mardi 31 décembre 2013

Editorial des bulletins d entreprise Lutte Ouvriere du 30.12.13

Pour faire réellement reculer le chômage : interdiction des licenciements
Le gouvernement, l’opposition, tous les commentateurs ont scruté jusqu’au dernier moment les chiffres du chômage, maintenant un vrai-faux suspense autour de l’inversion de la courbe du chômage. Mais tout le monde savait que le chômage n’allait pas réellement reculer. Car il n’y a pas de miracle !
Chaque jour, une entreprise supprime des emplois ou ferme. Même pendant les fêtes, la série noire s’est poursuivie avec l’annonce de la liquidation de LFoundry, une société de 613 salariés près d’Aix-en-Provence, qui n’a plus que trois mois pour trouver un repreneur. Et que fait le gouvernement ? Il laisse faire !
De Peugeot jusqu’à ArcelorMittal en passant par Petroplus, Doux, Alcatel, le gouvernement a laissé les grands groupes ajouter des milliers de chômeurs aux millions existants. Comment le chômage pourrait-il reculer dans ces conditions ?!
Ayrault et Sapin se sont répandus en subtilités statistiques, expliquant que cette hausse est « la baisse d’une augmentation », et qu’il faut encore patienter. Mais ce ne sont pas 100 000 contrats d’avenir qui peuvent répondre au problème de cinq millions de chômeurs puisqu’il faut compter aussi ceux qui ne travaillent que quelques heures par-ci par-là et qui cherchent un emploi.
Patienter, espérer une hypothétique reprise, voilà tout ce qu’offre le gouvernement aux travailleurs. Alors qu’il y a urgence, alors qu’à cause du chômage, des millions de travailleurs sont menacés dans leur existence même.
Il faut des mesures radicales et contraignantes. Sauf à interdire aux grands groupes de licencier, on n’arrêtera pas la montée du chômage. Sauf à se mettre en travers des intérêts du grand patronat, on ne stoppera pas l’hémorragie.
Mais il ne faut pas attendre cela de Hollande. Les vingt derniers mois ont montré qu’il ne fera rien contre le grand patronat. Au contraire, le gouvernement fait tout pour le contenter… en priant pour qu’il finisse par embaucher.
Le patronat a demandé plus de flexibilité ? Il l’a eue. Désormais, 80 % des embauches se font en CDD et la majorité sont des CDD de moins de un mois, la mobilité forcée est en place et les salaires eux-mêmes sont devenus flexibles.
Le patronat a demandé des baisses de cotisations ? Il les a obtenues. Avec le cadeau de 20 milliards de crédit d’impôt compétitivité, Hollande a même fait mieux que ce que Sarkozy promettait. Et à partir du 1er janvier, avec la hausse de la TVA, les classes populaires paieront une partie de ce cadeau.
Le patronat a demandé que l’âge de départ à la retraite soit reculé et que les droits soient réduits ? Cela a été fait.
Mais d’embauches, il n’y en a pas eu ! Gouvernement et grand patronat ont sacrifié les intérêts des travailleurs et de toute la société sur l’autel des profits. Cette situation ne peut pas durer. L’urgence pour les travailleurs est d’imposer l’interdiction des licenciements.
« Il n’y a pas de travail à donner à tous », répondront les patrons ? Eh bien, qu’on impose qu’il soit réparti entre tous, sans diminution de salaire !
Et pour résorber le chômage, il faut des embauches partout où le personnel manque, partout où la cadence de travail et les horaires sont devenus insoutenables, partout où les salariés ne peuvent plus poser leurs congés. Et il faut arrêter avec ces contrats précaires scandaleux où, tous les six mois, un travailleur en remplace un autre, mis au chômage.
Oui, cela coûtera au patronat. Mais les grands groupes ont de quoi payer, et, à défaut, qu’ils puisent dans les fortunes accumulées par les grands actionnaires !
L’année 2013 a vu le cours des actions augmenter de 15 %, cela a été, au dire des investisseurs, « un grand cru ». Cet argent peut sortir des coffres forts et servir à payer des salaires si les travailleurs l’imposent.
Quant aux difficultés des plus petites entreprises, c’est à celles plus riches d’y parer et aux banques. L’État a aidé les banques en prétendant qu’elles étaient indispensables pour financer l’économie. Qu’elles le fassent donc ! Mais les travailleurs n’ont pas à être sacrifiés pour les entreprises éclopées du système capitaliste.
Dans une société normalement constituée, l’évidence imposerait qu’en période de crise, l’argent serve d’abord à sauver les emplois, ce qu’il y a de plus essentiel et de plus vital à la population. Les actionnaires, les banquiers, le grand patronat ont de quoi voir venir, pas les classes populaires. Priorité doit être faite à leur emploi, leur salaire et leur retraite.

jeudi 26 décembre 2013

Crise politique en Turquie

Secoué par un scandale de corruption, le gouvernement du premier ministre turc Erdogan est sur la sellette. Dix ministres ont démissionné ces derniers jours. Compromis par onze ans de pouvoir, Erdogan est contesté jusque dans son parti islamique conservateur.
 
Mais c’est aussi dans la rue qu’une partie de la jeunesse a exprimé sa contestation au printemps dernier. Et à présent la corruption provoque à nouveau des manifestations.

