dimanche 31 mars 2013

La fête de Lutte Ouvrière, c'est bientôt ! Achetez maintenant votre carte d'entrée !


La Fête de Lutte Ouvrière 2013 aura lieu, comme chaque année, lors du week-end de la Pentecôte, c'est-à-dire les samedi 18, dimanche 19 et lundi 20 mai, à Presles, dans le Val-d'Oise. Pour nous, à Argenteuil, ce n’est pas loin !
     Cette année, de nouvelles attractions, artistiques, scientifiques et festives, seront au programme. Ces nouveautés seront détaillées ces prochaines semaines dans le journal Lutte Ouvrière et sur le  site : « fete.lutte-ouvriere.org ».
     Les cartes d'entrée, valables trois jours, sont en vente. Jusqu'au 14 avril, elles seront vendues au tarif réduit de 12 euros pour les trois jours. Les bons d'achat -- d'une valeur de cinq euros mais vendus quatre euros -- sont également disponibles. Les cartes d’entrée sont disponibles auprès de nos militants. A Argenteuil, nous rappelons notre permanence du vendredi avenue Gabriel Péri au carrefour « Babou », de 17 heures 15 à 18 heures 15. Et puis, un coup de fil à Dominique ou un message sur l’adresse internet, des coordonnées pour rappeler...

 
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    Il suffit de faire les commandes  jusqu'au 14 avril inclus pour avoir des entrées à 12 euros, et réserver des bons (eux jusqu'à la fête). Le prix augmente après : 15 euros, 20 euros sur place !

M. Delon Litanda doit pouvoir rester en France ! Régularisation de tous les "sans-papiers"

Originaire de la République Démocratique du Congo, arrivé en France en 2009, père de 3 enfants scolarisés dans des collèges et lycée d'Ile de France, M. Delon Litanda a vu sa demande d'asile politique refusée par la France, et une obligation de quitter le territoire (OQTF)  lui a été adressée par le préfet du Val d'Oise. RESF (Réseau Education Sans Frontière) soutient ce parent d'élève, et a mené ces dernières semaines une campagne en sa faveur pour qu'il sorte du centre de rétention de Vincennes et ne soit pas expulsé. La mobilisation, à laquelle ont participé des militants de Lutte Ouvrière, a poussé la préfecture à libérer M. Delon Litanda. Il reste encore à abroger l'OQTF et à faire ce qui serait juste : régulariser une famille qui ne demande qu'à vivre normalement.

samedi 30 mars 2013

Education : « pour l’école M. Peillon, il faut vite du pognon ! »



Lot ordinaire d’une école ordinaire d’un quartier populaire d’Argenteuil

Je participe à un conseil d’école, celui de l’élémentaire Croix-Duny. Les élèves sont originaires des pavillons environnants, et surtout des cités proches de l’école.
       Les enseignants et les élèves, dans cette école très dynamique, sont confrontés à la montée de difficultés importantes. Ce sont celles de la société partout dans le pays : hausse du chômage, de la pauvreté, des difficultés pour certaines familles. Elles se traduisent par la montée des déviances et de la violence parmi ces jeunes enfants.
      Tout cela est inacceptable.
       « Cerise » sur le gâteau : sur approximativement  un total de 60 journées d’absences d’enseignants (un chiffre très faible) depuis la rentrée… 3 seulement ont été l’objet d’un remplacement !
     Bref, la « cerise » sûre explique le gâteau.

Secondaire : rentrée 2013, loin des peillonmontades !

Dans le secondaire, au niveau du département, les organisations syndicales enseignantes viennent de boycotter une réunion paritaire avec l’Inspection académique chargée d’informer sur les postes mis à disposition des collèges et des lycées pour la rentrée prochaine.
      Dans le secondaire du 95, il y aurait bien 100 postes supplémentaires. Mais il est prévu d’accueillir dans les établissements du département, collèges et lycée, plus de 1200 élèves supplémentaires. Par ailleurs, les suppressions de postes des années précédentes ont été très importantes. Donc, pas de quoi vraiment améliorer les choses. La rentrée 2013-Peillon, selon les syndicats, sera aussi difficile que la rentrée 2012-Chatel.

AB Habitat : tous logés à la même enseigne, restons-y !


La section CGT de l’office intercommunal local AB Habitat interpelle actuellement le maire de Montigny sur le projet de vente d’une partie du patrimoine d’AB-Habitat, celui justement de Montigny les Cormeilles.
     Alors que les maires d’Argenteuil et de Bezons assument cette vente, celui de Montigny est aux abonnés absents sur la question.
     Cette vente apportera peut-être de l’argent frais pour AB Habitat sur Argenteuil et Bezons. Mais elle se fera sur le dos des locataires de Montigny qui auront à supporter les emprunts qui auront servi à l’achat de leurs logements par un nouveau bailleur, des logements aujourd’hui pourtant amortis. Quant à AB Habitat, il offre un service de proximité que le nouveau bailleur n’offrira pas.
    Tous locataires d’AB Habitat, tous unis, que nous habitions Argenteuil, Bezons, ou Montigny, tous unis contre la vente !

Hollande : Pédagogie de café du commerce et démagogie plein pot


Hollande a baratiné son monde jeudi, en parlant d’inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année. Comme il n’est pas question pour lui de contraindre le patronat à interdire de licencier, ce sont des paroles en l’air.
     Mais ce qui n’est pas du baratin, ce sont les aides versées au patronat, dont Hollande se glorifie : crédit d’impôt de 20 milliards. Au nom de l’ANI, accord qui répond aux vœux patronaux sur la flexibilité, que Hollande s’est engagé à faire passer dans la loi, des travailleurs pourront travailler plus en gagnant moins. Et il a annoncé un nouveau cadeau aux entrepreneurs. Ceux qui reprendraient des sites menacés de fermeture bénéficieraient d’une fiscalité allégée.
     Klesch, un repreneur-dépeceur des sites d’Arkema dans le sud-est qui, huit mois après l’opération de reprise, supprime 1 300 emplois, démontre l’efficacité… toute patronale d’une telle mesure.

