jeudi 31 janvier 2013

Goodyear : un communiqué de Nathalie Arthaud


Goodyear : quand le maître-chanteur se transforme en licencieur

Goodyear a donc annoncé la fermeture de son usine d’Amiens-Nord, qui emploie 1250 personnes. Dans une région déjà sinistrée par le chômage, c’est une ignominie de plus de la part de cette multinationale. Cela fait des années que la direction de Goodyear s’en prend à ces travailleurs. En 2008, elle avait déjà mené un chantage : les 4x8 – avec leurs conséquences désastreuses pour la vie des salariés – ou les licenciements. En 2009, elle avait tenté d’imposer un plan de licenciements, dont les syndicats avaient obtenu l’invalidation par la justice. Là, elle veut tout simplement se débarrasser de cette usine, au prétexte que les travailleurs n’y seraient pas assez dociles.
     Comme ceux de PSA, de Renault, de Sanofi, de Virgin ou d’ArcelorMittal, les travailleurs de Goodyear Amiens ont mille fois raison de se battre. L’interdiction des licenciements, c’est par la lutte qu’il faudra l’imposer, au patronat comme au gouvernement à son service.

                                                            Nathalie Arthaud, le 31.01.13.

Hôpital : des conditions de soins inacceptables


Sur vingt-trois médecins urgentistes du CHU de Grenoble, vingt-et-un menacent de démissionner si rien n’est fait pour accueillir les patients dans de bonnes conditions. Cela fait quatre années qu’ils dénoncent notamment le manque de lits et le fait que certains malades peuvent attendre jusqu’à 48 heures avant d’être installés dans une chambre ! Et Grenoble n’est pas une exception.
     Les gouvernements réduisent le nombre de lit dans les hôpitaux pour faire des économies sur la santé. Rompre avec cette politique de réduction des dépenses de santé qui mènent à ces situations est une urgence.

Ratp : une brève du bulletin Lutte Ouvrière de Nanterre concernant le 272 : les usagers peuvent peut-être leur offrir un verre d'eau


Boire ou conduire
Sur le 272, il est impossible de se désaltérer de tout le service. On ne peut pas aller au local à Sartrouville et il n'y a jamais de gobelets à Argenteuil.
     Il n’y a pas que sur les salaires que la direction nous met au régime sec.

Education : des postes loin du nécessaire !


L’inspection académique annonce 262 postes supplémentaires d’enseignants à la rentrée prochaine, pour le primaire et le secondaire. Oui, mais elle prévoit pour les deux degrés, près de 4500 élèves de plus. Soit pour des classes à 25 élèves 170 postes rien que pour cet effectif en plus. Il en restera 90 : pour assurer le remplacement en grande difficultés depuis des années, les heures de formation dans le secondaire, etc. Alors, pour la scolarisation des moins de trois ans, et l’amélioration d’une situation catastrophique dans les collèges et les lycées, il faudra attendre.
     Le hic, c’est que l’Ecole ne peut pas attendre.
     Il faut des postes en plus.

mercredi 30 janvier 2013

Le banquet du 17 février prochain, tous ensemble ! Cause commune !



Grand banquet fraternel des amis de Lutte Ouvrière d’Argenteuil et de la Région
ça approche
Le dimanche 17 février 2013
 à Argenteuil Grande salle Jean Vilar : 
Cette année, c'est en journée
Banquet, animations, après-midi dansante
Apéritif à 12 heures
Meeting avec Nathalie ARTHAUD 
Repas à 13 heures 30
Il faut maintenant réserver vite : 13 euros pour les adultes et 6 pour les enfants,
tél au 06.64.19.78.85. 
 au 06.14.73.35.77. ou au 06.99.49.98.64.
(chèques à l’ordre de Dominique Mariette à envoyer à
Dominique Mariette, 2 rue Rouquès
95100 Argenteuil)





Le champion de toutes les mauvaises causes


Les enseignants et les parents d’élèves du collège Jean Moulin de Sannois sont dans l’action. Pour réduire le nombre d’élèves par classe et améliorer la surveillance du collège, ils réclament davantage d’adultes, enseignants, de surveillance, et autres, dans l’établissement.
     Il y en a un que les perturbations qu’entraîne la mobilisation met en colère, c’est l’inénarrable maire de la commune. En rage contre des classes trop surchargées ? Contre l’insuffisance de la surveillance ? Nenni, contre les gens qui se battent contre ces maux !
     Il est vrai qu’il était tellement solidaire du précédent gouvernement qui a charcuté dans les effectifs des personnels à qui mieux mieux durant des années !

La "chasse aux gueux" : un tableau éloquent de notre société


La saleté n’est vraiment pas là où on la croit : la preuve
       La presse a rapporté un fait divers éloquent sur notre société.
     Un bénévole d’ATD-Quart monde a emmené une famille en difficulté visiter le musée d’Orsay. Une évidente bonne idée.
     Mais cette famille n’a pu profiter jusqu’au bout de la visite. Ils ont été sommés de quitter les lieux : ils « sentaient mauvais », selon d’autres visiteurs.
     On espère que ce n’est pas devant « un enterrement à Ornans » le tableau du Communard Gustave Courbet. Lui, il aurait expulsé ce type d’expulseurs toujours prêt à chasser les « gueux ». De belles ordures, ces expulseurs, en l’occurrence.

Licenciements : aucun plan de licenciement n’est justifié


Des salariés de Fralib, Sanofi, Virgin, Faurecia, PSA, Sanofi, Arcelor, Goodyear, se sont rassemblés hier devant le ministère du Travail contre les plans de licenciements en cascade et contre le gouvernement qui laisse les mains libres aux patrons licencieurs.
     L’offensive du patronat est générale. Pour se défendre il faudra que la riposte ouvrière converge vers une lutte d’ensemble.

TOUS ENSEMBLE !

CAUSE COMMUNE DE TOUS LES TRAVAILLEURS !

