samedi 30 novembre 2013

Manifestons dimanche : une occasion pour le monde du travail de ce faire entendre

Manifestons dimanche 1er décembre

13 heures Place d’Italie à Paris

RDV du cortège Lutte Ouvrière

Devant l’entrée du centre Commercial

RDV du départ d’Argenteuil :

Devant le « Café des deux gares »Gare d’Argenteuil, sortie Orgemont

UMP à Argenteuil : déjà des larmes

L’association « Légitime dépense », une succursale mothronienne d’Argenteuil vient d’écrire à la Commission d’Etat qui encadre les élections pour se plaindre, déjà, de la campagne de la Ville pour inciter à l’inscription sur les listes électorales avant le 31 décembre prochain. Elle se plaint également que des méchants militants affichent sur les panneaux destinés… à cet usage.
      Et toutes ces plaintes en vue d’un éventuel recours à l’issue des prochaines élections municipales !
        On croit rêver.
        Quatre mois avant ces élections, ils se croient déjà perdants ?

Sécurité assurée, magasin réouvert

Le magasin Babou d’Argenteuil est un haut lieu de chalandise des classes populaires. Il était fermé depuis des semaines. En cause, des problèmes de sécurité avec lesquels on ne peut transiger.
      On ne peut vraiment pas dire que la direction a fait le maximum pour qu’il rouvre le plus rapidement possible, traînant les pieds pour remettre les éléments nécessaires à la réouverture.

     Une nouvelle commission de sécurité s’est tenue hier à 14 heures. Tout était en règle. Dans la foulée de cette commission qui a remis un avis favorable, le magasin réouvrait à la satisfaction de tous.

Chômage : toujours massif, toujours dramatique

En octobre, le nombre de chômeurs de « catégorie A », n’ayant pas travaillé du tout dans le mois, a légèrement baissé au niveau du pays. Du moins dans les statistiques officielles. Mais celui des chômeurs de « catégorie B et C », qui ont travaillé trop peu pour avoir un salaire complet, augmente fortement. Au total, le nombre global de demandeurs d’emploi a augmenté en un mois de 40 000 personnes, soit de plus de 1 300 nouveaux travailleurs chaque jour.
     Dans le Val d’Oise, le total des personnes recensées comme « chômeurs » a augmenté de 980 personnes dans ces statistiques, soit une hausse de 1,1%. L’augmentation est particulièrement notable pour les femmes de moins de 25 ans. Sur un an, dans le département, le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 7,4% soit 6250 chômeurs supplémentaires.

      Hollande n’a pas de quoi crier victoire.

"Rythmes scolaires", grève du 5 décembre : un article du blog de la CGT-Bezons que nous reproduisons bien volontiers. Nous reviendrons sur cette question.

"REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES

Le 14 novembre dernier, la Fédération CGT des Services Publics, la CGT Educ’action, la FNEC-FPFO,la Fédération SPS-FO, la Fédération SUD Éducation, la Fédération SUD Collectivités Territoriales et la FAEN ont appelé à la grève nationale pour obtenir la suspension immédiate de la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, l’abrogation du décret Peillon et l’engagement d’une autre réforme. Les enseignants et les agents territoriaux ont fortement participé au mouvement de grève et aux manifestations. Malgré cette forte mobilisation, avec de nombreuses écoles, centres de loisirs et cantines scolaires fermées, le gouvernement persiste dans son refus du dialogue.
Pire encore, le Premier ministre vient d’annoncer devant le Congrès des Maires son intention d’étendre l’assouplissement mis en place pour les taux d’encadrement des trois heures d’activités périscolaires à l’ensemble des activités péri et extra scolaires.
Cet effet d’aubaine pour les maires, qui vont pouvoir maintenir voire réduire leurs effectifs tout en prenant en charge de nouvelles missions d’accueil et d’animation, constitue une véritable provocation pour les personnels territoriaux de la filière Animation. Quelle amélioration de la qualité de la prise en charge des élèves et quelle réelle réduction de la fatigue des enfants alors que les personnels d’animation en charge de ces activités connaîtraient pour leur part une augmentation de leur charge de travail et une dégradation de leurs conditions de travail ?
Cette annonce de JM Ayrault est scandaleuse pour le service public et insultante pour les personnels.
     Réunies à nouveau le 21 novembre, les Fédérations CGT Services Publics/Educ’action, FOSPS/ FNEC-FP, SUD collectivités Territoriales/Education, ont fait le constat partagé du refus gouvernemental de répondre aux revendications des personnels, et ont décidé d’appeler à une nouvelle journée de mobilisation et de grève de manière convergente avec l’appel du SNUIPP/FSU.
La réforme des rythmes, mise en place à la rentrée 2013 pour un peu plus de 20 % des écoliers, fait apparaître de grandes difficultés. Déjà de nombreuses communes annoncent leur refus de la mettre en place en 2014.


     En faisant glisser les missions d’enseignement de l’Éducation nationale vers les
communes, elle crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et crée une
confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activi
tés...).


     Elle va à l’encontre de l’intérêt des enfants et de celui de l’ensemble des acteurs
concer
nés.
     Cette réforme bâclée a été mise en oeuvre contre l’avis d’une majorité des personnels et de leurs organisations syndicales, elle a été imposée sans les moyens d’encadrement nécessaires."

vendredi 29 novembre 2013

CGT-Territoriaux d''Argenteuil

La section CGT des Territoriaux d'Argenteuil a tenu son congrès ces deux jours, hier et aujourd'hui. Elle a tenu à m'inviter à son repas fraternel de cloture, ce midi,  comme un élu qui a toujours tenu à etre aux cotés des problèmes des territoriaux. Je tiens ici à remercier chaleureusement de cette invitation ses militants et ses dirigeants et à leur souhaiter bon courage pour leur activité militante et leurs actions dans les années qui viennent et que préparait ce congrès. DM

Prostitution : un débat qui fait peu de cas des victimes

     Le projet de loi sur la prostitution donne lieu à de multiples sondages et débats. Il est certain que le problème ne sera pas réglé par une loi. Mais il est un peu débile d’entendre des interventions qui plaignent les clients en invoquant leur misère sexuelle, et qui s’indignent beaucoup moins de ce que subissent l’immense majorité des prostituées.
      Elles sont pour la plupart étrangères, souvent sans papiers, et contraintes par des réseaux qui les surveillent de près, les rançonnent, les ont brisées par des menaces et des violences répétées, afin de leur imposer cette activité qu’elles n’ont pas choisie.

