mercredi 31 juillet 2013

Israël : un ministre assassin et fier de ses exploits

Naftali Bennet, ministre israélien de l’économie, et par ailleurs chef du parti religieux « foyer juif » s’est vanté publiquement d’avoir « tué beaucoup d’arabes » dans sa vie. Et d’ajouter : « il n’y a aucun problème avec ça ». Devant les réactions, il explique qu’il évoquait son service militaire et la lutte contre le terrorisme.
     Et ce dirigeant israélien se considère sans doute comme un représentant d’une civilisation supérieure !

Impôts : L’impôt saigne le malheureux (L’Internationale)

Le ministère du Budget parle d’augmenter l’impôt des plus riches, mais il gèle les limites des tranches du barème de l’impôt au lieu de les faire varier avec l’inflation. Cela va se traduire par le fait que des personnes jusqu’alors non imposables le deviendront.
     La chasse aux économies, et aux moins nantis, se poursuit.

Expulsion de "sans papiers". Les marchandises ne sont pas arrêtées aux frontières. Les individus le sont. Un exemple transmis par RESF

Un message parmi d'autres de RESF (Réseau Education Sans Frontière) :
 
Lundi 29 juillet
La famille Mejidov a été EXPULSEE ce matin !
 
Récit des militants de Rennes
«  2h30: nous étions une vingtaine de militants devant les grilles du CRA de Rennes pour protester contre l'expulsion de la famille Mejidov.
 
La famille avait réussi à s'enfermer dans leur chambre en bloquant la porte. Après 30 mn, les policiers ont fini par pénétrer dans la pièce. Nous avons alors entendu les cris des enfants et de leurs parents qui tentaient de résister à leur expulsion.
 
Un policier est sorti avec les enfants dans les bras, suivi quelques minutes plus tard des parents menottés.
Les enfants ont été habillés par les policiers
 
puis toute la famille a été embarquée à 4h15 dans 2 véhicules pour l'aéroport de Roissy.
Leur téléphone est coupé... »
ROISSY 9h 56 : l’avion de Varsovie a décollé. On ne sait pas si Belita, la mère a pu montrer le certificat médical attestant d’une contre-indication pour tout vol en avion, on ne sait pas si Bekan, le père a réussi à refuser d’embarquer une nouvelle fois. Les pratiques courantes, calmant administré de force, bâillon-muselière sur le visage pour certains, compression, ligotage et scotchage divers ont-elles été mises en œuvre ? 
17 h20 : Confirmation reçue par la Cimade: expulsion réussie. La famille, arrachée à ses proches, est donc maintenant en Pologne.
C’est ainsi qu’on expulse sous la présidence de François Hollande une famille venue chercher l’asile en France, où plusieurs membres de leur famille résident légalement après avoir obtenu le statut de réfugié. Sans nouvelle de la famille Mejidov depuis leur départ du CRA, ils sont actuellement très inquiets sur les conditions de leur arrivée en Pologne."

Géodis-Saint-Ouen l'Aumône : la grève est bien l'arme des travailleurs. Deux articles extraits du dernier numéro de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière

 
 
 Geodis (Saint-Ouen-l'Aumône) : les travailleurs en grève font reculer leur patron
Lundi 15 juillet, la totalité des salariés de l'entreprise Geodis de Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise) se sont mis en grève contre la fermeture de leur site, annoncée pour mi-septembre.
     Geodis, filiale de la SNCF, possède 26 sites en Ile-de-France, qui effectuent de la préparation de commandes et du transport pour de grands groupes industriels. Sur celui de Saint-Ouen-l'Aumône, 48 salariés réceptionnent et préparent des commandes pour le trust pharmaceutique Johnson et Johnson.
     Celui-ci ayant décidé de changer de fournisseur, la direction de Geodis a brutalement décidé la fermeture pure et simple du site en septembre prochain, alors que déjà, depuis février, plus d'une vingtaine d'emplois ont été supprimés, ce qui avait alors provoqué une première grève de quelques heures.
     La décision de la fermeture a été prise lors d'un CE extraordinaire le 11 juillet, et annoncée aux travailleurs le lundi suivant. Immédiatement, la totalité des salariés, y compris des employés et des chefs qui n'avaient jamais fait grève, ont décidé d'arrêter le travail et de bloquer toutes les marchandises entreposées sur leur site. Des salariés qui avaient prévu de partir en vacance ont tout annulé pour rester avec leurs collègues.
     Les grévistes revendiquaient davantage de propositions de reclassements internes, avec des garanties de salaires et de postes et le doublement de la prime en cas de licenciement.
     Devant le silence de la direction de Geodis, les grévistes ont décidé de bloquer trois autres sites Geodis en plus du leur, dont celui d'Achères, qui approvisionne l'usine de Peugeot Poissy en faisceaux électriques et en panneaux de porte. C'est suite à ce blocage du site d'Achères, et aux conséquences sur la production de l'usine Peugeot Poissy, que la direction de Géodis a enfin accepté de recevoir les syndicats. Elle a cédé sur une augmentation de 6 000 euros de la prime de licenciement, de 500 euros de la prime de mutation, et sur le paiement de deux jours de grève.
     Mais les travailleurs restent vigilants : « Si jamais la direction tente de nous entourlouper sur le plan social, on remettra ça ! »
                                                                Correspondant LO                         
 
PSA Poissy : les travailleurs de Geodis bloquent la production
À l'usine PSA de Poissy, les effets du blocage du site de Geodis Achères ne se sont pas fait attendre. Deux heures après, une des chaînes de montage de l'usine était à l'arrêt faute de pièces. Normalement, c'est toutes les demi-heures qu'un camion part d'Achères pour approvisionner Poissy. En fait, comme dans toutes les entreprises de l'automobile, il n'y a plus aucun stock chez PSA. Et, dès qu'il y a le moindre problème (intempéries, pannes de camions, grève de sous-traitants...), la direction met les travailleurs en chômage technique.
      L'équipe du matin a eu une heure d'arrêt, l'équipe d'après-midi, elle, n'a quasiment pas travaillé et les ouvriers de l'équipe de nuit ont été mis en chômage. Et comme le blocage du site Geodis continuait dans la soirée, la direction a demandé aux salariés en équipe du matin de téléphoner à un numéro vert pour savoir s'ils travailleraient le lendemain.
     De nombreux ouvriers de l'usine PSA, évidemment solidaires avec les travailleurs de Geodis, avaient en revanche la rage contre le patron qui décide ce type de gestion pour faire des économies, mais en fait payer les conséquences aux ouvriers.
     En attendant, du fait de la grève des travailleurs de Geodis, 950 voitures n'ont pas été fabriquées à l'usine de Poissy.
                                                                        Correspondant LO