Gouvernement à l’échelle du pays comme à l’échelle départementale : non à l’austérité !


Des militants socialistes d’Argenteuil distribuaient ce matin la livraison d’avril de leur tract local. S’agissait-il d’un commentaire de la politique gouvernementale ? D’une explication de texte de la prestation audiovisuelle de jeudi soir de leur chef Hollande ?
     Nenni, il s’agissait d’une explication de l’austérité décidée par le conseil général du 95 de droite ! Effectivement, au niveau de celle-ci, pour les milieux populaires, l’addition est « salée » pour reprendre leur qualificatif ! Nous avons régulièrement dénoncé les différentes facettes des coupes sombres opérées par la droite départementale.
     Mais l’austérité départementale peut-elle faire oublier l’austérité gouvernementale ? La rigueur UMP peut-elle effacer la rigueur PS ?
     Il reste aux travailleurs à combattre l’une et l’autre.

Retraites : Hollande - Sarkozy : même l’argumentaire est le même


Sur les retraites, Hollande a annoncé la couleur : « La durée de vie s’allonge : la durée de cotisation devra s’allonger aussi ». Les retraites seront une nouvelle fois sur la sellette. Quant à leur montant, il s’est « engagé » à ne pas baisser ceux qui sont déjà au minimum vieillesse. Belle prouesse !
     La durée de vie s’allonge ? A voir. Hier peut-être, mais demain avec la dégradation de l'accès aux soins ? 
      Et puis, si c’est pour la finir dans la misère, pas question !
Pour remplir les caisses de retraites, c’est sur les profits des capitalistes et sur la fortune des actionnaires qu’il faut piocher.

vendredi 29 mars 2013

Le 9 avril, toutes les raisons de se mobiliser, oui bien sûr



Le syndicat de la métallurgie CGT du Val d’Oise vient de publier un appel qui s’intitule :
« Accord du 11 janvier 2013, ensemble,
empêchons la transposition dans la loi de cet accord minoritaire, faussement appelé de « Sécurisation de l’emploi ».
9 AVRIL 2013
ACTION NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE
J – 12

MOBILISATION GENERALE ! »

Après une démonstration pour expliquer à juste titre que les travailleurs ont toutes les raisons de s’opposer à cet accord, le texte conclut par un appel à
« - A décider des appels à arrêts de travail dans chaque établissement,

- A décider dès maintenant et prendre toutes les dispositions nécessaires pour participer à la manifestation à Paris,  par vos propres moyens, ou en vous inscrivant dès maintenant avec les salariés aux cars mis à disposition par l’UD, les UL, les professions en téléphonant ou en laissant un mail à l’UD ou à l’USTM. 

     - A décider partout, de mettre à disposition des salariés une    
     pétition afin qu’ils puissent aussi s’exprimer sous cette forme
     d’action.

Le 9 avril, imposons le progrès social. »

Après la première journée du 5 mars dernier, on s’attendait à ce que très rapidement une nouvelle initiative soit prise. Elle arrive tardivement. Bien évidemment, « mieux vaut tard que jamais », et les travailleurs ont toutes les raisons d’être dans la rue le 9 avril. (les extraits de l’appel de la CGT Métallurgie-95 sont entre guillemets ».




Congrès confédéral de la CGT : un article du numéro de cette semaine de Lutte Ouvrière


Le 50e congrès de la CGT : Lepaon vise les salons plus que les manifestations
Le cinquantième congrès de la CGT qui s'est tenu du 17 au 22 mars à Toulouse s'est conclu, comme prévu, par l'élection de Thierry Lepaon, qui succède ainsi à Bernard Thibault en tant que secrétaire général de la confédération.
Il faut dire que, comme c'était le cas lors du congrès précédent, à Nantes, l'élection, disons plutôt la nomination du millier de délégués présents avait été bien organisée. Sous prétexte, une fois encore, de féminiser et de rajeunir la représentation à ce congrès, on avait écarté bon nombre de syndicats et de syndicalistes ne se situant pas dans la ligne de la direction confédérale. Il y avait peu, pour ne pas dire aucune représentation des grandes entreprises qui sont souvent à la une de l'actualité sociale. Ainsi, mais c'est loin d'être le seul exemple, le syndicat CGT PSA d'Aulnay-sous-Bois, en grève depuis deux mois pour la défense de l'emploi, et du coup pour le maintien de leur usine en Seine-Saint-Denis, n'était pas représenté, ni même invité à prendre la parole.
Cela aurait d'ailleurs fait tache par rapport au long discours d'ouverture prononcé par le pas encore secrétaire confédéral Thierry Lepaon, dans lequel, malgré sa longueur, ne figurait pas le mot « grève » ou « lutte ». Lepaon a tout de même pris le temps d'énumérer toutes les mesures positives à ses yeux que le gouvernement Ayrault aurait prises depuis qu'il est en place, citant l'augmentation de la prime de rentrée scolaire, du smic, etc. Il a donné au gouvernement socialiste la note « bien », même s'il y a ajouté l'appréciation « peut mieux faire », afin sans doute de ne pas paraître trop décalé vis-à-vis des militants de la CGT qui constatent que la réalité est bien moins rose que celle décrite par le nouveau secrétaire confédéral.
Mais, malgré le filtre serré mis en place par l'appareil, celui-ci n'a pas réussi a faire taire la critique et la contestation, qui ont porté pour une bonne part sur la mollesse des initiatives de la confédération face aux attaques menées conjointement par le patronat et le gouvernement contre le monde du travail. Elles ont également porté sur l'orientation visant, ce n'est pas une nouveauté, à un rapprochement systématique avec la direction de la CFDT autour de ce que les dirigeants de la CGT appellent « le syndicalisme réuni », Lepaon proposant même, pour l'immédiat, des défilés communs aux deux confédérations pour le 1er mai prochain. Une initiative qui a tourné court, avant même qu'elle soit officiellement formulée, le nouveau dirigeant de la CFDT répondant sèchement à son homologue cégétiste qu'il n'en était absolument pas question. Ces interventions critiques furent abondamment applaudies, souvent nettement plus que celles des dirigeants.
Il ne fallait certes pas s'attendre à des changements, en tout cas dans un sens plus radical, plus lutte de classe, de la part de la nouvelle direction confédérale. Elle indique au contraire qu'elle va maintenir le cap à droite. Le ton choisi par Lepaon laisse fortement penser qu'on le verra, comme son prédécesseur, plus souvent à l'Élysée et dans les salons que dans les manifestations et les grèves.
Les chiffres des votes de ce congrès, que la direction a fournis, ont nettement avalisé l'orientation choisie par la confédération. Mais les contestations qui s'y sont fait entendre montrent que cette orientation est de plus en plus mal acceptée par la base du syndicat. Et c'est cela qui ouvre la seule voie réaliste pour que le monde du travail ne soit pas défait.
                                                                            Jean-Pierre VIAL