     Quant au gouvernement, il pourrait déjà les régulariser sans condition, alors qu’il ne propose qu’une régularisation conditionnée et limitée dans le temps.

Grande-Bretagne : surenchères xénophobes

Inquiet de la montée dans les sondages du parti UKIP (Parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni), un parti d’extrême droite xénophobe, le gouvernement britannique annonce un durcissement des conditions d’accueil des travailleurs en provenance de Roumanie et de Bulgarie, prétendant qu’ils feraient peser un poids insupportable sur les caisses d’allocation chômage et sur les services publics.
     Les immigrés d’Europe de l’Est ne sont pas plus responsables de l’aggravation de la crise en Grande-Bretagne que les Roms en France. Ils le sont bien moins que les patrons qui les utilisent pour accroître leurs profits. En accusant les étrangers de tous les maux, Cameron exonère de leurs responsabilités la City et autres financiers de son pays.
     On connaît bien ça ici, en France. La démagogie nationaliste n’a pas de frontières.


Avant-hier, Valls participait au meeting du PS contre les « extrémismes » à la Mutualité. Il paraît que les extrémismes en question étaient bien d’extrême-droite. Valls pérorant contre les dangers du racisme de cette extrême-droite après avoir donné de l’eau trouble à son moulin dégoûtant ?

Logement : un aspect lié à la nature du capitalisme : la crise du logement

Une nouvelle étude vient d’établir qu’en Île-de-France le déficit en logements ne cesse d’augmenter : en 2012, il en manque 10 000 de plus. Rien que sur Argenteuil, il y a actuellement près de 8000 demandes de logements dit « sociaux » non satisfaites.
     Sur dix ans, le déficit cumulé est de 300 000, alors que dans le même temps deux fois trop de bureaux ont été construits. Et les projets d’immobilier d’entreprise continuent de pousser.
      Laisser ce secteur entre les mains de promoteurs-spéculateurs, c’est aggraver la crise du logement. Il faudrait que l’État prenne en charge directement, planifie et organise la construction des logements nécessaires. Mais il faudrait pour cela un gouvernement qui soit au service des intérêts de la population. C’est-à-dire le contraire du gouvernement actuel.


Encore ces immeubles de bureaux, à Saint-cloud, sont-ils, ceux-là, occupés !

Petits artisans aux abois : les compagnons des classes populaires dans la misère

« Les élèves de l’école Jules-Guesde à Argenteuil étaient à la porte de leur établissement ce jeudi matin. Un sous-traitant de l’entreprise en charge des travaux de menuiserie, dans le cadre de la réhabilitation du groupe scolaire, a changé les serrures des portes de l’établissement. «La mairie me doit 124 587€.
     Cela fait trois mois que j’attends, on me mène en bateau», dénonce l’entrepreneur, présent ce jeudi matin dans l’école. La directrice et le personnel de l’établissement n’ont donc pas pu accéder aux locaux. Les écoliers ont finalement pu retourner en classe en passant par deux salles du rez-de-chaussée qui donnent sur la cour de récréation, dont les serrures n’avaient pas été changées. La mairie d’Argenteuil assure de son côté «avoir honoré ses engagements». Elle a décidé de porter plainte contre l’entreprise. » Le Parisien-95, le 29.11.13.

     Nous laissons aux rédacteurs de cette brève-internet la responsabilité de leurs propos. D’autant qu'apparemment, le versement en question avait été opéré dans les faits quelques jours plus tôt. Mais il a fallu que cet entrepreneur se sente sacrément aux aux abois pour opérer de cette façon. On peut toujours considérer que pour les élèves, très jeunes en particulier, cela est totalement anormal et qu'il eût été préférable qu'il bloque bien autre chose. Mais quand on risque le dépôt de bilan alors que la tâche a été accomplie parce qu'on a le sentiment que tout traîne, que les créanciers et les banques sont à vos trousses, comment se faire entendre, comment ne pas voir rouge, comment ne pas en arriver à ce genre de situation ?
     On peut tout à fait imaginer que ce sous-traitant, entreprise artisanale de trois salariés, fait partie de ces centaines de milliers de ses semblables qui subissent les lois du capitalisme, de la domination des banques, et de l’impôt d’Etat, et que menace le dépôt de bilan. 
      Et quand tout cela arrive dans une campagne électorale... DM

jeudi 28 novembre 2013

PSA : JP Mercier à Canal +

A l'occasion de l'"affaire Varin", Jean-Pierre Mercier, responsable de la CGT-Aulnay participe ce soir à partir de 19 heures au "Grand journal" de Canal +. C'est le moment d'ouvrir la télé. 

Varin : un communiqué de Nathalie Arthaud

Derrière Varin et sa retraite scandaleuse, il y a des parasites pires encore !

Devant le tollé suscité par l’annonce de sa retraite de 21 millions d’euros, le licencieur en chef de PSA Philippe Varin semble reculer, disant renoncer à toucher cette retraite « dans les dispositions actuelles ». Il n’y a de toute façon guère de souci à se faire sur les conditions dans lesquelles Varin passera ses vieux jours, vu qu’il a touché 6 000 euros par jour, samedi et dimanche compris, pendant toute la durée de son mandat chez PSA. Et il ne fait pas de doute que la famille Peugeot trouvera un moyen de récompenser grassement Varin pour ses services, à savoir : licencier 11 200 personnes dans le groupe et serrer la vis aux travailleurs par le biais d’un « accord de compétitivité » inique.
     Et qu’en sera-t-il des 50 autres millions d’euros provisionnés pour la seule retraite de cinq autres principaux dirigeants du groupe ? Varin s’est bien gardé d’en parler.
Dans ce dossier, l’indignation hypocrite du gouvernement, Hollande en tête, est insupportable. Le gouvernement sait parfaitement que nombre de grands PDG se goinfrent de cette façon, en pleine crise, au moment même où la population travailleuse est frappée de tous les côtés. Il ne pousse des cris d’orfraie que parce que le scandale a éclaté. Mais, dès l’émotion retombée, il continuera à laisser faire. Les promesses du gouvernement de légiférer finiront, dans quelques jours, au fond d’une corbeille. Il n’y a que sur les attaques contre les plus pauvres que le gouvernement fait preuve de constance.
     Oui, la retraite chapeau de Varin est révoltante. Mais elle ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt : Varin n’est qu’un salarié de luxe de la famille Peugeot, un mercenaire surpayé pour effectuer le sale boulot. La famille Peugeot, comme toutes les grandes familles capitalistes, n’a pas besoin de « retraites chapeau » : ils sont multimilliardaires depuis des générations, grâce au vol du fruit du travail des centaines de milliers d’ouvriers. Et eux n’ont renoncé à rien.


