Réforme
Peillon sur les rythmes scolaires : grève massive dans les écoles
parisiennes
Mardi
22 janvier, la grève contre la réforme Peillon a été massivement suivie
dans les écoles parisiennes. Près de 90 % des professeurs des écoles ont fait
grève, 320 écoles maternelles et primaires ont été fermées, sur un total
de 662, et même le service minimum d'accueil, obligatoire dès qu'il y a au
moins 25 % de grévistes dans un établissement, n'a pu être assuré, faute de
personnel.
La
mairie de Paris a en effet accepté d'appliquer la réforme des rythmes scolaires
dès la rentrée 2013. Celle-ci prévoit que la semaine de travail des enfants
sera étalée sur quatre jours et demi, au lieu de quatre actuellement, et que
les écoles seront ouvertes par conséquent le mercredi matin. Le but est de
raccourcir la durée journalière des cours, mais d'augmenter le nombre de jours,
dans l'intérêt des élèves, dit Peillon, qui s'insurge contre le fait que la France soit « le seul pays
au monde où les enfants ont 144 jours de classe par an, contre 180 dans la
moyenne européenne ».
Que
les journées de classe des enfants soient lourdes, chacun est prêt à en
convenir. Mais, plus que de réforme des rythmes, il vaudrait mieux parler de
bricolage dans ce que propose Peillon. Même s'ils ont moins d'heures de cours
journalières, la plupart des enfants resteront quand même aussi tardivement
dans l'école, dans l'attente qu'un parent vienne les chercher après son
travail. Des activités périscolaires sont alors prévues, à raison de trois
heures par semaine, mais qui les assurera et comment seront-elles financées ?
Pour l'instant, cette question reste dans le flou.
Pour
les enseignants, le travail du mercredi matin vient s'ajouter à une amplitude
journalière inchangée, ce qui fait que, pour le même salaire, ils vont devoir
travailler quatre heures de plus, autrement dit gratuitement. Quel salarié
serait prêt à accepter cela sans réagir ? Ils auront aussi des frais
supplémentaires, en transport pour ceux qui, en province, travaillent dans un
établissement loin de leur habitation et sont obligés de prendre leur voiture,
et en garde d'enfants pour les plus jeunes.
En
faisant grève massivement, les professeurs des écoles parisiennes ont montré
qu'ils n'étaient pas prêts à subir une dégradation supplémentaire de leurs
conditions de travail. Et, le problème risquant de concerner très prochainement
de nombreuses communes, ce mouvement pourrait ne pas rester « l'exception
parisienne », comme l'a dit Peillon avec mépris, et s'étendre sur un plan
national dès mercredi 23 janvier.
Marianne
LAMIRAL
Le mieux que Peillon puisse faire, c'est de remiser son projet, un point c'est tout, et en attendant, que les communes refusent d'appliquer ce projet, et en attendant, refuse de l'appliquer pour la prochaine rentrée, pour commencer, D.M.
Le mieux que Peillon puisse faire, c'est de remiser son projet, un point c'est tout, et en attendant, que les communes refusent d'appliquer ce projet, et en attendant, refuse de l'appliquer pour la prochaine rentrée, pour commencer, D.M.
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