PSA-Aulnay : un communiqué de Nathalie Arthaud



A bas le cinéma politicien, vive la grève des travailleurs de PSA !

Au moment même où Hollande se rendait à France Télévision, les grévistes de PSA étaient embarqués au commissariat du 18ème arrondissement après avoir manifesté dans les locaux du Medef. Ce fait là en dit plus sur la politique de Hollande que les propos insipides que l’on a entendu ce soir.
     Les ouvriers de PSA Aulnay sont entrés aujourd’hui dans leur 11ème semaine de grève. Ils se battent bec et ongles contre leurs licenciements et contre le chômage …et ils sont tous embarqués par les CRS ! Hollande ne pouvait pas faire meilleure démonstration de ce qu’il est : l’exécutant des basses œuvres du grand patronat.
     Hollande, comme son prédécesseur, fait ce que le patronat et les financiers lui demandent de faire. Tous les politiques qui se succèdent au pouvoir ne sont que des figurants, des marionnettes, des acteurs qui occupent le devant de la scène politique pendant que banquiers et les capitalistes prennent les décisions.
     Les travailleurs sont les seuls à avoir intérêt à renverser le mur de l’argent, les seuls à ne rien avoir à perdre. Pour se protéger du chômage, lutter contre les bas salaires, contre les petites retraites, les travailleurs n’ont rien à attendre d’aucun gouvernement, rien à attendre du cinéma politicien.
     Les travailleurs de PSA en grève nous montrent avec courage le chemin à prendre. En s’engageant dans ce combat, la grande armée des travailleurs et des chômeurs composera la seule force capable de faire reculer les puissances de l’argent. Vive la grève des travailleurs de PSA !

                                                                         Nathalie Arthaud, le 28.03.13.



Des salariés de PSA Aulnay envahissent le Medef
Devant le Médef  et devant les envoyés d'Hollande



Soutenons financièrement les grévistes de PSA-Aulnay !
Nous avons transmis notre collecte locale mercredi soir. Mais à la date d’hier, nous avons déjà réuni à nouveau 50 euros. Tant mieux. Les grévistes de PSA-Aulnay ont plus que jamais besoin de notre soutien. En avril n’arrête pas la collecte d’un fil ! Remettre les soutiens lors des permanences ou aux militants. On peut envoyer les chèques à Dominique Mariette, 2 rue Rouquès, 95100 Argenteuil. Chèques libellés à l’ordre de : «  Soutien aux salariés de l'automobile du 93 ».

Australie ou ailleurs : des idées barbares

En Australie, entre les années 1950 et 1970, des milliers de femmes célibataires, jeunes dans la plupart des cas, ont été séparées de leurs nouveaux-nés sous la pression de l’Église s’opposant à ce que les femmes célibataires éduquent leurs enfants. L’État s’était fait le bras armé de cette exigence de l’Église. Les enfants étaient adoptés par les couples mariés.
     Certes, l’État et l’Église présentent aujourd’hui des excuses pour ces actes.
     Mais ces excuses n’effacent en rien la barbarie de ceux qui disent représenter la morale, et qui encore de nos jours ont la prétention, dans tous les pays, de dicter ce qui serait bon et ce qui ne le serait pas, dans les choix de vie des femmes et des hommes.

jeudi 28 mars 2013

Hôpital Victor Dupuy d’Argenteuil : la colère monte !


Une nouvelle journée d’action a eu lieu aujourd’hui à l’hôpital pour refuser la liquidation d’un certain nombre de jours de RTT et, pour résumer, la remise en cause du temps de repas payé, pour le personnel « non-soignant ». Une centaine d’agents « remonté »s ont dit de près au directeur qu’il n’en était pas question.
     Ce n’est pas aux travailleurs de payer les déficits ! Si la santé est déficitaire, c’est qu’elle est un droit, les maladies ne répondant pas à des critères comptables !
     Et puis, comme on le criait dans les rues : « De l’argent, il y en a dans les poches du patronat !" 