Banque de France : grève à la Banque de France


Les 13 000 agents de la Banque de France sont appelés à la grève contre le plan de prétendue « modernisation » qui prévoit 2 500 suppressions de postes et la fermeture de près de 80 succursales, caisses et bureaux d’informations locaux. La direction entend sous-traiter des activités dans le secteur privé et regrouper les dossiers de surendettement dans des centres interdépartementaux, ce qui pénalisera encore davantage les personnes concernées. Les agents en grève ont mille fois raison de refuser les conséquences de la politique d’austérité du gouvernement. Des employés de banque, on en a besoin. C’est les banquiers qui sont de trop !

mardi 29 janvier 2013

Bangladesh comme dans bien d’autres pays : du commanditaire au fabricant : une chaîne meurtrière


Il y a quelques semaines, un incendie faisait des centaines de morts dans une usine textile du Bangladesh Un nouvel incendie a fait à nouveau sept morts parmi les ouvrières d’une autre usine textile, au. Celles-ci travaillaient pour des grandes marques françaises et espagnoles. Elles étaient employées en sous-traitance, dans un atelier illégal, pour des salaires dérisoires.
      Les patrons des grands groupes textiles disent n’être pas concernés. Mais leur avidité pour faire des profits les rend autant responsables que les patrons de ces ateliers.

Le banquet fraternel des amis de Lutte Ouvrière, c'est pour bientôt



Grand banquet des amis de Lutte Ouvrière d’Argenteuil et de la Région
ça approche
Le dimanche 17 février 2013
 à Argenteuil Grande salle Jean Vilar : 
Cette année, c'est en journée
Banquet, animations, après-midi dansante
Apéritif à 12 heures
Meeting avec Nathalie ARTHAUD 
Repas à 13 heures 30
Il faut maintenant réserver vite : 13 euros pour les adultes et 6 pour les enfants,
tél au 06.64.19.78.85. 
 au 06.14.73.35.77. ou au 06.99.49.98.64.
(chèques à l’ordre de Dominique Mariette à envoyer à
Dominique Mariette, 2 rue Rouquès
95100 Argenteuil)

Préparer la riposte


Contre les licenciements, pour la hausse des salaires et des pensions !
Contre les dégradations de toutes sortes pour les travailleurs et le service public !

TOUS ENSEMBLE !

CAUSE COMMUNE DE TOUS LES TRAVAILLEURS !

PSA-Aulnay : un communiqué de presse de la CGT-Aulnay


Mardi 29 janvier dernière réunion de négociation - journée de mobilisation
Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay
28/01/2013

Les salariés en grève de PSA Aulnay font cause commune avec les ex-salariés de PSA Melun, de Virgin et de Good Year.

Rassemblement des salariés de PSA Aulnay à 11h30 (75 Avenue de la Grande Armée).
Mardi 29 janvier, aura lieu selon la direction la dernière réunion de négociations concernant le PSE sur la fermeture d'Aulnay et les licenciements de Rennes.
Les salariés de PSA Aulnay sont en grève depuis le mercredi 16 janvier pour exiger de la direction de reprendre les négociations à zéro sur la base des revendications que 1 600 salariés ont contresigné depuis des mois : une pré-retraite dès 55 ans et un CDI pour tous.
Pour les salariés en grève, cette réunion est loin d'être la dernière tellement les propositions actuelles de la direction sont ridicules et inacceptables. 
La réunion débutera à 8h au siège parisien de PSA 75 avenue de la Grande Arméee.

Conférence de presse des ex-salariés de PSA Melun à 11h30 au siège parisien (75 avenue de la Grande Armée)
A l'occasion de cette réunion, près de 80 ex-salariés de PSA Melun (site qui a fermé il y a près d'un an), aujourd'hui au chômage se rassembleront et tiendront une conférence de presse pour informer qu'ils attaquent PSA au tribunal des Prud'Hommes pour faire valoir leur droit.

Cause commune avec les salariés de Virgin Champs Elysées (à 13h)
Les salariés de PSA Aulnay feront cause commune avec les salariés en grève de Virgin en se joignant au rassemblement des salariés Virgin au magasin des Champs Elysées. 

Cause commune avec les salariés de Good Year (Ministère du travail à 14h)
Ensuite les salariés de PSA Aulnay se rendront au rassemblement organisé au Ministère du Travail, rue de Grenelle, à 14h avec les salariés de Good Year, Air France, Sanofi puis se endront en manifestation en direction de l'Assemblée Nationale.

Tous les salariés sont concernés par les menaces de fermetures d'entreprises et par les licenciements. C'est tous ensemble sur le terrain de la lutte que les salariés pourront faire reculer les patrons.

Après avoir tenté l'intimidation, la direction de PSA passe à la répression !
4 militants CGT, très engagés dans la grève ont reçu une convocation à un entretien préalable au licenciement avec mise à pieds conservatoire à effet immédiat. Nous ne connaissons pas les faits reprochés. La CGT dénonce avec la plus grande fermeté cette escalade dans la politique de la direction qui vise à dénigrer les grévistes et ses militants pour tenter de l'isoler.
La direction revient aux vieilles méthodes des années noires des années 1980 qui consistait à salir, à calomnier et à réprimer un mouvement de grève.
Parmi ces 4 militants, figure Agathe Martin, mère de deux enfants qu'elle élève seule. 
En s'attaquant aussi violement à ces 4 militants, la direction s'attaque à tous les grévistes et au delà à tous les salariés. 
Elle cherche par la répression à casser une grève qui ne cesse de se  renforcer.

                                                                                 Jean-Pierre Mercier
                                                    DS CGT PSA Aulnay et DS Central adjoint CGT du groupe PSA

Uniroute : la seule voie, c’est la riposte, et tous ensemble, nous les travailleurs !


Uniroute est une entreprise de transport sous-sous-filiale de la SNCF spécialisée dans le transport de voitures. Comme dans les autres sites, les chauffeurs sont en grève depuis plusieurs jours sur celui de Magny-en- Vexin.
     Comme pour d’autres salariés, leur direction prétexte la diminution d’activités dans le secteur de l’automobile pour vouloir diminuer leur salaire (-25% selon eux). Elle tente de jouer la concurrence entre travailleurs en embauchant des chauffeurs venus de l’est de l’Europe.
     Bref, les salariés se battent le dos au mur. Pas question d’accepter une diminution de leur salaire. Et ils doivent s’adresser aux autres chauffeurs venus de l’Europe de l’est qui eux aussi voudraient voir leur salaire augmenter.
     Quant au discours de leur direction, crise ou pas crise des ventes de l’automobile, combien de profits a fait la maison-mère SNCF en 2011 et 2012 ?

Montebourg à plat ventre


À l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2, jeudi 23 janvier, Montebourg est revenu sur ses propos de l’été dernier contre les dirigeants de PSA. Il a même assuré avoir de l’estime pour Varin, le PDG de PSA, qui a menti durant un an sur le sort de l’usine d’Aulnay et qui s’apprête à supprimer 11 200 postes dans le groupe.
     Montebourg ne s’est pas encore excusé à genoux en robe de bure, mais au train où vont les choses, ça risque d’arriver bientôt.