mardi 30 juillet 2013

Les retraites : se préparer à la lutte

La CGT confédérale vient de sortir un quatre pages intitulé "Une bonne réforme des retraites c'est possible".
     Ce titre a dû surprendre plus d'un militant de la CGT et de mes camarades de l'Union Locale d'Argenteuil.
     Les dirigeants de la CGT voudraient justifier leur participation au simulacre de dialogue organisé avec le gouvernement et le patronat qu'ils ne s'y prendraient pas autrement.
     Comme s’il pouvait en sortir une réforme moins mauvaise que le pire qu’ils nous préparent. 
     En la matière, la seule "bonne réforme" acceptable serait l’abolition de tous les reculs imposés depuis vingt ans par les gouvernements de droite et de gauche !
     En attendant, pas de nouveaux reculs !
     A nous d'avoir cela en tête dans la préparation du 10 septembre. DM
 
 
Manifestation à Paris le 16 octobre 2010
En 2010...


Prime pour l’emploi : toujours moins pour les salariés

Alors que la fusion de la Prime pour l’emploi avec le RSA vient d'être reportée jusqu'à nouvel ordre, le gouvernement vient d’annoncer que le montant de cette prime serait à nouveau gelé en 2014.
    Le barème de la Prime pour l’emploi destinée aux travailleurs les plus pauvres pour compléter un salaire insuffisant, n’a pas bougé depuis cinq ans. Ce blocage, décidé par le gouvernement Fillon, a réduit le budget alloué à cette prime de 4,5 à 2,5 milliards d’euros. Et ses bénéficiaires sont passés de 9 à 6 millions.
      Ayrault a justifié la continuité avec la politique de son prédécesseur en affirmant que les sommes économisées iraient au RSA.
     C’est un peu « demain on rase gratis », mais à vif…

Total, EDF : des bénéfices indécents

Les bénéfices de Total ont augmenté de 67% au deuxième trimestre. Ils s'élèvent à près de 2,7 milliards d’euros en quelques mois malgré la baisse du prix du dollar.
     Ceux d'Edf, cette fois pour le premier semestre, sont comparables. L'action Edf a fait un bond en conséquence.
     Les profiteurs de l’or noir traversent la crise en faisant du gras. Quant à ceux d'Edf, l'avenir sera encore plus heureux, avec la hausse des tarifs de 5% prévue pour le premier août.
      Indécent.  

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du lundi 29 juillet 2013

                Face aux exigences patronales, imposer celles des travailleurs

Tout en préparant une réforme des retraites et en prétendant qu’elle est indispensable, le gouvernement Hollande-Ayrault reste encore dans le vague sur son contenu. Mais le patronat, lui, n’a pas besoin de l’hypocrisie dont s’entoure le gouvernement, et annonce clairement la couleur.
      Ainsi, selon son vice-président, le Medef voudrait que les années de cotisation exigées pour la retraite passent rapidement à 44. Quant aux cotisations patronales pour la retraite, il « pourrait envisager » qu’elles augmentent de 0,1 %... en échange d’une baisse de ses autres cotisations, notamment de la suppression de ses 5,4 % de cotisations pour les allocations familiales !
     Sous prétexte de réforme des retraites, les patrons voudraient donc tout simplement que le gouvernement leur fasse un nouveau cadeau. Ils ont tous les culots, mais pourquoi se gêner puisqu’ils savent qu’ils seront entendus ?
     Malgré ce que les ministres, la presse et la télévision nous serinent, il n’y a pas de problème des retraites, et en tout cas aucune raison, sous prétexte que la durée de la vie augmente, d’augmenter la durée de cotisation ou de repousser l’âge de départ. Simplement le patronat est à l’offensive pour réduire ce qu’il appelle ses charges, c’est-à-dire les salaires, les cotisations sociales, les impôts. Car la seule chose qui l’intéresse est de maintenir ou d’augmenter ses profits, et cela malgré la crise : alors qu’il en est responsable, il considère que c’est aux autres de la payer.
     Ainsi les attaques qui se préparent contre les retraites ne sont qu’une partie d’une offensive plus générale. Elles sont dans la droite ligne des autres attaques, qu’il s’agisse des accords dits de compétitivité, de la flexibilité, du blocage des salaires, des licenciements facilités, de la généralisation de la précarité.
     En même temps la hausse des prix, les impôts pèsent de plus en plus lourd sur les classes populaires, en face de services publics qui se dégradent.
     Tout cela fait partie d’une même politique du grand patronat pour augmenter la part de richesse qu’il tire de l’exploitation du travail salarié, et donc pour diminuer la part qui revient aux travailleurs, aux retraités, aux chômeurs.
     Le résultat, c’est d’ailleurs l’enrichissement croissant de ceux qui sont déjà les plus riches. Comme l’a montré une statistique récente, le patrimoine des 500 bourgeois les plus fortunés a augmenté de 25 % en un an. On constate d’ailleurs que la production de luxe, destinée à une petite minorité, est le seul secteur de l’économie vraiment en expansion.
     C’est cette politique du patronat qui entraîne la stagnation ou le recul du reste de l’économie et qui augmente le chômage. Peu lui importe s’il plonge toute la société dans la crise, pourvu qu’il sauve ses profits. Il ne voit aucune raison de changer de politique, d’autant qu’il sait bénéficier de l’appui du gouvernement, de celui-ci comme du précédent.
     Une journée de grèves et de manifestations est organisée le 10 septembre par des confédérations syndicales pour répondre au projet du gouvernement. Évidemment, une journée de protestation ne suffira pas à le faire reculer. Mais ne serait-ce que pour montrer leur désaccord et leur volonté de réagir, les travailleurs doivent y participer. Cependant il faut aussi poser la question des objectifs.
     Il ne s’agit pas de réclamer une « bonne réforme des retraites », comme le font certains syndicats. Ils voudraient justifier leur participation au simulacre de dialogue avec le gouvernement et le patronat, comme s’il pouvait en sortir une réforme moins mauvaise que le pire qu’ils nous préparent. Mais en la matière, la seule réforme acceptable serait l’abolition de tous les reculs imposés depuis vingt ans par les gouvernements de droite et de gauche !
     Et surtout, au-delà des retraites, c’est à toute cette offensive patronale et gouvernementale qu’il faut mettre un coup d’arrêt. Les travailleurs ne peuvent accepter d’être plongés progressivement dans la misère par le chômage, les licenciements, la hausse des prix, les exigences d’un patronat qui se croit tout permis.
     Il faut inverser le rapport de forces, faire payer le patronat pour les dégâts qu’il provoque. Les travailleurs ont les moyens de l’y obliger, car ce sont eux qui produisent toutes les richesses.
    Les travailleurs représentent une force énorme dans cette société, et c’est cette force qu’il faut mettre en oeuvre pour imposer leurs exigences, face à un patronat et à un gouvernement qui ne font que les enfoncer toujours plus bas.