C’est dans ces manifestations des jeunes et de la population laborieuse, bien plus que dans une éventuelle démission d’Erdogan au profit d’un autre clan de politiciens ou de militaires, que réside l’espoir d’un changement véritable en Turquie.

mercredi 25 décembre 2013

Monarques : encore un effort pour être vraiment modernes !

En 2013, plusieurs souverains ont cédé leur place avant l’heure : la reine Beatrix des Pays-Bas à son fils Willem-Alexander, le roi Albert II de Belgique à son fils Philippe, l’émir Cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani du Qatar à son fils Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani… et le pape Benoît XVI à François. Un signe évident de modernité, s’enthousiasme le quotidien Le Monde !
 
Ce « monde » là, il tourne vraiment à l’envers.

mardi 24 décembre 2013

Coeur artificiel : le génie des hommes, les entraves du capitalisme

Depuis quelques jours, un homme vit avec un cœur artificiel. S’il est encore tôt pour crier victoire, cette nouvelle a de quoi enthousiasmer. Ce cœur devrait permettre à un homme de 75 ans, insuffisant cardiaque en phase terminale, de vivre. Il bat au rythme d’un cœur normal. Accélère sous le coup de l’émotion puis ralentit son cours, comme n’importe quel cœur humain.
 
Sous réserve que cette première soit un succès, les 100 000 malades en Europe et aux États-Unis en attente d’une transplantation pourraient en bénéficier alors que, faute de greffons, seuls 5 à 7 % peuvent actuellement être greffés. Des années seront nécessaires pour évaluer les bénéfices et les risques d’une telle technologie, mais elle offre l’espoir de prolonger la vie de millions de personnes.

Cette implantation témoigne du génie des hommes. Non pas du génie d’un individu, mais du génie de la société qui, lorsqu’elle met en commun ses idées, ses savoirs et ses compétences, est capable de surmonter les problèmes les plus complexes.

Elle est le fruit de 25 années de travail collectif pour des centaines de chercheurs, d’ingénieurs, de techniciens, de médecins mais elle s’appuie aussi sur l’expérience plus longue encore des greffes cardiaques. Elle a mis à contribution les secteurs industriels de pointe comme la micro-électronique et la simulation numérique.

Il en va de même pour tous les progrès médicaux, des découvertes sur le cerveau jusqu’aux avancées sur les cellules souches. Sans compter tous les petits pas qui permettent de gagner du terrain sur de nombreuses maladies.

Oui, l’humanité est capable de grandes choses. Mais tant que la société sera fondée sur le capitalisme, sur l’exploitation et la course au profit, le progrès ne bénéficiera qu’à une minorité avec, d’un côté, le déploiement de trésors d’intelligence et, de l’autre, les inégalités et un gâchis inouï.

En France, on peut tout à la fois bénéficier des technologies et des équipes les plus performantes pour certaines maladies graves et devoir se passer de soins dentaires, de lunettes ou de médicaments faute d’argent. À l’échelle de la planète, des enfants, des femmes, des hommes meurent encore du paludisme, de la variole, du choléra, de la rougeole que l’on sait traiter. À Madagascar, une épidémie de peste vient même de se déclarer !

Les limites fixées à l’humanité ne sont pas techniques ou scientifiques, elles sont sociales. Pendant que la science et le progrès avancent, la course aux profits et l’exploitation créent le sous-développement dans les pays les plus pauvres, le chômage et la misère dans les pays riches. Que la société permette de vivre avec un cœur artificiel tout en étant incapable de nourrir correctement un milliard d’êtres humains en est la preuve accablante.

L’emprise des profits pèsera sur le devenir de cette innovation, car comme toujours avec le capitalisme, elle n’est pas qu’une affaire de cœur, c’est aussi une affaire de gros sous.

La société qui a conçu cette prothèse cardiaque est en effet cotée en Bourse. Elle appartient en partie à Lagardère qui vient de toucher le jackpot puisque, depuis l’annonce de la transplantation, la spéculation s’est jetée sur la société faisant flamber le cours des actions.

Dans l’avenir, quelle marge demanderont les actionnaires ? À quel prix se montera le cœur artificiel, estimé autour de 120 000 € ? Quelle sera la prise en charge de la Sécurité sociale ? Y aura-t-il les malades qui pourront se payer un cœur artificiel et ceux qui ne le pourront pas ?

Pour que le progrès ne soit pas confisqué par une minorité et pour qu’il couvre tous les aspects de la vie humaine, il faut une transformation profonde de la société.

Aujourd’hui, des masses colossales d’argent sont dans les mains d’une minorité qui décide seule de leur utilisation et elles finissent aspirées dans la spéculation.

Pour que l’argent aille dans la fabrication de ce qui est nécessaire et utile à tous, pour qu’il ne manque plus dans la recherche médicale, dans le fonctionnement des hôpitaux et des services publics, il faut exproprier la bourgeoisie, réorganiser l’économie sans le profit et la concurrence.

« Utopie ! » diront certains. Mais toutes les utopies le restent jusqu’à ce que l’on se donne les moyens de les réaliser. Voler dans les airs puis dans l’espace, marcher sur la Lune ont été des utopies jusqu’à ce que l’homme les réalise.