Bain de sang en Égypte


Durant trois jours, des heurts ont opposé à Port-Saïd, dans le nord-est du pays, des manifestants aux forces de répression. Celles-ci ont tiré à balles réelles, faisant 46 morts et des centaines de blessés. C’est la condamnation à mort de 21 supporteurs du club de football local Al-Masry, pour leur implication supposée dans des violences ayant fait 74 morts après un match l’an passé, qui a mis le feu aux poudres.
     Un massacre de plus qui montre que la dictature de l’islamiste Mohamed Morsi n’a guère à envier à celle de Moubarak en matière de répression. Comme quoi les classes populaires égyptiennes ont encore devant elles bien des combats à mener pour que la lutte, qu’ils avaient entamée il y a deux ans, réalise leurs véritables aspirations.

Les Kurdes en butte à la répression de l’État turc


Samedi 26, une nouvelle manifestation a eu lieu à Paris à propos des assassinats de trois militantes kurdes en plein Paris. Les manifestants s’inquiètent à juste titre et protestent contre la façon dont l’enquête est menée. La justice française favorise, en effet, la thèse d’un règlement de compte au sein du PKK, thèse qui écarte la responsabilité de l’État et de ses services secrets.

Chômage : des chiffres qui ne trompent personne


Les statistiques pour le mois de décembre laissent penser que le chômage est stationnaire, avec « seulement » 345 chômeurs dits de « catégorie A » supplémentaires. Or, en 2012, Pôle Emploi a radié plus de 1 200 000 chômeurs sous le prétexte qu’ils n’avaient pas mis leurs dossiers à jour et près de 50 000 qui n’auraient pas « respecté les règles de la recherche d’emploi ». Et nombre de ces radiations ont eu lieu en décembre.
      Aux licenciements, il faudrait ajouter les radiations par Pôle Emploi. Pour faire reculer le chômage, il faut commencer par imposer l’interdiction des licenciements.

Education nationale : en grève ce jeudi 31 janvier


La Fédération Syndicale Unitaire, Sud et la CGT-Education appelle à la grève jeudi 31 janvier, aux côtés des autres salariés de la fonction publique.
     Hier, les syndicats de la FSU du secondaire n’ont pas participé à une réunion « paritaire » de répartition des moyens pour la rentrée prochaine, à l’Inspection académique.
     Ces dernières années, 80 000 postes ont été supprimés à l’Education nationale. Il y en aurait 100 dans le Val d’Oise de créés à la rentrée prochaine, mais pour près de 2250 élèves supplémentaires, ce qui ne fait que quelques dizaines de postes nouveaux incapables de vraiment contrebalancer les postes supprimés depuis des années.
     La FSU a eu raison de refuser de discuter lorsqu’il n’y a rien à discuter.
     Vive la grève de ce jeudi 31 janvier !

lundi 28 janvier 2013

Editorial des bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière du 28.01.13.


Nous sommes tous attaqués, organisons ensemble la riposte
Grève reconductible à l’usine PSA d’Aulnay-sous-bois contre la fermeture programmée du site. Débrayages répétés et de plus en plus importants dans toutes les usines Renault contre le chantage de la direction qui ne laisse aux travailleurs que le choix entre « travailler plus pour gagner moins » ou être licencié. Manifestation des salariés de Virgin, de Sanofi, d’Arcelor. Action des travailleurs de Goodyear dont la direction va annoncer qu’elle ferme l’usine d’Amiens avec 1 200 licenciements. Grève, jeudi prochain, dans la Fonction publique contre les suppressions d’emplois et la baisse du pouvoir d’achat : bien des travailleurs s’organisent pour se défendre. Ils ont mille fois raison. Leurs combats doivent devenir la lutte de tous.
     Le patronat a pris l’offensive. Avec les « accords compétitivité », il attaque tous azimuts. La direction de Peugeot a commencé son attaque avec un plan de suppression d’emplois sans précédent incluant la fermeture de l’usine d’Aulnay. Mais les hostilités ne s’arrêteront pas là, elle a déjà annoncé qu’elle veut imposer des accords de compétitivité rebaptisés « accords de performance ».
     La direction de Renault a fait l’inverse : elle a d’abord voulu imposer la mobilité intersites, allonger le temps de travail et bloquer les salaires, et c’est après cela qu’elle a annoncé 8 200 suppressions d’emplois, avec la menace de rayer de la carte deux de ses usines, si les syndicats ne signent pas ces accords.
Les licenciements et les accords de compétitivité sont les deux bouts d’un même bâton. Aucun travailleur ne sera épargné, pas même ceux à qui l’on garantit de conserver leur emploi.
     Conserver son emploi ne veut même plus dire conserver son salaire. Les accords de flexibilité qui ont été signés entre le patronat et la CFDT, la CGC et la CFTC, et que le gouvernement soi-disant « socialiste » veut transposer dans la loi, autorisent la baisse des salaires au gré des fluctuations du marché. Il suffira qu’une entreprise prétexte des difficultés pour qu’elle impose une baisse du temps de travail et une baisse du salaire.
     Et les patrons ne s’en priveront pas parce qu’avec la crise les affaires ralentissent. Ou les travailleurs forceront le grand patronat à revoir ses profits à la baisse, ou ce sont les salaires qui baisseront. Si les travailleurs ne se font pas respecter, le patronat les fera reculer.
     Il n’y a aucune raison pour que les travailleurs acceptent de se sacrifier. Chez Peugeot, qui des actionnaires ou des travailleurs doit faire des sacrifices ? La famille Peugeot et les actionnaires ont encaissé 6 milliards de bénéfices ces dernières années. Ils ont de quoi voir venir, pas les travailleurs qui ont toujours été payés au plus bas !
     Qui a réalisé 786 millions de bénéfice net pour les six premiers mois de 2012, plus de 2 milliards en 2011 et 3,4 milliards en 2010 ? Le groupe Renault dont le PDG, Carlos Ghosn, se verse une rémunération de 13 millions par an et explique que, si les travailleurs n’acceptent pas de se sacrifier, leur usine risque la faillite !
     Le patronat et le gouvernement alignent les chiffres d’affaires catastrophiques pour faire pleurer dans les chaumières sur les difficultés patronales. Mais quand les affaires tournaient à plein, c’est ce grand patronat qui s’est enrichi. Et aujourd’hui encore, pour maintenir ses profits, il est prêt à priver du nécessaire des millions de travailleurs.
     Le chômage est un drame pour ceux qui sont privés de salaire mais aussi pour les autres travailleurs qui vivent avec cette épée de Damoclès sur leur tête.
     Plus largement, le chômage est un fléau pour toute la société. Quel peut être l’avenir d’une société qui condamne 25 % de sa jeunesse à l’inactivité ou aux petits boulots pendant qu’une infime minorité nage dans les millions ? Le chômage, les inégalités, l’exploitation forment le terreau de l’individualisme, de la délinquance, de l’insécurité, du racisme.
     Les conséquences du chômage ne sont pas qu’économiques, chacun les subit à tout moment dans sa vie. Personne parmi les classes populaires ne peut y échapper, pas même ceux qui ont encore un bon emploi et un bon salaire.
Alors les travailleurs de Peugeot, de Renault, de Goodyear, tous ceux qui se battent pour ne pas être condamnés au chômage comme ceux qui se battent pour leur salaire ou pour refuser la dégradation des conditions de travail mènent un combat légitime. Un combat qui n’a rien d’un combat solitaire ou corporatiste. C’est un combat pour tous.
     En refusant le diktat patronal et gouvernemental, les travailleurs qui se battent aujourd’hui montrent la voie pour une riposte d’ensemble.