                                                                        Nathalie Arthaud

Eclair : l'éclair, il faut préparer l'orage de la colère des travailleurs

Hier midi, joli tintamarre devant l’entreprise Eclair d’Epinay sur Seine. Un rassemblent de protestation avait lieu à l’occasion d’un jour de grève pour protester contre le projet de la direction d’effectuer une nouvelle charrette de licenciements. Celle-ci vient après le précédent plan de départs de mai dernier. Depuis 2005, cinq plans de licenciement ont entraîné la suppression de plus de 300 emplois.
       Eclair, créée en 1907, est dans le pays une des dernières entreprises de production du secteur audiovisuel.
       L’autre pendant de ces licenciements est pourtant, selon les grévistes, l’augmentation continue de la charge de travail. Il y a donc du travail, mais donc la volonté des décideurs d'augmenter la productivité et donc l'exploitation.

        Les licenciements et les suppressions de postes doivent cesser.

Hier, l'entrée n'avait pas cet aspect, mais celui de travailleurs en masse clamant leur refus des licenciements.

Education : pour commencer, pas de classes à plus de 30 élèves dans les lycées généraux, et à plus de 24 élèves dans les lycées professionnels, des quartiers populaires

On se demande parfois si Peillon  n’aime pas le bâton avec lequel il va se faire battre. On peut s’en convaincre si l’on en juge à partir d’une bonne partie du contenu des interventions opérées lors des assisses académiques de l’éducation prioritaire qui ont eu lieu hier à l’université de Nanterre et qui nous ont été rapportées. Pour résumer, et pour les personnels de l’Education participant à ces Assises : pour que l’éducation devienne une priorité là où les besoins sont énormes, il faut les moyens humains correspondants, une évidence connue de tous que l’on ne peut pas écarter.
     Nous étions plusieurs dizaines d’enseignants des lycées d’Argenteuil et de Colombes, accompagnés de quelques parents d’élèves d’Argenteuil à nous retrouver à l’entrée de ces Assises. Tous concernés bien sur, mais pas invités, donc privés d’Assises. Mais nous étions là, debout, pour montrer que la lutte se prépare.
     Le gouvernement veut priver les quelques lycées étiquetés « éducation prioritaire » des quelques moyens supplémentaires afférents. Cela concerne tous les lycées d’Argenteuil. Il ne reste pas grand-chose de ces moyens, mais il n’est pas question pour autant de l’accepter.

      Les acteurs concernés ne sont pas d’accord. Ils réclament la diminution des effectifs la rentrée prochaine. Ils se préparent à donner de plus en plus de voix dans les temps qui viennent. (à suivre) DM

Manifestation du 1er décembre

Interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, rejet des nouvelles taxes, le refus de payer l’augmentation de la TVA.
Manifestons dimanche 1er décembre
13 heures Place d’Italie à Paris
RDV du cortège Lutte Ouvrière
Devant l’entrée du centre Commercial
RDV du départ d’Argenteuil :
Devant le « Café des deux gares »
Gare d’Argenteuil, sortie Orgemont

Autoroutes : le racket au portique

Si l’écotaxe est provisoirement suspendue, la hausse annuelle des tarifs de péage des autoroutes au 1er février aura bien lieu.
     Le ministère du Transport a beau laisser entendre que cette hausse de 1,14 % sera moindre que les années passées, le montant de la taxe versée par les usagers des autoroutes aura augmenté de plus de 20 % en 10 ans. Cela grossira encore les bénéfices des sociétés concessionnaires contrôlées par les géants du BTP Eiffage et autres Vinci.
      Chacun son rôle : aux automobilistes les factures à la pompe et aux péages d’autoroute, aux capitalistes la grosse galette. L’État est là pour y veiller…

"On ne passa pas. Ton fric !"

mercredi 27 novembre 2013

Varin : retraite dorée

Philippe Varin, le PDG de PSA qui s’apprête à passer la main à la tête du constructeur automobile, sera généreusement remercié par le principal actionnaire, la famille Peugeot. Varin lui a permis de pomper en continu les richesses produites par les ouvriers du groupe, qui eux ont droit aux fermetures d’usine, aux suppressions d’emploi, à l’augmentation des cadences et au gel des salaires.
     La famille Peugeot a fait provisionner 21 millions d’euros à l’entreprise pour les verser an par an à son ex-PDG à partir où il partira officiellement en retraite, ce qui s’ajoutera à toutes ses autres pensions.

     Comme quoi toutes les jérémiades de ce patron sur la déconfiture du marché automobile n’empêchent pas d’avoir de l’argent de côté.

D'un côté la chaîne, de l'autre, l'or

Centrafrique, Mali, comme ailleurs : troupes françaises hors d’Afrique !

La France s’apprête à envoyer 800 soldats supplémentaires en Centrafrique.
Cette ancienne colonie française n’a jamais connu de stabilité politique, les factions rivales de son armée se remplaçant aux commandes au gré de coups d’État. Le dernier a porté Djotodia au pouvoir tandis que Bozizé, président par la grâce du coup d’Etat précédent, a dû se réfugier chez le dictateur camerounais Biya.
     Les deux camps rivaux n’ayant pas hésité à attiser un clivage religieux au sein de la population, les exactions se multiplient et le chaos s’aggrave. La France, puissance tutélaire de ce pays, a donné assistance à tous les dictateurs, dont Bokassa resté tristement célèbre pour ses turpitudes parfois ridicules, mais toujours cruelles, et par les détournements à son profit des richesses du pays.
    La France, avec des centaines de soldats déjà présents dans le pays, prétend qu’un renforcement de son contingent sur place protégerait les populations du chaos… Mais pas plus en Centrafrique qu’au Mali ou ailleurs en Afrique, les troupes françaises n’ont aucune légitimité à maintenir et à amplifier une présence qui ne vise qu’à aider au pillage de ces pays par les grosses sociétés françaises.


Paternotte de Sannois : qu’est-ce qu’elle lui a dit la vieille dame ?

