samedi 30 juin 2012

LUTTE OUVRIERE-Argenteuil "Lettre aux amis" du


Merci à celles et ceux qui nous envoient des timbres. Nous en avons toujours besoin.
 
Dominique MARIETTE
2, rue Rouquès
95100 ARGENTEUIL
06 99 49 98 64
MDommarie@aol.com
                                                                        
Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
quelques nouvelles de LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil :

1. Nos interventions, nos votes au Conseil Municipal d’Argenteuil du 29 juin 2012 :


Rapport N°19 Fusion administrative des écoles élémentaires Romain Rolland 1 et 2
Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour marquer notre réserve sur cette fusion.
   Une sorte de « compromis » a été effectué à propos de ces deux écoles par les autorités académiques de l’Education nationale : on ne supprime pas une classe, on établit la décharge complète de l’unique directeur de l’école fusionnée, mais en échange on opère cette fusion en supprimant le poste d’un des deux directeurs, sous prétexte qu’il n’était pas pourvu.
     Le rôle des directeurs est pourtant essentiel. D’autant plus pour des groupes scolaires de quartiers d’Argenteuil tels ceux du Val Nord, où tous les moyens devraient être développés pour surmonter les difficultés de nombreux élèves.
     Aujourd’hui, le rôle des directions d’école est essentiel et va bien au-delà des seules tâches administratives. Mais on comprend que lorsque les décharges sont partielles, voire ridicules, des enseignants considèrent ne pas pouvoir assurer correctement deux tâches : celle de mener une classe d’un côté, et d’assurer une direction d’école de l’autre.
     On ne décide pas ce qui serait le meilleur, mais uniquement en fonction des moyens décidés par les choix de l’Etat.  
     Diriger deux éléments scolaires séparés par une école maternelle posera problème. Quoi que l’on en dise,  c’est une régression même si la responsabilité revient à l’Education nationale.

Rapport N°20 Consultation des Personnes et Organismes Associés sur le projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt pétrolier TOTAL RAFFINAGE MARKETING
     La loi fait obligation d’élaborer un tel plan dans le cas de sites potentiellement à risques. L’avis demandé ce soir sera joint au dossier de la prochaine enquête publique.
     On ne peut bien évidemment pas récuser un tel plan. Mais je tiens à souligner à cette occasion qu’il serait préférable d’envisager la disparition du risque lui-même.
     Il s’agit d’un simple dépôt, et non d’un site industriel où la question des emplois pourrait se poser. Ce ne serait pas la première fois qu’une entreprise aussi florissante que Total supprimerait un tel dépôt. Ce ne sont pas les espaces qui manquent, hors de proximité de zones urbaines, où l’on pourrait « limiter le nombre de personnes exposées aux risques ».
     Nous nous abstiendrons sur cette demande d’avis, d’autant plus que la délibération exprime un certain nombre de réserves.

Rapport N° 49Actualisation du coefficient multiplicateur applicable pour 2013 aux tarifs de référence de la taxe locale sur la consommation finale d’électricité
Nous ne sommes pas favorables à une nouvelle augmentation du coefficient multiplicateur – de 8,12 à 8,29 - applicable aux consommations non professionnelles et aux consommations professionnelles sous une puissance souscrite inférieure à 36 kW.
     Les hausses du coût de la vie se multiplient, dans tous les domaines, et pèsent de plus en plus lourdement sur le budget des familles populaires alors que les salaires restent bloqués. Et ce n’est pas le minuscule coup de pouce au Smic qui permettra de me démentir. De même, tous ceux qui poursuivent une activité professionnelle comme artisans, auto-entrepreneurs ou toutes petites entreprises, n’ont pas à supporter de nouvelles augmentations de coût.
     Nous voterons donc contre ce rapport.

Rapport N° 55Actualisation des tarifs d’adhésion à l’Ecole des sports, etc.
Nous sommes tout à fait conscients des difficultés existantes pour équilibrer le budget de la municipalité. Mais je ne peux approuver l’augmentation de 2% que monsieur le Maire nous propose d’appliquer à la tarification de l’Ecole des sports, de la restauration scolaire, des études dirigées, des centres de loisir et des accueils périscolaires.
     Même si chaque augmentation apparaît modique, le cumul devient significatif pour les budgets les plus serrés.
     Il s’agit là de services très importants pour les familles les plus modestes de la commune. Celles justement dont les salaires, eux, n’ont pas été actualisés – selon l’expression du rapport - depuis des années et des années.  La restauration scolaire en particulier est importante pour bien des enfants des classes populaires, de même que les autres activités concernées par la discussion. Puisqu’une étude devrait être réalisée afin de permettre un calcul plus juste pour établir le prix de ces prestations en fonction des enfants et des familles qui y font appel, la municipalité qui, dans les années passées, a fait l’effort de ne pas faire suivre l’inflation au prix de ces services publics, pourrait attendre le résultat de l’étude pour voir comment il est possible éventuellement de réviser les tarifs. En attendons, laissons les inchangés !

Rapport N° 62Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…
Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer – c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers - les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins, quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
     Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en seront probablement les bénéficiaires ?
Au vu de la réponse qui nous a été donnée, nous avons voté pour cette délibération.

Point N°70 : Attribution exceptionnelle à l’association Drink in the water
Nous nous abstiendrons sur ce vote d’une subvention exceptionnelle de 3000 euros pour aider cette association à participer à un rallye automobile, le Trophée Roses des Sables.
     3000 euros, ce n’est pas rien, à un moment où l’on nous a demandé de voter des augmentations de tarifs, en l’occurrence pour de véritables services publics. S’il y a vraiment des économies à faire dans le budget communal, autant commencer à supprimer le superflu pour mieux garder l’indispensable et les services utiles à une fraction très importante de la population.

Point N°71 : Recrutement d’agents non titulaires en raison d’un accroissement temporaire et/ou saisonnier d’activité
Nous voterons cette délibération car dans la période actuelle il vaut mieux avoir un emploi même non titulaire que pas d’emploi du tout. Mais il ne faudrait ni que cela amène à remplacer des postes permanents ni à entraver le mouvement de titularisation de nombreux employés territoriaux qui le souhaitaient et qui a été engagé depuis quatre ans.
2. « Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé, mais pas la politique du grand capital » (un extrait de l’article signé Georges Kaldi  paru dans l’hebdomadaire Lutte Ouvrière n° 2290 du 22 juin 2012- à retrouver en entier sur le site du journal. (Les éléments entre parenthèses sont de nous.)

Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé,
mais pas la politique du grand capital
Avec ses 314 députés…sur un total de 577 sièges, le Parti socialiste dispose donc d'une majorité à l'Assemblée nationale sans précédent depuis 1981…
     Avec le Sénat, à majorité de gauche depuis quelques mois, Hollande dispose de ce que même Mitterrand n'a jamais eu : la mainmise sur toutes les institutions centrales de l'État, la présidence, le gouvernement, le Sénat et l'Assemblée nationale, sans oublier des positions majoritaires à des niveaux intermédiaires de l'appareil d'État (conseils régionaux, généraux, etc.).
     Et pourtant, malgré leur sensibilité exacerbée par les temps qui courent, la Bourse ne s'est pas effondrée, les marchés financiers ne se sont pas affolés…
     C'est que le long règne de Mitterrand puis le passage de Jospin à la tête du gouvernement ont eu le temps de convaincre même les possédants les plus stupides qu'ils n'avaient rien à craindre d'un gouvernement socialiste, et peut-être même quelque chose à y gagner : la capacité d'un gouvernement de gauche à faire avaler la pilule des mesures d'austérité aux classes populaires…
…En réalité, à l'époque (1981), ce n'étaient pas ces hommes politiques qui pouvaient inquiéter la bourgeoisie, mais la sensibilité éventuelle de certains d'entre eux à la pression de ceux dont les bulletins de vote les avaient portés au pouvoir. Derrière Mitterrand, il y avait aussi le PC, avec ses dizaines de milliers de militants ouvriers présents dans les entreprises, qui pouvaient être plus sensibles à la pression de leurs camarades de travail qu'aux discours conciliants des « camarades ministres».
     Eh bien, il n'y a plus rien de tel aujourd'hui !...
…Le mode de scrutin étant fait pour favoriser la bipolarisation, le deuxième tour a encore accentué ce qui ressortait déjà du premier tour : le PS continue à laminer (électoralement) le PCF. L'étiquette « Front de gauche » et l'abdication derrière Mélenchon n'ont pas arrêté le mouvement…
…Il n'y a certainement pas à s'en réjouir. La diminution constante de l'influence électorale du PC au profit du PS est l'expression du fait que la majorité de gauche à l'Assemblée n'est pas du tout le signe d'une poussée à gauche dans l'électorat mais, au contraire, d'une évolution vers la droite.
     À l'autre bout de l'éventail politique, le FN tire profit du même mouvement…
…Il est déjà significatif que Marine Le Pen ait obtenu au premier tour 22 460 voix, soit 42,26 % des votes exprimés, dans une ville très populaire, Hénin-Beaumont, fief du PS pendant longtemps…
L'austérité à l'ordre du jour…
…En effet le gouvernement socialiste est désormais sommé de prendre les décisions exigées par le grand patronat et par les grandes banques.
     Quelle sera la priorité dans l'enchaînement des mesures de rigueur ? Les classes populaires ne tarderont pas à le découvrir, car c'est à leur détriment que ces mesures seront prises, quelles que soient les dénominations dont on les affublera…
…Et, au-delà de la menace permanente de nouvelles convulsions financières, il y a de toute façon le marasme de l'ensemble de l'activité économique…
…La droite et l'extrême droite dans l'opposition auront pour stratégie de rejeter sur le gouvernement socialiste toutes les conséquences de la crise de l'économie capitaliste et de l'offensive du grand patronat…
…Il sera de plus en plus important dans ce contexte qu'apparaisse une force rejetant la fausse opposition entre la politique menée par la gauche au gouvernement et celle de la droite et de l'extrême droite, représentant l'une comme l'autre les intérêts de la bourgeoisie. Une force politique pour affirmer clairement les intérêts, diamétralement opposés à tous ceux-là, de la classe ouvrière. Et aussi pour montrer aux catégories laborieuses non salariées que ce ne sont pas les revendications des travailleurs qui les ruinent, mais les banques et les grands groupes capitalistes de l'industrie et de la distribution, et que l'intérêt, aussi bien matériel que politique, de tous ceux qui vivent de leur travail est de se retrouver côte à côte, dans un combat commun contre le grand capital.



À Argenteuil-Bezons, notre candidat : 359 voix, soit 1,06% des voix exprimées.


SAMEDI 8 SEPTEMBRE… retrouvez les militants… venez discuter…

- au carrefour BABOU de 10h à 12h puis de 15h à 17h
- devant SIMPLY (Val sud) de 10h à 12h
- galerie marchande de Joliot-Curie de 10h à 12h


Vendredi 22 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc


Tous les jours, nous essayons d’écrire une page pour notre blog
lo argenteuil blog
Informations politiques, sociales, rendez-vous, nos activités…
Consultez-le, abonnez-vous !

                                                                                                                 
Pour tout contact avec LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil, et ses conseillers municipaux,
Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, pour être informé de nos activités
et de nos prises de position :
· Permanence durant tout l’été :    le vendredi au carrefour Péri-P V-Couturier, de 17 h 15 à 18 h 15,
      · Contact : 2 rue Rouquès 95100 Argenteuil – MDommarie@aol.com – 06 99 49 98 64

Salutations cordiales et militantes,
Pour les camarades d’Argenteuil,
     Dominique MARIETTE

                        Imprimé par nos soins le 30/06/2012

vendredi 29 juin 2012

Conseil Municipal Argenteuil 29 juin 2012 : les prises de position des élus Lutte Ouvrière


Interventions et votes sur des points de l'ordre du jour des élus Lutte Ouvrière 

Rapport N°19 – Fusion administrative des écoles élémentaires Romain Rolland 1 et 2

Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour marquer notre réserve sur cette fusion
   Une sorte de « compromis » a été effectué à propos de ces deux écoles par les autorités académiques de l’Education nationale : on ne supprime pas une classe, on établit la décharge complète de l’unique directeur de l’école fusionnée, mais en échange on opère cette fusion en supprimant le poste d’un des deux directeurs, sous prétexte qu’il n’était pas pourvu.
     Le rôle des directeurs est pourtant essentiel. D’autant pour des groupes scolaires de quartiers d’Argenteuil tels ceux du Val Nord où tous les moyens devraient être développés pour surmonter les difficultés de nombreux élèves.
     Aujourd’hui le rôle des directions d’école est essentiel et va bien au-delà des seules tâches administratives. Mais on comprend que lorsque les décharges sont partielles voire ridicules, des enseignants considèrent ne pas pouvoir assurer correctement deux tâches : celle de mener une classe d’un côté, et d’assurer une direction d’école de l’autre.
     On ne décide pas ce qui serait le meilleur, mais uniquement en fonction des moyens décidés par les choix de l’Etat.  
     Diriger deux éléments scolaires séparés par une école maternelle posera problème. Quoi que l’on en dise,  c’est une régression même si la responsabilité revient à l’Education nationale.