Comme le montre ce cœur artificiel, resté un projet fou pendant 25 ans, c’est avec des utopies de la sorte que l’humanité avance.

samedi 21 décembre 2013

Record d’inscriptions aux Restos du cœur

Jeudi 19, les Restos du Cœur ont annoncé dépasser le million d’inscrits pour la première fois de leur histoire. C’est l’explosion du chômage qui est directement responsable de ce triste record : plus de la moitié des bénéficiaires sont des demandeurs d’emplois.
 
Interdire les licenciements serait vraiment une mesure d’urgence.

jeudi 19 décembre 2013

BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière A ARGENTEUIL

BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière
A ARGENTEUIL
DIMANCHE 26 JANVIER 2014
A partir de 12 heures
Complexe Jean Vilar
Son célèbre apéro
Salle Jean Vilar
Intervention de Nathalie ARTHAUD
porte-parole nationale de Lutte Ouvrière
Son banquet
Quelques poèmes de Prévert par Fanny Cottençon
Après-midi dansante
Espace enfants maquillage
Librairie
Stand de fabrication de badges
Stand gâteaux-champagne
Salle Pierre Dux
A 15 heures 30, conférence scientifique
Animée par Marc Peschanski,
biologiste et neurophysiologiste, spécialiste des maladies neurodégénératives et des cellules-souches
« cellules-souches : la science soumise à la pression réactionnaire »
A 17 heures 30, débat avec militants de Lutte Ouvrière de PSA-Aulnay
"Grève de PSA-Aulnay - récit de quatre mois de lutte"
Billets d’entrée en vente : 13 euros, demi-tarif pour les enfants de 5 à 14 ans ; auprès des militants ou en contactant par courrier ou internet D MARIETTE. Chèques à son ordre.

A quand la prochaine crise financière ?

Une étude récemment publiée par un cabinet d’analyse financière est intitulée « Quelles banques sont des Fukushima en puissance ? ». Tout un programme ! Cette étude, après bien d’autres, dénonce l’ampleur croissante de la spéculation, aggravant les risques d’une nouvelle crise financière. Elle évalue le montant des titres spéculatifs à 693 000 milliards de dollars, soit l’équivalent de dix fois la richesse produite dans le monde !
 
Mais les capitalistes spéculateurs n’en ont rien à faire, eux dont la devise est : « tant que je m’enrichis, après moi le déluge ! »

mercredi 18 décembre 2013

L’argent est toxique pour la santé

Comme de nombreuses collectivités locales, des hôpitaux ont contracté des prêts toxiques dont les taux d’intérêts ont explosé à partir de la crise financière de 2008. Ces prêts représentent maintenant des dettes évaluées entre 1,5 et 1,7 milliard pour le secteur hospitalier. La Fédération hospitalière encourage les hôpitaux à les contester devant la justice.

Même si ces prêts étaient annulés par les tribunaux, les banques, qui ont réalisé des milliards de profits en les plaçant, ne craindraient pas grand-chose. En effet, l’Etat garantit la plupart de ces prêts.

Cela signifie qu’au final, les ravages de la spéculation sont payés par la population, sous forme de dégradation des services de santé tandis que les impôts atterrissent dans les coffres-forts des banques.

Pas besoin d’être docteur pour savoir que le capitalisme est malade !



mardi 17 décembre 2013

Ville d'Argenteuil, CAAB : extraits du bulletin Lutte Ouvrière

DE QUOI DÉBOUCHER LES OREILLES
Le syndicat CGT de l’Agglomération vient de déposer un préavis de grève reconductible à partir de début janvier prochain. En cause, le fait que la direction de l’Agglo doit répondre à un certain nombre de questions, que cela traîne, et que cela doit cesser.
     C’est fou comment le dépôt d’un préavis de grève a le don de stimuler la réaction quand rien d’autre n’y fait.

CHANGER SON FUSIL D’ÉPAULE, MAIS PAS AU DÉTRIMENT DES INTÉRESSÉS
Dorénavant, pour tout ce qui concerne leur situation et leurs congés, les personnels des Écoles doivent s’adresser, non plus à leur service, mais au service du personnel.
     Pourquoi pas. A condition toutefois que l’on puisse répondre à leurs problèmes, et que le service du personnel  dispose de tous les postes nécessaires pour répondre à leurs demandes.

NOTION… MAÎTRISE… EXPERTISE… LOIN DU MOT QUI NOUS INTÉRESSE VRAIMENT
Comme chaque année, pour les “évaluations”, on nous passe sur le grill : sait-on faire notre travail... A-t-on respecté les objectifs..., etc, etc.
     Quant au mot qui nous intéresse en tout premier lieu : le mot « salaire », ce doit être un gros mot puisqu’il n’en est jamais question lors de ces évaluations.
     D’évaluation annuelle en évaluation annuelle, notre salaire réel ne bouge toujours pas. À combien l’évaluation de perte de pouvoir d’achat ?