lundi 29 juillet 2013

Apprentissage : M Métézeau et consorts entendus. Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière


Apprentissage : encore un recul du gouvernement

Il aura suffi de moins de vingt-quatre heures de protestations outrées de la part du patronat pour que le gouvernement revienne sur sa décision de supprimer une prime aux entreprises employant des apprentis.
      La mesure n'était pourtant pas bien méchante : la prime en question, versée par les régions mais financée par l'État, ne représente que 20 % des quelque 2,8 milliards d'aides totales à l'apprentissage que les employeurs perçoivent sous forme d'exonérations de cotisations sociales et de crédits d'impôt.
      Pour justifier leur levée de boucliers, les porte-parole du patronat ont mis en avant la situation des très petites entreprises et des artisans qui forment des apprentis. Or une bonne partie des 440 000 apprentis actuels travaillent dans de grandes entreprises comme La Poste ou la SNCF, mais aussi PSA ou la Société générale, où ce qu'ils rapportent à l'entreprise vaut largement la formation qu'on leur dispense.
                                                                                                       N.C.

Vacances : des ministres fatigués... de nous en faire baver

Conscient que des vacances trop bling-bling feraient tache tandis que le gouvernement impose rigueur et austérité à la population, Hollande a interdit à ses ministres de s’éloigner. Mais ces derniers, soutenus par Ayrault, se rebiffent : « On est crevé », « les vacances c’est sacré », « en plus on a des devoirs de vacances ! », s’écrient-ils presque révoltés !
Il est vrai que mettre en musique les exigences du patronat, faire des contorsions pour justifier les revirements permanents, prétendre par exemple que l’ANI, ce serait pour améliorer le sort des salariés, ce n’est pas de tout repos. Mais moins fatigant quand même que de travailler à la chaîne, à une caisse de supermarché, ou de faire la queue à Pôle emploi.
En vacances !

dimanche 28 juillet 2013

Mali : la démocratie des treillis


Soucieux de montrer que l’intervention de l’armée française au Mali a été un grand succès et que la « démocratie » est rétablie, Hollande a tout fait pour qu’une élection présidentielle soit organisée au pas de charge. Elle aura lieu ce dimanche. Mais le Mali compte 500 000 réfugiés ou déplacés qui ne pourront pas voter, 40% des habitants n’ont pas reçu leur nouvelle carte d’électeur et toute la région du Nord à majorité Touaregs ne reconnait l’autorité du régime en place que parce qu’il y a la pression des militaires français ou de leurs alliés tchadiens.
Autant dire que le futur président malien sera plus l’homme de l’armée française que le représentant de la population.

samedi 27 juillet 2013

Dexia : coûteux pour le contribuable, un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine. Dexia dont les prets continuent à peser sur les habitants d'Argenteuil comme d'ailleurs


Dexia : coûteux pour le contribuable
   
La Cour des comptes vient de publier un rapport intitulé « Dexia : un sinistre coûteux, des risques persistants ».
     Dexia fait partie des banques qui se sont retrouvées en difficulté, en 2008, suite à la faillite de la banque américaine Lehman Brothers. Elle se retrouvait elle-même avec une grande quantité de prêts pourris, les fameux subprimes, avec lesquels elle avait spéculé à travers sa filiale américaine.
     Quand Dexia s'est retrouvée au bord de la faillite, l'État français est intervenu directement ou indirectement via la Caisse des dépôts, en achetant pour trois milliards d'euros d'actions Dexia à un cours désavantageux. L'État et les régions belges avaient, de leur côté, injecté dans le capital de Dexia la même somme de trois milliards d'euros.
Plus tard, en 2012, après la restructuration de la dette grecque, la banque a annoncé de nouvelles pertes, et l'État français a de nouveau mis sur la table 2,6 milliards pour renflouer Dexia.
     Au total, entre les actions achetées en 2008 à près de dix euros et qui ne valent aujourd'hui plus que 20 centimes, et l'argent injecté en 2012, c'est près de 6,6 milliards d'euros que l'État a déjà perdus dans cette affaire.
     Mais le pire est probablement à venir !
     Spécialisée dans les prêts aux collectivités locales ainsi qu'aux structures publiques, Dexia leur a vendu des emprunts dont les taux variables étaient indexés sur des valeurs plus ou moins opaques. Et, à partir de 2008, ces taux ont littéralement explosé. C'est en tout près de 5 500 communes françaises qui doivent aujourd'hui rembourser des sommes astronomiques.
Récemment, le département de Seine-Saint-Denis qui avait assigné Dexia en justice a vu le tribunal de Nanterre trancher en sa faveur. En effet, le contrat final conclu entre le département et Dexia ne faisait pas apparaître clairement qu'il s'agissait d'un emprunt à taux variable. Le département devra donc verser non pas un taux variable mais un taux légal de moins de 1 %.
      C'est bien sûr un encouragement pour les près de 140 communes qui ont assigné Dexia en justice. Mais suite au plan de sauvetage de Dexia, les activités de prêt aux collectivités locales ont été reprises par une structure publique formée par la Banque postale et la Caisse des dépôts. En cas de victoire des communes au tribunal, ce n'est donc pas les actionnaires historiques de Dexia, mais bien l'État qui devra passer à la caisse pour payer la différence.
      Tant que Dexia réalisait des profits – et elle en a réalisé largement avant 2008 – ces profits étaient privés. Maintenant qu'il faut éponger les pertes, c'est à l'État et donc en dernier ressort aux contribuables de passer à la caisse.
                                                                                                                C.C.