PSA-Aulnay : onzième semaine de grève. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière n° 2330 de cette semaine


PSA – Aulnay-sous-Bois : onzième semaine de grève – les travailleurs face à l'alliance patrons-gouvernement
Le 16 janvier dernier, lors du démarrage de la grève à PSA-Aulnay, personne n'aurait imaginé partir pour un mouvement de cette durée. Et pourtant la grève dure et tient.
La direction rejette toute idée de négociations et le gouvernement a refusé d'envisager les possibilités de contraindre PSA. De plus, huit militants de la grève sont menacés de licenciements, dont deux déjà prononcés.
     Toute la semaine, les discussions se sont multipliées au sein du comité de grève et en assemblée générale, pour trouver comment réagir collectivement à cette situation. Du fait de leur capacité à discuter, à décider ensemble, à diriger leur lutte démocratiquement et consciemment, les travailleurs ont trouvé le moyen de ressouder les rangs. C'est ensemble qu'ils continuent, ensemble qu'ils refusent de reprendre le travail sans leurs camarades licenciés, ensemble qu'ils veulent continuer à donner des coups au patron et au gouvernement.
La direction voudrait faire reprendre la production

Vendredi 22 mars, la direction de PSA annonçait en comité d'entreprise son intention de mettre en chômage partiel les travailleurs de l'usine une semaine sur deux, à partir du 8 avril. Cette annonce a aussi fait beaucoup discuter. La direction a un besoin crucial de voitures et la production est toujours à l'arrêt à Aulnay. Mettre tout le monde en une équipe serait une solution pour elle. Et en même temps, en faisant jouer le chômage partiel, la direction de PSA ferait payer à l'État – ô combien consentant – une partie des salaires des travailleurs non grévistes.
     Mais pour faire tourner les chaînes, même au ralenti, la direction devra faire pression sur les non-grévistes, en particulier les intérimaires, pour leur demander de faire plusieurs postes. Elle a déjà commencé à le faire dans certains coins. Au Ferrage, les grévistes ont eu la mauvaise surprise de trouver un chef qui imposait quatre postes à un intérimaire. Face à leur colère, le contremaître a vite reculé. Les grévistes sont donc passés sur les chaînes à l'arrêt, vendredi 22 mars, pour demander aux non-grévistes de refuser de tenir plusieurs postes. Ils ont pu constater que bien peu d'entre eux sont prêts à aider la direction à briser la grève. Les liens entre grévistes et non-grévistes dans l'usine restent donc une force contre la direction.
Une grève toujours aussi populaire

Lundi 25 mars au matin, la grève a repris sans souci. Les grévistes ont accueilli des délégations venues d'autres usines comme Renault Cléon, pour leur apporter un soutien moral... et pécuniaire.
     La solidarité financière ne s'est pas tarie durant toutes ces semaines. La caisse de grève compte de nouveau près de 250 000 euros. Les grévistes discutent pour décider ensemble de la façon de partager et de répartir cet argent à la fin du mois.
     Derrière cette somme, ce sont toujours des milliers de salariés, de retraités qui soutiennent la grève. Ils le font car ils sentent que ce combat est aussi le leur, que la lutte des ouvriers de PSA renforce tous les travailleurs.

Une direction pas si forte qu'elle voudrait le faire croire

Mardi 26 mars, plus de 200 travailleurs d'Aulnay sont allés manifester devant le tribunal de Versailles pour soutenir la plainte déposée par la fédération CGT de la métallurgie. La direction de PSA, que cette possibilité de procédure juridique contre son projet dérange, a tout fait pour renvoyer le jugement à plus tard. Ce renvoi a été plaidé, non seulement par l'avocat de la direction, mais par d'autres avocats qui ont eu beau se présenter comme des amis des ouvriers, mais n'en ont pas moins agi contre la volonté des grévistes. Autant dire que ce n'est pas ce genre d'individus qui peuvent servir le combat contre les licenciements. La décision a été renvoyée et cela arrange PSA.

     Mais, dans le même temps, la direction a reçu dernièrement plusieurs camouflets. Après avoir reculé sur le licenciement d'un militant de la grève, elle a dû encaisser le refus par l'inspectrice du travail du licenciement de deux délégués, venant après un précédent refus de licenciement. Ces enquêtes mettent à jour les incohérences et les mensonges de la direction,   qui pourrait bien se retrouver obligée de reculer sur les sanctions et les licenciements. Tant que la grève dure, les travailleurs ont les moyens de la faire céder là-dessus.

Ce que les travailleurs vivent dans cette lutte durant ces semaines, ce qu'ils apprennent, ce sont des armes pour l'avenir. Sur ce terrain, le patron a déjà perdu bien plus que des dizaines de milliers de voitures.
                                                                                                               Correspondant LO





Des amis d'Argenteuil ont remis hier au soir au Comité de grève la collecte de soutien collectée par nos soins sur la localité. La somme de celle-ci s'est élevée à 1240 euros.
     Dans le petit mot qui accompagnait la somme nous avons tenu à répéter toute notre solidarité à l'égard des grévistes de cette "grève courageuse".

Education : le palmarès de l'inégalité


Il pleut toujours où c’est mouillé

Dans le classement des lycées du Val d’Oise, sur les dix « meilleurs établissement », il y a neuf lycées privés. Entre les diverses notre-dame, de la compassion à la providence, on y perdrait presque son latin.
     Pas question de providence. Vous sélectionnez les élèves par tout ce que vous voulez, le niveau des élèves, leur milieu, et l’argent, et la messe est dite. C’est comme dans le tour de France, un petit coup de pouce, et vous voilà devant.
     Deux classes, deux mondes, c’est vrai dans toute la société, c’est d'abord vrai à l’école.