Rapport N°20 – Consultation des Personnes et Organismes Associés sur le projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt pétrolier TOTAL RAFFINAGE MARKETING
     La loi fait obligation d’élaborer un tel plan dans le cas de sites potentiellement à risques. L’avis demandé ce soir sera joint au dossier de la prochaine enquête publique.
     On ne peut bien évidemment pas récuser un tel plan. Mais je tiens à souligner à cette occasion qu’il serait préférable d’envisager la disparition du risque lui-même.
     Il s’agit d’un simple dépôt, et non d’un site industriel où la question des emplois pourrait se poser. Ce ne serait pas la première fois qu’une entreprise aussi florissante que Total supprimerait un tel dépôt. Ce ne sont pas les espaces qui manquent, hors de proximité de zones urbaines, où l’on pourrait « limiter le nombre de personnes exposés aux risques ».
     Nous nous abstiendrons sur cette demande d’avis, d’autant plus que la délibération exprime un certain nombre de réserves.

Rapport N° 49 – Actualisation du coefficient multiplicateur applicable pour 2013 aux tarifs de référence de la taxe locale sur la consommation finale d’électricité

Nous ne sommes pas favorable à une nouvelle augmentation du coefficient multiplicateur –de 8,12 à 8,29- applicable aux consommations non professionnelles et aux consommations professionnelles sous une puissance souscrite inférieure à 36 kVA.
     Les hausses du coût de la vie se multiplient, dans tous les domaines, et pèsent de plus en plus lourdement sur le budget des familles populaires alors que les salaires restent bloqués. Et ce n’est pas le minuscule coup de pouce au Smic qui permettra de me démentir . De même, tous ceux qui poursuivent une activité professionnelle comme artisans, auto-entrepreneurs ou toutes petites entreprises, n’ont pas à supporter de nouvelles augmentations de coût.
     Nous voterons donc contre ce rapport.


Rapport N° 55Actualisation des tarifs d’adhésion à l’Ecole des sports, etc.

Nous sommes tout à fait conscients des difficultés existantes pour équilibrer le budget de la municipalité. Mais je ne peux approuver l’augmentation de 2% que monsieur le Maire nous propose d’appliquer à la tarification de l’Ecole des sports, de la restauration scolaire, des études dirigées, des centres de loisir et des accueils périscolaires.
     Même si chaque augmentation apparaît modique, le cumul devient significatif pour les budgets les plus serrés.
     Il s’agit là de services très importants pour les familles les plus modestes de la commune. Celles justement dont les salaires, eux, n’ont pas été actualisés –selon l’expression du rapport- depuis des années et des années.  La restauration scolaire en particulier est importante pour bien des enfants des classes populaires, de même que les autres activités concernées par la discussion. Puisqu’une étude devrait être réalisée afin de permettre un calcul plus juste pour établir le prix de ces prestations en fonction des enfants et des familles qui y font appel, la municipalité qui, dans les années passées, a fait l’effort de ne pas faire suivre l’inflation au prix de ces services publics, pourrait attendre le résultat de l’étude pour voir comment il est possible éventuellement de réviser les tarifs. En attendons, laissons les inchangés !


Rapport N° 62Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…

Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer –c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers- les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
     Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en serons probablement les bénéficiaires ?
     
     Au vu des explications qui nous ont été données, nous avons voté cette délibération.


Point N°70 : Attribution exceptionnelle à l’association Drink in the water
Nous nous m’abstiendrons sur ce vote d’une subvention exceptionnelle de 3000 euros pour aider cette association à participer à un rallye automobile, le Trophée Roses des Sables.
     3000 euros, ce n’est pas rien, à un moment où l’on nous a demandé de voter des augmentations de tarifs, en l’occurrence pour de véritables services publics. S’il y a vraiment des économies à faire dans le budget communal, autant commencer à supprimer le superflu pour mieux garder l’indispensable et les services utiles à une fraction très importantes de la population.

Point N°71 : Recrutement d’agents non titulaires en raison d’un accroissement temporaire et/ou saisonnier d’activité
Nous voterons cette délibération car dans la période actuelle il vaut mieux avoir un emploi même non titulaire que pas d’emploi du tout. Mais il ne faudrait ni que cela amène à remplacer des postes permanents ni à entraver le mouvement de titularisation de nombreux employés territoriaux qui le souhaitaient et qui a été engagé depuis quatre ans.

Conseil municipal d'Argenteuil ce soir vendredi 20 heures 30

Nous nous apprêtons à intervenir sur les points suivants :
19-fusion administratives de deux écoles primaires d'Argenteuil : Romain Rolland 1 et 2 ;
20-avis de la municipal sur un projet de plan  de prévention des risques à propos du dépôt Total du port de Gennevilliers ;
49-actualisation du taux de taxe locale sur la consommation d'électricité ;
55-actualisation des tarifs de diverses activités sportives et autres ;
62-transfert de subventions à un opérateur privé en matière de parkings ;
70-attribution d'une subvention à une association participant à un rallye ;
71-délibération concernant le recrutement d'agents non titulaires.

PSA-Aulnay : Non à la fermeture



Comme les syndicats de l’entreprise le dénoncent depuis des mois, le groupe PSA-Peugeot s’apprête à fermer l’usine d’Aulnay-sous-bois. Poussant le cynisme jusqu’au bout, c’est à la veille des vacances que Varin, pdg du groupe, devrait rendre publique une décision prise dans le secret depuis des mois voire des années.

     PSA s’apprête à supprimer 3500 emplois - et même près de 10 000 en comptant tous ceux qui dépendent indirectement de l’usine - uniquement pour augmenter ses profits déjà colossaux et du même coup les richesses des actionnaires, dont celles de la famille Peugot.
Les dirigeants et les actionnaires de PSA vont avoir à faire face à la colère, et surtout à la détermination des travailleurs, non seulement d’Aulnay déjà mobilisés, mais de tout le groupe et, souhaitons le, rapidement au delà.


