jeudi 31 octobre 2013

Collèges : changer la vie des gens exige qu'on les informe et qu'on leur demande leur avis.

Nous avons déjà évoqué sur ce blog la situation du collège Albert Camus et le projet du Conseil général de faire changer de secteur de collège un certain nombre d'élèves habitant plusieurs rues de la commune.
      Le maire d'Argenteuil vient d'envoyer une lettre au Conseil général pour mettre l'accent sur le fait que la concertation voire l'information des parents concernés, actuellement scolarisés en CM2 sur les écoles primaires Jules Guesde, Kergomard et Paul Langevin 1 n'a pas été faite.
     Ce serait pourtant la moindre des choses à l'égard de familles pour lesquelles cela va changer un certain nombre de choses.
      Tout projet dans la vie sociale relevant de la responsabilité de telle ou telle collectivité territoriale doit faire l'objet d'une "concertation".
       Et pas après, mais dès le début du projet. Il est vrai que cette vérité s'applique à tous et dans tous les cas. 

Grèce : quand le capital se gave

Si vous avez quelques millions à placer, rien de plus rentable en ce moment que de les placer dans… la dette grecque. Depuis sa restructuration en 2012, elle est devenue un « investissement » à la rentabilité incomparable : achetez pour 500 000 euros d’obligations de l’Etat grec, et vous pourrez doubler, voire quadrupler la mise.
     Pour que cette dette en vienne à apparaître comme un investissement sûr, il a fallu que des dizaines de milliers de fonctionnaires perdent leur emploi et que l’Etat s’engage à tout privatiser, des transports publics à l’eau et à l’énergie. Mais qu’importe la régression de toute une collectivité tant que les banques et les spéculateurs grand format prélèvent leur copieux tribut.

Vie des riches : des sommets… pour le luxe et les prix

Lorsque vous avez dû laisser à l’hôtel votre authentique sac Vuitton et votre tailleur de chez Chanel pour rejoindre les pistes de Courchevel ou autres stations de sports d’hiver très haut-de-gamme, rien ne vous distinguait des autres skieurs.
     Hermès y remédie en signant une toute nouvelle ligne ultrachic adaptée aux sports d’hiver, des vêtements « alliant allure et technicité » qui, dit la publicité, « n’ont pas vocation à se montrer seulement sur les terrasses des stations cotées ».
       À 9 000 euros la doudoune « tout cuir » ou le pantalon à bretelle en veau imperméable, voilà des tenues qui vous feront peut-être sortir du lot sur les cimes enneigées !

Fukushima : les capitalistes se défaussent (suite)

Au Japon, l’État envisage de créer une société spéciale pour gérer les suites de l’accident de Fukushima, démanteler le site, le nettoyer et indemniser les populations, ce qui coûterait au moins 100 milliards de dollars. Tepco, l’entreprise d’électricité privée propriétaire de la centrale serait ainsi débarrassée de ce poids.
Tepco est responsable, par ses économies criminelles, de l’accident et, depuis, des centaines de tonnes de liquide radioactif qui se sont échappées. À elle de payer pour les dégâts.

mercredi 30 octobre 2013

Dassault : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de l'usine d'Argenteuil

Du cinéma…
La semaine dernière, nous avons eu droit, en salle Rafale, à la présentation en grande pompe du S.M.S., baptisé Falcon 5X pour son lancement. Nous avons ainsi pu apprendre que nous pouvions rejoindre Miami d’une seule traite à partir de Paris grâce à ce joujou. Ils ont du se tromper d’auditoire !
Le lancement officiel se tenait à Las Vegas, capitale du jeu et surtout du rêve : tout un symbole !
Ça nous a tout de même permis de gagner 45 minutes de pause. Ça ne vaut pas Miami mais c’est toujours ça de pris !

… mais pas pour tous
Les travailleurs de 3A, Satif et Labinal, eux, n’ont pas été conviés à la présentation du 5X. Si la direction fait appel à eux, c’est pourtant bien qu’elle en a besoin pour produire ses avions.
Elle les sous-traite dans tous les sens du terme.

Il n’y a pas que de la misère chez les riches
Prévu à l’origine pour un prix d’environ 20 millions de dollars, le 5X serait finalement vendu autour de 45 millions de dollars.
Apparemment, le marché manque cruellement de riches… pauvres.

Si ils veulent, qu’ils s’en servent donc
Les chefs de l’atelier A se sont levés au petit matin en début de semaine dernière afin de fouiller nos roulantes avant que nous n’arrivions. Avaient-ils des velléités de vouloir travailler ? Visiblement non.
Craignent-ils que nous emportions l’outillage à domicile la nuit pour ramener le travail en douce au petit matin ?
S’ils cherchent quelque chose, le plus simple est de nous le demander.

Jusqu’où iront-ils ?

La rotation des prestataires n’en finit pas de s’accélérer dans les bureaux techniques. La direction fait volontiers appel à des ingénieurs qu’elle souspaie pour sortir des états de livraison à longueur de journée, le tout sur fond de mauvaise organisation du boulot. 
...

Education : un appel à la grève pour le jeudi 14 novembre pour tous les personnels concernés par le fiasco de la « réforme » des « rythmes scolaires ».

Un appel à la grève pour la suspension immédiate de ladite réforme vient d’être annoncé par un certain nombre d’organisations syndicales. Le SNIUPP réserve sa réponse quant à se rallier à cet appel. Nous extrayons de l’appel à la grève les paragraphes suivants :

« Les organisations syndicales, Fédération des Services Publics CGT, CGT Educ’action, FNECFPFO, Fédération SPSFO, SUDÉducation, Fédération SUD Collectivités Territoriales, la FAEN, réunies en interfédérale le 22 octobre 2013, appellent l'ensemble des personnels du 1er degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM, à faire grève le jeudi 14 novembre 2013 , pour obtenir la suspension immédiate de la mise en oeuvre de la réforme et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

      L’intersyndicale nationale apporte son soutien aux mouvements locaux déjà prévus les  12 et 13 novembre 2013. 