LA VOIE À SUIVRE
Lors de la grève initiée par les syndicats enseignants du primaire le 5 décembre, des agents des Écoles ont tenu à être également en grève ce jour-là.
     Ce n’est pas si courant qu’enseignants et personnels aient l’occasion de se retrouver ainsi au coude à coude face à une inquiétude commune.
     En tout cas, l’unité des différentes catégories de personnels est la seule voie à suivre.

TABLEAU DE L’EMPLOI : À NOUS DE LE REMPLIR
À chaque conseil municipal, un tableau des effectifs est présenté à la fin de l’ordre du jour. A ce moment, les conseillers pensent plutôt à leur lit qu’à ce tableau, à part quelques exceptions.
     Mais vraiment pas facile de s’y retrouver dans ce tableau des effectifs entre les postes théoriques et les postes occupés.
     Pourtant, cette question des postes est au cœur de ce que nous vivons dans les différents services. Elle touche le problème des postes non pourvus dans la réalité, et ceux qu’il faudrait créer pour assurer correctement le travail.
     Recenser tous les postes manquants au niveau de la Ville et de l’Agglo, voilà une tâche à accomplir pour imposer, demain, toutes les embauches nécessaires.


SALAIRES : VOILÀ UN EXEMPLE À SUIVRE
Lors du dernier conseil municipal, les élus ont voté avec une belle unanimité le versement au receveur municipal d’une substantielle enveloppe au titre des « conseils » qu’il est censé donner en matière de finances et d’économies à la Ville. Cette rémunération supplémentaire représente grosso modo un bon millier d’euros… mensuels.

     Quand les travailleurs, territoriaux entre autres, revendiqueront 300 ou 400 euros d’augmentation mensuelle, ce sera peu en comparaison !
...

Ratp : extraits du dernier bulletin d'entreprise du dépot de Nanterre

Complètement givrés !
La semaine dernière, plusieurs jours de suite, on a eu du givre sur les pare-brises le matin.
Il faut donc attendre que le bus soit dégivré et, du coup, on sort en retard. Chaque année c’est le même problème.
Après cela, la direction vient nous parler de qualité de service.

Ca va chauffer
Comme chaque année, dès qu’il fait froid, on se retrouve avec des bus qui ne chauffent pas. Y compris des bus récents comme le 159.
Bien sûr, il n’est pas question de conduire dans ces conditions et il ne reste qu’une chose à faire : rentrer les voitures défectueuses.

Ce n’est pas par accident
Quand on est en Accident de Travail, on voit souvent notre code de pointage modifié par la CCAS.
L’AT pour agression devient simple AT ou dans d’autres cas un AT devient maladie. Et chaque fois il faut entreprendre des démarches pour nous faire rétablir dans nos droits.
La CCAS cherche à faire des économies sur notre dos, ne nous laissons pas faire !

On n’est pas dupe
La semaine dernière, on a eu le droit à un petit déjeuner organisé par la direction à la Boule.
La direction passe son temps à dégrader nos conditions de travail, à reprendre par petits bouts nos acquis tout en gelant nos salaires.
Si elle croit mieux faire passer la pilule ainsi, elle se trompe !

...


Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du lundi 16 décembre 2013

Troupes françaises, hors d’Afrique !