Pouvoir d’achat : il n’y a pas de fatalité


Selon les statistiques officielles, le pouvoir d’achat va baisser fortement en 2012. C’est même la pire baisse depuis près de 30 ans. Les travailleurs, les chômeurs ou les retraités n’ont pas besoin de statistiques pour constater que leur niveau de vie recule depuis des années. Mais ce que les chiffres ne disent pas, c’est que le grand patronat, avec la complicité des gouvernements, est responsable du chômage, des bas salaires, des petites retraites.
     Ce n’est pas une fatalité. En ripostant collectivement, les travailleurs pourront inverser le cours des choses.

Tahiti : une lettre de lecteur dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 29.06.12 (en vente à la Librairie des Ecoles, boulevard Léon Feix à Argenteuil, et à notre permanence du vendredi soir : 17 heures 15-18 heures 15 au carrefour "Babou"


Nos lecteurs écrivent : Tahiti, la misère au soleil

Étant à Papeete pour des raisons professionnelles, je tenais à vous transmettre mon témoignage, très éloigné des images paradisiaques qui sont généralement transmises en métropole de Tahiti et de ses îles.
La réalité de la carte postale est tout autre : 55 000 Polynésiens, sur une population totale d'environ 130 000 habitants, vivent sous le seuil de pauvreté. Des milliers de Polynésiens habitent dans des bidonvilles, maisons de tôle, sans eau (l'eau n'est potable que dans deux des sept communes que compte Papeete) et sans électricité, qui est de toute façon hors de prix. Quant aux denrées nécessaires à la vie quotidienne, elles sont de 1,5 à 2 fois plus chères qu'en métropole. Beaucoup de familles survivent en vendant des fruits ou du poisson sur les bords des routes. Si vous avez la chance d'avoir un travail, attention ! Car si vous le perdez, il n'existe pas de caisse de chômage, sauf pour les membres du gouvernement local.
Les conditions de travail sont particulièrement dures. En mai dernier, la mort d'un docker de 44 ans ayant fait une chute de six mètres, lors du déchargement d'un conteneur, a été l'occasion pour les syndicats de pointer du doigt le rythme de travail imposé par les compagnies maritimes. Celles-ci exercent un véritable chantage à la rapidité des déchargements.
L'illettrisme, la déscolarisation dès 12 ans, sont très importants.
La grande majorité des Polynésiens ne profitent jamais des hôtels de luxe construits au bord de magnifiques lagons, réservés aux touristes et aux possédants. Et ce n'est certainement pas avec les nouveaux députés qui siègent à 18 000 kilomètres d'ici que les choses changeront. Je suis moi aussi convaincu que seule la mobilisation des travailleurs polynésiens sera en mesure de garantir des conditions d'existence dignes pour toute la population.
R. M. Tahiti

jeudi 28 juin 2012

PSA Aulnay : la guerre de classe pour la vie


Ce matin, les dirigeants de PSA viennent d’annoncer la tenue d'un comité central d'entreprise avant fin juillet, à la veille des congés d'été, où il sera question, à n’en pas douter, de l’avenir des sites d'Aulnay et Rennes. Au même moment, 1500 salariés s’étaient rassemblés.
      Pour le PDG Varin "des mesures complémentaires seront nécessaires". Les syndicats estiment que la fin du montage de la C3 sur Aulnay risque d’être annoncée à la veille des congés d’août.
     Le site d’Aulnay est la plus grosse entreprise industrielle de Seine-Saint-Denis avec 3.000 CDI et 300 intérimaires.
      Pour Jean-Pierre Mercier, le responsable de la CGT d’Aulnay (Philippe Varin) "est en train de se préparer à l'affrontement, il sait qu'en annonçant la fermeture d'Aulnay, il nous déclare la guerre à tous". 



AB-Habitat-logements de Montigny : les locataires ne veulent pas de l’inconnu


Durant la campagne électorale des législatives, le silence radio a été de rigueur sur le projet de vente des logements de Montigny-les-Cormeilles relevant d’AB-Habitat. Il est vrai que les maires d’Argenteuil et de Bezons, respectivement candidats du PS et du Front de gauche sont pour ce projet, et que le maire de Montigny mi figue-mi raisin sur la question était le candidat soutenu par le PS. Seul monsieur-ex, qui aime les démolitions, a tenté, c'est un comble, de "surfer" sur la question.
     Hier, dans le silence des défenseurs habituels d’Argenteuil du logement social, une délégation de locataires de Montigny est venue exprimer au siège d’Argenteuil de l’office son opposition ferme à ce projet. Nous en sommes solidaires.

Coût du transport : a seule voie


Pour exiger que le Conseil Général revienne sur la diminution du subventionnement des transports des lycéens du département, la FCPE 95 appelle à un rassemblement de protestation le 13 juillet prochain.
     Parents et lycéens concernés doivent se mobiliser. Pas besoin de beaucoup d’imagination pour comprendre que c’est la seule voie.


Conseil général
2 avenue du Parc
Cergy
13 juillet
à partir de 8 heures 30

Education : pour ne pas être dupe, la lutte


Dans les établissements du secondaire, on dit aux enseignants : « faites des projets pédagogiques et vous aurez des heures ».
     Pour sauver un poste, des enseignants du collège Jules Ferry d’Ermont ont suivi cette voie, pour apprendre que leur dotation horaire globale ne serait pas augmentée pour autant, et que le poste d’enseignant en suspens ne serait pas sauvé. Ce n’est pas ce qu’ils avaient compris à travers leur entrevue à l’Inspection académique.
     Pour défendre l’éducation, il faut prendre sur les grosses fortunes. L’imposer par la lutte très certainement.