Fonctionnaires : une fausse et dérisoire compassion


Le gouvernement vient d’annoncer une "augmentation" de salaires des fonctionnaires les moins payés après des années de blocage total. Marylise Lebranchu doit bien reconnaître que « c’est dur de vivre avec 1100 euros par mois ».
Sauf que l’augmentation n’interviendra qu’en janvier 2014, ne sera que d’environ 20 euros par mois et reposera surtout sur les collectivités locales.
Dérisoire.

Accident ferroviaire : derrière le lampiste, trouver les vrais responsables


Après le dramatique accident ferroviaire en Espagne qui a fait 80 morts et plus d’une centaine de blessés, la vitesse excessive a été immédiatement désignée comme la cause la plus probable du déraillement. Le conducteur du train, choqué mais rescapé, a été placé en détention à l’hôpital ! Si une erreur humaine est toujours possible, ce devrait être le rôle des systèmes de sécurité installés le long des voies de contrôler la vitesse et le cas échéant de stopper automatiquement le train.
La ligne Madrid-La Corogne où s’est produit l’accident est une ligne où alternent tronçons à grande vitesse et tronçons classiques avec des systèmes de sécurité différents qui se succèdent et qui sont des occasions de défaillance. La zone proche de St Jacques de Compostelle sur lequel a eu lieu l’accident n’avait pas été mise aux normes TGV parce que, disent les autorités, cela aurait coûté trop cher.
Mais quand on sait qu’en Espagne, les sociétés du bâtiment et les banques s’en sont mis plein les poches lors de la construction de ces infrastructures coûteuses, on a tout lieu de croire que la priorité des décideurs et des constructeurs n’était pas la sécurité des voyageurs, mais les sommes extravagantes qu’elles ont récupéré.


vendredi 26 juillet 2013

Conjugue-Argenteuil : cette affaire se conjugue-t-elle avec Courteline ? Meme s'il n'y a pas de quoi trop en rire.

Les animations, les bénévoles, les salariés de l'association Conjugue ne sont plus dans la salle Guy de Maupassant du Val-Nord, mais l'essentiel de leurs matériels y est toujours.
     Cette affaire vire meme selon les informations de notre correspondant au vaudeville.
     Il y a une semaine, ces matériels devaient etre dehors au plus tard le vendredi soir, mais l'affaire avait été annulée et reportée jusqu'à nouvel ordre.
     Ce matin, des employés municipaux sous l'oeil d'un huissier étaient prets à l'action, mais apparemment, il n'y avait pas la clé, et il a fallu installer apparemment une nouvelle serrure (la troisième ! ?). Et devant l'ampleur de la tache, cette affaire a été abandonnée.
      Quelle est la prochaine péripétie ?
       A moins que les humains n'ayant pas réussi à s'entendre, les matériels, eux, aient décidé de faire de la résistance.

Hygiène pour tous : pour changer les choses, il faudra plus qu'une journée !

L’ONU vient de décréter une journée mondiale des toilettes, qui aura lieu en novembre. Le problème est sérieux : 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès à des sanitaires corrects, dont 1 milliard à aucun sanitaire ! Résoudre cette question sauverait la vie à 200 000 enfants chaque année.
L’ONU multiplie les « journées » : journée de la paix, journée de la femme, journée contre le racisme, etc.… sans que rien ne change.
En octobre 1917, dix jours ébranlèrent le monde, avec une autre efficacité… pour toute une période.

jeudi 25 juillet 2013

Henri Alleg, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière. L'occasion de renouveler un signe d'amitié aux familles Buono et Audin

Henri Alleg : un opposant à la guerre coloniale menée en Algérie

Le nom d'Henri Alleg, décédé le 17 juillet à l'âge de 92 ans, restera lié à son témoignage publié sous le titre La Question, en 1958. Il fut, avec Pierre Vidal-Naquet, l'un des premiers à dénoncer la torture pratiquée par l'armée française durant la guerre d'Algérie.
      Directeur du quotidien Alger Républicain, interdit en 1955, et militant du Parti communiste algérien, il continua ses activités dans la clandestinité, dénonçant la guerre coloniale que l'impérialisme français menait en Algérie. En juin 1957, il fut arrêté par des parachutistes avec Maurice Audin, jeune mathématicien, lui aussi membre du Parti communiste algérien, qui n'allait pas survivre aux tortures : emploi de la « gégène », supplice de la baignoire, brûlures, etc.
      En Algérie, l'armée française avait une longue tradition de sauvagerie, de massacres et de tortures infligées à la population, depuis les « enfumades » pratiquées au début de la colonisation pour chasser les paysans de leurs terres et vaincre toute tentative de résistance. Après l'insurrection de 1954 et le début de la lutte pour l'indépendance, l'emploi de la torture par les militaires contre les Algériens et leurs soutiens français arrêtés devint systématique à partir de 1957, après l'arrivée du général Salan à la tête de l'état-major d'Alger. Ce dernier couvrait ces exactions, quand des généraux, tel Massu, n'y participaient pas directement.
      Le gouvernement, alors dirigé par le socialiste Guy Mollet jusqu'en mai 1957, ne pouvait pas ignorer les pratiques de son armée de métier, se faisant le complice des tortionnaires. La Question, écrit par Alleg en captivité à partir de papiers qu'il transmettait petit à petit, fut publié en février 1958 par les Éditions de Minuit, et interdit le mois suivant. En quelques semaines, soixante mille exemplaires furent vendus. Au moins le double le furent lors de la réédition clandestine du livre. En mars 1962, deux décrets, confirmés par une loi votée six ans plus tard, amnistiaient « toutes les infractions commises par des militaires en Algérie », dont la torture.
      Condamné en 1960 à dix ans de travaux forcés pour « atteinte à la sûreté de l'État », Henri Alleg s'évada un an plus tard. Son engagement dans la lutte contre le colonialisme ne l'empêcha pas de rester fidèle au PCF, un parti qui pourtant a eu sa part de responsabilité dans cette sale guerre, en particulier lorsqu'il vota les pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet qui s'en servit pour aggraver la répréssion.
        Mais aux yeux de tous ceux qui rejettent le colonialisme, Alleg symbolise celui qui a dénoncé les méthodes sauvages employées par l'armée française pour maintenir sa domination coloniale en Algérie.