Goodyear : 1250 salariés menacés


Le fabricant de pneumatiques Goodyear s’apprêterait à annoncer la fermeture de son usine d’Amiens-Nord, qui emploie 1.250 personnes. En 2009, déjà, la direction avait tenté d’imposer un plan de licenciements, mais les syndicats avaient obtenu l’invalidation de ce plan par la justice. Les salariés de l’entreprise rappellent que François Hollande avait promis une loi interdisant les « licenciements boursiers ». Mais l’interdiction des licenciements, de tous les licenciements, c’est par la lutte qu’il faudra l’imposer, au patronat, comme au gouvernement à son service

PSA-Aulnay où la grève a été reconduite : un communiqué de Nathalie Arthaud


Quand PSA utilise des méthodes de gangster contre les travailleurs d’Aulnay-sous-Bois en grève

Depuis le 16 janvier, plusieurs centaines de travailleurs de l’usine PSA-Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois sont en grève contre la fermeture de leur usine, que la famille Peugeot a programmée en 2014. La direction utilise les méthodes de combat dont elle est coutumière depuis longtemps. Elle a d’abord fermé l’usine pendant une semaine pour disperser les travailleurs, orchestrant une campagne de presse visant à présenter les grévistes comme des voyous. En outre, la direction poursuit en justice cinq travailleurs, des militants CGT, qui sont convoqués cette semaine à la sûreté territoriale. Le gouvernement, qui protestait l’été dernier contre les licenciements de PSA, apporte maintenant son aide à la famille Peugeot contre les grévistes.
    Ce lundi 28 janvier, la direction a mobilisé une centaine de vigiles de sociétés privées aux portes de l’usine, et fait venir quelque 200 cadres d’autres sites de l’entreprise pour essayer d’intimider les salariés afin qu’ils ne puissent se déclarer librement en grève. Mais la détermination des travailleurs de PSA Aulnay a été plus grande et ils ont largement reconduit la grève ce matin. Ils ont droit à la solidarité et au soutien de tous les travailleurs. Ils montrent la voie pour une riposte, tous ensemble, contre les licenciements !
                                                       
                                                                    Nathalie Arthaud, le 28.01.13.

La Maison pour tous : la preuve qu’elle a besoin d’argent pour fonctionner


La Maison pour tous du Val-Nord a bénéficié d’une aide de 50 000 dollars de la part des Etats-Unis au point que son ambassadeur et madame sont venus à Argenteuil au Val-Nord rencontrer les participants de la Maison pour tous.
     Cela fait toujours du bien à ce genre de personnes de venir là où vivent les milieux populaires. Quant aux raisons qui motivent ce genre de sponsoring, on imagine qu’elles ne sont pas totalement désintéressées. Mais on préfère que de l’argent soit donné dans ces conditions plutôt que de servir à l’action militaire dans le monde.
     Privés de subventions et en difficulté ces derniers temps, on comprend que la Maison pour tous ait accueilli des deux mains cette aide.

PSA-Aulnay en grève : soutenons-les financièrement !

Des Particuliers, des villes, des organisations syndicales ont décidé des versements de soutien aux grévistes de PSA-Aulnay en grève depuis le 16 janvier dernier. C'est nécessaire, ils en ont besoin.
    Les grévistes d'Aulnay signalent un changement d'adresse pour les soutenir financièrement : il faut adresser les chèques à une nouvelle adresse :

"Soutien aux salariés de l'automobile du 93, 19-21 rue Jacques Duclos 93600 Aulnay-sous-Bois" 

    Sinon, on peut donner en ligne : http://www.soutien-salaries-automobile-93.org/ 

Merci d'avance pour les grévistes.

Conseil Général du 95 : « Un pas en avant, cinq pas en arrière, c’est la politique du Conseil général »


Les dirigeants du CG viennent d’inaugurer à Argenteuil sept nouveaux studios d’une structure sociale destinée à accompagner des adolescents en difficulté. Rien à dire, c’est nécessaire que les impôts de tous servent à ce genre de choses.
     Mais à côté de cela, combien de structures sociales également se trouvent-elles mises à mal par la réduction des subventions effectuée par le même Conseil général du 95.
     Pourtant, ces dépenses dites « sociales » sont une priorité dans une société où les difficultés s’aggravent pour un grand nombre de personnes.

PSA-Aulnay : un communiqué de presse de la CGT-Aulnay en date du 27.01.13.


La direction rouvre l'usine en organisant un climat de tension et de provocations. 5 militants CGT convoqués à la Sureté Territoriale.

Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay
27/01/2013

Pour la réouverture de l'usine, la CGT dénonce le climat de tension que la direction veut instaurer dans l'usine en revenant aux méthodes « Citroën » des années noires d'il y a 30 ans :
En réunion de CE de vendredi dernier :
1) La direction avoue qu'elle a fait appel à une 2ème société de vigiles privée :
Cette 2ème société, la société MAURY, vient renforcer la société PRETORIAN. La direction a refusé de communiquer le nombre de vigiles présents sur le site. Pour la CGT, ils seraient plus d'une centaine à quadriller l'usine et cela en toute illégalité article L 612-4 : « Il est interdit aux personnes exerçant une activité mentionnée à l'article L. 611-1 ainsi qu'à leurs agents de s'immiscer, à quelque moment et sous quelque forme que ce soit, dans le déroulement d'un conflit du travail ou d'événements s'y rapportant. Il leur est également interdit de se livrer à une surveillance relative aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou aux appartenances syndicales des personnes ». 

