dimanche 28 octobre 2012

Ducros comme ailleurs : les ravages du capitalisme

Les conducteurs des transports Ducros sont inquiets. Ils ont manifesté ces jours derniers à Gonesse. Il y a peu, ce sont des travailleurs de DHL qui ont rejoint Ducros avec des centaines de postes en moins à la clé. Aujourd'hui, ils craignent que la nouvelle une opération de fusion-absorption entre Ducros et Mory cette fois se termine de la même façon, avec une dégradation des salaires et des conditions de travail.
     Ainsi va le grand jeu du monopoly capitaliste.
     Il serait temps que les travailleurs y mettent fin.

« Pacte de compétitivité » : choquant de toutes façons...

À l’issue d’une réunion à Matignon, le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, a déclaré que le « pacte de compétitivité » évoqué par le gouvernement ces derniers temps sera « global » et « étalé sur la totalité » du quinquennat. Il répondait ainsi à ceux qui évoquaient un « choc de compétitivité », c’est-à-dire une baisse massive des cotisations patronales.
      En une fois ou en cinq ans, le choc n’est pas acceptable.

samedi 27 octobre 2012

Ecole primaire : des remplacements plus assurés

Sur Argenteuil, dans les écoles, la situation est catastrophique au niveau des remplacements de personnels absents. C'est une situation 0% pour les "petits remplacements", voire pour des remplacements de plus longue durée.
     Il n'y a plus de remplaçants, puisqu'ils ont été mis sur des postes de longue durée ou à l'année ? Certes.
     Mais, dans une société aussi riche du nombre de ses "demandeurs d'emploi", avec de la volonté politique et les moyens correspondants, il y aura une solution.
       En  attendant : pas de classe sans enseignant !

Turquie : en procès pour avoir revendiqué son athéisme : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière


Turquie : en procès pour avoir revendiqué son athéisme

Le pianiste et compositeur turc Fazil Say, âgé de 42 ans, mène une brillante carrière internationale. C'est sa notoriété qui lui vaut aujourd'hui de faire la une de l'actualité en Turquie, où il passe en procès pour avoir publié sur son compte Twitter des propos jugés offensants envers l'islam. Il risque dix-huit mois de prison.
     Sur Internet, Fazil Say a revendiqué son athéisme, plaisanté sur un muezzin et cité les vers d'un poète persan, Ommar Khayyam : « Vous dites que des rivières de vin coulent au paradis. Le paradis est-il une taverne pour vous ? Vous dites que deux vierges y attendent chaque croyant. Le paradis est-il un bordel pour vous ? »
      Sous prétexte de respecter les croyances de chacun, la justice et le gouvernement turc dirigé par le parti islamiste dit « modéré » AKP (Parti de la justice et du développement) veulent faire taire tous ceux qui ne partagent pas leur vision d'un ordre moral religieux imposé à tous. Il s'agit d'imposer un carcan à la population, en l'occurrence sans le moindre « respect » pour les croyances de chacun.
     Fazil Say est inculpé en vertu d'un article du nouveau code pénal adopté en 2004, selon lequel « le dénigrement des croyances religieuses d'un groupe » est un délit. Il n'est pas le premier, l'écrivain Orhan Pamuk, par exemple, a également subi un procès. Et plusieurs milliers d'étudiants sont en prison pour délit d'opinion.
     Fazil Say s'était déjà attiré des ennuis en 2007, en créant une œuvre consacrée au massacre de Sivas qui avait eu lieu en 1993. Cette année-là, lors d'un rassemblement d'artistes et d'intellectuels de gauche, des islamistes intégristes avaient mis le feu à un hôtel où se trouvaient les participants, faisant 37 morts. Vingt ans plus tard, les responsables n'ont pas été jugés et le gouvernement de l'AKP n'apprécie toujours pas qu'on évoque le sujet, même dans une œuvre musicale.
      Fazil Say peut aujourd'hui envisager de s'exiler au Japon dans le pire des cas. Mais ils ne sont pas nombreux à pouvoir le faire. Ceux qui refusent cette intolérance fondée sur des références au respect des dogmes religieux et l'interdiction du blasphème doivent être nombreux à se faire entendre en Turquie... et ailleurs.

                                                                                         Pierre MERLET

vendredi 26 octobre 2012

Face à l'augmentation du chômage , il faut une sérieuse mutinerie de l’équipage


Les chiffres du chômage continuent de s’envoler : avec 47 000 inscrits supplémentaires en septembre à Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi officiellement recensés sans aucune activité a progressé, pour le 17ème mois consécutif. En comptant tous ceux qui n’ont eu qu’une activité réduite, le nombre officiel de demandeurs d’emploi a dépassé les 4,5 millions de personnes en France métropolitaine. Dans le Val d’Oise, c’est 940 chômeurs de plus.
     Réaction du ministre du Travail, Michel Sapin : le chômage est comme « un navire lancé à pleine vitesse ». Eh bien, pour reprendre le contrôle du navire et imposer l’interdiction des licenciements, il faudra une sérieuse mutinerie de l’équipage !

Revlon-EPB : le journal du comité de défense des travailleurs d’EPB (suite)


Un bon plan ?