C'est un trou de verdure où chante une belle école : Bury dans le Val d'Oise


Pas de miracle pour Georges Braque (Argenteuil)

Ce n’est pas la lanterne rouge, mais c’est tout comme. Mon ex-pauvre lycée Georges Braque est 40ème sur 42 !
     Pas question de providence. La sélection ! Là, il n’y a pas de sélection pour un lycée publique. Quels que soient leur milieu, le niveau, les revenus des parents, vous devez être pris, et c’est tant mieux. Les élèves font ce qu’ils peuvent. Les personnels font ce qu’ils doivent. En revanche, l’Etat, lui, répond aux abonnés absents au niveau des énormes moyens qui seraient nécessaires pour contrer les données défavorables. C’est une information : une délégation des enseignants du lycée Georges Braque sera en fin d’après-midi à l’Inspection académique de Pontoise… pour réclamer des moyens supplémentaires. Comme chaque année, avant et après palmarès. 
     Mes ex-collègues, personnels de Georges Braque, mes ex-élèves, hors les cœurs !



Georges Braque : débrayage suite à une agression





La révolte sociale, cauchemar de Raffarin et de la bourgeoisie

L’ancien Premier ministre Raffarin a évoqué dans une interview sa peur d’une explosion sociale comparable à mai 68. « Le climat social se tend et la colère gronde », confie-t-il. « La colère aujourd’hui est sourde (…) mais dans tous les départements français il existe un dossier du type de Vilvoorde, Lu ou Moulinex, qui peut enflammer la situation ». Il exprime tout haut ce que redoutent les politiciens de droite et de gauche.
     Mais la colère et l’explosion de demain du monde du travail ce sont justement eux qui l’attisent. Cette salutaire explosion, il ne faut pas simplement la souhaiter, mais agir pour l’organiser.



La manifestation du 13 mai 1968

Algérie


Militants arrêtés aux frontières de l'Algérie


200 militants syndicalistes, associatifs... ont été stoppés aux frontières algériennes alors qu’ils se rendaient à Tunis pour le Forum social mondial. L’État algérien croit pouvoir empêcher le développement de la contestation par des mesures policières. Mais pour l’instant, quelles que soient les manœuvres auxquelles se livre le pouvoir, des manifestations contre le chômage et contre la hausse des prix ont lieu.


Si au moins ils pouvaient dormir


Algérie d'aujourd'hui : une conférence de Lutte Ouvrière le 3 mai prochain à Argenteuil

Il y a deux ans, nous avions fait un exposé du groupe d'étude ouvrière-Lutte Ouvrière que nous animons, ouvert à tous, sur la Guerre d'Algérie et la période de la colonisation française qui y avait conduit. Nous avions promis une seconde partie sur l'Algérie d'aujourd'hui, depuis l'indépendance de 1962. Ce débat aura lieu :

vendredi 3 mai prochain
Espace Mandéla
82 bd Leclerc
à Argenteuil

un exposé - une heure de libre débat

Grande-Bretagne : le poison de la démagogie raciste

En Grande-Bretagne, David Cameron a décidé de réduire les aides accordées aux travailleurs immigrés pour le logement, les allocations chômage et la santé. S’en prendre à une fraction des travailleurs au nom de la préférence nationale, c’est chercher à diviser, donc affaiblir le monde du travail, pour mieux servir les intérêts du patronat qui lui ne voit aucun de ses privilèges remis en cause.
     C’est une attitude classique de beaucoup de politiciens et de gouvernants.

mercredi 27 mars 2013

Mozart, Paris 19ème : pour ce collège, davantage les murs du ghetto que la musique de l’égalité

Le collège classé ZEP qui avait sans doute inspiré l'auteur du film « Entre les murs », Palme d’or au festival de Cannes, qui y avait enseigné, est en grève.
     Comme le dit bien un journaliste à propos des enseignants « ils sont à bout ». L’établissement est au bord de l’implosion, ils n’ont plus les moyens de travailler.
     Lors de la discussion sur la « réforme des rythmes scolaires », certaines bonnes âmes ont dénoncé le soi-disant « corporatisme » des enseignants qui rechigneraient à changer leurs habitudes !
     Ces bonnes âmes ne connaissent pas la réalité.  
     Dans les quartiers populaires aux difficultés grandissantes, les enseignants sont « à bout ».


"Entre les murs de nombreux établissement scolaires, que d'espoirs d'éducation, de cultures, mais que de difficultés pour les élèves, les personnels. Abattons les murs avec les moyens nécessaires !

Education : inégalité des chances. Ah bas !


Il fallait entendre la colère de ces parents d’élèves d’une école primaire de Bobigny ce matin à la radio, obligés d’occuper le bureau de la directrice pour exiger que l’enseignante absente depuis… fin janvier soit remplacée. Il paraît que l’Inspection académique du 93 se prépare à embaucher un remplaçant. Comme si elle n’avait pas pu le faire depuis fin janvier. Comme s’il n’était pas possible de trouver vite et bien un chômeur qui fasse l’affaire et qui ne demande pas mieux que d’aller faire la classe. Et même, comme s’il n’était pas possible de dégager au moins pour quelques semaines un haut fonctionnaire du ministère, ex-enseignant, pour régler le problème tout en se frottant à la situation dans les communes populaires !
     Dans le département, il y a bien des situations semblables. Ainsi, dans le secondaire, dans le lycée de la Tourelle de Sarcelles, c’est, là, un enseignant de « système informatique et numérique » qui n’est pas remplacé depuis… la mi-janvier !
     Il y a les discours sur « l’égalité des chances », la qualité de la formation pour lutter contre le chômage.
     Et la sombre réalité qui perdure.