2) Confirmation de l'arrivée de cadres et de maîtrise d'autres sites PSA. Selon la direcion, ils ne seront pas là pour occuper un poste mais pour « renforcer » les cadres d'Aulnay. D'après nos informations, ils seraient eux aussi près d'une centaine.

3) Annonce que des groupes d'intervention de vigiles et de cadres/maîtrise prendraient position derrière les portillons d'entrée du personnel aux premières heures de l'embauche.

4) Dernière provocation : malgré les multiples annonces faites aux différentes réunions de CE, la direction cherche les moyens juridiques pour ne pas payer la période de chômage pour les salariés qui étaient en grève depuis le mercredi 16 janvier.

La CGT dénonce la politique irresponsable de la direction qui a comme objectif d'empécher les salariés à se déclarer librement en grève.

Du côté des grévistes, vendredi dernier, à la Bourse du travail, l'Assemblée Générale des salariés a voté la grève pour lundi et a décidé de réoccuper l'usine. Malgré les pressions et les provocations de la direction, ils s'adresseront, comme depuis le début de la grève, pacifiquement, à leurs camarades de travail pour les appeler à rejoindre et à renforcer la grève à la veille de la dernière réunion de négociation (mardi 29 janvier à Paris).

5 militants CGT convoqués à la Sureté Territoriale de Bobigny 

la direction monte d'un cran pour casser la grève.
Le cabinet d'huissier payé par PSA a porté plainte contre 5 militants CGT engagés dans la mobilisation depuis 20 mois et particulièrement dans la grève depuis mercredi 16 janvier. 
Parmi les 5 militants, Agathe Martin, mère de deux enfants qu'elle élève seule. Ces convocations, une par jour, sont faites pour détourner et paralyser la mobilisation. C'est bien la preuve que PSA craint par dessus tout que la grève s'étende.
En renforçant sa campagne de calomnie et de mensonge, la direction tente par tous les moyens de casser la grève en faisant passer les grévistes pour des violents. La CGT rejette toute accusation de violence.

Jean-Pierre Mercier
DS CGT PSA Aulnay
DS Central adjoint CGT du groupe PSA 

dimanche 27 janvier 2013

Femmes : la moitié de l'humanité, une centième des évocations ?

Hier après-midi, la Maison des femmes d'Argenteuil, une initiative municipale, fêtait le première anniversaire de sa mise en place. A cette occasion, parmi les animations, un jeu était proposé : essayer de lister les noms des femmes ayant donné leur nom à une voie de la localité. C'était très compliqué, et le tour était vite fait : cela concentre une infime minorité des noms de rue d'Argenteuil.
     Louise Michel, la communarde ? Pauline Kergomard, la grande militante de l'école maternelle ? Clara Zetkin l'initiatrice allemande de la journée des femmes du 8 mars ?
    Inconnues au bataillon (des hommes comme de bien entendu).

Education nationale : maintien et titularisation de tous les employés et autres contractuels qui le souhaitent !

Dans un lycée d'Argenteuil, un employé très utile au fonctionnement informatique de l'établissement arrive au terme de son dernier contrat. L'issue qui lui est offerte après des années de bons et de loyaux services comme on dit, c'est la porte et l'entrée vers celle de Pôle emploi.
     Le gouvernement n'est pas avare de baratin sur la lutte contre le chômage, priorité numéro un ! Une solution est pourtant à portée de sa décision : que tous les employés contractuels à l'Education nationale restent en poste et soient titularisés dans les meilleurs délais !

Journée de carence-racket sur les malades, elle doit disparaître !

Un des objectifs de la journée de mobilisation dans la fonction publique de jeudi prochain 31 janvier, c'est l'annulation de la journée non payée lorsque l'on est malade, une journée qui a été introduite sous Sarkozy, sous prétexte d'égalité avec le privé.
    Si on est malade, on doit être payé par la sécurité sociale.
    L'égalité, ce n'est pas une injustice à l'encontre des uns qui appelle une injustice à l'encontre des autres.
     Abolition de toute journée de carence, dans le privé, comme dans le public !

Lounès Matoub : une rue Lounès Matoub à Argenteuil, la moindre des choses

Le chanteur kabyle contestataire Lounès Matoub était assassiné en juin 1998, durant ces années d'horreur de la guerre civile algérienne.
     Ces années ne furent pas seulement des années d'assassinats, d'intellectuels, de femmes, de militants, de simples personnes, elles furent des années d'inquiétude pour leurs familles des deux rives de la Méditerranée.
     Argenteuil est une ville où de nombreux Argenteuillais français ont encore des liens très importants avec leur pays d'origine, comme tous les habitants originaires d'un autre pays ou d'une autre région. Ces années 1990-2000 furent très dures pour ces Argenteuillais.
     La proposition est faite pour dénommée une nouvelle voix de la commune du nom de Lounès Matoub.
     Cela fera peut-être grincer des dents à quelques grincheux. Mais ce sera un beau signe de mémoire pour cet homme assassiné et d'amitié avec ces familles touchées par une décennie d'inquiétude et d'horreurs.

samedi 26 janvier 2013

Fonction publique : en grève le 31 janvier !


Les syndicats CGT, FSU et Solidaires de la Fonction publique appellent à une journée nationale de grève le 31 janvier dans tous les secteurs, pour protester contre la dégradation de tous les services publics causée par les suppressions massives d'emplois, et contre la baisse du pouvoir d'achat des agents.
     Cette dégradation du service public ne concerne pas seulement les salariés de la Fonction publique, elle frappe aussi les usagers qui vivent au quotidien la fermeture de bureaux de poste sous prétexte qu'ils ne sont pas assez rentables, les queues interminables à Pôle emploi ou dans tous les services sociaux et hospitaliers à cause du manque de personnel, les classes surchargées où leurs enfants ne peuvent pas travailler sereinement, etc. Que l'on soit travailleur du public ou du privé, chacun est concerné par la casse du service public.

14 HEURES
M° PORT-ROYAL

Peillon, c’est vraiment pas bon !