                                                                  Marianne LAMIRAL



Brésil journée de grève du 11 juillet, un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Brésil : une journée de luttes réussie

Le 11 juillet, une dizaine de jours après le début des vacances d'hiver et la fin des grandes manifestations du mois de juin contre les hausses des transports, les confédérations syndicales appelaient à une journée de lutte avec grèves et manifestations.
     L'appel a été entendu : plusieurs millions de grévistes, et pas seulement dans la fonction publique, plus de 80 autoroutes et voies à grande circulation bloquées, le port de Santos, le plus important de l'Amérique latine, paralysé tout comme le complexe industriel et portuaire de Suape (75 000 salariés) dans l'État de Pernambouc. Le mouvement a également touché des raffineries et des grands chantiers ou des usines automobiles, comme Ford ou Volvo.
    De grandes villes ont connu une vraie grève générale, en particulier dans les transports publics, comme Belo Horizonte ou Porto Alegre. Dans cette dernière, les étudiants occupaient depuis la veille les locaux de l'assemblée municipale. Ils ont obtenu au bout d'une semaine le dépôt de deux projets, l'un instituant la gratuité des transports en bus pour les étudiants et les chômeurs, l'autre l'ouverture des comptes concernant les transports municipaux. Il reste à les faire voter, mais la mobilisation continue pour la gratuité totale des transports sur la ville.
      Cette journée de lutte, la plus importante depuis une vingtaine d'années, a marqué le retour en scène de la classe ouvrière. Les intentions des centrales syndicales sont diverses et en général modestes. Ainsi la CUT, liée au Parti des travailleurs et au gouvernement, reste vague et prône un « dialogue avec la société ». Força sindical, plutôt liée à l'opposition de droite, se prononce pour des changements économiques et pour une lutte contre l'inflation. Ces confédérations veulent surtout rappeler qu'elles sont là. Elles ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 30 août, en précisant à nouveau qu'il ne s'agit pas d'un appel à une grève générale.
      Quant au gouvernement, il a du mal à reprendre la main. La présidente Dilma Rousseff, dont la popularité au cours du mois de juin est tombée de 60 à 30 % dans les sondages, a voulu frapper fort en proposant une réforme du système électoral et du financement des partis. Elle dit vouloir des majorités parlementaires plus stables (une trentaine de partis sont représentés au Parlement brésilien), et plus de transparence et d'honnêteté dans la vie politique, secouée par d'innombrables scandales. Elle a été sèchement rembarrée par les partis sur lesquels elle s'appuie, qui sont le produit de ce système électoral et se nourrissent de financements douteux. Elle parle maintenant de résoudre les problèmes de la santé, mais il semble qu'elle voudrait avant tout soigner sa popularité, à un an de l'élection présidentielle d'octobre 2014.
     Certains, dans le Parti des travailleurs et dans le pays, parlent d'un retour de Lula. L'ex-syndicaliste a présidé le pays de 2003 à 2010 dans une longue période de prospérité économique. Sa popularité est intacte et il en joue, faisant remarquer avec bonhomie que les mobilisations récentes sont le résultat de la réussite économique du pays et qu'il est naturel que plus de jeunes mieux éduqués réclament de meilleures conditions de vie.
     La situation économique et sociale du pays ne dépend pas du talent ou de la maladresse des gouvernants. Dilma Rousseff jouissait d'une popularité à peu près égale à celle de Lula, jusqu'à la crise des transports en juin. Il semble bien que la crise mondiale soit en train d'atteindre durement le Brésil et que la classe ouvrière se mobilisera pour refuser d'en payer la facture.

                                                                                 Vincent GELAS

Route bloquée par les grévistes à Sao Paulo le 11 juillet

Autoroutes : le gang des racketteurs !


Les sociétés d’autoroute augmentent le prix des péages chaque année. La Cour des comptes constate que ces augmentations sont supérieures à l’inflation dans la plupart des cas. Chaque augmentation doit être validée par l’État… mais visiblement celui-ci n’y trouve pas grand-chose à redire.
Construites en grande partie par l’État, qui les a financées puis privatisées, les autoroutes sont aujourd’hui une affaire juteuse pour des groupes comme Vinci, Eiffage, ou encore le géant espagnol Albertis. Vinci, par exemple, a tiré l’année dernière 820 millions d’euros de bénéfices de sa seule filiale Autoroutes.
Des bandits de grands chemins, ça existe ! Aujourd’hui ils rançonnent en toute impunité, ni dans les forêts, ni dans les chemins creux, mais sur les autoroutes !

Affaire Balladur et autres : les méthodes maffieuses des sommets de l'Etat


L’affaire du financement de la campagne présidentielle de Balladur en 1995 par les « rétro-commissions » liées à la vente de navires militaires à l’État pakistanais avance… à la godille.
Des hommes d’État français versaient, avec l’argent public, des pots-de-vin aux dirigeants pakistanais pour obtenir des marchés et vendre leurs armes. Ces dirigeants pakistanais, en retour, leur rendaient une partie des pots-de-vin sous forme de « rétro-commissions ». L’arrêt brutal de ce trafic a été à l’origine de l’attentat en 2002 contre des ingénieurs et cadres de la Direction des Constructions Navales à Karachi, faisant quatorze morts.
C’est une « affaire d’État » parmi d’autres dont on n’a même pas idée, tant les sommets de l’appareil d’État sont opaque à la population mais par contre intimement liés aux intérêts des grands industriels, financiers et politiciens du haut du panier..