      La réforme des rythmes, mise en place à la rentrée 2013 pour un peu plus de 20 % des écoliers, fait apparaître de grandes difficultés. En faisant glisser les missions d’enseignement de l’Éducation nationale vers les communes, elle crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et crée une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités…).
Elle va à l’encontre de l’intérêt des enfants et de celui de l’ensemble des acteurs concernés. Cette réforme bâclée a été mise en oeuvre contre l’avis d’une majorité des personnels et de leurs organisations syndicales, elle a été imposée sans les moyens d’encadrement nécessaires.
C’est un échec pour Vincent Peillon et ceux qui l’ont soutenu, le ministre doit en tirer les conséquences et retirer son décret. »


       La suspension de cette réforme est nécessaire. Il est bien que tous les personnels concernés par cette usine à gaz, atsem, animateurs, enseignants, se retrouvent ensemble pour la combattre... avec le soutien des parents bien évidemment.

Salariat : coté or et coté gris de l'exploitation

Augmenter les salaires, c’est possible…

Les salaires des grands patrons européens ont augmenté de 6,9 % en moyenne sur les douze derniers mois. Les gros actionnaires prétendent que c’est pour disposer des meilleurs. Les meilleurs, dans la période, c’est surtout ceux qui savent licencier sans trop de vagues, qui réussissent à contenir les salaires, ce qui revient à les baisser et à augmenter les rythmes du travail.
     Les actionnaires savent récompenser les mérites des leurs. On vérifie, une fois de plus, que « nous n’avons pas les mêmes valeurs » que ces patrons.

...sur le dos de la sueur et de l'emploi des salariés


Pour ce qui est de mettre les légumes en boîte, le groupe Cecab est leader européen.
     Pour ce qui est de mettre les travailleurs à la rue, il n’est pas non plus le dernier : outre les 900 travailleurs des abattoirs Gad laissés sur le carreau, Cecab « développe sa compétitivité » – comme il dit – en fermant deux de ses conserveries de légumes, supprimant ainsi plus de 300 emplois : à Rosporden, dans le Finistère, et à Ciel, où les travailleurs en colère de Val d’Aucy ont retenu cette nuit leur direction, faute d’avoir obtenu d’elle des garanties sur les reclassements ou les primes de départ.
     Le gouvernement, la droite et un certain nombre de médias vont sans doute, comme à chaque fois dans pareilles circonstances, parler d’une violence inadmissible de la part des salariés. Mais elle vient d’où, cette violence ? De ces salariés à qui on ôte leur gagne-pain, ou de ces patrons qui les jettent à la rue après les avoir exploités sans vergogne ?

mardi 29 octobre 2013

Financement de la Sécurité sociale : tergiverser n’est pas changer d’orientation

Pour financer la Sécurité Sociale, le gouvernement Ayrault avait prévu, entre autres, de taxer l’épargne placée sous forme de PEL, PEA.
   Une ponction de 600 millions d’euros sur des économies des classes populaires, si mal ressentie que le gouvernement a fait marche arrière pour une partie de cette épargne, annonçant ce week-end que seule l’Assurance-vie serait concernée.
    Ce qui ne change pas pour le financement de la Sécurité Sociale, c’est que le gouvernement ne fait rien pour stopper l’hémorragie des licenciements, rackette les travailleurs, les assurés sociaux et les petits épargnants, tandis que le patronat ne paye pas les dizaines de milliards d’euros de cotisations dont il est exonéré.

Logement : leur attribution, mais peut-etre contre la "l'opacité", encore faut-il surtout le controle de tous !

Il y a quelques mois, le maire de Bezons annonçait une procédure destinée à plus de transparence dans l'attribution des logements. Cela a, parait-il, donné des idées à l'ex-maire d'Argenteuil, G Mothron.
      Il y aurait beaucoup à dire sur l'action de ce monsieur en matière de logement. Nous rappelerons seulement ici que s'il est dorénavant favorable à un "guichet unique" pour les demandeurs d'emplois pour la jeunesse, il avait liquidé le "guichet unique" pour les demandes de logements dits "sociaux" pour les Argenteuillais, alors qu'il était maire. Les demandeurs devaient s'adresser aux 14 bailleurs de la commune au lieu d'effectuer une seule démarche. Et il faut rendre justice, sur ce plan à la municipalité actuelle, d'avoir rétabli ce service unique.
     Il faut de la transparence, et pour cela, non seulement des procédures adéquates, mais surtout le controle de la population pour que les attributions ne relèvent pas du domaine de l'opaque.
     Mais GM n'est-il pas président de Val d'Oise Habitat ? N'a-t-il pas, au delà de son reve de redevenir maire, la possibilité de mettre dès maintenant en pratique son joli projet ?

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du lundi 28 octobre

« L’impôt saigne le malheureux » (l’Internationale)

