose, même s'ils se contentent de quelques journées d'action éparpillées et bien peu nombreuses depuis l'élection de Hollande. Cela ne peut suffire à préparer la riposte d'ensemble nécessaire. Bien sûr, personne n'est en mesure de changer directement le contexte de fatalité qui pèse sur le monde du travail. Mais, dans cette situation, il est d'autant plus important que des militants affirment que le seul moyen de répondre aux attaques, c'est de se préparer à se battre collectivement sur un programme de sauvegarde du monde du travail.
Au lieu de cela, la direction de la CGT offre comme perspective plutôt vague de « faire entendre nos exigences en matière de salaires, d'emplois... ». Quelles exigences ? Et les faire entendre à qui ? À un gouvernement sourd aux besoins des travailleurs ? Le gouvernement actuel est au service des patrons et sait très bien ce qu'il fait.
Les « exigences », comme le dit la direction de la CGT, il ne suffira pas de les faire entendre pour renverser le rapport des forces actuel ! Il faudra les imposer. Cela commence par la nécessité de mettre en avant un programme clair qui corresponde aux intérêts communs de tous les travailleurs, les chômeurs, les précaires face à la classe capitaliste dans son ensemble.
Contre le chômage, il faut opposer l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Contre la baisse des salaires et les prix qui flambent, il faut proclamer la nécessité de l'échelle mobile des salaires. Contre la dictature de la bourgeoisie sur toute l'économie, il faut mettre en avant la nécessaire ouverture des comptes des entreprises et leur contrôle par les travailleurs.
Il ne s'agit pas seulement pour les travailleurs d'exprimer leur mécontentement, mais d'imposer des mesures de survie pour leur classe. Il ne s'agit pas seulement de protester, mais de préparer la riposte pour faire reculer la bourgeoisie et ses serviteurs politiques.

Marion AJAR

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