Retraites : fermeté syndicale... des patrons


Le Medef, vient de transmettre au gouvernement ses propositions de « réformes » des retraites : passage de la durée de cotisation à 44 ans, hausse de la CSG et remise en cause de l’abattement fiscal pour les retraités. Il accepterait une hausse des cotisations patronales de 0,1% à condition que l’ensemble des cotisations patronales de la branche famille - soit 5,4% - passe à la charge des salariés via une hausse de la CSG ou de la TVA !
Pas gêné par un tel « déséquilibre », le porte-parole du patronat affirme : « Le Medef ne se place pas dans une négociation donnant-donnant, où chacun devrait faire des efforts de la même ampleur ».
Le patronat ne cherche pas à enrober son point de vue. Alors prenons exemple sur cette ténacité patronale pour défendre nos retraites !
Préparons-nous !

mercredi 24 juillet 2013

Détroit : vol de vautours sur la ville


Plusieurs grandes banques européennes dont UBS, Dexia, Commerzbank, avaient acheté des « certificats de participation » de la dette de Detroit ou d’autres produits dérivés pour un montant de plus d’un milliard de dollar. Alors qu’elles espéraient toucher plus de 630 millions de d’euros d’intérêts (830 millions de dollars) sur 20 ans, elles risquent de ne rien récupérer.
Mais pas d’inquiétude pour eux : après avoir mis les employés des services publics et les retraités américains sur la paille, ces rapaces se tourneront vers leur État national, la sébile à la main, pour qu’ils renflouent leurs comptes avec l’argent des classes populaires.

Brésil : une tournée intéressée... pour le goupillon et pour le sabre

REPRÉSENTANT DE COMMERCE
Le pape est en mission au Brésil, avec un objectif clair : y réorganiser le marketing de la firme catholique, qui se fait tailler des croupières dans ce pays, nous dit on, par la concurrence protestante évangéliste. Et l’enjeu est de taille : des millions « d’âmes en perdition » cela donne du grain à moudre pour la papauté. Et combien de millions de dollars de chiffre d’affaire ?


SAINTE ALLIANCE

La présidente du Brésil essaie de profiter de la tournée papale pour redorer son blason, bien terni par les manifestations de ces dernières semaines contre la vie chère et la situation sociale du pays ou pour protester contre les sommes extravagantes gâchées dans l’organisation de la visite papale.
Ce qui n’empêche pas la présidente d’étaler son mépris de classe en affirmant que les manifestants seraient en fait des privilégiés qui auraient bénéficié des politiques mises en place depuis dix ans, et qu’ils en veulent « toujours plus ». C’est d’ailleurs pour souligner ce qu’elle pensait des manifestants qu’elle a fait donner sa police contre ceux qui protestaient à juste titre contre la tournée papale.
L’alliance du sabre et du goupillon, c’est du réchauffé mais toujours d’actualité...

Auxiliaires de vie scolaire (Haute-Garonne) : le recteur contraint de reculer , un article du dernier numéro de Lutte Ouvrière

Auxiliaires de vie scolaire (Haute-Garonne) : le recteur contraint de reculer 
En Haute-Garonne, 25 classes spécialisées ULIS (unités localisées d'inclusion scolaire) accueillent des jeunes en situation de handicap dans des collèges et lycées professionnels. En plus d'un enseignant, une AVS (auxiliaire de vie scolaire) est chargée d'accompagner ces adolescents dans leur scolarité.
Le rôle de ces AVS est essentiel auprès de ces jeunes. Malgré cela, la formation qui leur est donnée est quasi inexistante. De plus, leurs contrats sont très précaires : renouvelables chaque année, avec un maximum de six ans.
Il y a deux ans, sous le précédent gouvernement, alors qu'elles exerçaient à temps plein, leur contrat était passé à 80 %, ce qui réduisait d'autant le temps d'accompagnement des jeunes – et leur salaire ! Mais, à la veille des vacances, elles ont appris qu'à la rentrée prochaine ce serait 50 % ! Et que leur salaire serait donc réduit à 50 % du smic.
Le mercredi 3 juillet, un rassemblement devant le rectorat de Toulouse a regroupé une centaine d'AVS, d'enseignants, de parents d'élèves. Le recteur n'avait jusque-là pas daigné recevoir les AVS, mais il avait tout de même pris le temps, le matin du rassemblement, de convoquer la presse pour vanter les bienfaits de ses mesures.
Parmi son catalogue : « Il faut harmoniser les dispositifs existants »... et bien sûr par le bas : 50 % pour tous ! « Il y aura des contrats supplémentaires au mois de septembre » Mais ces nouveaux contrats (contrats uniques d'insertion) seront encore plus précaires car limités à deux ans. Bien sûr, ces mesures étaient enrobées d'arguments sur la nécessité de « favoriser l'inclusion scolaire et professionnelle en milieu ordinaire des jeunes en situation de handicap ». Bref, des mots creux pour justifier une attaque insupportable contre les AVS et les élèves scolarisés dans ces classes spécialisées.
Le lundi 8 juillet, un nouveau rassemblement au rectorat réunissait, malgré les vacances, une soixantaine de personnes bien décidées à ne pas en rester là. C'était l'occasion de se donner rendez-vous à la fin des congés pour décider de futures actions, les syndicats étant appelés à déposer un préavis de grève pour la semaine de rentrée.
Deux jours plus tard, le recteur cédait et accordait 30 % supplémentaires aux AVS, revenant donc aux 80 %. Le raffut autour de cette mesure et la menace de perturber la rentrée l'avaient enfin contraint à reculer.
Mais, pour les AVS, l'exigence reste le retour à 100 % et un emploi pérenne. Aussi l'assemblée de rentrée est maintenue pour faire le point et... fêter cette victoire !
Correspondant LO

mardi 23 juillet 2013

Proposer un avenir à la jeunesse, elle changera le monde demain

A l'échelle du pays suite aux incidents de Trappes, ou à l'échelle locale d'Argenteuil, suite aux incidents de ces dernières semaines dont le dernier en date concernant les menaces inadmissibles dont a été l'objet un libraire du Val-Sud, les commentaires sur la jeunesse des banlieues sont de retour.
     Cela fait maintenant 30 ans qu'ils ont alimenté régulièrement les jérémiades des commentateurs, leur ont donné de la prose à écrire, et donné les pseudos "politiques de la ville" qui devaient donner des perspectives à la jeunesse et éradiquer le mal-etre des habitants des quartiers populaires, et qui n'ont rien donné parce qu'elles ne pouvaient y parvenir.
      30 ans, le temps de l'accélération de la crise et celle, concomitante, de la hausse du chomage.
      La jeunesse des quartiers populaires a besoin d'une école qui la forme aux chemins de la vie. Elle a besoin de diplomes. Elle a besoin de travail à la sortie de l'école. Elle a besoin de perspectives politiques que, longtemps, le mouvement ouvrier avait su lui offrir.
     Direction, diplomes, emplois, perspectives, de quoi mettre ces jeunes sur les rails. Alors le nombre de voyous et de trafics de toutes sortes chutera.
      Pour cela il faut changer la société. Que les jeunes et que tous ceux que l'avenir de la société préoccupe y songent. C'est pourquoi également en attendant, il ne faut pas déstabiliser l'activité de ceux -les associations en particulier- qui aident les jeunes et la population des quartiers populaires. DM

CGT-meeting de rentrée : on nous communique

MEETING DU 5 SEPTEMBRE 2013

Réussir ensemble, pour la retraite à 60 ans, les salaires, l’emploi !!!