Le pays sera-t-il privé de foot pendant tout un week-end ? Voilà l’angoissante question qui a préoccupé la presse la semaine dernière devant la menace de grève des footballeurs professionnels. Mais, attention : la menace ne vient pas des footballeurs du rang, des fantassins du football professionnel. Elle ne vient pas non plus de ses enfants gâtés, ces quelques dizaines de stars qui gagnent en un an l’équivalent de 500 ou de 1000 années de smic !
     Non, la menace de grève émane des présidents et des actionnaires de ces entreprises de spectacle que sont les grands clubs vedettes.
     La raison : la taxe que ces clubs devront payer pour leurs joueurs, entraîneurs et dirigeants qui touchent plus d’un million d’euros par an. Un projet qui soulève tant d’indignation dans ce milieu que Hollande a éprouvé le besoin de les recevoir à l’Élysée dans les jours qui viennent.
     « Cette taxe est totalement inique et scandaleuse », déclare Michel Seydoux, président du club de Lille, et d’ajouter « on veut taxer les pauvres à la place des riches » ! L’indignation ne manque pas de sel venant d’un homme qui fait partie d’un des plus riches clans bourgeois, héritier Schlumberger et grand patron dans la production cinématographique !
     Les autres présidents de club qui ont voté à l’unanimité pour mettre leurs footballeurs en grève sont du même acabit. Sans parler de l’émir du Qatar, propriétaire du PSG, d’un des plus riches oligarques russes, propriétaire de Monaco, les autres sont pour la plupart issus de ces grandes familles bourgeoises qui achètent un club de foot et ses joueurs comme leurs grands-pères achetaient un haras avec des chevaux de course... Tel par exemple feu Robert Louis-Dreyfus, une des grandes fortunes mondiales acquise grâce à la spéculation sur les produits alimentaires, qui avait acheté l’OM. Et parmi les propriétaires de ces clubs si « pauvres », il y a Peugeot pour celui de Sochaux, Pinault pour Rennes.
     Face à ce lobby du football, Ayrault a levé le menton pour clamer qu’il ne cèderait jamais.
     On pourrait rire de ce jeu de rôle entre le gouvernement et le lobby du foot, ou s’en détourner avec dégoût. Mais, bien au-delà de cette mascarade, l’affaire nous concerne. Pendant que les informations se partagent pour ou contre les ligues de foot, le matraquage fiscal continue. Il ne s’agit pas du prétendu matraquage fiscal dont se plaignent les plus riches qui, comme toujours, pleurent la bouche pleine alors qu’ils sont favorisés par le gouvernement, celui en place tout aussi bien, voire plus, que le précédent.
      Le véritable matraquage fiscal concerne les classes laborieuses, les salariés y compris les plus pauvres et, plus généralement, tous ceux dans les classes populaires qui vivent de leur travail. Le véritable matraquage fiscal est la hausse au 1er janvier 2014 de la Tva, l’impôt le plus injuste qui soit parce qu’il frappe indistinctement au même taux les millionnaires et les chômeurs ou les SDF.
      Le véritable matraquage fiscal, c’est aussi l’ensemble des mesures décidées en douce qui font que d’un seul coup près d’un million de ménages (petits salariés et retraités) qui ne payaient pas d’impôt sur le revenu sont devenus imposables. Avec les conséquences qui en découlent comme la perte de certaines allocations et la suppression de l’exemption de la taxe d’habitation.
       Et même l’écotaxe, décidée par le gouvernement Sarkozy et reprise par le gouvernement Ayrault, contre laquelle des manifestations ont eu lieu ce week-end en Bretagne, si elle concerne aussi les grosses entreprises elle frappe surtout les petites et les artisans. Elle sera aussi en fin de compte payée par les consommateurs sur lesquels la hausse de prix sera répercutée.
       On nous dit que tout cela est nécessaire car il s’agit de financer les services publics utiles à tous. La mauvaise blague : dans les services publics, on inclut aussi le coût de l’armée, de l’armement et de toutes les guerres de brigandage menées au Mali ou ailleurs. Et, par les temps qui courent, on paie surtout les cadeaux au grand patronat et les intérêts faramineux que les banques prélèvent sur un État endetté jusqu’au cou... pour avoir, pourtant, emprunté pour aider ces mêmes banquiers.
         Alors, la seule politique fiscale juste du point de vue des exploités serait la suppression des impôts indirects, sauf sur des produits de luxe que seule la bourgeoisie achète ; et que l’impôt sur le revenu ne s’applique justement qu’au revenu, c’est-à-dire ce qui est tiré de l’exploitation par le biais du capital.

          Un salaire n’est pas un revenu. C’est la rétribution d’un travail réel, rétribution déjà amputée par la plus-value prélevée pour le profit capitaliste.

lundi 28 octobre 2013

Atos touchée : Valls finira-t-il par prendre des mesures d’urgence pour les habitants du Colombier à Bezons ?

Le président du Conseil général du Val d'Oise vient d’écrire à Valls pour évoquer Atos, la grande entreprise de maintenance informatique, qui l’a interpellé. Cette entreprise de Bezons, sur les berges, proteste contre l’insécurité qui empoisonne les alentours. En clair, elle aussi subit les conséquences des trafics des dealers contre lesquels protestent les habitants de la cité des Colombiers qui dénoncent depuis des mois des agissements qui rendent leur vie impossible. Atos menace meme de quitter Bezons si rien n’est fait.
     Trois remarques.
     Il faut que ce soit un grand groupe qui proteste pour que l’on apprenne que le président du conseil général du 95 en appelle aux autorités. En tout cas à notre connaissance.
   On peut imaginer l’empressement que mettra Valls à répondre, cette fois, aux protestations d’un grand groupe, dirigé de surcroit par un dirigeant du meme sérail.

      Dernière remarque, les affres de la société capitaliste finissent par concerner et toucher tout le monde. Il serait bien de l’intérêt de tous d’en finir, avec son individualisme, son culte de l'argent facile, du profit sous toutes ses formes.

Emploi des jeunes : un guichet unique pour leur donner un emploi à tous !

La question de la situation dramatique de la jeunesse est une question cruciale que la société a les moyens de résoudre de toute urgence. Les nouvelles générations doivent etre formées. Elles doivent trouver un emploi à la sortie de leurs études.
      La droite locale évoque la question dans les termes suivants : “nous avons trop de jeunes aux bords de la route”…”il y a trop de guichet renvoyant (les jeunes) les uns vers les autres sans leur proposer aucune solution. Il faut un vrai guichet unique municipal et professionnel…”.
      Il est bien évidemment préférable que les jeunes puissent s’adresser à un guichet unique. Mais à condition qu’ils y trouvent une réponse à leur unique question : un emploi !
     Aujourd’hui, il y a un guichet unique pour les chomeurs, jeunes ou vieux, Pole emploi. Cela ne leur donne pas un emploi pour autant.

     Pour que les jeunes comme les anciens en retrouvent un, il faut interdire les licenciements, répartir le travail entre tous, embaucher dans les services publics, donc dans les collectivités territoriales, dont les communes.

dimanche 27 octobre 2013

Impots : Il faut une augmentation nette des revenus pour faire face à toutes les augmentations !

G Mothron vient de prendre l’engagement de baisser les taux d'imposition durant son mandat si sa liste l'emportait en mars prochain.
      Non seulement les promesses n'engagent que ceux qui y croient, mais la promesse est suffisamment vague pour n'engager à rien. 
      De combien cette diminution ? De 10% ? De 0,5% qui est lui aussi un pourcentage de baisse ? Immédiatement ? Au bout de trois, six ans ?