Immigration : quand changement est synonyme de continuité


Pour M. Valls, il n’est pas question de régulariser davantage de « Sans-papiers » que son prédécesseur. On parle de 30 000. Ce genre de numerus clausus n’empêchera pas quiconque de tenter de fuir la misère du monde, mais cela maintiendra tous les clandestins dans une situation très difficile.
    Nous croyons nous souvenir qu’il y a très longtemps, le monsieur, quand il était à Argenteuil, avait parrainé un « Sans papier ».
     Sans doute dans une autre vie.

mercredi 27 juin 2012

Plan d’urgence dans l’Éducation : un gros coup de bluff


Le gouvernement a convoqué les trompettes journalistiques pour claironner partout la «création de 6000 postes » à la rentrée dans l’Éducation nationale. Mais la réalité est toute autre : pour ne parler que du secondaire, seuls 280 postes d’enseignants sont réellement annoncés alors que 6 550 sont supprimés.
     L’essentiel des recrutements prévus sont des étudiants en contrat précaire et payés au smic horaire, pour s’occuper de la vie scolaire ou encore du personnel pour accompagner les élèves handicapés, qui ne feront que remplacer, et c’est encore à voir, ceux qui arrivent en fin de contrat.
     Même dans le domaine que Hollande prétendait prioritaire, ce sont les vaches maigres qu’il réserve aux personnels et aux élèves.

Piratage d’état. Révoltant !


Kidnappés par l’armée Française sous prétexte d’avoir participé au piratage du « Ponant » au large de la Somalie, enfermés pendant quatre ans dans les geôles de la « République », trois Somaliens viennent d’être libérés après leur procès. Deux d’entre eux ont été innocentés et le troisième condamné à une courte peine couverte par sa détention préventive.
     En guise de dédommagements pour avoir été déportés à des milliers de kilomètres et coupés de leurs proches, l’Etat français leur a remis 7€ et deux tickets de métro ! Ils sont maintenant sans-papiers, sans travail et sans logis. Qui sont les pirates ?

Education :x-x ne feront toujours que zéro M. Peillon

Sur les mille postes recréés par le ministre Peillon, et les cent "attribués" à l'Académie de Versailles sur ce nombre, 28 reviendraient au premier degré dans le Val d'Oise... soit le même nombre de postes supprimés pour la rentrée prochaine.
   Mais la situation est déjà catastrophique sans ces suppressions et donc sans ces suppressions annulées. C'est cette situation catastrophique qu'il faut résoudre.
       On est bien loin de ce que le ministre écrivait hier dans sa "lettre à tous les personnels..." à propos des 1000 postes supplémentaires : "Ces emplois seront mobilisés pour améliorer l'accueil des élèves en difficulté, favoriser leur réussite, en particulier dans les écoles de l'éducation prioritaire... Ils permettront de conforter le potentiel de remplacement et de renforcer les dispositifs d'élèves en difficulté, notamment les Rased...".
     Pour réaliser les objectifs affichés et résoudre heureusement l'équation, il faudra bien d'autres moyens et embauches que les dérisoires moyens annoncés.   

ArcelorMittal : coup de colère, la seule voie à suivre


L'usine ArcelorMittal de Florange, en Moselle, est entièrement bloquée ce mercredi matin par des ouvriers à l'appel de l'intersyndicale. Pour les salariés, c'est le moyen de maintenir la pression sur leur direction et de donner un avertissement à A. Montebourg dont la "mission d'expertise" tourne mal selon un syndicaliste.
     Montrer que l'on est décidé est pour les travailleurs la seule voie à suivre.

mardi 26 juin 2012

Quand les travailleurs font grève, ça se voit

Des travailleurs d'une société qui, à Roissy, transporte les passagers de nombreuses compagnies, de l'aérogare à l'avion sont en grève. Les craintes sur l'emploi sont à l'origine du mouvement. Des perturbations sur les vols sont à prévoir. Sans travailleurs, le travail ne se fait pas.

Scolarisation des enfants de moins de trois ans : un effondrement dangereux

En 2000, 35% des enfants de deux ans étaient scolarisés. Une décennie plus tard, ils ne sont plus que 14%. 
     Cette chute a été en partie compensée par différentes formes d'assistance et de garde de ces enfants.
     Pour de nombreux élèves des milieux populaires, rien ne peut remplacer cet accueil dans les écoles maternelles qui ont été depuis des années pourtant dans le collimateur des gouvernements et de leurs vagues répétées de suppressions de poste.

Amazon : pas de quoi remettre en selle l'emploi



Depuis deux jours, ministres et journalistes s’extasient parce qu’Amazon.com devrait ouvrir une nouvelle base logistique à Chalon-sur-Saône et créer plusieurs centaines d’emplois.  Le chômage est tel que des milliers de candidatures ont déjà été reçues.
     Mais il n’y a pas de quoi s’extasier : une partie des emplois seront saisonniers et en intérim et ils ne compensent pas tous les emplois supprimés ces dernières années dans la région. La filiale Europe du groupe Amazon est domiciliée au Luxembourg pour réduire ses impôts. L’objectif d’Amazon n’est ni de créer des emplois, ni de favoriser l’économie d’une région, c’est de faire le maximum de profit. Pour cela il mégote sur tout et racle pour obtenir des subventions de partout. Montebourg, présent à la conférence de presse, a promis des aides publiques. Le porte-parole d'Amazon a déjà admis ce matin à la radio, le chiffre de 3000 euros d'aide publique par emploi...

SMIC : loin du compte


Smic : la vraie-fausse augmentation
L’augmentation du SMIC sera si dérisoire – moins de 20 € net par mois - qu’elle ne changera rien pour les travailleurs qui doivent vivre avec le SMIC.
     Cela n’empêche pas les représentants patronaux de sortir le couplet sur le sort des milliers de petites entreprises que cela mettrait, selon eux, en danger menaçant des dizaines de milliers d’emplois. En criant fort sans avoir mal, ils trouvent l’oreille du gouvernement.
     Pour une vraie augmentation de leurs salaires, les travailleurs devront l’imposer collectivement au patronat.

0,6 % de plus c’est deux fois plus que 0,30%, mais c’est toujours presque zéro
Pour donner un peu d’allant à cette hausse dérisoire, M. Sapin, le ministre du Travail, la compare au dernier « coup de pouce » (augmentation moins inflation) de Sarkozy. C’est vrai qu’au pays des aveugles, les borgnes sont les rois. Mais les travailleurs veulent surtout voir la couleur d’une véritable augmentation de leurs salaires.

lundi 25 juin 2012

Editorial des bulletins d'entreprise LUTTE OUVRIERE du 25.06.12.