On ne lâche rien

Ce n’est pas seulement la question des « rythmes scolaires » qui mobilisent nombre d’enseignants. C’est le manque de postes qui va perdurer si l’on n’augmente pas d’une façon autrement drastique le nombre de postes créés. Ce sont les difficultés sociales en hausse qui aggravent dans les établissements et hors de ceux-ci les difficultés de la jeunesse.
     Un certain nombre de syndicats dont la CGT-Education appellent à une nouvelle journée de grève ce jeudi 28.
     Une manifestation est prévue l’après-midi. J’en serai. D.M.

La manifestation parisienne du 28 mars partira à 14h30 du Luxembourg en direction du ministère.

RATP : extraits du dernier bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de Nanterre dont les conducteurs desservent en particulier la région d'Argenteuil-Bezons-Sartrouville


dérapage

Comme d’habitude, lors du dernier épisode de neige, la direction a hésité à faire rentrer les bus malgré les avertissements de certains d’entre nous.
     Conséquences : un articulé en travers des rails du tram, plusieurs bus qui ont eu de la tôle froissé et plusieurs d’entre nous qui ont mis du temps à rentrer au dépôt.
     La peur de perdre des kilomètres n’évite pas l’accident.

Merci patron

Suite aux chutes de neige de ces derniers temps, la direction affirme qu'elle traitera avec « bienveillance » ceux d'entre nous qui sont arrivés en retard.
     On prend des risques pour venir travailler, mais en plus il faut aussi subir l'attitude condescendante de la direction.
      Notre paye, on ne la vole pas !

La méthode Coué

Avec la neige, la RATP affirme dans le journal 20 minutes ne pas prendre le risque de mettre en danger la vie des conducteurs et des voyageurs.
     On l'a bien vu !

renfort pas très fort

Le STIF finance un renfort d’offre sur le 159 le samedi et sur le 244 la nuit. C’est bien.
     Sur le 159, vu la charge et les temps de parcours, c’est tout le reste de la semaine qu’il faudrait du renfort. Et aussi sur d’autres lignes.
      Les gens qui vont travailler aux heures de pointes ça ne doit pas intéresser le STIF !

ça déraille complètement

Pour décongestionner les transports, la direction de la SNCF préconise d’étaler les horaires de travail.
     En bref, au lieu d’améliorer les transports, il faudrait que les salariés se lèvent plus tôt ou rentrent plus tard chez eux.
     C’est bien des idées de patrons !

pagaille

Sur le 272, la gare routière de Sartrouville a été rouverte.
     Mais aucun affichage n’a été fait. Du coup certains d’entre nous continuent à dévier et les voyageurs ne savent plus où attendre le bus.
     On nous reproche souvent de ne pas lire les notes, encore faut-il qu’elles soient à jour.


le 272





Marchands de canon : côté usine, cette fois. Deux extraits du dernier bulletin Lutte Ouvrière de l'entreprise Dassault Argenteuil du 18.03.13.


Champagne pour les profiteurs

La presse économique ne tarit pas d’éloges : « marge en forte progression pour Dassault aviation » dans les Echos : « résultats en forte hausse » dans l’Usine Nouvelle ; « Dassault Système et Aviation affichent leur très bonne forme » écrit Challenge.
      Les rentiers, ceux qui vivent de notre travail, se frottent les mains. Pour eux, 2012, c’est le jackpot, c’est même un feu d’artifice.
    Il y a à peine trois mois, lors des NAO, les dirigeants de la société, PDG en t^te, affirmaient, la main sur le cœur, que la situation était « incertaine ».
Menteur et cynique, ça c’est certain.

Ils se repaissent, mettons les à la diète

Profits pulvérisé (+25%), dividendes explosés, hausse des avions livrés, hausse des commandes, chiffre d’affaire 2013 d’ores et déjà annoncée en augmentation et record historique de l’action Dassault : c’est la crise ?
     Augmentation de la productivité, quasi blocage des salaires et baisse annoncée de la participation et de l’intéressement oui, pour nous, c’est la crise.
      Les actionnaires ont besoin de nous et de notre travail. Pas l’inverse. Si on arrête de produire, ils ne profitent plus.

L'usine Dassault d'Argenteuil

Droite ! Gauche ! Tous au garde-à-vous pour les profits des marchands de canons


Après la droite, les responsables du PS au parlement montent au front, pour défendre l’armée et son budget. Ils s’inquiètent des coupes budgétaires envisagées. Après la présidente de la commission de la Défense à l’Assemblée, socialiste, qui craint que le gouvernement en arrive à« tuer la Défense », son homologie au Sénat ajoute, sans rire, « on voit bien ce qu’il se passe en Corée du Nord. Ce n’est pas le moment de baisser la garde ».
      Des guerres coloniales aux interventions récentes en Afrique ou en Afghanistan, le PS a déjà été aux avant-postes de la défense des profits des Dassault et des Lagardère.

Chômage : Interdiction de tous les licenciements !