RENDEZ VOUS DES INSCRIPTIONS


UDCGT 95 « objectif 180 camarades »
4 cars sont déjà réservés

Faites remontez les inscriptions par mail : ud@cgt95.fr

Ou par tel au 01 30 32 60 22

Commentaire DM : le 5 septembre, meeting de rentrée, le 10 journée de grève et de manifestation, puis, un véritable plan d'action ?

Hollande et les banques : vol en bande organisée

Après avoir diminué le taux du livret A à 1,25%, le gouvernement vient d’accorder aux banques la disposition de 30 milliards d’euros issus de ces mêmes livrets. Ces banques pourront ainsi continuer à jouer au Monopoly et prêter ces sommes à 4, 5, 6%... alors que les dépôts du livret A sont censée financer essentiellement le logement social.
Pour justifier ce gigantesque détournement de fonds, le ministre des Finances prétend qu’il faut aider les banques à consolider leurs fonds propres. Il affirme aussi que la Caisse des Dépôts a de toute façon plus d’argent qu’il n’en faut pour le logement social !
Comme si il n’y avait pas d’autres priorités que d’apporter de l’argent frais pour alimenter la spéculation !

Gens du voyage : surenchère criminelle


« Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez »
 : c’est la phrase marmonnée par le député maire UDI de Cholet cherchant à expulser des gens du voyage d’un terrain communal. Qu’une personnalité politique de droite puisse tenir des propos aussi choquants est révélateur du climat raciste et anti-Roms entretenu par ces prétendus responsables dans le pays.
A droite, le concours est ouvert entre Estrosi, Le Pen, Copé et les autres à celui qui aura les mots les plus stigmatisants vis-à-vis des Roms et des « gens du voyage ». A gauche, le ministre de l’intérieur fait étalage de sa fermeté en démantelant les campements et expulsant autant sinon plus de Roms que son prédécesseur.
Les violences verbales de ces politiciens démagogues ouvrent les vannes à des actes de violences mortelles.


lundi 22 juillet 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 22.07.13.: Pendant les congés, la guerre contre les salariés continue

Pendant les congés, la guerre contre les salariés continue

Le gouvernement n’attendra même pas la fin des congés pour déclencher son attaque contre les retraites. Il veut rendre public le projet de loi dès la fin août et expédier le tout avant la fin septembre. Le détail des mesures n’est pas encore connu, mais il est certain qu’il s’agit d’une attaque générale contre les retraités d’aujourd’hui et de demain, comme au temps de Sarkozy et pire que Sarkozy.
Les ministres et les médias aux ordres répètent à satiété qu’une réforme est indispensable si on veut sauver le système de retraite. C’est de la propagande mensongère. Le système de retraite, ils sont en train de le tuer. De réforme en réforme, l’âge de départ en retraite à taux plein est repoussé et la pension diminue. Passons sur les arguments : toujours le même bourrage de crâne invoquant l’accroissement de la durée de vie. Mais la durée de vie ne cesse de s’allonger depuis plus d’un siècle sans que l’âge de départ en retraite soit repoussé en conséquence. La productivité augmente sans cesse, ce qui fait que le travail rapporte de plus en plus et devrait permettre d’assurer aux travailleurs le droit de partir à la retraite avec une pension digne.
Le capitalisme n’a jamais été capable d’assurer ce droit élémentaire aux exploités usés par le travail. Mais pourquoi même le peu qui était possible avant devient-il d’un seul coup impossible ? La raison n’a rien à voir avec la démographie.
Elle a à voir avec les rapports de classe. Elle a à voir avec le fait que le grand patronat, la bourgeoisie veulent continuer à s’enrichir malgré la crise en volant toujours plus les travailleurs. Directement, en faisant faire plus de travail avec moins de salariés, plus mal payés, ce qui a pour conséquence les licenciements et l’aggravation du chômage. Indirectement, en faisant faire par les gouvernements successifs le sale travail de vider les poches des exploités pour remplir les coffres forts des possesseurs de capitaux.
Pas un mois sans augmentation des prélèvements de l’État, à commencer par les impôts ! Les prix, y compris ceux qui dépendent totalement ou partiellement de l’État comme, par exemple, l’électricité et le gaz, ne cessent d’augmenter, alors que les prestations et les allocations diminuent.
Il y a un gigantesque transfert des plus pauvres vers les plus riches. Les officines de statistiques ont fait état du bond spectaculaire des profits des grandes entreprises et surtout de la fortune de leurs propriétaires et de leurs actionnaires. Ainsi, les 500 plus grandes fortunes de France ont grimpé de 25 % en un an ! Le fait que cela se produise en même temps qu’un nombre croissant d’exploités tombent dans la pauvreté est déjà une injustice révoltante. Mais il y a pire : l’unique raison de l’enrichissement de quelques-uns est l’appauvrissement de la majorité des exploités. Le grand patronat, les banquiers, les actionnaires aspirent littéralement le sang des classes exploitées pour s’en repaître.
Les ministres chargés d’exécuter ce gigantesque hold-up pour le compte des riches ont le culot de philosopher sur la justice et l’équité en opposant, pour ce qui est des retraites, tantôt les travailleurs du privé à ceux de la Fonction publique, tantôt les actifs aux retraités, tantôt les hommes aux femmes, pour dépouiller en réalité tout le monde.
Pouvoir se défendre dans cette guerre des capitalistes contre les exploités commence par la conscience que cette offensive est dirigée contre l’ensemble des travailleurs. Se replier sur sa catégorie, sa profession, croire qu’on peut défendre sa peau sans les autres, voire au détriment des autres, c’est partir perdant.
Et c’est là que se situe la responsabilité des confédérations syndicales. À quoi rime leur participation à la prétendue concertation, alors que le seul objectif du gouvernement est d’obtenir la signature des directions syndicales sur des mesures dont on sait par avance qu’elles sont opposées aux intérêts des travailleurs ? Qui comptent-elles tromper en entretenant de faux espoirs ?
Plusieurs confédérations syndicales appellent à la grève pour le 10 septembre. Il faut bien sûr que celles et ceux qui ne veulent pas aller à l’abattoir sans même protester y participent. Mais le passé a amplement démontré qu’une journée de grèves sans lendemain n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.
La gravité de la situation des travailleurs exige un plan de luttes pour se défendre face au patronat et au gouvernement. Les confédérations syndicales se préparent, les unes, à signer, les autres, à livrer un baroud d’honneur.
Sachons cependant que seule une lutte décidée, explosive, qui menace la bourgeoisie dans ses profits, dans sa fortune, peut l’empêcher de pousser le monde du travail vers la ruine. Sachons, aussi, que nous en avons la force !