Derrière le changement, la continuité

Dans une récente interview télévisée, Laurence Parisot, présidente du Medef, a tenté de faire pleurer dans les chaumières en contant les malheurs des patrons français dont les marges se rétrécissent de plus en plus… Petite scène destinée à montrer que le patronat n’est pas content à l’idée d’augmenter le Smic. Et Parisot d’affirmer que la moindre augmentation du Smic au-delà de ce que prescrit la loi, ce sont des centaines de petites entreprises qui sont poussées à mettre la clé sous la porte et donc des dizaines de milliers d’emplois qui sont supprimés ! Ben voyons !
     Cela fait plusieurs années qu’il n’y a pas eu le moindre « coup de pouce » au Smic et pourtant le chômage n’a cessé d’augmenter. Et les suppressions d’emplois ne sont pas le fait du boulanger de quartier ou du petit entrepreneur en bâtiment qui, au demeurant, quand ils sont poussés à la fermeture ne le sont pas parce que leurs salariés sont trop bien payés mais parce qu’ils sont étranglés par leurs banquiers ou par leurs donneurs d’ordre.
      Mais c’est le trust Peugeot qui prépare son plan de fermeture de l’usine d’Aulnay, avec 3 400 licenciements directs à la clé, 9 000 peut-être en comptant les sous-traitants, depuis trois ans, sans aucun rapport avec le montant du Smic.
     Parisot n’a vraiment aucune raison de s’affoler. La presse estime que le « coup de pouce » sera de l’ordre de 6,6 euros par mois ! Et encore, seulement pour les smicards. Voilà ce qui mesure le « changement » promis par Hollande en matière de pouvoir d’achat. Toutes les familles ouvrières ont pourtant de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et on vient d’annoncer une nouvelle hausse du gaz et de l’électricité, sans parler de tout le reste.
     Une autre annonce mérite d’être confrontée à celle-ci. Pendant sa campagne, Hollande avait promis de doubler le plafond des dépôts sur le livret A. Finalement, il sera un peu augmenté mais pas doublé. C’est que les banquiers ont bruyamment protesté contre une mesure qui risquait de les léser – et le gouvernement s’est poliment exécuté.
     Hollande vient de passer ses 50 premiers jours à l’Élysée. Il a déjà épuisé son stock de gestes symboliques destinés à l’électorat populaire pour montrer sa différence avec la droite. Maintenant, il passe aux « choses sérieuses ». À la place de l’austérité de droite, nous aurons la rigueur de gauche, à commencer par des suppressions d’emplois dans la Fonction publique.
     Le patronat, de son côté, ne se gêne pas pour annoncer de nouveaux plans de licenciements, nullement impressionné par l’agitation de Montebourg. Il est vrai que le ministère de ce dernier n’est pas celui du « Sauvetage des emplois », mais celui du « Redressement productif » !
     Le temps du slogan électoral, « Le changement c’est maintenant », est terminé. Seuls les dirigeants politiques ont changé mais la politique reste celle dictée par le grand patronat.
     Mélenchon et ceux qui se sont agités derrière lui, le PCF principalement, se font aujourd’hui plus critiques, accusant Hollande d’avoir « capitulé face à Merkel ». Comme si Hollande avait besoin de Merkel pour mener la politique du grand patronat français ! Il n’est pas facile de critiquer comme si on était dans l’opposition tout en proclamant fièrement qu’on est de la majorité présidentielle ! Mais il n’y a pas besoin de traverser le Rhin pour tomber sur le véritable ennemi : le grand capital.
     Nous n’avons rien à attendre de bon de ce gouvernement. Nous ne pouvons pas espérer qu’il résorbe le chômage car pour cela il faudrait qu’il impose l’interdiction des licenciements, à charge pour le grand patronat de financer le maintien des emplois. Nous ne pouvons pas espérer qu’il améliore le pouvoir d’achat des travailleurs car cela n’est possible qu’en prenant sur les profits des entreprises et, au besoin, sur la fortune de la bourgeoisie. Le gouvernement ne prendra pas plus des mesures coercitives à l’égard du grand patronat et des banquiers que n’en a pris son prédécesseur. Hollande, comme avant lui Sarkozy, gouverne pour le compte de la bourgeoisie.
     Nous ne pouvons compter que sur notre propre force. Mieux vaut le savoir, plutôt que de croire les faiseurs d’illusions. Mais sachons aussi que, malgré la pression du chômage, la force, nous l’avons. Ce sont les entreprises qui tournent qui assurent la vie économique du pays mais aussi les profits des actionnaires capitalistes.
     Ce sont eux qui dépendent de nous, pas l’inverse. Le jour où nous en serons collectivement conscients, nous imposerons notre droit au maintien de notre emploi et de notre pouvoir d’achat, notre droit à la vie !


Livret A : les banques épargnées


Durant sa campagne, Hollande s’était engagé à doubler le plafond du livret A. Cette mesure était censée encourager, un peu, la construction de logements sociaux. Mais, selon le Journal du Dimanche, le gouvernement a repoussé cette promesse, et il ne s’agirait plus de doubler le plafond. Si le gouvernement recule ce serait pour ne pas déstabiliser les banques. Une explication significative !
     En fait les banques lorgnent sur les économies de la population et voient d’un mauvais œil quelques millions leur échapper. Les logements sociaux, eux, attendront....


Aux lycéens et à leurs parents de se mettre en colère

Le Conseil général du 95 a décidé de supprimer la subvention départementale pour le transport des lycéens et des étudiants. Les lycéens devront payer dorénavant la carte scolaire bus 107 euros au lieu de 57 euros pour les familles concernées et la carte Imagine R des lycéens va passer de 161 à 314 euros pour deux zones et de 344 euros à 680 pour cinq zones.
     Le Conseil général se justifie en évoquant que c'est la Région qui a la charge des lycéens ! Il ne se pose pas se genre de question pour bien d'autres dépenses discutables qu'il maintient.
     Oui, aux lycéens et à leurs parents de se mettre en colère.

Education : pas 1000 postes, mais 12 000 postes immédiatement, comme début

Herblay, Saint-Leu, Méry-sur-Oise, Ezanville, Argenteuil, Ermont, autant de villes parmi d'autres du Val d'Oise où les suppressions de postes à l'Education nationale font des ravages. Mais dans ces communes, le combat des parents d'élèves met sur la place publique des situations qui risquent d'être dramatiques à la rentrée prochaine.
     Mais pourquoi des protestations éparpillées, école par ci, école par là, laissant seuls ces parents de ces écoles ?
     C'est tous ensemble que nous serons efficaces pour rétablir, pour commencer, ces 12 000 postes supprimés manquant pour commencer à envisager une rentrée possible.