L’actuel maire de Sannois, éminence de l’UMP, a dû camper à Versailles cette semaine : lundi il était à la cour d’appel de cette ville comme plaignant, cet après-midi, il le sera comme accusé.
     Deux histoires de mamies. Plutôt, la même histoire.
     La première mamie, en cause, pour avoir osé (nous sommes presque en 1788), lui l’élu, le grand dirigeant, être invectivé par un simple pékin, en l’occurrence, une habitante d’Argenteuil qui doit vendre ses tricots sur la voie publique pour compléter le peu de ses revenus. « Je t’emmerde, salaud », lui-a-t-elle dit, alors que, sans se présenter, il voulait faire appliquer… l’arrêté antimendicité de sa municipalité. Condamnée à 800 euros avec sursis, la vieille femme a fait appel.
     Dans la seconde affaire, l’autre mamie, encore plus âgée alors, propriétaire naguère d’une partie d’une superbe villa en haut de la butte des Chataîgners ne sera pas là. Elle est décédée depuis lors. Mais en novembre 2012, le sieur de Sannois a été condamné par le tribunal de Pontoise à quinze mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende, condamnation assortie à deux ans d’inégibilité pour… abus de faiblesse, dans le cadre d’une donation suspecte de ladite ancienne de… 91 ans à l’époque des faits !

     Dur avec les faibles, cela résume incontestablement un individu. Encore plus certainement, une classe sociale. D.M

Grève du 5 décembre dans le secteur de l’Education : une grève qui s’annonce massive

Le jeudi 5 décembre prochain, les enseignants du primaire sont appelés à faire grève pour l’annulation de la réforme dite des rythmes scolaires.
     Le 14 novembre dernier, la grève, appelée pourtant sans un véritable appel de la principale organisation syndicale du secteur, a déjà été un succès.
     La majorité des acteurs des communes où cette réforme a été mise en place dès cette dernière rentrée ne l’acceptent pas.
     Il en va de même pour ceux des communes où elle ne l’est pas encore. Ils craignent à juste titre le pire.

     A ce niveau, toutes les catégories de personnels sont dans la même galère : enseignants certes, mais aussi « animateurs », personnels des écoles. La CGT de la Fonction publique les appelle à la grève le 5.

"Cellules-souche" : une conférence de Marc Peschanski à l'occasion de la fête d'Argenteuil de Lutte Ouvrière du dimanche 26 janvier prochain

La fête de Lutte Ouvrière d’Argenteuil approche. Comme nous l’annoncions, elle sera aussi l’occasion d’une conférence du chercheur Marc Peschanski, spécialiste du cerveau et des « cellules-souches », sur le thème :

« cellules-souches : la science soumise à la pression réactionnaire »

Marc Peschanski est interviewé dans le numéro hors-série de "Sciences et avenir" de novembre 2013 dans un article intitulé : "Que vaut le progrès s'il ne bénéficie pas à tous ?".

Réservez votre après-midi du 26 janvier prochain. Prenez votre billet d’entrée. Il n’y en aura pas pour tout le monde…

mardi 26 novembre 2013

Interdiction des licenciements, hausse des salaires et des pensions, non à la TVA : pour défendre les revendications du monde du travail, il faut s'attaquer au patronat et au gouvernement à ses ordres

Comme je m'y étais engagé, j'ai rejoint ce midi boulevard Haussmann le rassemblement initié par la CGT, FO et Solidaires à l'occasion du vote au Parlement de la nouvelle attaque en cours contre les retraites. Comme il fallait s'y attendre, bien peu de participants, quelques-uns de la localité et de Bezons parmi eux.
     Pour nombre de militants de la CGT, ce nouveau rassemblement était une nouvelle fois seulement pour donner l'impression de faire quelque chose sans aucune intention de le faire sérieusement. Sur cette question, ci- dessus, un article sur l'inaction des dirigeants confédéraux, extrait de notre hebdomadaire de cette semaine. Par ailleurs, à la suite l'appel, lui, sérieux, à manifester, de notre communiqué de ce lundi 25.11.

Un article extrait de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Malgré la démission des centrales syndicales : Il faut que les travailleurs prennent l'offensive

Alors que de nombreuses catégories n'hésitent pas à descendre dans la rue contre la politique du gouvernement, les travailleurs, pourtant les plus touchés par la crise et les attaques patronales, apparaissent comme les grands absents des mobilisations actuelles. Mais il faut dire que les organisations se réclamant de la classe ouvrière refusent de préparer une réelle mobilisation.
      Lors du mouvement contre l'écotaxe qui, pour bien des travailleurs, a été l'occasion d'exprimer leur colère, les dirigeants de la CGT, Thierry Lepaon et Éric Aubin, ont dénoncé à juste titre le fait que la manifestation du 2 novembre à Quimper était en partie organisée par le Medef. Mais en refusant d'y être présents pour y défendre les revendications ouvrières, ils ont de fait laissé les travailleurs sans perspective. Ceux-ci n'avaient plus le choix qu'entre aller à cette manifestation pleine d'ambiguïtés ou à celle de Carhaix, organisée le même jour par la CGT, la CFDT, la FSU et le Front de gauche, mais qui apparaissait comme une diversion et était tout aussi pleine d'ambiguïtés, en particulier par son soutien de fait au gouvernement et à son écotaxe.
      Les militants ouvriers, qui s'inquiètent de voir le patronat et la droite donner le ton, ont bien raison. Mais la seule façon d'éviter cela serait que les travailleurs prennent la tête de la contestation de la politique du gouvernement et la placent sur leur propre terrain, celui de la lutte contre le grand patronat responsable de la crise, du chômage et de la pauvreté qui monte. C'est en apparaissant comme le fer de lance de la lutte contre le grand capital que la classe ouvrière pourra entraîner derrière elle l'ensemble des catégories sociales touchées par la crise. Si la CGT en avait eu la volonté politique, elle aurait certainement eu la force de donner à une manifestation comme celle de Quimper un autre ton, axé sur les revendications ouvrières.
     Mais les directions syndicales sont avant tout préoccupées de ne pas gêner ce gouvernement, ce qui laisse le terrain libre à d'autres forces, ennemies du monde du travail.
      Aucune des centrales syndicales n'a comme politique de dénoncer le gouvernement Hollande pour ce qu'il est, un adversaire du monde du travail et de l'ensemble des catégories populaires, et surtout pas de prendre l'initiative des mobilisations qui en découlent. Et les critiques faites au gouvernement restent pour le moins mesurées que ce soit sur l'écotaxe, les retraites ou les licenciements. Éric Aubin, n°2 de la CGT, plus responsable vis-à-vis du gouvernement que des travailleurs, a même reproché à Hollande de céder sur l'écotaxe à des manifestations violentes, s'inquiétant du « risque de débordement ».
      Depuis qu'Hollande a été élu, la seule manifestation sérieuse a été celle contre la réforme des retraites du 10 septembre dernier, restée pourtant sans suite. La CGT appelle le 26 novembre à une journée sur la question des retraites en se limitant à demander des amendements à la réforme Hollande. Au lieu de préparer une lutte sérieuse, la direction de la CGT recourt à des diversions. Dans le même temps, elle refuse d'appeler à la manifestation du 1er décembre contre la hausse de la TVA, sous prétexte de ne pas se rallier à des décisions politiques, tout en réclamant au gouvernement une « réforme fiscale juste », ce qui ne signifie rien.
     Au lieu de pleurer sur le fait que le patronat se permet de prendre la tête de certaines manifestations, pourquoi les directions syndicales n'ont-elles pas appelé, ces derniers mois, les travailleurs à se mobiliser contre l'ensemble des plans de licenciements décidés par ce même patronat ? Dernièrement la CGT s'est montrée capable de mobiliser 10 000 personnes à Roanne pour protester, à juste titre, contre le fichage ADN de ses militants. Pourquoi n'est-il pas possible de le faire contre toutes les mesures gouvernementales qui frappent les travailleurs et à partir de là, de chercher à préparer une mobilisation croissante redonnant aux travailleurs la conscience de leur force ?
      La CGT, pas plus que les autres centrales, n'offre à la classe ouvrière une politique à même de la mobiliser. Mais les militants fidèles à leur classe peuvent agir en commençant par se faire entendre des directions syndicales pleutres pour leur imposer, par en bas, la politique nécessaire afin de faire reculer le grand patronat. Ils doivent pour cela mettre en avant leurs revendications de classe : l'interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous sans perte de salaire et le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises.