La réforme dit des « rythmes scolaires », de Peillon, le ministre de l’Education, risque de faire long feu. Elle pose tellement de problèmes qu’elle est un imbroglio.
     Elle offre la possibilité d’être reportée à la rentrée 2014. Mais peut-être même risque-t-elle d’être abandonnée complètement d’ici là.
      On est tellement loin avec cette usine à gaz d’une Ecole qui tiendrait compte vraiment de la nécessité d’offrir aux enfants un rythme d’activités et d’apprentissages scolaires répondant au rythme et à la croissance de l’enfant.

On ne peut perdre sa vie en la gagnant


Un ouvrier est mort écrasé par un arbre durant des travaux d’élagage à Valmondois. Il avait 25 ans.
     Les accidents du travail mortels font moins l’actualité que les faits divers de meurtres ou d’agressions.
     Ils sont tout aussi macabres. Et l’on sait comment en réduire, eux, le nombre, par la formation en particulier.

Education : la grande misère de l'Ecole pour les jeunes des milieux populaires : l'exemple du Lycée professionnel de Villiers-le-bel : une correspondance de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière


Lycée professionnel de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) : l'éducation, une priorité ? Des discours à la réalité

Mercredi 9 janvier, suite à un énième conflit avec un élève, une majorité des enseignants du lycée professionnel de Villiers-le-Bel ont décidé de cesser de travailler. Les conditions minimales pour le faire ne sont de fait plus réunies.
     Dans ce lycée qui a toujours été difficile, la situation s'est considérablement dégradée depuis quelques années, à cause d'une diminution drastique des moyens mais aussi en raison du travail calamiteux de la direction de l'établissement, qui préfère cacher les problèmes plutôt que de tenter de les régler. Les dysfonctionnements s'accumulent mais, de son point de vue comme de celui de l'Inspection académique (IA), peu importe si les enseignants font des cours ou de la garderie : l'important est de ne pas faire de vagues.
     Par exemple, la rentrée de septembre a eu lieu sans conseiller principal d'éducation (CPE), sans listes d'élèves, sans carnets de correspondance, sans trombinoscopes. Le logiciel qui gère l'appel et le cahier de textes n'a pas été utilisable pendant plus d'un mois. Les enseignants n'ont donc pas fait l'appel pendant plusieurs semaines. Des élèves ont choisi leur classe en se regroupant par affinité, donc souvent par quartier d'origine, et la direction du lycée a validé leur choix.
     Mais surtout ce sont des problèmes d'indiscipline, d'incivilités, de grossièreté, de violence qui pourrissent le quotidien du lycée. Les conflits se multiplient, laissant de moins en moins de place à la transmission des connaissances. L'absentéisme atteint des records. Des dizaines d'entre eux, qui n'apprennent plus rien, considèrent les enseignants comme des ennemis. Les enseignants sont placés devant le choix d'accepter d'être chahutés ou de s'engager dans des conflits à l'issue très incertaine, faute de soutien de la direction.
     Le grand mérite de cette mobilisation, qui a duré une semaine, est que les enseignants ont mis le doigt sur la plaie. Ils ont demandé à l'Inspection académique de se déplacer jusqu'au lycée et d'y faire un audit de l'ensemble des dysfonctionnements. Cette demande n'a pas été satisfaite. Une délégation a finalement été reçue à l'Inspection une semaine après le début du mouvement. Celle-ci a promis la visite d'un inspecteur pédagogique régional dans les prochaines semaines, de diligenter un audit dans les mois prochains (vraisemblablement durant l'année scolaire 2013-2014), ainsi que le paiement de la moitié de la semaine d'arrêt de travail.
     Même s'ils n'ont pas gagné grand-chose, les enseignants ont au moins voulu mettre un coup d'arrêt à cette dégradation sans fond. Car, même si la hiérarchie de l'Éducation nationale s'en moque, les jeunes des quartiers populaires ont droit comme les autres à un véritable cadre permettant de travailler dans la sérénité. L'école doit rester un lieu d'apprentissage, c'est l'attente de la grande majorité des élèves.
     Au prochain incident, qui malheureusement ne devrait pas tarder, les enseignants sont prêts à se mobiliser de nouveau. Et ils viennent de prouver qu'ils savent le faire.

                                                                                    Correspondant LO

Des enfants roms discriminés


À Ris-Orangis (Essonne), comme dans d’autres communes, il y a un camp de Roms. Et comme bien des maires, celui de cette ville de 27 000 habitants met toute la mauvaise volonté possible à en scolariser les enfants.
     Ce maire, qui est au PS, a ainsi organisé la séparation des enfants. Alors que tous ceux de la commune vont à l’école, ce qui est obligatoire, les enfants des Roms, eux, vont… au gymnase, où une enseignante spécialisée s’efforce de leur apprendre le français, tâche d’autant plus difficile qu’ils ne fréquentent pas les autres enfants.
     Le maire ne se cache pas d’organiser son petit apartheid contre l’avis de la directrice de l’école la plus proche. Il le justifie d’ailleurs en expliquant que c’est provisoire... puisqu’il essaye d’expulser le camp rom !

vendredi 25 janvier 2013

Guerre au Mali : l’armée française au service d’Areva


Le ministre de la Défense vient d’envoyer des forces spéciales protéger les installations minières d’Areva, au Niger. Voilà qui permet au trust français de l’uranium d’économiser les 4 millions d’euros par ans qu’il payait pour une société de sécurité privée. C’est la première fois que l’armée française participe aussi directement à la protection d’intérêts privés.
     Après 15 jours d’enfumage gouvernemental pour expliquer que l’intervention au Mali était destinée à défendre les droits de l’Homme au Sahel, c’est beaucoup plus clair comme ça : le vrai rôle des troupes françaises est de protéger les intérêts des grandes entreprises françaises.

Professeurs d’élèves décrocheurs : une seule solution, l’insertion par la titularisation


Parmi les enseignants des classes relevant de la mission d’insertion de l’académie de Versailles, il y a de nombreux contractuels. Ces derniers, conséquence d’une modification administrative, risquent de se retrouver à la porte.
     Ce serait fort de café à l’encontre de personnes qui permettent à des élèves décrocheurs âgés de 16 à 18 ans de retrouver la voie de la formation.
     Tous ces personnels, quel que soit leur statut actuel, ont fait l’affaire pendant des années.
     Il n’y a qu’une seule solution : la titularisation de tous !


Grève de PSA-Aulnay : « personne ne doit rester sur le bord du chemin ». Aidons-les !