       Imaginons une diminution immédiate et substantielle, le retour par exemple aux taux de prélèvement de 2007. Sur quels postes, les économies seront faites. Sur le fonctionnement ? Le personnel ? Les écoles ? Les prestations scolaires ?
      On est impatient de connaitre les réponses à des questions totalement logiques qui concernent toute la population et les employés territoriaux que GM prétend, la main sur le coeur, chérir.

Voilà ce que nous écrivions il y a peu :

Impot : à la population de résoudre l’équation

La question des impôts, d’Etat ou locaux, est au cœur actuellement de l’actualité. A juste titre. Il y a bien évidemment l’approche des prochaines élections municipales qui stimule les polémiques sur le sujet. Il y a surtout le fait que nous sommes dans cette période automnale où chaque individu, chaque foyer, fait l’état des lieux des impôts qu’il va devoir payer, aux uns et aux autres. Et pendant que la note est difficile à digérer pour nombre de salariés ou de retraités qui sont devenus pour les uns imposables, ou ont pu constater une hausse de plusieurs centaines d’euros, le gouvernement fait des cadeaux fiscaux au patronat. Et c’est inacceptable.
     Pour ce qui est des impôts locaux, dans la période actuelle et les difficultés financières grandissantes de la population, comme conseillers municipaux, nous avions refusé de voter les hausses importantes d’impôts des années 2009 et 2010.
     Bien évidemment, il y a le « retour sur paiement d’impôts, d’aujourd’hui et de demain », et les Argenteuillais ne peuvent que constater que la Ville a bougé, au niveau de nombreux aménagements.

    Les données de l’équation des impôts locaux sont les suivantes : la situation des revenus de la population, l’efficacité de telle ou telle dépense, les réalisations souhaitées. Tout cela devrait être transparent, totalement.

Fermeture de PSA Aulnay : l'aveu du directeur des ressources humaines

« L'avenir du site était écrit dès 2008 », écrit Jean-Luc Vergne, DRH de PSA de 1999 à 2009, dans un livre Itinéraire d'un DRH gâté à propos de la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. 2008... c'est-à-dire bien avant la baisse des ventes en Europe de PSA suite à la crise financière.
     Autant dire que la crise n'est en rien responsable de la fermeture d'Aulnay mais que c'est là un choix délibéré de PSA de supprimer une usine de montage dans le groupe, comme l'avait d'ailleurs dénoncé la CGT d'Aulnay quand elle avait reçu le rapport tenu secret. À la publication de ce rapport, la direction avait pourtant nié et continué de mentir à tous, de l'ouvrier à l'ingénieur, aux syndicats... jusqu'à l'annonce devenue officielle en juillet 2012.
     Vergne précise : « La nomination de mon adjoint à la tête de l'usine de Poissy constituait la première étape du plan. J'ai bien conscience que le changement de prési-dent du directoire, le poids des calendriers financiers et les enjeux politiques électoraux de l'année 2012 ont entraîné des retards dans le traitement du problème qui s'est soldé par une annonce brutale en juillet 2012. »
      Un « traitement du problème » voilà à quoi Vergne réduit le sort de 3 000 ouvriers d'Aulnay et de leurs familles !
      Cet aveu du DRH illustre le fait que tous les grands groupes industriels et financiers font des choix en secret quand bien même ils concernent la vie de milliers de travailleurs, ce qui rend plus nécessaire que jamais la levée du secret des affaires qui sert de camouflage.
     Vergne a été DRH chez Sanofi, Elf et à la BPCE. Aujourd'hui en retraite, c'est bénévolement qu'il fait le service après-vente pour les Peugeot : « J'en profite pour m'insurger ici contre le mauvais procès fait par les politiques à la famille Peugeot. Non, la famille n'a jamais privilégié les dividendes à l'aventure industrielle ! »
La fermeture d'Aulnay, voilà ce que Vergne appelle une « aventure industrielle ».

                                                                                            Étienne HOURDIN

samedi 26 octobre 2013

Yvel-Bezons : aux cotés de Georgette : non aux sanctions

Yvel est une entreprise de la métallurgie de Bezons. La direction voudrait se débarrasser d'une ouvrière, dans l'entreprise depuis dix ans. Elle aimerait bien se débarrasser de cette déléguée CGT appréciée de ses collègues. Le prétexte : une bouteille d'eau et une thermos de thé sur sa machine.
      A l'appel de la CGT de Bezons, nous étions nombreux hier pour un midi, à nous retrouver pour appeler à la solidarité, et bien entendu dire : "Non, non et non, au licenciement de Georgette".
      Ce liccnciement est inconcevable.
      Le rassemblement d'hier : un premier acte, un premier succès.

Lisez les pages suivantes. Ce blog est actualisé chaque jour.

Lutte Ouvrière-Argenteuil : lettre aux Amis du 23.10.13.