                                                                                             Marion AJAR

Le communiqué de Lutte Ouvrière du 25.11.13.

Lutte Ouvrière appelle à rejoindre la manifestation du Front de Gauche du 1er décembre contre la hausse de la TVA et à manifester aussi pour l’interdiction des licenciements
Les agriculteurs, les camionneurs et de nombreuses catégories sociales ont récemment exprimé leur colère contre la politique gouvernementale. Mais les salariés, qui sont les principales victimes de l’austérité et du chômage, n’ont jusqu’ici pas fait entendre leur voix. Pourtant, face aux coups redoublés du patronat et du gouvernement, il est vital que la classe ouvrière mette en avant ses propres revendications.
     Dimanche 1er décembre, le Front de Gauche organise une manifestation contre l’augmentation de la TVA. Lutte Ouvrière s’associe à cette manifestation car l’augmentation de la TVA est une attaque de plus contre le niveau de vie des couches populaires. Mais il est aussi nécessaire pour les travailleurs de défendre leur droit à un emploi et à un salaire permettant de vivre. C’est pourquoi Lutte Ouvrière manifestera aussi pour l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, et pour le contrôle des travailleurs sur les comptes des grandes entreprises.

     Le cortège de Lutte Ouvrière se rassemblera dimanche 1er décembre à 13h, Place d’Italie, devant le centre commercial Italie2.

Indemnités des élus : quand derrière la « sagesse » et le « calme » auto proclamées, pointe l’irrésistible démagogie

Selon l’interview de G Mothron dans le Parisien-95 de ce jour, en cas de victoire aux prochaines élections municipales, sa majorité « diminuera les indemnités des élus », titre de l’article en question.
      Sur le sujet, d’abord, un point de vue de militant communiste : que ces indemnités permettent de rembourser un certain nombre de frais afférents à la tâche particulière de conseiller municipal, soit. Qu’elles permettent également aux élus qui ont abandonné leur travail pour se consacrer totalement à cette tâche de remplacer leur salaire, il n’y a pas de problème. Pour les communistes, ces indemnités ne devraient, seulement, pas dépasser le salaire d’un ouvrier qualifié. Pour ce qui a été des élus Lutte Ouvrière, ils ont intégralement reversé le montant de leurs indemnités à leur parti, comme il était de tradition dans le mouvement communiste. Quand aux frais éventuels, je n’en ai jamais réclamé, pour ma part, le remboursement.

     Mais on est là sur le sujet aux antipodes des déclarations du candidat Mothron. Si notre mémoire est bonne, l’a-t-on entendu sur le sujet quand il décidait comme maire de ces indemnités ? Et comme député, que pensait-il de la question, en particulier lorsque les indemnités parlementaires dont il bénéficiait ont fait un bond notable à l’époque de son ami Sarkozy ? DM

Personnel municipal : gouverner c’est prévoir peut-être, mais c’est déjà s’expliquer

Des employées des écoles du Val d’Argenteuil ont profité de la journée de grève de ce mardi pour venir exprimer leur mécontentement à propos du changement de leur interlocuteur des services municipaux. Dorénavant, c’est le service de la « Direction des Ressources Humaines » en place de celui de la « Direction des Ecoles ».
      Elles reprochent aux décideurs, d’une part d’avoir été informées par une simple note et non pas par une réunion durant laquelle elles auraient pu poser toutes les questions qui auraient pu répondre à leur inquiétude ; d’autre part, elles craignent d’avoir continuellement à faire à un répondeur quand il s’agit d’exposer leurs problèmes et leurs demandes. C’est de notoriété publique que le service RH n’arrive pas à répondre à toutes ses tâches.
      Au-delà de la question de l’intérêt du changement d’interlocuteur, on peut totalement comprendre leur inquiétude dont la hiérarchie est totalement la seule responsable.

Fiscalité : Non aux impôts qui écrasent les classes populaires

Aujourd’hui 25 novembre, le Premier ministre Ayrault reçoit les dirigeants des centrales syndicales le matin et ceux du patronat l’après-midi, pour les « consulter » sur la politique fiscale.
      Les travailleurs n’ont rien à attendre de ces parlottes. D’autant que le gouvernement ne leur a pas demandé leur avis avant de faire payer l’impôt sur le revenu à des centaines de milliers de salariés modestes et de retraités qui ne le payaient pas auparavant. Et qu’il a annoncé que l’augmentation prévue de la TVA n’était pas l’objet de l’actuelle consultation.
      Les travailleurs doivent exprimer leur refus de payer les dettes d’un État au service des capitalistes, en manifestant dimanche 1er décembre prochain, contre une fiscalité dont ils font les frais.