Ce week-end, le ministre de la Défense Le Drian a réaffirmé que l’intervention française en Centrafrique devait mettre fin au chaos politique et assurer une transition démocratique d’ici 2014. Il ment avec u  n aplomb éhonté !
     Il y a un an, ce même monsieur expliquait que l’intervention militaire au Mali durerait… trois mois ! Les soldats français y sont encore, à plusieurs milliers, et pour longtemps, car même si la France a organisé un semblant d’élections, rien n’est réglé.
      En Centrafrique, l’intervention a démarré il y a dix jours. La France y a déployé 1 600 hommes incapables d’atteindre leur objectif de désarmer les nombreuses milices. Pire, depuis son intervention, une vague de pillages et de lynchages s’est développée à l’encontre de la minorité musulmane. Avec 600 morts recensés par l’ONU en une semaine, l’escalade meurtrière a franchi une nouvelle étape.
     Loin d’enrayer la montée de la violence, l’intervention française l’a envenimée. La minorité musulmane accuse désormais les soldats français de faire le jeu des chrétiens. L’hostilité à la présence de l’armée française s’est répandue jusqu’au sein de la force africaine présente pour appuyer la mission de stabilisation. C’est dire que l’armée française ne contrôle rien.
     Hollande et Le Drian promettent la paix et des élections libres, mais ils n’ont même pas la volonté de ravitailler et d’assurer la survie de dizaines de milliers de réfugiés qui se sont regroupés aux abords de l’aéroport, contrôlé pourtant par l’armée française !
     Combien de temps durera l’intervention française en Centrafrique ? Combien fera-t-elle de morts des deux côtés ? Personne ne peut le dire. Le résultat fait en revanche peu de doutes : la clique choisie par la France sera installée au pouvoir au travers d’élections plus ou moins bâclées, elle conservera le pouvoir le temps qu’une nouvelle rébellion ne vienne la renverser. Quant à la tragédie humaine que constitue l’extrême dénuement dans un des pays les plus pauvres de la planète, elle se poursuivra.
      En 50 ans, depuis l’indépendance des ex-colonies, la France est intervenue 40 fois en Afrique. Nulle part elle n’a contribué à instaurer la démocratie et la sécurité. Nulle part elle n’a conduit à faire reculer la misère et le sous-développement.
      En Centrafrique, l’armée française est intervenue maintes fois avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui. Car en guise de démocratie, l’État français a toujours soutenu les pires dictatures, y compris celle de l’empereur Bokassa, une des plus délirantes et cruelles. Que le pays soit plongé dans la misère, privé d’écoles, d’hôpitaux n’a jamais gêné les gouvernements français du moment que leur homme était au pouvoir et que les affaires continuaient.
     La France porte une lourde responsabilité dans le chaos politique et l’arriération économique de l’Afrique. Qu’elle joue aujourd’hui le rôle de sauveur est d’autant plus révoltant qu’elle contribue encore au pillage du continent.
     Si l’Afrique est un enfer pour beaucoup de travailleurs et de pauvres africains, elle est un eldorado pour Total, qui pompe le pétrole du Congo et du Gabon. Elle est un eldorado pour Bolloré, qui domine ses principaux ports et réseaux de transport ; pour Rougier, qui exploite ses bois précieux. Et que deviendrait la prétendue indépendance énergétique de la France sans la possibilité donnée à Areva d’extraire l’uranium du Niger ?
     Quel que soit leur domaine d’activité, toutes les grandes entreprises françaises, de Vinci à Orange, en passant par Vivendi, Bouygues, Axa, Sagem, Eiffage, sont intéressées par cette région où l’exploitation des matières premières comme des hommes est si facile.
    Le colonialisme est fini, mais l’Afrique continue à être vidée de son sang et de ses richesses comme au temps des colonies. C’est cette réalité que défendent les troupes françaises basées en Côte d’Ivoire, au Tchad, à Djibouti ou ailleurs.
    Oui, l’Afrique reste l’arrière-cour de la bourgeoisie française. Oh, la France n’est pas la seule puissance impérialiste présente ! Mais son passé d’ancienne puissance colonisatrice fait d’elle la mieux placée pour jouer le rôle de gendarme du continent, rôle que les grandes puissances lui délèguent de bonne grâce parce qu’elles en profitent aussi.
     L’armée française protège la domination de la bourgeoisie française en Afrique et dans le monde. L’intérêt des travailleurs de France est de dénoncer ses basses œuvres et d’affirmer leur solidarité avec les peuples pillés, affamés et divisés.
     Le bain de sang qui menace aujourd’hui en Centrafrique est le sous-produit de la présence impérialiste, la perpétuer est un crime. À bas l’intervention française en Centrafrique et au Mali ! Troupes françaises, hors d’Afrique !


lundi 16 décembre 2013

Lutte Ouvrière-Argenteuil : la "lettre aux amis" de décembre 2013

                                                         
Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
quelques nouvelles de LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil :
1.Les interventions des élus Lutte Ouvrière lors du conseil municipal de ce lundi 9 décembre :
Faites-nous vos commentaires. Nous répondrons également à toutes vos demandes de précisions.

Point 3. Sur des éléments du budget municipal qui ne sera voté qu’après les élections municipales :
Notre vote : abstention, comme nous l’avons fait sur tout ce qui concerne le vote du budget depuis juin 2012.

Point 4. Sur la « création d’une société coopérative d’HLM à vocation d’accession sociale à la société »
Notre vote : abstention
         La création d’une société coopérative d’HLM pour construire directement du logement social pourrait avoir tout notre assentiment. Sauf que dans le cas présent, il s’agit d’une société ayant vocation à construire des logements en accession à la propriété, qualifiée accessoirement « d’accession sociale à la propriété ». Aujourd’hui, le manque criant de logements corrects pour les familles populaires est aggravé par les effets catastrophiques de la crise : le chômage, les emplois de plus en plus souvent en CDD, précaires, et toujours mal payés, les bas salaires, etc. Dans ces conditions, parler d’accession à la propriété, même en la qualifiant de sociale, n’est pas acceptable. Les gens qui ont le plus besoin de se loger n’ont pas l’argent pour payer un crédit à une banque, n’ont pas l’apport personnel leur permettant d’emprunter à un taux bas, n’ont pas une certitude quant à leur avenir leur permettant de s’engager dans une acquisition. Et les banques sont les premières à refuser des crédits ou alors à en accorder à des conditions rapidement insupportables pour les familles. L’accession sera pour ceux qui en ont les moyens, c’est-à-dire pas pour les familles qui en ont le plus besoin.
         Le développement d’un organisme de construction de logements municipal à Argenteuil, l’ancêtre de l’actuel AB-Habitat, fut un devoir pour la municipalité de gauche d’alors. Il ne s’agissait pas de « renforcer l’attractivité résidentielle de la ville » c’est-à-dire en clair d’y attirer des familles aisées qui auraient plaisir à son centre animé et à ses berges du fleuve. Et le seul objectif qui vaille toujours la peine pour un tel organisme est de pouvoir mettre rapidement à disposition de tous les mal logés et des familles populaires un toit au dessus de leurs têtes qui soit digne de ce nom, qui réponde aux besoins et soit assorti d’un loyer accessible. Nous nous abstiendrons donc sur ce projet de la municipalité.


