dimanche 21 octobre 2012

Amiante : manifestation de l'Andeva : pour un monde sans amiante - un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 19.10.12.e


Samedi 13 octobre, la manifestation annuelle de l'Association nationale des victimes de l'amiante (Andeva) a regroupé à Paris plusieurs milliers de participants venant de toutes les régions de France.
     Des militants de Lutte Ouvrière étaient présents derrière une banderole. Placée sous le mot d'ordre de la lutte internationale contre la production et l'utilisation de l'amiante et pour leur interdiction, la manifestation comportait des délégations de dix-huit pays et des cinq continents (Italie, Belgique, Albanie, Allemagne, Australie, Japon, Corée, Afrique du Sud, Brésil, Mexique, Inde, Québec et Canada).
     La manifestation débutait rue de Messine, là où le Comité permanent amiante (CPA), créé en 1982, avait son siège. Dans les années 1960 et 1970, l'industrie de l'amiante s'est organisée internationalement pour poursuivre et amplifier la production de cette fibre minérale employée comme anticalorifique, dont les effets cancérigènes étaient parfaitement connus. Le CPA a ainsi été mis en place au cours d'une réunion au Canada. Pendant quinze ans, le CPA a prolongé l'utilisation de l'amiante en France, en invoquant avec la complicité des pouvoirs politiques son « usage contrôlé ». On en connaît les sinistres résultats : trois mille morts par an.
    Aujourd'hui, plus de cinquante pays ont interdit l'amiante. Mais les industriels empoisonneurs ont réorienté leur commerce de mort vers l'Asie et la Russie où la consommation d'amiante est plus importante que jamais. Non sans rébellion des populations, comme au nord de l'Inde où des manifestations ont empêché l'installation d'une usine d'amiante-ciment.
     Aujourd'hui, les trois objectifs de l'Andeva : interdire l'amiante, punir et faire payer les responsables (industriels, experts, dirigeants politiques), soigner et indemniser les victimes, sont aussi ceux de nombreuses associations agissant dans ce sens dans différents pays, pour un monde sans amiante. Et le mieux serait de le débarrasser aussi des capitalistes, exploiteurs et pollueurs.
                                                                                Serge VIARD

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