Lutte Ouvrière manifestera aussi pour l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, et pour le contrôle des travailleurs sur les comptes des grandes entreprises.

Le cortège de Lutte Ouvrière se rassemblera dimanche 1er décembre à 13h Place d’Italie devant le centre commercial Italie2.

RDV pour un départ collectif à Argenteuil :
Devant le café des « 2 gares », gare d’Argenteuil, sortie Orgemont.


Mory-Ducros : les actionnaires ont les moyens de ne pas licencier

L’entreprise de transport Mory-Ducros s’est déclarée en redressement judiciaire. Cela concerne plus de 5 000 travailleurs employés directement et 2 000 salariés par des sous-traitants. C’est la plus grosse faillite depuis que Hollande est à l’Élysée.
      Si le PDG de Mory-Ducros justifie les probables licenciements à venir par des pertes financières, il n’en est rien du principal actionnaire, Arcole Industries, qui proclame fièrement avoir une « structure financière stable et solide ».

     C’est donc là qu’il faut prendre l’argent pour garantir les emplois menacés et ne pas faire payer aux travailleurs les soubresauts de l’économie capitaliste.

lundi 25 novembre 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 25 novembre 2013

Manifestons le 1er décembre pour affirmer nos revendications : interdiction des licenciements, non à la hausse de la Tva !

Y aura-t-il une « remise à plat » fiscale comme Ayrault l’a annoncé ? Ou sa déclaration tombera-t-elle à plat ? Une chose est sûre : il ne faut attendre aucune « justice fiscale » de ce gouvernement.
     Du point de vue des travailleurs, la seule politique fiscale juste serait la suppression des impôts indirects, la suppression de toutes ces taxes, qui vont de la TVA à la taxe sur les carburants, en passant par les taxes sur les boissons, le tabac ou la télévision. Ce serait que l’impôt sur le revenu ne s’applique pas aux salaires des travailleurs ni sur à leurs pensions de retraite et qu’il ne s’applique qu’aux véritables revenus, c’est-à-dire à l’argent qui est tiré de l’exploitation par le biais du capital.
     La seule politique fiscale juste serait de faire payer les capitalistes sur les profits tirés de l’exploitation, pas les travailleurs.
     Outre que le salaire permet tout juste de joindre les deux bouts pour des millions de travailleurs, il ne représente pas l’intégralité de la richesse produite par un travailleur, il est amputé de la plus-value qui finit dans la poche des patrons. Les exploités payent déjà, bien malgré eux, leur tribut au système. Pourquoi doivent-ils payer une seconde fois, avec des impôts ?
     Les professeurs de morale prétendent que l’impôt est l’acte citoyen par excellence, le prix de nos services publics. Mais les services publics ont bon dos ! Les trois milliards prévus pour acheter des avions Rafale à Dassault, les centaines de millions dépensés pour les guerres de l’armée française au Mali ou ailleurs n’ont rien à voir avec le service public. Comme les dizaines de milliards d’aides versés aux banques et aux grands groupes capitalistes pour traverser la crise ne sont pas « des dépenses publiques ».
      C’est de l’argent qui est allé grossir les fortunes privées des actionnaires et de la bourgeoisie. En quoi ces milliards ont-ils été utiles à la société ? Ont-ils empêché les licenciements ? Ont-ils freiné la montée explosive du chômage ? Ont-ils permis de secourir les petites entreprises, les petits commerçants, les artisans les plus mal en point ? Que non ! Si ces milliards avaient été jetés par les fenêtres, ils auraient été plus utiles à la population !
      Que, chaque année, l’État verse aux banquiers près de 60 milliards pour le remboursement de la dette résume à lui seul ce qu’est l’impôt : un racket des classes populaires au profit des financiers.
      La priorité des gouvernements, ce n’est pas les hôpitaux, l’enseignement, les transports, c’est d’entretenir un État, une armée au service de la bourgeoisie. C’est garantir que l’État serve de vache à lait pour les capitalistes de la finance et de l’industrie et autres parasites.
     Eh bien, qu’il se débrouille pour trouver l’argent auprès de ceux qui en ont, les capitalistes ! Mais les travailleurs n’ont pas à se laisser faire les poches.
     Lors de la campagne présidentielle, Hollande avait promis une « grande réforme fiscale ». Il n’est capable que de prendre dans la poche des pauvres pour donner aux riches.
      Pourquoi le gouvernement veut-il augmenter la TVA au 1er janvier prochain, alors qu’il fustigeait celle que Sarkozy avait annoncée ? Pour payer, explique-il, le crédit compétitivité fait au patronat ! Ce sont donc les plus pauvres qui paieront le cadeau de 20 milliards par an en payant plus cher leurs transports en commun, leurs vêtements, leurs équipements, etc !
      Tous ceux qui sont trop pauvres pour payer l’impôt sur le revenu paieront donc, eux aussi, une partie de ce cadeau fait aux riches et au même taux que les millionnaires. Qu’attendre d’un gouvernement prêt à une telle injustice ?
     Plus largement, que peut-il y avoir d’équitable dans ce système capitaliste basé sur l’exploitation ? Dans un système où l’enrichissement de quelques-uns est basé sur l’appauvrissement du plus grand nombre ? La justice élémentaire demanderait que chacun puisse gagner sa vie en travaillant ! La justice imposerait qu’il soit mis fin à l’exploitation et au vol du fruit du travail des classes productives.
     La véritable révolution fiscale, ce serait l’expropriation des exploiteurs et la gestion par les travailleurs des richesses créées collectivement.

      Nous n’en sommes pas là, mais quand l’occasion de manifester nous est donnée, et ce sera le cas dimanche 1er décembre avec la manifestation à Paris appelée par le Front de gauche, à laquelle LO s’associe, il faut affirmer nos revendications immédiates : l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, le rejet des nouvelles taxes, le refus de payer l’augmentation de la TVA.