Conseil municipal : prochain conseil

Conseil municipal d'Argenteuil
vendredi 29 juin
20 heures 30

Air France : le chantage de la direction


Air France a décidé de supprimer plus de 5 000 emplois. Outre les 1 712 départs non remplacés, l’entreprise voudrait que 3 410 personnes partent « volontairement ». Elle réclame l’accord des syndicats pour ces départs, en menaçant de procéder à des licenciements secs en cas de refus. C’est un chantage, façon de demander à l’organisation syndicale d’accepter de cautionner les attaques de la direction.
     Ces cyniques annonces, il faudra que les salariés d’Air France les fassent ravaler à leur direction !

Profit dans le gaz


Un rapport du Conseil d’État recommande que le gel du tarif réglementé du gaz, décidé en octobre par Fillon pour cause d’élection, soit annulé. Cela pourrait conduire, au 1er juillet, à une nouvelle augmentation pour les particuliers d’environ 10%, en partie rétroactive même.
     GDF Suez prétend que le tarif actuel ne couvre pas intégralement ses coûts d’approvisionnement et d’acheminement. Ce groupe pleure la bouche pleine : ses profits ont été de près de 6 milliards pour la seule année 2011. Alors il faudrait, à l’inverse, prendre sur ces profits et imposer la baisse des tarifs pour les particuliers.

Chômeurs : pour Pôle emploi, lutter contre eux, pas contre le chômage


Pôle emploi veut changer ses méthodes de fonctionnement dans le suivi des chômeurs. Encadrement renforcé pour certains, allégé pour la plupart, avec, pour faire des économies, un suivi sur Internet (avec vérification de la connexion au site de Pôle emploi sous peine de radiation !) et création d’un corps de « contrôleurs de la recherche d’emploi » !
     Encore une fois, à défaut de s’en prendre au patronat, d’interdire les licenciements, les autorités rendront responsables de leur situation les victimes : ceux qui ont été jetés sur le carreau. Comme si avoir un travail dépendait de la volonté des chômeurs !

jeudi 21 juin 2012

Après le deuxième tour des législatives : un article de "Lutte Ouvrière" du 22.06.12 (en vente à la Librairie des Ecoles, boulevard Léon Feix, à côté de Monoprix, ou à la permanence du vendredi)


Après le deuxième tour des législatives, les acteurs de la politique ont changé, mais pas la politique du grand capital