                                                                   
Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
quelques nouvelles de LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil :
1.Les interventions des élus Lutte Ouvrière lors du conseil municipal de ce lundi 21 octobre :
Point 8. Création de dix emplois d’avenir
Il nous est proposé le recrutement par la commune de dix jeunes en « emplois d’avenir ». Nous voterons ce recrutement. Dix jeunes de plus au travail, c’est toujours ça. Mais nous tenons à accompagner notre vote du commentaire suivant.
       Dix emplois d’avenir pour une ville de 100 000 habitants comme la nôtre, c’est très peu. Et on est très loin des 100 000 emplois d’avenir destinés aux jeunes sortis sans diplôme du système scolaire promis par Fr. Hollande en 2012. Ils sont 120 000 dans ce cas chaque année.
      Le taux de chômage chez ces jeunes, dans les quatre années suivant la fin de leurs études, dépasse 45 %, alors qu'il est de 19 % en moyenne pour les jeunes sortis de formation depuis quatre ans. Au total, en 2011, 500 000 jeunes de 16 à 25 ans n'avaient pas d'emploi et étaient sans formation.
      Les conditions de recrutement de ces emplois d’avenir pour des jeunes sans qualification imposent qu’ils doivent pouvoir bénéficier d’une formation, d’un projet, d’un tuteur. On comprend dans ces conditions les difficultés pour les communes à recruter et pour la nôtre, à ne réaliser que dix de ces embauches.
       Combien de ces contrats dits « aidés » n’ont débouché sur rien depuis des années, sinon sur le chômage au terme des trois ans, sans tutorat, sans projet, sans formation. Cela risque d’être le cas pour ces contrats d’avenir. Nous espérons que ce ne sera pas le cas pour ces dix jeunes et qu’ils seront finalement embauchés s’ils le souhaitent.
      Plus généralement, il s’agit de donner à tous les jeunes un véritable emploi et un véritable avenir. Et sur ce plan, c’est à l’échelle de l’Etat que les choses peuvent être résolues.
Point 13. Participation de la Ville au financement d’actions éducatives portées par l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville
Il s’agit de contribuer financièrement au travail de l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville en renouvelant le partenariat entre celle-ci et la commune et en attribuant une subvention de 7500 euros pour aider à l’action de trois volontaires civils. Cette action vise à « lutter contre l’échec scolaire » et à la prise en charge d’élèves exclus temporairement ou définitivement de  leur établissement. Mais elle ne sera qu’une goutte d’eau dans la mer de l’échec scolaire, même si l’on tient compte  d’autres initiatives et projets comme ceux dit « CLAS», évoqués dans une autre délibération de l’ordre du jour, eux aussi insuffisants.
      L’échec scolaire est un fléau qui ronge la jeunesse et la société. La « violence scolaire » entraîne des conseils de discipline débouchant sur des exclusions temporaires ou définitives qui elles-mêmes contribuent à cet échec scolaire.
      Mais je voudrais à propos de cette délibération, que nous voterons, dénoncer des situations dans notre commune, en lien direct avec cet échec et cette violence scolaires et qui ont marqué ce début d’année scolaire.
      Deux faits relèvent de la décision du conseil général du 95 dont deux membres sont ici présents en tant que conseillers municipaux.
      La liquidation de cinq antennes de centre d’information et d’orientation (CIO), dont celle d’Argenteuil, est inadmissible. L’orientation et l’information scolaires offertes dans ces centres sont des nécessités, en particulier pour les milieux les plus défavorisés. Le conseil général doit revenir sur sa décision de couper les vivres au-delà du 31 décembre 2013 à ces cinq CIO en supprimant les crédits de fonctionnement qu’il leur allouait.
      Autre chose. L’imprévoyance devant la hausse programmée des effectifs du collège Camus au Val Notre Dame risque de déboucher, via une recomposition de la carte scolaire du recrutement des élèves, sur une hausse significative du nombre d’élèves des collèges Jean-Jacques Rousseau, Eugénie Cotton et Claude Monnet, qui n’ont pas besoin de cela pour faire face à des difficultés connues importantes.
     Je terminerai par la hausse inadmissible des effectifs par classe dans des lycées de la Ville pourtant considérés toujours comme relevant de l’ « éducation » dite « prioritaire ». Voir la situation scandaleuse du lycée Georges Braque, établissement difficile, qui en quelques années, a vu ses effectifs passer de 25 à 31-32 élèves par classe, avec les conséquences négatives que l’on imagine.   
Point 57. Modification du tableau des effectifs
Il est difficile d’analyser un tel tableau d’autant qu’il n’a pas été présenté aux organisations syndicales. Mais on peut s’interroger, voire s’inquiéter, en lisant les éléments concernant les auxiliaires de puériculture de 1ère classe et en constatant l’écart entre les postes pourvus comparés aux postes budgétés : 52 pourvus face aux 77 budgétés pour cette catégorie d’agents. Mais je voudrais surtout parler des inquiétudes récurrentes, exprimées ces dernières semaines lors des assemblées générales du personnel auxquelles j’ai assisté : le manque d’effectifs des Asem, des Asel et du personnel de l’animation. Les effectifs du personnel ne suivent pas l’augmentation du nombre d’enfants accueillis. Cette situation participe à la hausse des arrêts maladie que l’on observe parmi les agents pressés de toute part. Il faut des effectifs supplémentaires. Il faut résoudre les problèmes des agents Asem, Asel, et du secteur de l’animation. Si des « groupes de travail » vont reprendre leur activité sur ces questions, les personnels attendent toujours des mesures concrètes.

2.A quelques mois dés élections municipales de mars prochain, nous tenions le 4 octobre dernier une réunion des élus Lutte Ouvrière d’Argenteuil, Patrice CRUNIL et moi-même. Après celle-ci, sur notre blog, nous écrivions le texte suivant :
« Nous avons tenu notre réunion de "bilan" ce vendredi soir avec Patrice Crunil et moi-même. Plus d'une cinquantaine de participants.
     Nous sommes revenus sur la situation actuelle qui pèse sur le monde du travail, avec les risques politiques qu'elle recèle. Il faut que les communistes défendent dans une telle situation le programme nécessaire aux futures luttes du monde du travail. Il faut que face au camp des exploiteurs de toutes obédiences, ils offrent en mars et mai prochains la possibilité aux travailleurs de se prononcer à l'extrême-gauche pour l'union de tous les travailleurs contre la politique du patronat et de son gouvernement. La tactique que nous pouvions pratiquer en 2008 n'est plus de mise aujourd'hui. Comme dans de très nombreuses villes nous l'espérons, il y aura une liste Lutte Ouvrière aux élections municipales d'Argenteuil en mars 2013.
      Dans le débat, un intervenant tout en nous félicitant de notre bilan de conseillers municipaux nous reprochait de nous être alliés avec le PS en 2008. Un autre lui a fait remarquer que ce bilan positif qu'il exprimait à notre égard n'aurait pas été possible sans cette alliance. D'autres interventions portaient sur la situation de la conscience ouvrière, son recul mais aussi la possibilité d'inverser la tendance. En tout, plus guère de soutien parmi les travailleurs envers ceux qui les ont floués une nouvelle fois, tenait à le souligner un camarade de la Snecma.
       A noter, la présence également de militants avec lesquels nous ne nous retrouverons pas sur une liste aux futures municipales, mais que nous estimons et avec lesquels nous nous retrouverons dans de bien d'autres combats. Deux adjoints également qui avaient tenu à être présents pour entendre notre bilan.
      Je peux rencontrer quiconque est intéressé par cette réunion à laquelle il n'aurait pu participer. DM »