Pour conserver leur emploi, pour conserver leur salaire, de très nombreux salariés de PSA –Aulnay n’ont cessé de combattre depuis l’annonce du plan de fermeture de leur usine d’Aulnay-sous-bois depuis près d’un an et demi. La grève reconductible qui a débuté mardi 16 janvier et le scandaleux lock-out décidé par la direction PSA ne sont que les derniers épisodes de nombreuses mobilisations, de nombreux débrayages et manifestations. Ces travailleurs se battent courageusement, le dos au mur pour défendre leur vie et celle de leurs familles.
     Une délégation de grévistes, habitant Argenteuil, est venue hier matin pour rencontrer le maire d’Argenteuil et obtenir des décisions de soutien de sa part et de la part de la municipalité.
     S’ils ont pu rencontrer en ma présence Kader Slifi, Adjoint-au maire chargé des entreprises, si Chantal Colin, la première Adjointe est venue les saluer, si la délégation était satisfaite d’avoir rencontré des élus municipaux, ces grévistes maintiennent leur désir de rencontrer de vive-voix le maire.
     Par ailleurs, ce serait la moindre des choses que la municipalité les aide financièrement, en délivrant une aide collective via leur fonds de soutien, et en soutenant chacun de ces grévistes Argenteuillais, à travers ses difficultés de règlement de leur loyer, de la cantine, de centre de loisir, de la crèche.
     Le maire d’Argenteuil aime à répéter, comme il l’a fait une nouvelle fois lors de la dernière cérémonie des vœux municipaux : « personne ne doit rester sur le bord du chemin ». La municipalité a l’occasion de le démontrer en soutenant ces habitants, travailleurs grévistes qui ne se battent pas seulement pour eux-mêmes mais pour l’emploi de tous.

                                                                                  Dominique MARIETTE

Affaire Dassault : requin, pitbulls et bébés requins


La justice enquête sur des grosses sommes données ou « prêtées » par Serge Dassault à des voyous de Corbeil, la ville dont il avait été maire UMP. Cela fait longtemps que ce milliardaire, cinquième fortune française, héritier du groupe d’aviation et propriétaire du Figaro, est réputé pour son clientélisme.
     Mais aujourd’hui ces affaires arrivent sur les bureaux de policiers et de juges, d’une part parce que certains des caïds harcèleraient la famille Dassault de coups de fil et de menaces, et d’autre part parce que les fils Dassault se disputeraient la succession de leur père vieillissant... sans attendre que celui-ci lâche ses affaires de son plein gré.
Forcément, patauger dans la fange, ça éclabousse.

Le gouvernement grec sort son gros bâton, les travailleurs ne lâchent pas


Le gouvernement a pris un ordre de réquisition contre les employés du métro d’Athènes. Ceux-ci, en grève depuis une semaine, refusent la baisse de leurs salaires prévue par le dernier plan d’austérité. Les ministres les menacent donc purement et simplement d’arrestation et de licenciement s’ils ne reprennent pas le travail immédiatement. Mais pour l’heure les travailleurs du métro ont affirmé qu’ils ne céderaient pas, tandis que les conducteurs de trains, bus et bateaux se déclarent prêts à se mettre en grève pour les soutenir.
     L’épreuve de force avec les travailleurs du métro d’Athènes en est à ses début mais par leur rôle dans la société, par leur nombre, les travailleurs ont les moyens de faire plier leur gouvernement.

Employés de vie scolaire ; un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière


Employés de vie scolaire : les comportements inadmissibles de l'Éducation nationale

La cour d'appel d'Angers vient de confirmer, dans un arrêt rendu le 8 janvier, la condamnation par le conseil des prud'hommes du lycée David-d'Angers à verser l'équivalent de dix mois de salaire à vingt-quatre anciens salariés embauchés en 2006 comme employés de vie scolaire (EVS).
     Ils avaient été recrutés pour trois ans maximum en utilisant un dispositif de contrats aidés, appelés à l'époque contrats d'avenir. Mis en place en 2005 par le gouvernement Raffarin pour remplacer les contrats emploi solidarité, ces contrats d'avenir ne visaient évidemment qu'à masquer les chiffres du chômage.
     Ces contrats d'avenir ont été mis à disposition des associations, des collectivités territoriales et de l'Éducation nationale, qui en a recruté plusieurs dizaines de milliers pour aider les directeurs d'école et accompagner des enfants en situation de handicap.
Alors que la loi instituant les contrats d'avenir prévoyait une obligation de formation à la charge de l'employeur, l'Éducation nationale a osé prétendre qu'elle n'avait pas les moyens de financer cette formation.
     À l'initiative de plusieurs syndicats enseignants (FSU, CGT et SUD), de nombreux EVS ont donc saisi les Prud'hommes pour demander réparation de cette absence d'une formation à laquelle ils avaient droit.
     Un arrêt de la Cour de cassation rendu en 2004 stipule qu'en cas de manquement à l'obligation de formation de la part de l'employeur d'un contrat aidé, ce contrat doit être requalifié en contrat à durée indéterminée, avec toutes les conséquences qui en découlent sur le plan financier, soit environ dix mois de salaire.
C'est en application de cette jurisprudence que le lycée employeur, en l'occurrence David-d'Angers, agissant en tant qu'homme de paille de l'Éducation nationale, vient d'être définitivement condamné.
      Les services juridiques de l'administration avaient pourtant tout fait pour tenter d'échapper à une condamnation. Ils déposèrent d'abord un recours devant le tribunal des conflits, la Cour de cassation et le Conseil d'État, pour que la juridiction compétente soit le tribunal administratif, beaucoup plus compréhensif à l'égard des employeurs que les Prud'hommes. Cette procédure dilatoire a retardé le jugement d'un an.

Commentaire Argenteuil le 25.1.13, DM :
De nombreux EVS sont dans la situation décrite dans cet article. A nous de leur transmettre la voie à suivre.

jeudi 24 janvier 2013

17 février 2013 : le banquet de Lutte Ouvrière


Le banquet de Lutte Ouvrière : perpétuer une tradition de l'union des travailleurs




Un banquet de mineurs en 1882
Argenteuil en 2011
Compte-rendu de l'intervention d'Auguste Blanqui lors de'un banquet socialiste





Le dimanche 17 février 2013,
 24 ème banquet 
de Lutte Ouvrière  à Argenteuil: 


Cette année, c'est en journée.