Le nombre de chômeurs annoncés a connu une nouvelle augmentation,  non loin du record de chômeurs « recensés » de 1997, avec 100 000 emplois détruits par le patronat et l’État depuis un an. Et ça n’est pas fini. Rien que pour PSA et Renault, ce sont près de 20 000 emplois dont la disparition est programmée. Parce que ces entreprises ne vendraient plus de voitures ? Non ! Surtout parce que leurs patrons veulent augmenter leurs marges bénéficiaires en faisant faire le même travail à moins d’ouvriers.
       Face à cette guerre que mène le patronat contre les travailleurs, la seule réponse du gouvernement, a été de laisser faire les patrons du privé. Même à Pôle emploi, il manque du monde, pour gérer la file d’attente, qui n’arrête pas de s’allonge. Et les 2000 embauches qui y sont annoncés - dans un des rares secteurs en expansion, celui du chômage - n’y suffiront peut être pas.

0,3% de plus de chômeurs recensés en un mois sur le Val d'Oise.

mardi 26 mars 2013

"Rythmes scolaires" : à Argenteuil, ce sera en 2014

Ce qui était dans l'air depuis des mois est définitif depuis aujourd'hui et vient d'être communiqué par la municipalité d'Argenteuil : ladite réforme des "rythmes scolaires" ne se mettra pas en place à la rentrée 2013.
      C'est évident qu'une concertation générale est encore nécessaire pour une affaire qui concerne les élèves, les parents, les enseignants, toutes les catégories de personnels municipaux, et l'on en passe, et également les finances municipales.
      Concertation certes donc, mais il faut les moyens nécessaires pour que cette application d'une organisation de la journée et de l'année de l'enfant correspondant à ses besoins puisse être effective.
      Et pour que cela soit effectif en 2014, à Argenteuil comme ailleurs, il faudra bien d'autres moyens humains et financiers que ceux mis actuellement sur la table.

« Passy, Neuilly, Auteuil, tel est mon ghetto »

Entre l’avenue de la Grande armée et l’avenue Foch à Paris, les opposants au mariage pour tous ont manifesté dimanche. La droite et l’extrême droite utilisent ce prétexte réactionnaire pour mobiliser contre le gouvernement.
     Ils ont osé utiliser, dans leur démagogie, des affiches dans le style de mai 68, comme par exemple « la priorité c’est Aulnay (PSA) pas le mariage gay ! » Mais il ne faut pas être devin pour dire que dans cette manif de la droite, il n’ y avait que des individus qui sont du côté du patronat et favorables aux licenciements, et pas des soutiens aux grévistes d’Aulnay, qui défendent leur emploi, c’est-à-dire le droit à la vie de leur famille.

Restauration scolaire… et pour sourire un peu


UFC-que choisir vient de rendre publique une enquête sur la qualité de l’équilibre nutritionnelle des repas servis dans les écoles élémentaires. 606 cantines communales publiques et cuisines d’écoles privées ont été testées à l’échelle hexagonale, 13 dans le Val d’Oise.
      Dans le département, la cuisine municipale de Montmorency arrive en tête. Une note de surdoué : 19,5. Celle d’Argenteuil s’en sort bien, 6ème, dans la moyenne donc, avec un satisfaisant 14,7.
      Le dernier de la classe est l’école élémentaire privée d’Argenteuil, Saint-Geneviève, 11,2, une note qui ne vous fait pas monter l'eau à la bouche !
      Non là vraiment, on ne la félicite pas pour cette position de lanterne rouge. De là à dire que la réputation du privé est surfaite, et que les parents auraient bien raison de se battre pour une école publique de qualité… et contre le projet de lycée privé à Argenteuil...
      Le plus étonnant, c’est que parmi les points noirs attribués à  la restauration de cette école privée, il y a le… poisson.
      Quand on vous dit qu’il y a des traditions qui se perdent !

PSA-Aulnay : ne laissons-pas tomber les ouvriers grévistes ! 1175 euros collectés encore sur Argenteuil !


Il y a quinze jours, nous lancions une souscription sur la localité, de soutien aux gréviste d’Aulnay. Cette souscription a permis la récolte à ce jour de 1175 euros. Petites sommes ou plus importantes, selon les moyens, déjà merci aux souscripteurs ! On apprend qu’à la date du 24 mars, 220 000 euros avaient été réunis dans la caisse de grève des grévistes. Eh bien, on peut dire que c’est déjà 221 175 euros à la date du 26 !
     Une grève pour l’emploi, ce n’est pas seulement une grève pour la dignité et la vie des grévistes. C’est une lutte qui concerne tous les travailleurs. Solidarité !
     Nous allons transmettre notre collecte, mais la collecte continue !

                                                                                    Dominique Mariette, 06.99.49.98.64.
35 euros de plus ce jour pour aider les grévistes : total : 1210 euros.

PSA-Aulnay : on nous communique


La CGT attaque le plan de 11 200 suppressions d'emplois au Tribunal de Versailles


Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay

25/03/2013
Dans leur dixième semaine de grève, les salariés de PSA Aulnay combattent toujours le projet d'accord concernant les conditions de la fermeture de l'usine. En rassemblant près d'un millier de signatures contre ce projet d'accord et pour demander l'ouverture de nouvelles négociations, les salariés ont démontré une nouvelle fois que le rejet de ce projet d'accord est largement majoritaire.
Les syndicats CGT de toutes les usines du groupe PSA ont unaniment décidé de rejeter le projet d'accord de la direction concernant la fermeture de l'usine d'Aulnay et les 1 400 licenciements de Rennes. 
C'est avec l'accord des salariés en grève de PSA Aulnay que les syndicats CGT du groupe PSA ont demandé à leur Fédération de porter l'affaire en Justice. Marie-Laure Dufresne-Castets représentera la CGT tout au long de cette procédure.
Le Tribunal de grande instance de Versailles a donc été saisi par la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT pour faire constater l’insuffisance du volet social de la restructuration de la société PCA.
• La première critique porte sur la conception même de ce plan. L’employeur a  décidé, à partir du seul motif économique dont il s’est prévalu et d’une restructuration globale de l’entreprise, d’organiser la fragmentation des conséquences sociales pour éluder les obligations que lui impose la loi. Il a en effet décidé la mise en place simultanée de deux plans visant à l’éviction de 11 200 salariés de la société : le PREC et le PSE.
• La seconde critique porte sur la carence de ce que l’employeur présente comme un plan de reclassement, lequel ne répond pas à l’objectif de prévention qui devrait le caractériser. Ce plan ne comporte en effet aucun engagement concret et précis assurant l’effectivité de la mise en œuvre de mesures tendant à la recherche de reclassement. 
L'audience aura lieu mardi 26 mars à 10h au Tribunal de Grande Instance de Versailles.
Rassemblement des salariés de PSA Aulnay et point presse prévus à partir de 9h45 devant le Tribunal. 
Jean-Pierre Mercier
DS CGT PSA Aulnay et DS Central adjoint CGT du groupe PSA