3.L’éditorial des bulletins d’entreprise de Lutte Ouvrière de ce lundi 21.10. qui fait du bien à lire par ces temps de surenchère réactionnaire :
« Travailleurs de tous les pays, unissez-vous » - Karl Marx
Après la polémique déclenchée par Valls sur les Roms, après le drame des migrants noyés au large de Lampedusa, l’expulsion de Léonarda et la proposition honteuse de Hollande lui proposant de revenir faire ses études en France, seule, ont relancé le débat sur les frontières et l’immigration.
     Le Pen crie au laxisme et dénonce une fois de plus « les pompes aspirantes de l’immigration  ». Copé se convertit aux thèses les plus extrémistes du FN en proposant de revoir l’aide médicale d’État, le RSA et le droit du sol. Les deux reprochent au gouvernement de ne pas être assez dur contre les immigrés alors que la politique d’immigration des socialistes n’a rien à envier à celle de Sarkozy.
     Valls se vante même du record des reconduites à la frontière battu en 2012. Combien de Léonarda ou de Khatchik dont la scolarité et l’intégration sont brutalement interrompues ? Combien de familles renvoyées dans un pays où elles sont indésirables ?
     Le Pen est spécialiste pour opposer une misère à une autre, pour monter les pauvres contre de plus pauvres. Mais tous l’approuvent en disant « qu’on ne peut pas ajouter de la misère à la misère ». Comme si la misère des chômeurs et des travailleurs venait de la misère des plus pauvres !
     Il ne s’agit pas de partager la misère et encore moins de choisir entre deux misères. La misère, il faut la combattre en allant chercher l’argent dans les poches des exploiteurs.
     Il suffit d’aller dans les beaux quartiers où vivent les familles bourgeoises, les Arnault, Bettencourt, Peugeot pour se rendre compte qu’il y a de l’argent. L’année dernière, tous ces gens-là ont arrondi leur fortune de 30 milliards. Mais s’ils ont fait 30 milliards de plus, en pleine crise, c’est qu’ils ont appauvri d’autant les classes populaires.
     Ceux qui veulent fermer les frontières et empêcher les travailleurs immigrés de circuler le font tantôt au nom de la crise, tantôt parce qu’il y a trop de chômeurs. Mais qui a plongé l’économie mondiale dans la crise si ce n’est les financiers ? Qui sont les responsables du chômage si ce n’est les licencieurs ?
     Certains accusent les immigrés d’occuper des logements qui manqueraient à des Français. Mais sans eux, les millions de logements HLM n’auraient jamais vu le jour, les routes n’auraient pas été construites, les usines n’auraient pas pu tourner. Et c’est encore le cas aujourd’hui.
     Ce sont les capitalistes de la finance et de l’industrie et leur rapacité qui plongent de plus en plus de travailleurs dans la misère et le chômage ici. Et ils en font autant à l’échelle du monde, car pour eux, il n’y a pas de frontières qui tiennent.
      Après avoir pillé les pays pauvres au temps de la colonisation et les avoir condamnés au sous-développement, les groupes capitalistes continuent de les exploiter et de les vider de leur sang. Si des centaines de milliers de pauvres ne voient plus d’autre solution que de tenter de passer clandestinement les frontières au péril de leur vie, c’est qu’ils ne peuvent plus vivre dans leurs pays.
     « Les travailleurs n’ont pas de patrie », disait Marx, tant il est vrai que le sort que le capitalisme réserve aux prolétaires est d’aller là où il y a du travail. Tant il est vrai que rien ne leur sera jamais donné, jamais assuré, pas même le droit de se faire exploiter dans le pays où ils sont nés !
     La vie de beaucoup de travailleurs est celle de perpétuels nomades. Pour certains, il s’agit de faire quelques dizaines de kilomètres pour changer d’usine et de ville. Mais d’autres sont forcés de faire des milliers de kilomètres, de changer de continent, de langue et d’abandonner leurs attaches.
       Aujourd’hui, des jeunes Français diplômés tentent une carrière à l’étranger, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, à Singapour. Personne ne leur conteste ce droit. Il n’y a aucune raison d’en priver les autres travailleurs. Quels que soient sa nationalité, son origine ou ses papiers, tout travailleur doit être libre de circuler et de s’installer où il le souhaite.
     Le mouvement ouvrier conscient s’est toujours affronté à tous ceux qui voulaient opposer les travailleurs les uns aux autres pour les détourner du combat à mener contre les exploiteurs. La solidarité de classe et l’internationalisme doivent constituer les valeurs de la classe ouvrière
        « Non aux expulsions », « régularisation de tous les travailleurs » font partie de ses revendications. Elles participent de la conscience des travailleurs de se considérer comme un tout et d’avoir à mener un combat commun pour se libérer et libérer toute la société de l’oppression et de la misère.

        Le capitalisme a réalisé le brassage des travailleurs du monde entier. Il les a soudés dans un sort commun. Il faut que leur lutte pour s’émanciper devienne commune ! »

4.La Fête-banquet de Lutte Ouvrière à Argenteuil :
Le dimanche 26 janvier 2014 à partir de 12 heures.
Le traditionnel banquet de Lutte Ouvrière
Les billets d’entrée sont dès maintenant mis en vente.
Un grand moment de fraternité et d’union ouvrière
(adultes : 13 euros, de 5 à 14 ans : 6 euros ! Billets déjà en vente.)