Manifestatiion du 1er décembre : un communiqué de Lutte Ouvrière

 Lutte Ouvrière appelle à rejoindre la manifestation du Front de Gauche du 1er décembre contre la hausse de la TVA et à manifester aussi pour l’interdiction des licenciements

Les agriculteurs, les camionneurs et de nombreuses catégories sociales ont récemment exprimé leur colère contre la politique gouvernementale. Mais les salariés, qui sont les principales victimes de l’austérité et du chômage, n’ont jusqu’ici pas fait entendre leur voix. Pourtant, face aux coups redoublés du patronat et du gouvernement, il est vital que la classe ouvrière mette en avant ses propres revendications.
     Dimanche 1er décembre, le Front de Gauche organise une manifestation contre l’augmentation de la TVA. Lutte Ouvrière s’associe à cette manifestation car l’augmentation de la TVA est une attaque de plus contre le niveau de vie des couches populaires. Mais il est aussi nécessaire pour les travailleurs de défendre leur droit à un emploi et à un salaire permettant de vivre. C’est pourquoi, Lutte Ouvrière manifestera aussi pour l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, et pour le contrôle des travailleurs sur les comptes des grandes entreprises.

     Le cortège de Lutte Ouvrière se rassemblera dimanche 1er décembre à 13h Place d’Italie devant le centre commercial Italie2.

Mory Ducros : face aux balivernes des bonimenteurs, imposer l’interdiction des licenciements !

Il en appelle à la « mobilisation nationale ». « Je resterai mobilisé à leurs côtés jusqu’à ce qu’une solution soit mise en œuvre. Mory Ducros et ses salariés doivent être sauvés… c’est maintenant qu’il faut agir pour éviter un drame économique, social et humain ». Tels sont les paroles rapportées par la presse locale à propos des travailleurs de ce groupe de transports menacé de liquidation, avec plusieurs milliers de licenciements à la clé. Dans le département, 200 salariés du site de Gonesse sont concernés.
      Revenons aux belles paroles fortes citées ci-dessus : de qui sont-elles ?
      On croirait entendre Montebourg aux salariés de la sidérurgie à Florange !
      Ou bien Hollande s’adressant aux salariés de PSA-Aulnay le jour du débat Hollande-Sarkozy à la veille du second tour de la présidentielle !
      Non, seulement le député-maire PS de Gonesse.
      Au parti socialiste, il a dû recevoir la formation et le kit correspondant pour faire face à des plans de licenciements dans sa zone qui permet à tous ses confrère de bégayer le même air.
      Les travailleurs de Mory Ducros ne peuvent compter que sur leur force.

Restos du coeur : du cœur pour aider, du cœur nécessaire aussi pour changer la société


La 29ème campagne des restos du cœur commence aujourd’hui. L’organisation de solidarité fondée en 1985 par Coluche s’apprête à voir atteindre cette année le chiffre du million de personnes aidées inscrites. En 2012, ce nombre avait bondi de 11% Il augmentera de combien cette année alors que le mouvement vers la paupérisation d’une fraction toujours plus importante de la population s’accélère.
     Heureusement qu’il y a de telles organisations, de tels bénévoles.

     Mais il faut, dare-dare inverser le cours de la société.

dimanche 24 novembre 2013

Fiscalité : « remise à plat de la fiscalité » blabla pour couvrir une politique qui pressure les classes populaires : deux articles de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine. En vente auprès des militants à la librairie « Le Presse-papier » d’Argenteuil – 1 euro

Ayrault, et la « remise à plat de la fiscalité », du bla-bla pour couvrir une politique 
« Quelle énorme surprise ! », ont annoncé des journalistes complaisants ; Jean-Marc Ayrault a annoncé dans une interview au journal économique Les Échos que « le temps était venu d'une remise à plat de notre fiscalité », et d'ajouter qu'il allait recevoir prochainement les partenaires sociaux (c'est-à-dire syndicats et patronat) pour engager un débat global sur la fiscalité et les dépenses publiques. Seulement sur l'essentiel, sur l'utilisation des impôts pour le plus grand profit du capital, il n'y aura pas de débat.
Ayrault a d'ailleurs défini les limites de cette « concertation » : à son terme, « le gouvernement prendra ses responsabilités comme il l'a fait pour les retraites ». Alors, ne serait-ce qu'avec cette mise au point, les secrétaires des deux confédérations, Lepaon pour la CGT et Mailly pour FO, qui appellent tous les deux à manifester prochainement contre le projet scélérat sur les retraites, devraient claquer la porte et renvoyer le Premier ministre à ses manoeuvres. Mais Mailly s'est dit disponible, quant à Lepaon, on peut parier par avance qu'il ne fera pas la politique de la chaise vide. Inutile de parler de la direction de la CFDT qui a toujours le stylo à la main.
Au-delà des platitudes sur l'intérêt général et le devoir civique de l'impôt, Ayrault a tenu à bien rappeler ses choix qui, eux, ne sont pas soumis à débat. Parlant du crédit d'impôt compétitivité et emploi (CICE), il a déclaré : « À l'époque tout le monde avait salué cette mesure visant à alléger le coût du travail de 20 milliards d'euros. Toutes les entreprises, même petites, vont en profiter. Et comme la hausse de la TVA ne finance qu'un tiers du CICE, les entreprises seront largement bénéficiaires. Revenir sur la hausse de la TVA pour certains secteurs, ce serait revenir sur la baisse du coût du travail ». Et d'ajouter : « Il n'en est pas question. Nous n'allons pas détruire ce que nous sommes en train de construire ». L'amélioration de la compétitivité des entreprises est un terme élégant pour habiller les milliards distribués au patronat et aux actionnaires, et l'appui qui leur est donné pour accroître l'exploitation de leurs salariés et les profits qu'ils peuvent en tirer. Ayrault annonce donc d'emblée, qu'il n'est pas question de discuter de l'essentiel.
En parlant d'une « remise à plat » de la fiscalité, Ayrault n'en sait pas moins très bien de quoi il parle. Il s'agit de jeter un os à ronger aux partis et, en particulier, aux dirigeants syndicaux qui seront ravis de participer à ces discussions et feront semblant de croire qu'il pourrait en sortir une justice fiscale élaborée grâce à leurs propositions.
Mais la seule justice fiscale véritable serait de supprimer l'impôt sur le revenu et toutes les taxes qui frappent les travailleurs et de prendre sur les profits des capitalistes pour financer un État qui les sert si bien. Ce n'est évidemment pas ce que fera Ayrault. Mais les directions syndicales pourraient au moins le dire et faire ce qui devrait être leur vocation : organiser les travailleurs pour la lutte contre les capitalistes et le gouvernement à leur service.
                                                                              Paul SOREL