Avec ses 314 députés, en comptant ceux de ses filiales directes, les Radicaux de gauche et le MRC de Chevènement, sur un total de 577 sièges, le Parti socialiste dispose donc d'une majorité à l'Assemblée nationale sans précédent depuis 1981 (le PS disposait de 285 sièges, il est vrai sur 491 à l'époque). À ce nombre, il faut ajouter les 18 députés d'Europe écologie-les Verts et les 10 du Front de gauche, qui font également partie de la majorité présidentielle.
Avec le Sénat, à majorité de gauche depuis quelques mois, Hollande dispose de ce que même Mitterrand n'a jamais eu : la mainmise sur toutes les institutions centrales de l'État, la présidence, le gouvernement, le Sénat et l'Assemblée nationale, sans oublier des positions majoritaires à des niveaux intermédiaires de l'appareil d'État (conseils régionaux, généraux, etc.).
   Et pourtant, malgré leur sensibilité exacerbée par les temps qui courent, la Bourse ne s'est pas effondrée, les marchés financiers ne se sont pas affolés. Élections pour élections, ils étaient bien plus préoccupés de celles qui avaient lieu le même jour en Grèce.
   Il n'y a même pas eu ce petit et court moment de panique qui avait accompagné l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, touchant il est vrai les franges les plus bornées de la bourgeoisie petite et moyenne qui partaient vers la Suisse avec des valises bourrées de billets de banque, de peur que le nouveau gouvernement, qui à l'époque comportait des ministres du PC, puisse toucher à leurs fortunes ! Cette fois, il n'y a que le chef conservateur du gouvernement britannique qui a brandi la hausse de la fiscalité promise par Hollande aux plus riches Cameron a fait de la retape, en invitant ces derniers à profiter des charmes de la fiscalité britannique.
Des socialistes qui n'inquiètent pas les possédants
   C'est que le long règne de Mitterrand puis le passage de Jospin à la tête du gouvernement ont eu le temps de convaincre même les possédants les plus stupides qu'ils n'avaient rien à craindre d'un gouvernement socialiste, et peut-être même quelque chose à y gagner : la capacité d'un gouvernement de gauche à faire avaler la pilule des mesures d'austérité aux classes populaires.
   Oh, même lors de la venue au pouvoir de Mitterrand, la bourgeoisie s'était déjà fait une religion des hommes politiques arrivés au pouvoir sous l'étiquette socialiste. D'autant plus que, s'agissant de Mitterrand, cette étiquette était toute fraîche et l'homme avait un solide passé ministériel, mouillé dans bien des sales boulots en tant que ministre de la Justice pendant la guerre coloniale en Algérie.
   En réalité, à l'époque, ce n'étaient pas ces hommes politiques qui pouvaient inquiéter la bourgeoisie, mais la sensibilité éventuelle de certains d'entre eux à la pression de ceux dont les bulletins de vote les avaient portés au pouvoir. Derrière Mitterrand, il y avait aussi le PC, avec ses dizaines de milliers de militants ouvriers présents dans les entreprises, qui pouvaient être plus sensibles à la pression de leurs camarades de travail qu'aux discours conciliants des « camarades ministres ».
Eh bien, il n'y a plus rien de tel aujourd'hui !
   Toute la presse a souligné qu'avec 43,7 %, l'abstention a battu tous les records depuis 1958 au second tour d'une élection législative. L'importance de l'abstention montre assurément le peu d'enthousiasme de l'électorat populaire à l'égard de la nouvelle équipe au pouvoir. Mais ce n'est pas cette abstention qui gêne la bourgeoisie. La « grande démocratie » de l'impérialisme américain tourne très bien avec un taux d'abstention habituel de l'ordre de 40 %, voire plus.
   La montée continue du nombre des abstentionnistes préoccupe principalement les commentateurs, à qui elle permet de remplir leur temps d'antenne, pour aboutir généralement à la conclusion qu'il y a un recul du sentiment démocratique dans l'électorat. Décidément, le bon peuple n'est pas sensible aux charmes de la démocratie parlementaire !
Mais pour la bourgeoisie, cette abstention a un côté rassurant : moins les socialistes soulèvent d'enthousiasme, moins la bourgeoisie a à craindre des retours de bâton.
PCF et Front de gauche laminés
Le mode de scrutin étant fait pour favoriser la bipolarisation, le deuxième tour a encore accentué ce qui ressortait déjà du premier tour : le PS continue à laminer le PCF. L'étiquette « Front de gauche » et l'abdication derrière Mélenchon n'ont pas arrêté le mouvement. Le Front de gauche doit se contenter de dix députés alors que PC et apparentés avaient 19 élus en 2007. Le candidat du PC a été battu y compris dans des endroits symboliques comme Ivry, détenu par le PC depuis 1930, Saint-Denis ou Vénissieux.
   Tout en se félicitant que la droite ait été « bien battue », l'Humanité constatait, amère, que, malgré la progression des votes en sa faveur, le PC a obtenu moins de députés que lors de la législature précédente, au point de ne pas avoir un nombre suffisant pour pouvoir former un groupe à l'Assemblée. Loin de peser sur la politique du gouvernement de gauche, la direction du PC en est à lui quémander d'abaisser le seuil pour constituer un groupe parlementaire !
« Nous ne devons pas entrer au gouvernement », affirme Marie-George Buffet dans une interview à L'Humanité, pour ajouter aussitôt : « Nous ne sommes pas dans l'opposition mais dans la majorité de gauche de façon constructive pour réussir ! » Mais pour réussir quoi ?
Trotsky avait affirmé en substance, lors de la constitution du gouvernement de Front populaire en 1936, soutenu à l'époque de l'extérieur par le PC, que le ministérialisme sans ministre en est la forme la plus hypocrite. Le PC paie une fois de plus sa stratégie politique d'alignement derrière un PS « gérant loyal du capitalisme », comme le disait si bien Léon Blum.
   Il n'y a certainement pas à s'en réjouir. La diminution constante de l'influence électorale du PC au profit du PS est l'expression du fait que la majorité de gauche à l'Assemblée n'est pas du tout le signe d'une poussée à gauche dans l'électorat mais, au contraire, d'une évolution vers la droite.
   À l'autre bout de l'éventail politique, le FN tire profit du même mouvement. Ce n'est certes pas en soi l'entrée de deux députés du FN dans ce moulin à paroles qu'est l'Assemblée qui pose problème. Mais elle est le reflet d'un mouvement de l'opinion vers l'extrême droite qui a contaminé jusqu'à l'électorat populaire.
   Il est déjà significatif que Marine Le Pen ait obtenu au premier tour 22 460 voix, soit 42,26 % des votes exprimés, dans une ville très populaire, Hénin-Beaumont, fief du PS pendant longtemps. Mais il est peut-être plus significatif encore qu'entre le premier et le second tour Marine Le Pen ait récolté 4 234 voix supplémentaires, en les trouvant parmi les abstentionnistes du premier tour.
Le fait que le candidat socialiste soit passé devant Marine Le Pen, à une centaine de suffrages près, constitue une maigre consolation.
L'austérité à l'ordre du jour
    La veille du deuxième tour, Le Monde titrait en une : « Et maintenant, quelle rigueur prépare la gauche ? » Ce qui était formulé encore comme une question la veille de l'élection, est devenu une affirmation dans tous les commentaires, le soir de l'annonce des résultats et le lendemain. Tous ces journalistes, tous ces économistes distingués ont-ils découvert la chose en une nuit et pendant le week-end ? Bien sûr que non ! Toute la corporation savait que la politique qui serait menée ne dépendrait en rien des résultats des élections, mais de ce que le grand patronat allait exiger une fois le spectacle électoral terminé. Ils le savaient, mais ils ne le disaient pas !
   En effet le gouvernement socialiste est désormais sommé de prendre les décisions exigées par le grand patronat et par les grandes banques.
Quelle sera la priorité dans l'enchaînement des mesures de rigueur ? Les classes populaires ne tarderont pas à le découvrir, car c'est à leur détriment que ces mesures seront prises, quelles que soient les dénominations dont on les affublera.
   Le nouveau gouvernement a eu un délai de grâce dû au fait que les élections grecques n'ont pas abouti à un chaos, avec l'impossibilité de former un gouvernement et le risque qui en découlait que la Grèce quitte la zone euro ou qu'elle en soit chassée. Mais le soubresaut financier qui pouvait en résulter dans l'immédiat n'a été que retardé, et la crise pourrait éclater à propos d'autre chose en Grèce... ou ailleurs, en Espagne ou en Italie par exemple.
   Et, au-delà de la menace permanente de nouvelles convulsions financières, il y a de toute façon le marasme de l'ensemble de l'activité économique. S'il se prolonge en s'aggravant, comme tout le laisse penser pour le moment, il affectera toutes les classes populaires.
   La droite et l'extrême droite dans l'opposition auront pour stratégie de rejeter sur le gouvernement socialiste toutes les conséquences de la crise de l'économie capitaliste et de l'offensive du grand patronat. Et, par-dessus le gouvernement, la droite et l'extrême droite s'efforceront de rendre responsable de tout cela la classe ouvrière, ses « exigences », son « incapacité à s'adapter à la situation de crise » ou son « refus des sacrifices ». Et de reprocher au gouvernement socialiste de ne pas oser affronter les travailleurs ou les syndicats pour procéder à des « réformes courageuses », dans le genre de celles qu'a prises Sarkozy pour repousser l'âge de la retraite et pour vider les poches des retraités.
   Il sera de plus en plus important dans ce contexte qu'apparaisse une force rejetant la fausse opposition entre la politique menée par la gauche au gouvernement et celle de la droite et de l'extrême droite, représentant l'une comme l'autre les intérêts de la bourgeoisie. Une force politique pour affirmer clairement les intérêts, diamétralement opposés à tous ceux-là, de la classe ouvrière. Et aussi pour montrer aux catégories laborieuses non salariées que ce ne sont pas les revendications des travailleurs qui les ruinent, mais les banques et les grands groupes capitalistes de l'industrie et de la distribution, et que l'intérêt, aussi bien matériel que politique, de tous ceux qui vivent de leur travail est de se retrouver côte à côte, dans un combat commun contre le grand capital.


                                                                                     Georges KALDY