lundi 25 mars 2013

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du 25.03.13. : Chypre : les étrangleurs des peuples à l’oeuvre


Chypre : les étrangleurs des peuples à l’oeuvre

Après avoir été reléguée au second plan par la démission de Cahuzac et la mise en examen de Sarkozy, la crise chypriote est maintenant noyée dans les polémiques et les petites phrases. À droite comme à gauche, les politiciens sont empêtrés dans les affaires et dans leurs combats de coqs alors que la maison brûle !
     La mise en faillite de la seconde banque chypriote montre la gravité de la crise financière qui va de rebondissement en rebondissement. Que Chypre, le plus petit pays de la zone euro, fasse planer la menace d’une explosion de l’euro et la peur d’un krach bancaire généralisé montre que nous sommes assis sur un volcan financier.
     Les dirigeants européens ont essayé d’éteindre l’incendie chypriote en proposant de taxer les dépôts bancaires y compris ceux des petites gens. Mal leur en a pris : l’annonce de cette taxation a failli plonger tout le système dans le chaos !
     Elle a été un coup de tonnerre et pas seulement pour les Chypriotes qui se sont soulevés contre ce racket, mais pour le monde financier qui a craint qu’elle ne déclenche une défiance généralisée vis-à-vis des banques. Peu après avoir annoncé cette mesure, ils l’ont donc abandonnée.
     Les chefs d’État sont complètement dépassés par la situation et personne ne sait ce qui va se passer lorsque les banques chypriotes, fermées depuis une semaine, rouvriront.
     Les dirigeants européens prétendent que leur nouveau plan s’attaque au paradis fiscal qu’est Chypre et protège les petits épargnants. Ils veulent maintenant se donner des allures vertueuses. Quel cynisme ! Les petits épargnants ne seront pas taxés sur leur compte, mais ils le seront autrement. Ils le seront du simple fait que, sur une île de 700 000 habitants, les milliers de licenciements prévus dans le secteur bancaire seront une catastrophe, ils le seront car comme en Grèce ou en Espagne l’austérité appellera l’austérité.
      Quant à dire, comme Moscovici, que le nouveau plan s’attaque à « l’économie de casino » parce qu’il fait payer les gros comptes russes, c’est risible ! C’est l’économie mondiale dans son ensemble qui est une économie de casino, et à ce jeu là, Chypre ne joue qu’en dernière division.
     Toute la classe capitaliste consacre depuis des années une partie croissante de ce qu’elle tire de l’exploitation des travailleurs et des aides publiques à spéculer au lieu de l’investir dans la production. Voilà ce qui alimente le volcan financier.
     L’économie capitaliste est le règne de la concurrence anarchique, une guerre pour les marchés et les profits qui ne peuvent déboucher que sur des crises. Les « plans de sauvetage » sont autant de fuites en avant, où les dirigeants des États, font ce que les financiers leur demandent de faire : ils refinancent les banques, c’est-à-dire réalimentent la spéculation à coups de milliards en imposant en contrepartie des plans d’austérité drastiques qui conduisent à des ponctions injustes et criminelles sur les plus démunis.
     Dans tous les pays, qui ont subi ce genre de « sauvetage », le chômage a explosé, les petits commerces ferment, les retraités et les travailleurs sont réduits à la misère, l’économie a plongé dans la dépression. Le remède est pire que le mal !
     En France, la même spirale de la récession est à l’œuvre : restrictions pour les hôpitaux, pour les collectivités locales, augmentation de la TVA, remise en cause des retraites, multiplication des licenciements et baisse du pouvoir d’achat.
     Cette politique est menée par la droite comme par la gauche à l’échelle de toute l’Europe car les gouvernements n’imaginent pas désobéir aux véritables maîtres de l’économie que sont les capitalistes. Parce que leur unique préoccupation est de sauver la mise aux plus riches, sauver leurs profits et leur fortune, quand bien même ceux-ci sont de dangereux spéculateurs et quitte à ce que l’économie et la société en meurent.

    Mais les travailleurs, principales victimes d’un système aussi injuste que fou, ne sont pas condamnés à subir. Ils ont pour eux leur nombre et le fait qu’ils font tourner toute l’économie. Il leur faut renouer avec les valeurs du mouvement ouvrier car il faut non seulement que les travailleurs se défendent pied à pied, mais aussi qu’ils prennent conscience qu’ils ont la force, la puissance sociale pour enlever le pouvoir à la bourgeoisie et à ses pantins politiques et pour exproprier le grand capital qui mène la société à la catastrophe. 


« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes », affirmait il y a longtemps le Manifeste communiste. Cet objectif n’est pas une nécessité seulement pour les exploités mais pour toute la société.