Point 7. « Convention de coordination de la police municipale et des forces de sécurité de l’Etat » :
Nous voterons contre cette convention de coordination, pour marquer une nouvelle fois notre opposition à l’armement de flashballs de la police municipale décidé en juin dernier.

Point 12. Sur une demande de « garantie d’emprunt au bénéfice de la la Croix Rouge » :
Je m’étonne de cette demande de garantie d’emprunt. La Croix Rouge n’est pas n’importe quelle association d’assistance. Elle est de nos jours, une gigantesque entreprise manipulant des centaines de milliards, qui dispose de sommes considérables à travers le monde, et, de fait,  est intégrée dans les réseaux financiers et bancaires internationaux qui peuvent garantir ses emprunts, ou même ne pas lui demander de garantie du tout.
     Ce n’est pas aux Argenteuillais de le faire à travers leur municipalité. Je m’abstiendrai donc sur ce rapport.

Point 14. « Cession de terrains à l’établissement Sainte Geneviève pour l’agrandissement du collège et la réalisation d’un lycée sous contrat d’association » :
La modification du montage de cette cession de terrains que l’on nous avait présentée au printemps dernier mériterait des éclaircissements, mais ce n’est pas sur ce point que je voudrais intervenir.
      La construction de ce lycée privé à Argenteuil aura des conséquences néfastes pour les autres établissements. La situation sur ce plan est déjà profondément inégalitaire. Pour en témoigner, l’exemple du lycée Georges Braque suffit. Les élèves et les personnels subissent la dégradation de ce lycée, qui est laissé à l’abandon par les autorités. Il voit non seulement ses effectifs par classe augmenter considérablement, mais ses sections générales s’amenuiser d’année en année.
      Il est certain que les autorités académiques ont des objectifs sur l’offre de formation dans les différents lycées d’Argenteuil, sur l’avenir de ceux-ci, avec en perspective la concurrence supplémentaire de ce lycée privé.
      La municipalité qui a appuyé par ses votes l’installation de ce lycée a-t-elle des précisions à nous apporter sur le sujet ? Quant à nous, nous restons hostiles à tout encouragement au développement de l’enseignement religieux avec des aides ou des fonds publics. Nous voterons donc contre ce rapport.

Point 15. « Participation de la Ville au financement des écoles privées Sainte Geneviève et Notre Dame sous contrat d’association » :
Cette délibération entre dans le cadre d’obligations légales. Mais on nous demande de voter, c’est donc que l’on nous demande de cautionner ou pas cette obligation. Nous ne cautionnons pas. Nous voterons donc contre cette délibération.

Point 20.Reprise par la Ville du financement  des « dépenses de fonctionnement du Centre d’Information et d’Orientation d’Argenteuil » :
Naguère, ce CIO relevait de l’Etat et de l’éducation nationale, un  point c’est tout. Dans le cadre des lois de décentralisation, son fonctionnement a été remis au département. Aujourd’hui, celui-ci ne veut plus en assumer les frais. Prochainement, il devrait être repris par la région. En attendant, dans le cadre de cette valse d’autorités de tutelle, on nous demande que la charge financière soit reprise par la commune.
      Il s’agit bien sûr d’un service nécessaire, en particulier pour les enfants des classes populaires. Nous voterons donc cette délibération. Mais c’est tout de même fort de café.
      Au sujet de ce désengagement, les représentants du Conseil général ici présents doivent bien pouvoir enfin répondre à la question : quel était le montant de la subvention départementale pour l’opération « Zeppellin » de cet été ? Cela afin, simplement, que l’on puisse comparer avec les frais de fonctionnement des CIO qu’ils ont décidé d’économiser.

Points 23 et 24 : portant sur le règlement du différent entre la municipalité et l’association « Conjugue » :
Nous sommes intervenus à de nombreuses reprises, dans et hors du conseil municipal, sur ce que nous avons pu appeler « l’affaire Conjugue ». Nous affirmions alors qu’une conciliation était possible et nécessaire, et c’est avec satisfaction que nous constatons qu’elle est en voie de se réaliser, nous l’espérons.
      A notre avis, toute association bénéficiant de subventions publiques doit être contrôlée par la population qui la subventionne. C’est une règle qui devrait d’ailleurs s’appliquer à tout ce qui bénéficie de fonds publics dans la société, et en premier lieu aux entreprises qui ramassent un vrai pactole en matière de subventions publiques. Dire cela, c’est  indiquer le chemin qu’il faudrait parcourir pour réaliser un véritable contrôle de l’économie par les travailleurs et les usagers.
Revenons à l’Association qui nous occupe ce soir. La situation qui a été faite à Conjugue depuis des mois n’était pas juste. Il reste à régler la question des locaux pour ne pas laisser l’association dans des locaux inappropriés. L’ « affaire Conjugue » va, nous le souhaitons, vers un dénouement que nous approuvons. Conjugue vivra et c’est tant mieux pour tous.

Point 72 portant sur la rémunération des activités de « conseil » du receveur municipal :
Nous voterons cette délibération qui correspond donc à un supplément mensuel de 1000 euros. Quand les travailleurs, territoriaux en particulier, revendiquent 300 ou 400 euros d’augmentation mensuelle, c’est peu en comparaison.