TVA - Les classes populaires rackettées par l'État 
La TVA est un impôt que chaque salarié, chaque chômeur, chaque retraité paie systématiquement sur toutes ses dépenses de consommation, pour manger, se déplacer, se cultiver ou se divertir. Pour un grand nombre de produits ou de services achetés, le taux normal de 19,6 % s'applique, quel que soit le revenu de l'acheteur. Seuls certains produits bénéficient d'un taux réduit : 2,1 % pour les médicaments remboursés par la Sécurité sociale et pour les journaux ; 5,5 % pour les produits alimentaires considérés comme de première nécessité (le champagne et le caviar en sont exclus !), le gaz et l'électricité, les cantines scolaires, les livres ; 7 % pour les transports en commun.
Les ménages les plus pauvres utilisent chaque mois tous leurs revenus ou presque en dépenses de consommation. Par conséquent, la part de ces revenus ponctionnée par l'État au titre de la TVA est bien plus grande pour eux que pour des ménages aisés. Dans le cas d'un couple avec deux enfants gagnant 36 000 euros net annuels (soit deux salaires de 1 500 euros), la TVA ampute 13 % des revenus, alors qu'elle ne dépasse pas 6,30 % pour un couple avec deux enfants gagnant 100 000 euros net par an. Plus généralement, les dépenses fiscales totales d'un ménage à petits revenus sont proportionnellement bien plus importantes que celles d'un ménage aisé : 24 % du budget contre 17 % dans l'exemple précédent.
On entend souvent dire qu'un Français sur deux ne paie pas d'impôt. C'est un grossier mensonge ! Plus de la moitié des recettes de l'État résultent de la TVA et de la taxe sur les produits pétroliers (TIPP), et pour cela, il rackette toute la population. Il envisage d'augmenter encore la TVA à partir de janvier 2014. Mais plus généralement, ce sont tous ces impôts indirects, TVA et TIPP, que les couches populaires n'ont aucune raison de payer.

Valérie FONTAINE

samedi 23 novembre 2013

Agenda militant des conseillers municipaux Lutte Ouvrière d'Argenteuil

Mardi 26 novembre :
Manifestation à l'appel de la CGT : sur Paris, 13 heures, métro Chaussée d'Antin, sur les "retraites", les salaires, l'emploi (voir ci-dessous)

Mercredi 27 novembre :
Non à la hausse des effectifs par classe dans l'Education publique :
13 heures 30 Université de Nanterre
Dimanche 1er décembre :
Manifestation parisienne des salariés : "Impots, c'est au grand patronat de payer, pas aux travailleurs"

Et c'est aussi une activité militante :
CONSEIL MUNICIPAL D'ARGENTEUIL
LUNDI 9 DECEMBRE à 19 heures

En préparation, vente des billets d'entrée

BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière
A ARGENTEUIL
DIMANCHE 26 JANVIER
A partir de 12 heures
Complexe Jean Vilar

Retraites : notre mobilisation, tot ou tard remettra en question tous les reculs

Retraites : Je me rendrai à la manifestation initiée en particulier par la CGT mardi 26 novembre qui partira à 13 heures de la Chaussée d’Antin. Voir ci-dessous l’article de notre hebdomadaire de cette semaine. DM

26 novembre, le projet gouvernemental à l'Assemblée : Non aux attaques contre les retraites !

Malgré les manifestations et protestations, depuis trois mois le gouvernement Hollande-Ayrault persiste à vouloir imposer sa réforme des retraites, qui doit porter progressivement à 43 années de cotisations le droit à une retraite à taux plein.
     Voté de justesse à l'Assemblée nationale en octobre, le projet de loi a été rejeté par le Sénat le 6 novembre. Il reviendra sans modification le 26 novembre devant l'Assemblée où les députés socialistes sont majoritaires, puis il devra être à nouveau soumis au vote des sénateurs.
     L'adoption de cette loi signifiera, en fait, la disparition du droit à la retraite à taux plein, même à 62 ans, âge imposé par Sarkozy et maintenu par Hollande. Avec le chômage de masse, personne dans l'avenir ne réussira à travailler et à cotiser 43 années, et en tout cas pas avant 62 ans.
    Le gouvernement Hollande le sait fort bien, mais il choisit d'aider et de rembourser les marchés financiers en faisant payer les retraités comme toute la population.
« Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère. On n'en veut pas de cette société-là », dit le slogan. C'est aux capitalistes de payer leur crise. Il faut le retour à la retraite à 60 ans après 37,5 années de travail et de cotisations en garantissant des pensions à taux plein et l'embauche des jeunes.
     Mardi 26 novembre, les syndicats CGT-FO-FSU et Solidaires appellent à manifester. Ils se contentent malheureusement de réclamer des négociations et de « s'adresser aux parlementaires pour qu'ils entendent les salariés », alors que c'est une mobilisation générale du monde du travail contre le gouvernement Hollande et sa politique qu'il serait nécessaire d'organiser.
      Cette mobilisation viendra des travailleurs eux-mêmes tôt ou tard, mais le plus tôt sera le mieux. Quoi qu'il en soit, tous ceux qui saisiront l'occasion de la manifestation syndicale, le 26 novembre, pour exprimer leur protestation auront raison de le faire. En Ile-de-France, une manifestation est prévue ce jour-là à 13 heures, du métro Chaussée-d'Antin à l'Assemblée nationale, et en province des rassemblements sont prévus devant les préfectures.

                                                                       Louis BASTILLE


Emploi : la fièvre monte, on casse le thermomètre et un médicament


Précarité : une précarité permanente...

Selon les données publiées par le ministère du Travail, le nombre de CDD de courte durée a explosé ces dernières années. En dix ans, le nombre de CDD de moins d’un mois a plus que doublé, passant de 1,8 à 3,7 millions. Dans les entreprises, les travailleurs précaires sont devenus la variable d’ajustement à laquelle on fait appel pour quelques jours, voire quelques heures de travail.
     Cela s’inscrit dans le recul général des conditions d’emploi, auquel le gouvernement socialiste contribue avec des lois comme l’Ani, taillées sur mesure pour aider le patronat à exploiter ses salariés et à les jeter à la rue quand il le décide.

…un controle de moins en moins possible

Le budget 2014 prévoit la suppression d’un total de plus de 200 postes dans les directions départementales du travail. Ce sera 174 postes également en moins en 2015.
Ces fonctionnaires ont pour mission, entre autres d’assurer le contrôle de l’application des règles en droit du travail.

     Inspection du travail, personnel du ministère de l’emploi sont ainsi dans le viseur du gouvernement… au plus grand profit du patronat.