Salutations fraternelles et militantes, salut et fraternité,
                                 Pour les camarades d’Argenteuil,
                                                                                                Dominique MARIETTE
Tous les jours, nous essayons d’écrire une page pour notre blog
lo argenteuil blog
Informations politiques, sociales, rendez-vous, nos activités…Consultez-le. Informez-le
                                                                                                               
Pour tout contact avec LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil, et ses conseillers municipaux,
Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, pour être informé de nos activités
et de nos prises de position :
· Permanence :          le vendredi au carrefour Péri-P V-Couturier, de 17 h 15 à 18 h 15,
      · Contact : 2 rue Rouquès 95100 Argenteuil – MDommarie@aol.com – 06 99 49 98 64
               

                                                                                                                    Imprimé par nos soins le 21/10/2013

UIMM : un procès pour la galerie

Des versements d’argent clandestins, de l’évasion fiscale, un compte en banque secret, des retraits en liquide, des enveloppes pleines de billets qui circulent, de la corruption pour 16 millions d’euros, et sur toute cette pratique, motus et bouche cousue, c’est la loi du silence.
Est-ce là la liste des ingrédients d’un film sur la mafia ?
Non. C’est la routine du patronat de la métallurgie dont les représentants viennent de passer en procès, pour avoir utilisé une caisse noire pour soudoyer des bureaucrates syndicaux, entre autres, afin d’éviter des conflits sociaux. Mais comme la justice est bonne fille avec le monde patronal, les représentants de l’UIMM qui se retrouvent dans le box des accusés ne risquent que de la prison avec sursis et une amende qui sera au maximum équivalente à 2,5 % des sommes qui ont disparu de cette caisse, sans qu’on en connaisse les destinataires.
La justice a les yeux bandés… surtout quand elle juge des patrons.

vendredi 25 octobre 2013

RSA, etc : c'est à l'Etat de s'en charger !

Lors du conseil municipal de ce lundi, M Métézeau expliquait les difficultés actuelles du Conseil général, non pas, cette fois, sur la politique de ses prédécesseurs mais par l'obligation pour l'assemblée départementale d'assumer le paiement de prestations (faibles pour les indemnisés) telles le RSA entre autres, dont la masse pèse sur les finances départementales.
      Nous sommes bien d'accord.
     C'est la loi du genre : l'Etat se défausse, les collectivités locales doivent assumer, et leurs finances sont en difficulté, avec les conséquences que l'on connaît sur la diminution d'un certain nombre de budgets fondamentalement utiles.
     Mais pourquoi les collectivités locales acceptent-elles la situation sans réagir. Cela gonfle-t-il leurs activités ?
     C'est un phénomène qu'il faut arrêter, là, comme sur d'autres plans, par la mobilisation.
     Les impôts et le budget de l'Etat doivent faire face aux dépenses "sociales" de toute la population.

CIO : la solution... habituelle : les communes ? Non et non !

Nous avons déjà longuement écrit sur la volonté de se désengager des frais de fonctionnement des centres d'information et d'orientation (CIO) du Val d'Oise de la part du Conseil général. (Voir notre intervention lors du conseil municipal de ce lundi). Il risque d’aboutir à la fermeture pure et simple de ces centres dans dix semaines, le 31 décembre prochain.
      Une rencontre sur le sujet vient d’avoir lieu entre le préfet et les organisations syndicales.
      Selon ces dernières, si le préfet est conscient du dommage, il ne voit de solution que du côté de la reprise des dépenses de fonctionnement par les… communes concernées. Deux, selon lui, seraient prêtes à le faire.
     C’est toujours la même histoire.
     L’Etat se désengage, et c’est aux collectivités locales de se charger de tâches qui relèvent de l’Etat.

      Halte là.

Banquet de Lutte Ouvrière à Argenteuil le 26 janvier prochain

La Fête-banquet de Lutte Ouvrière à Argenteuil :
Le dimanche 26 janvier 2014 à partir de 12 heures.
Le traditionnel banquet de Lutte Ouvrière
Les billets d’entrée sont dès maintenant mis en vente.
Un grand moment de fraternité et d’union ouvrière
(adultes : 13 euros, de 5 à 14 ans : 6 euros ! Billets déjà en vente. Nous joindre ou envoyer un chèque de réservation à notre adresse)


Emplois d’avenir : l’avenir de tous les jeunes nécessitent des mesures d’une toute autre envergur

JM Ayrault vient ce matin à la gare d’Ermont-Eaubonne en compagnie du PDG de la SNCF signer le 500ème contrat dit d’avenir dans cette entreprise.

      La sortie de l’école sans diplôme débouche sur un taux de chômage chez ces jeunes, dans les quatre années suivant la fin de leurs études, de 45 %, alors qu'il est de 19 % en moyenne pour les jeunes sortis de formation depuis quatre ans. Au total, en 2011, 500 000 jeunes de 16 à 25 ans n'avaient pas d'emploi et étaient sans formation.
      Les conditions de recrutement de ces emplois d’avenir pour des jeunes sans qualification imposent qu’ils doivent pouvoir bénéficier d’une formation, d’un projet, d’un tuteur. On comprend dans ces conditions les difficultés à recruter.
       Combien de ces contrats dits « aidés » n’ont débouché sur rien depuis des années, sinon sur le chômage au terme des trois ans, sans tutorat, sans projet, sans formation. Celui risque d’être le cas pour de nombreux parmi ces contrats d’avenir.

      Il s’agit de donner à tous les jeunes un véritable emploi et un véritable avenir. Et sur ce plan, c’est à l’échelle de l’Etat que les choses peuvent être résolues. Là n’est pas la volonté des visiteurs d’Ermont de ce matin.

Valls expulsera-t-il les étoiles ? (brève de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine – En vente à nos permanences, et à la librairie Le presse-papier, avenue G Péri)

« S'intégrer mais à quoi ? Aller à l'école jusqu'à 25 ans, être au chômage à 45 ans, faire une dépression à 50 ans, divorcer à 55 ans dans un monde gagné par la perte du sens collectif, du repli sur soi, de la réussite à tous crins, des familles sans enfants ? Et pourquoi pas la cuisine Mobalpa... ». Voilà ce que s'est vu répondre le journaliste du Monde qui demandait à Alexandre Romanès, poète et fondateur du cirque du même nom, pourquoi les Tziganes refusaient de « s'intégrer ».
       « Je ne veux que le ciel étoilé au-dessus de moi », ajoutait Romanès. Il y a du boulot pour en chasser les nuages noirs de la xénophobie que Valls encourage.