Comme partout où cela nous est possible, il y aura une liste LUTTE OUVRIERE présente aux élections municipales de mars prochain à Argenteuil.
Cette liste s’intitulera « LUTTE OUVRIERE FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS ». Nous comptons sur votre soutien.

BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière
A ARGENTEUIL
DIMANCHE 26 JANVIER 2014
A partir de 12 heures
Complexe Jean Vilar
Son célèbre apéro
Salle Jean Vilar
Intervention de Nathalie ARTHAUD
porte-parole nationale de Lutte Ouvrière
Son banquet
Quelques poèmes de Prévert par Fanny Cottençon
Après-midi dansante
Espace enfants maquillage
Librairie
Stand de fabrication de badges
Stand gâteaux-champagne (payant, à boire avec plaisir donc modération)
Salle Pierre Dux
A 15 heures 30, conférence scientifique
Animée par Marc Peschanski,
biologiste et neurophysiologiste, spécialiste des maladies neurodégénératives et des cellules-souches

« cellules-souches : la science soumise à la pression réactionnaire »

A 17 heures 30, débat avec militants de Lutte Ouvrière de PSA-Aulnay
"Grève de PSA-Aulnay - récit de quatre mois de lutte"
Billets d’entrée en vente : 13 euros, demi-tarif pour les enfants de 5 à 14 ans ; auprès des militants ou en contactant par courrier ou internet D MARIETTE. Chèques à son ordre.
                                                        Salut et fraternité,
                                                             Pour les camarades d’Argenteuil,
                                                                                                Dominique MARIETTE
Tous les jours, nous essayons d’écrire une page pour notre blog
lo argenteuil blog
Informations politiques, sociales, rendez-vous, nos activités…Consultez-le. Informez-le
                                                                                                               
Pour tout contact avec LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil, et ses conseillers municipaux,
Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, pour être informé de nos activités
et de nos prises de position :
· Permanence :          le vendredi au carrefour Péri-P V-Couturier, de 17 h 15 à 18 h 15,
      · Contact : 2 rue Rouquès 95100 Argenteuil – MDommarie@aol.com – 06 99 49 98 64

                                                                                                          Imprimé par nos soins le 10/12/2013

Hausse des loyers des logements dits sociaux à Argenteuil comme ailleurs ce n'est pas possible

Il est prévu que les loyers du parc HLM d'AB-Habitat augmentent de 1,5 % l'année qui vient.
     Ces augmentations à répétitions, nombre de locataires ne peuvent plus les assumer. C'est d'autant de moins pour le pouvoir d'achat de milliers de travailleurs, et en particulier, de milliers de travailleurs retraités. Dans les mois qui viennent, cela va s'ajouter aux conséquences néfastes de la hausse de la TVA qui va prendre effet au 1er janvier.
     S'il faut une augmentation substantielle des salaires et des pensions, la moindre des choses est qu'il faut également réclamer l'annulation de cette nouvelle hausse des loyers.

AB-Habitat : pour obtenir une rampe, il faut que ça barde ?

Lors de ma permanence mensuelle au marché Héloïse, une habitante du 74 avenue Gabriel Péri d'un logement relevant d'AB-Habitat, était à juste titre scandalisée que la demande des locataires de son escalier pour l'installation d'une rampe extérieure de 90 cm pour faciliter la montée des personnes âgées soit toujours sans effet près de neuf mois après avoir été faite. Depuis avril, des représentants d'AB-Habitat ont pourtant confirmé à plusieurs reprises que cela allait être fait, mais sans suite.
     Si c'est une question de manque de personnel, il faut embaucher, et en urgence. Car le bien-être des anciens devrait être prioritaire comme l'affirme, par ailleurs, le numéro du Mag municipal qui, ce mois-ci, leur est consacré.
      Il faut satisfaire immédiatement cette demande des locataires. DM

dimanche 15 décembre 2013

Manifestation pour les droits des travailleurs migrants

Mercredi 18 décembre 2013
Dans le cadre de la journée internationale des droits des travailleurs migrants, le Collectif « Uni(e)s contre l’immigration jetable », qui regroupe de nombreuses associations et des partis politiques, appelle à manifester mercredi 18 décembre à 18h, du M° Belleville à République. Lutte ouvrière s’associe à cet appel.

Argenteuil : le banquet de Lutte Ouvrière le 26 janvier 2014

BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière
A ARGENTEUIL
DIMANCHE 26 JANVIER 2014
A partir de 12 heures
Complexe Jean Vilar
Son célèbre apéro
Salle Jean Vilar
Intervention de Nathalie ARTHAUD
porte-parole nationale de Lutte Ouvrière
Son banquet
Quelques poèmes de Prévert par Fanny Cottençon
Après-midi dansante
Espace enfants maquillage
Librairie
Stand de fabrication de badges
Stand gâteaux-champagne (payant, à boire avec plaisir donc modération)
Salle Pierre Dux
A 15 heures30, conférence scientifique
Animée par Marc Peschanski,
biologiste et neurophysiologiste, spécialiste des maladies neurodégénératives et des cellules-souches

« cellules-souches : la science soumise à la pression réactionnaire »

A 17 heures 30, débat avec des militants de Lutte Ouvrière de PSA-Aulnay
"Grève de PSA-Aulnay - récit de quatre mois de lutte"
Billets d’entrée en vente : 13 euros, demi-tarif pour les enfants de 5 à 14 ans ; auprès des militants ou en contactant par courrier ou internet D MARIETTE. Chèques à son ordre.