Apéritif à 12 heures

Meeting avec Nathalie ARTHAUD 
à 12 heures 45

Repas à 13 heures 30

Animations, exposition, après-midi dansante

Grand banquet fraternel des amis de Lutte Ouvrière

D’Argenteuil et de la région

Il faut maintenant réserver vite : 13 euros pour les adultes et 6 pour les enfants

(chèques à l’ordre de Dominique Mariette)

PSA-Renault : cause commune


Hier, les grévistes de PSA-Citroën Aulnay se sont rendus sur le site de Renault Flins, où les salariés étaient en plein débrayage contre le chantage à l’emploi de leur direction. Les images diffusées à la télévision témoignaient de la chaude ambiance qui régnait dans ce rassemblement commun. Le sentiment dominant était que, victimes des mêmes attaques dans les différentes entreprises, c’est tous ensemble que les travailleurs doivent rendre les coups.
     Pour infliger une saine trouille au patronat et au gouvernement, ce sont 100, 1 000, 10 000 « causes communes » comme celle-là qu’il faudra établir, pour aboutir « à une cause commune de l’ensemble de la classe ouvrière ».

31 janvier, journée de grève et de manifestation : un article de l''hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 24.01.13.


Fonction publique : une journée de grève le 31 janvier

Les syndicats CGT, FSU et Solidaires de la Fonction publique appellent à une journée nationale de grève le 31 janvier dans tous les secteurs, pour protester contre la dégradation de tous les services publics causée par les suppressions massives d'emplois, et contre la baisse du pouvoir d'achat des agents.
     Dans la droite ligne de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) mise en place par Sarkozy, le gouvernement socialiste continue à couper dans les dépenses publiques. Son plan de « Modernisation de l'action publique », qui vise à réaliser sept à huit milliards d'économies dès 2013, se fera au détriment de l'emploi. Si une embauche de personnel est prévue dans l'Éducation nationale, le gouvernement a bien prévenu qu'elle se fera à effectifs constants, c'est-à-dire en diminuant le nombre de fonctionnaires rattachés à d'autres ministères et celui de salariés des collectivités territoriales ou d'administrations dépendant de l'État, telles que Pôle emploi ou Météo France. Contre « la situation alarmante de pans entiers de la Fonction publique », les syndicats demandent « un moratoire immédiat sur les suppressions d'emplois, et des créations partout où cela est nécessaire ».
    Une autre raison du mécontentement du personnel de la Fonction publique est la baisse du pouvoir d'achat. Alors que les prix augmentent pour toutes les dépenses indispensables de la vie quotidienne, il n'y a eu aucune augmentation générale des salaires depuis trois ans, la valeur du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires, étant bloquée depuis 2011. Loin d'être les nantis que la droite montre du doigt, la plupart des fonctionnaires sont mal payés : plus d'un million d'agents sont payés aux alentours du smic, les qualifications ne sont plus reconnues à l'embauche, l'État et les collectivités recrutent de plus en plus de précaires payés à un niveau inférieur à celui des salariés titulaires, tout cela concourt à la baisse des salaires. Les agents de la Fonction publique demandent aussi l'abrogation du jour de carence lors des congés maladie instauré par Sarkozy et maintenu par Hollande.
     Cette dégradation du service public ne concerne pas seulement les salariés de la Fonction publique, elle frappe aussi les usagers qui vivent au quotidien la fermeture de bureaux de poste sous prétexte qu'ils ne sont pas assez rentables, les queues interminables à Pôle emploi ou dans tous les services sociaux et hospitaliers à cause du manque de personnel, les classes surchargées où leurs enfants ne peuvent pas travailler sereinement, etc. Que l'on soit travailleur du public ou du privé, chacun est concerné par la casse du service public.
Marianne LAMIRAL

rythmes scolaires : grève à Paris le 2 : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de ce jour, et un petit commentaire


Réforme Peillon sur les rythmes scolaires : grève massive dans les écoles parisiennes

Mardi 22 janvier, la grève contre la réforme Peillon a été massivement suivie dans les écoles parisiennes. Près de 90 % des professeurs des écoles ont fait grève, 320 écoles maternelles et primaires ont été fermées, sur un total de 662, et même le service minimum d'accueil, obligatoire dès qu'il y a au moins 25 % de grévistes dans un établissement, n'a pu être assuré, faute de personnel.
     La mairie de Paris a en effet accepté d'appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013. Celle-ci prévoit que la semaine de travail des enfants sera étalée sur quatre jours et demi, au lieu de quatre actuellement, et que les écoles seront ouvertes par conséquent le mercredi matin. Le but est de raccourcir la durée journalière des cours, mais d'augmenter le nombre de jours, dans l'intérêt des élèves, dit Peillon, qui s'insurge contre le fait que la France soit « le seul pays au monde où les enfants ont 144 jours de classe par an, contre 180 dans la moyenne européenne ».
     Que les journées de classe des enfants soient lourdes, chacun est prêt à en convenir. Mais, plus que de réforme des rythmes, il vaudrait mieux parler de bricolage dans ce que propose Peillon. Même s'ils ont moins d'heures de cours journalières, la plupart des enfants resteront quand même aussi tardivement dans l'école, dans l'attente qu'un parent vienne les chercher après son travail. Des activités périscolaires sont alors prévues, à raison de trois heures par semaine, mais qui les assurera et comment seront-elles financées ? Pour l'instant, cette question reste dans le flou.
     Pour les enseignants, le travail du mercredi matin vient s'ajouter à une amplitude journalière inchangée, ce qui fait que, pour le même salaire, ils vont devoir travailler quatre heures de plus, autrement dit gratuitement. Quel salarié serait prêt à accepter cela sans réagir ? Ils auront aussi des frais supplémentaires, en transport pour ceux qui, en province, travaillent dans un établissement loin de leur habitation et sont obligés de prendre leur voiture, et en garde d'enfants pour les plus jeunes.
     En faisant grève massivement, les professeurs des écoles parisiennes ont montré qu'ils n'étaient pas prêts à subir une dégradation supplémentaire de leurs conditions de travail. Et, le problème risquant de concerner très prochainement de nombreuses communes, ce mouvement pourrait ne pas rester « l'exception parisienne », comme l'a dit Peillon avec mépris, et s'étendre sur un plan national dès mercredi 23 janvier.

                                                                     Marianne LAMIRAL

Le mieux que Peillon puisse faire, c'est de remiser son projet, un point c'est tout, et en attendant, que les communes refusent d'appliquer ce projet, et en attendant, refuse de l'appliquer pour la prochaine rentrée, pour commencer, D.M.