A ce propos, il me reste deux places pour aller voir le merveilleux cirque Romanès, porte de Champerret, le dimanche 10 novembre, à 15 heures 30 – 20 euros). Appeler de toute urgence. DM. 06.99.49.98.

jeudi 24 octobre 2013

Snecma-Safran-usine de Gennevilliers : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de l’entreprise

Les raisins de la colère
Depuis que les grappes de la Fonderie ont quelques difficultés à sortir, nous avons vu, toute la semaine dernière, le défilé des cracheurs dans les mains.
      « Le Communiant », « L’Auditeur » et « Miss sourire », tous se sont donnés comme devoir de nous convaincre d’accélérer le mouvement, et de souffrir en silence.
      Tout ce petit monde se dit avoir plein de compassion pour nous, à part qu’ils n’ont pas un échantillon sur eux !!!!

A quand le concours Lépine
Safran, pour la 3ème fois consécutive, est classée dans le top 100 des entreprises les plus innovantes.
      En fait, comme les 99 autres, elle n’innove pas beaucoup, puisqu’elle limite les salaires et engraisse les actionnaires.
       Et là, elle ne dépose pas de brevet.

Il ne nous reste que deux mois à le supporter
À la Fonderie, nous les travailleuses du Montage réclamons la catégorie A des « Travaux Pénibles ». Pour cela nous nous réunissons, arrêtons certaines opérations trop épuisantes, et faisons parfois irruption dans les bureaux du BA.
      Pour « Le Communiant », ce n’est pas normal, nous sommes manipulées, c’est sûr ! Quant à nous, nous en avons marre de manipuler les grappes, comme d’entendre ces discours de macho-phallo-parano.

L’arrêt aux nautiques
Safran va moderniser le système de navigation du porte-avions Charles-de-Gaulle. Heureusement que ce bateau n’a pas de quille, car après l’hélice cassée et le pont trop court, il n’était pas près de naviguer.
      Il ne manque plus que Guillemot à la barre.

Pour augmenter nos salaires, ils sont bouchés
Depuis des mois, les responsables d’unité ou de CEI n’ont que des félicitations à nous adresser pour l’état des lieux de la production. Mais lorsque nous nous rendons, par exemple, chez le boucher, celui-ci ne se contente pas d’un bravo pour qu’on le règle !
      Alors présentons-leur la facture.

La SNCF et le gouvernement plument les travailleurs

Hier au soir, c’était encore la pagaille pour rentrer de Saint-Lazare. Pendant ce temps, le gouvernement se prépare à augmenter ses tarifs.
     En 2012, l’ancien gouvernement de droite avait créé un taux intermédiaire de TVA, s’appliquant entre autres sur le prix des billets de train, augmentant cette taxe de 5,5 % à 7 %, En 2014, l’actuel gouvernement de gauche va le faire passer à 10 %.
     Le PDG de la SNCF, qui augmente par ailleurs régulièrement le prix des billets, se plaint hypocritement de cette hausse de la TVA sur les billets, réclamant que les transports publics en soient dispensés. Mais il annonce que la SNCF fera entièrement payer cette hausse par les voyageurs.

      La seule chose que ces gens-là n’auront pas volée, c’est la révolte des usagers qu’ils attisent.

Retraites : « semaine bleue », un jour, actifs et retraités verront rouge !

Dans le cadre de la semaine dédiée aux ancien, dite « semaine bleue », nous avons appris par Vonews qu’une table ronde sur la retraite avait été organisée sur Argenteuil avec du « beau » monde dont un spécialiste du « calcul, bilan et expertise des droits à la retraite ». Nous passions par là, il n’y avait vraiment pas grand monde au point que je me suis demandé si ce n’était pas une réunion du QG de campagne de GM.
      Le calcul, le bilan et l’ « expertise » des droits à la retraite, la masse des travailleurs connaisse : retraites et pensions sont très insuffisantes pour continuer à vivre dignement.

      Cela me fait penser à une proche d’Argenteuil, handicapée, mère courage de ses trois enfants, croisée dernièrement du côté du service social de la mairie, qui « vit » aujourd’hui avec 800 euros après une vie de travailleuse dans une petite entreprise de la ville. DM

Bezons : chez Yvel dans la zone industrielle. Non à la menace de licenciement. Pour ma part (DM), je me rendrai au rassemblement de solidarité demain midi. Pour information, l'appel de la CGT



NON AU LICENCIEMENT DE NOTRE CAMARADE

Notre camarade Georgette Kouakou est menacée de licenciement. Le patron lui reproche de ne pas respecter le règlement de l'entreprise Yvel à Bezons (petite usine de
la métallurgie) dans laquelle elle travaille depuis 10 ans.
Pourquoi ? parce qu'elle a gardé sa bouteille d'eau et son thermos alors qu'un régleur lui ordonnait de les
ranger, le tout sur un ton méprisant et menaçant, au point que notre camarade ne pouvait pas ne pas se sentir insulté. Cela ressemble fort à une provocation.
Elle a déjà eu un entretien, et lundi 28 octobre le directeur convoque un CE extraordinaire pour consulter les élus sur son licenciement. 

C'est la procédure. Il demandera ensuite à l'inspection du travail l'autorisation de la licencier.


Pour l'instant une pétition affirmant son opposition à son licenciement a circulé recueillant plus d'une trentaine de signatures sur la cinquantaine de salariés de
l'atelier.
Cependant, le patron continue la procédure. Nous demandons à l'ensemble des camarades de sections ou de syndicats d'entreprise de Bezons d'envoyer une
lettre de protestation (modèle de lettre en pièce jointe) à la direction de l'entreprise au nom de la section ou du syndicat.

Il faut l'envoyer rapidement (cette semaine). Envoyer en même temps une copie à l'inspection du travail et une autre à l'UL, on les transmettra au  DS de la boîte Hassan.  Merci

Par ailleurs : nous appelons à un rassemblement devant la boîte pour une ou des prises de paroles au changement de postes

                  le vendredi 25 octobre à 11h30

                                                                                                                    devant l'usine dans la zone.

(49 rue S Allende
Bezons)