Les grandes oreilles de Montebourg

Un projet de loi autoriserait l’armée à intercepter les mails et documents envoyés sur Internet. Cela ne ferait qu’officialiser des pratiques illégales mais courantes. Ces « interceptions » seraient validées par « une personnalité qualifiée placée auprès du Premier ministre ». Qualifiée par qui ? Par l’armée elle même ?
     Comme c’est déjà le cas pour les écoutes téléphoniques, il n’y aurait même pas besoin de l’accord d’un juge pour espionner tout un chacun.
     Face à ceux qui dénoncent ce projet, Arnaud Montebourg est monté au créneau et a dit que c’était un projet « valide sur le plan de la protection des droits individuels ».

     Quand Montebourg défend les grandes oreilles de l’armée, c’est son nez qui s’allonge.

samedi 14 décembre 2013

Drôle de monde

Faouzi Lamdaoui a fait de nouveau parler de lui via le Canard enchainé et Charlie Hebdo, à propos d'une affaire de voiture de fonction. Il y a quelques mois, c'était à propos de... pains au chocolat !
     Il ne doit donc pas avoir grand chose à conseiller à Hollande pour faire parler de lui pour ce genre de sujets.
     Il était déjà comme cela à Argenteuil. Il y a pourtant représenté un temps le PS, et pour un temps seulement il fut meme conseiller municipal après 2008, voire adjoint...
     Et puis un petit tour fait, il s'en alla. Du coté de l'Elysée, paraît-il.

Lutte ouvrière : Le congrès annuel de Lutte Ouvrière

Le congrès annuel de Lutte Ouvrière s'est tenu les 7 et 8 décembre en région parisienne. Le lendemain, Nathalie Arthaud a tenu une conférence de presse pour rendre compte des discussions et des décisions prises.
     Le congrès a discuté sur la base des textes qui ont été soumis au vote et adoptés portant sur la crise de l'économie capitaliste mondiale, sur la situation politique internationale, sur la situation intérieure et sur les élections à venir. Tous ces textes seront publiés dans le prochain numéro de notre revue Lutte de Classe.
     Comme à notre habitude, notre congrès a aussi laissé une large place aux interventions de camarades représentant des groupes militant sur les mêmes bases dans leurs pays respectifs : en Côte d'Ivoire, en Haïti, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, en Allemagne, aux Antilles, aux États-Unis et en Belgique.
   Leurs interventions ont montré combien, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, l'économie s'enfonce dans le marasme. Partout, la crise a eu pour conséquence des baisses de salaires. Partout, les droits des travailleurs ont reculé : sur la retraite, sur la santé, sur les indemnités chômage. Et partout, de nouveaux projets sont en cours pour encore les diminuer.
     Même dans les pays où les gouvernements osent parler de reprise, comme en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, c'est une reprise de la spéculation boursière et des profits, mais pas une reprise de la production industrielle et encore moins une reprise des embauches. Même dans ces pays, le chômage, la précarité et les bas salaires continuent de faire des ravages dans les classes populaires.
     La situation n'est pas différente en France où les travailleurs sont placés face à la nécessité de se mobiliser pour défendre leurs intérêts propres. Pour défendre leur emploi, leur salaire et leurs conditions de travail, les travailleurs devront se battre contre le patronat mais aussi contre le gouvernement, tout de gauche qu'il se prétende. À la rapacité des premiers s'ajoutent toutes les mesures antiouvrières du second. Or, si presque tous les jours des catégories sociales différentes descendent dans la rue pour défendre leurs revendications, les travailleurs, eux, n'ont pas fait entendre leur voix en tant que tels. Pourtant il est vital que la classe ouvrière intervienne, avec toute sa force et en ayant son propre programme.

     C'est notamment pour faire entendre le camp des travailleurs et populariser ses revendications fondamentales que Lutte Ouvrière a décidé d'être présente dans les prochaines élections municipales et européennes. Elle le sera avec ses propres listes, avec son identité car il est indispensable que, dans ces élections, les intérêts et les objectifs des travailleurs soient exprimés de la façon la plus claire possible.

Haute technologie, exploitation barbare


L’ONG China Labor Watch révèle que dans les usines d’un sous-traitant d’Apple, Pegatron, plusieurs ouvriers ont trouvé la mort, dont un jeune ouvrier de 15 ans, à cause des conditions de travail.
Pégatron produit les batteries des IPhone et des tablettes. Chaque jour, durant 12 heures les ouvriers triment au contact de produits chimiques toxiques et ne disposent pas des équipements de protection indispensables. La feuille de présence du jeune ouvrier décédé montre qu’il a dépassé les 13h de travail par jour en septembre.
Il y a peu, Apple avait osé jurer la main sur le cœur (pardon, sur le coffre-fort) que les conditions de travail s’étaient améliorées chez ses sous-traitants. La « pomme » est toujours aussi pourrie.