Retraites : si on s'attaque à eux, les anciens se mobiliseront ! C'est bien sur possible !

       Le gouvernement a particulièrement dans le collimateur les anciens qui sont déjà à la retraite.
     Celui-ci considère sans doute que diminuer les pensions et les revenus réels des retraités passera plus facilement vis-à-vis de ces anciens affaiblis par l'age.
     C'est vrai qu'il est plus difficile de manifester dans les rues de Paris ou des grandes villes lorsque l'on a davantage de difficultés pour marcher.
     Mais on peut contourner la difficulté, et organiser des manifestations locales, ou meme simplement des rassemblements de quartier ou devant les lieux locaux de pouvoir.
     A la Sous-Préfecture d'Argenteuil par exemple ? Devant les maisons de quartier de la commune ?
      C'est à voir dès le début de septembre.

Retraites : "Attaques sur les retraites en préparation : des sales coups qui n'ont rien d'inéluctable", un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Attaques sur les retraites en préparation : des sales coups qui n'ont rien d'inéluctable

De Hollande, lors de ses interventions, à Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales chargée du dossier, le gouvernement est à la manoeuvre pour préparer l'opinion à l'attaque massive sur les retraites qu'il a mise en route pour la rentrée.
      La comédie du « dialogue social », à laquelle se prêtent complaisamment tous les dirigeants syndicaux, est un des éléments de cette mise en condition. Le gouvernement fait semblant de causer, d'écouter.... pendant qu'il annonce déjà que les salariés et les retraités vont payer au prix fort les mesures en gestation.
      Cette fois encore, comme à chaque remise en cause subie depuis vingt ans, on nous serine qu'il s'agit de combattre les déficits du système.
     Mais outre que, si la Sécurité sociale dans son ensemble (retraite, maladie, allocations familiales) voit ses comptes dans le rouge, c'est d'abord dû au chômage de masse, les travailleurs ne sont pas comptables d'un système mis en place au service des patrons. Quand les travailleurs réclamaient l'abaissement de l'âge de la retraite à 60 ans, ils ne l'ont pas fait en se posant le problème des comptes de la Sécurité sociale, ils demandaient justice au patronat pour avoir le droit de vivre, après une vie à s'user au travail.
     Et le problème se pose dans les mêmes termes aujourd'hui. De moins en moins de travailleurs ont encore un emploi quand ils arrivent à 60 ans. De plus en nombreux sont sans emploi pendant des années, licenciés par des patrons âpres au gain qui font tout pour se débarrasser de travailleurs trop payés, selon eux, et déjà usés.
     Comme toujours, derrière la mise en scène officielle, il s'agit de démolir les quelques droits sociaux dont bénéficient encore les travailleurs, pour diminuer ce que payent les patrons. Si on fait haro sur les retraités présents et à venir, c'est pour appliquer la feuille de route réclamée sans complexe par le patronat. Après les quelque 30 milliards d'allégements de cotisations sociales dont les patrons bénéficient chaque année, Gattaz, le nouveau président du Medef, réclame 100 milliards de plus de baisse de cotisations chaque année. Et c'est donc pour aller vers cet objectif que le gouvernement socialiste se prépare à diminuer les ressources des retraités et à transformer en pauvres des millions de futurs retraités. Car qui pourra arriver à la retraite demain, avec les temps de travail et de cotisation qui seront exigés ?
     Alors, quelle que soit la volonté réelle de combattre le gouvernement des confédérations syndicales qui ont décidé d'appeler à une journée de mobilisation le 10 septembre prochain, les travailleurs ont tout intérêt à en profiter pour crier haut et fort le refus de ce qu'on leur prépare.
     Car la seule chose qui est en jeu, la seule chose que patronat et gouvernants d'aujourd'hui et demain craignent, c'est la capacité de lutte et de mobilisation du monde du travail. Ses forces sont intactes, au-delà des manoeuvres de toute sorte, et il a largement les moyens de mettre en échec tous les sales coups qui se préparent.


                                                                                   Paul SOREL

États-Unis - Detroit : une grande ville ouvrière dépecée par l’avidité sans bornes des capitalistes

UNE FAILLITE PROGRAMMÉE

Le gouverneur républicain du Michigan a déclaré en faillite la ville de Detroit, capitale de la construction automobile. Elle ne peut pas rembourser les 18 milliards de dollars de sa dette. Cela risque d’accélérer la saignée dans les emplois municipaux et de tailler à la hache dans les retraites des pompiers et des policiers municipaux.
Les constructeurs automobiles sont directement responsables de cette faillite : en supprimant plus de 100 000 emplois depuis 2008, ils ont fait exploser le chômage. Pire, la municipalité s’est endettée massivement auprès des banques pour exonérer ces capitalistes d’impôts et mettre gratuitement des terrains à leur disposition.
Les trois gros, GM, Ford et Chrysler, sont redevenus bien rentables et General Motors a reçu un prêt fédéral de 50 milliards de dollars. C’est à eux de payer la dette de Détroit, pas à la population !

     Dans le numéro de mai-juin 2013 (consultable sur « lutte ouvrière.org ») de la revue Lutte de Classe, nos camarades américains de Spark analysent la situation qui a conduit à cette faillite.


Le "nouveau Détroit"

Et la réalité d'une faillite