C’est le genre de commentaire que l’on a parfois entendu sur le PSE. Pour la DRH, c’est sans doute vrai. Pour nous, le bon plan serait de ne pas perdre notre emploi et notre gagne pain. Non content de nous mettre à la porte c’est en plus au moindre coût que le groupe voudrait le faire.
            En effet, si la somme de l’enveloppe pour nous virer a bougé, ce jeudi 18 octobre, on ne peut pas dire qu’elle change tellement. En moyenne, c’est avec environ 11 350 euros que les salariés licenciés devraient se débrouiller dehors, et encore sans les fameux critères qui font que l’on donne plus aux uns qu’aux autres. Ils ont les moyens de payer. Ce qu’ils ne veulent pas nous donner, nous devrons le leur prendre.

Violences contre les femmes : une société qui ne progresse pas…


Selon une récente enquête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), près de 540 000 personnes ont subi des violences conjugales en France sur deux ans, alors que seulement 10 065 condamnations ont été prononcées pour « coups et blessures volontaires par conjoint ». Parmi ces « victimes déclarées », la proportion des femmes ayant subi des violences conjugales de la part de leur conjoint ou de leur ex-conjoint reste écrasante : 400 000, soit près de 2 % des femmes en France. Un autre chiffre reste lui aussi stable : en moyenne, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Sinistre !
    Des socialistes, au 19ème siècle, disaient déjà qu’on juge le degré d’évolution d’une société au statut qu’y occupent les femmes. Plus de 150 ans plus tard, il reste de très, très gros progrès à faire.

RATP : le bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de Nanterre



Non aux suppressions de poste
À Nanterre, 8 postes vont être supprimés aux ateliers.
     Pour la direction, c’est la conséquence du rajeunissement du matériel et de la baisse du nombre de bus.
     Mais quand les bus vieillissent on ne voit pas de postes supplémentaires se créer.

Au contraire, il faut embaucher
Pour la RATP, tous les prétextes sont bons pour supprimer des emplois alors que le chômage ne cesse de s’aggraver.
     C’est la logique inverse qu’il faudrait imposer. L’État doit maintenir et créer directement les emplois nécessaires dans les services publics en cessant de financer des patrons qui licencient.

Ils nous enfument
La semaine dernière il y a eu un incendie dans la voie de retournement de Grande Arche.
     Malgré la fumée envahissante, on nous a quand même demandé de faire la dépose sous la Défense au niveau de Charlebourg.
     À quand la dotation de masques à gaz ?

Le dimanche, tu marcheras
Dimanche dernier, sur le 157 et le 158, il a fallu dévier dans Puteaux en milieu de journée sans que nous soyons prévenus à l’avance.
Du coup, les gens qu’on avait emmenés au marché n’avaient pas de bus pour revenir.
Il y a 2 semaines, ça avait été la même chose avec la brocante. Il n’est vraiment pas bon de prendre le bus le dimanche.

Ca commence mal
Nous sommes encore nombreux à ne pas avoir fait l’apprentissage du 272, alors que nous allons monter en roulement le 19 novembre.
Du coup, impossible de changer de service tant que nous n’avons pas la connaissance de ligne.
La ligne n’est même pas mise en route que les tracas commencent, ça promet !

Le virus de l’info
Le jour de la vaccination antigrippale, il n’y avait même plus l’affiche au dépôt pour l’annoncer.
Quant aux terminus, elle n’a pas été affichée du tout.
À la RATP les mécanismes de l’information sont grippés.


Ca nous échauffe
Alors qu’il ne fait pas encore vraiment froid, on peut déjà constater que des bus ne chauffent pas.
Pour certains bus cela va faire la troisième année que ce problème dure.
Il va vraiment falloir résoudre ce problème… avant l’arrivée de la grippe.

Question de volonté
La direction refuse de nous remettre un four micro-onde dans la salle des machinistes de Grande Arche.
Question d’hygiène nous dit-on.
Mais quand il s’agit du matériel de la direction, il y a toujours une solution pour le faire nettoyer. Alors, pourquoi pas pour nous ?

Mauvais calcul
À Grande Arche, après avoir défoncé la porte de la salle des machinistes qui étaient restée bloquée, la direction a dû faire appel à une société de gardiennage pour surveiller le local jour et nuit pendant plusieurs jours.
Faire appel à un serrurier, quitte à perdre quelques kilomètres aurait sûrement coûté moins cher.

(Dans un certain nombre d'entreprises de la région, il y a de tels bulletins Lutte Ouvrière : d'un côté l'éditorial de la semaine, commun à l'ensemble des bulletins ; de l'autre, une page de petites nouvelles de lutte de classe de l'entreprise)

jeudi 25 octobre 2012

Revlon-EPB (Bezons) : des travailleurs pas d'accord et qui veulent le faire savoir

"Des salariés qui ne veulent pas se laisser jeter à la rue sans se défendre, soutenus par le syndicat CGT de Bezons" viennent d'éditer le premier numéro d'un "Journal du comité de défense des travailleurs d'EPB". Leur éditorial est le suivant :
"Le direction s'est faite particulièrement pressante pour nous demander quelle prime on souhaiterait. Un peu comme si, c'était nous qui demandions à partir. Nous, nous n'avons que notre travail pour vivre... donc nous ne voulons pas perdre notre travail. Mais est-ce que Revlon nous laisse le choix ? Non. Pour faire plus de bénéfices, Revlon a décidé de nous licencier (61 à Bezons, 27 au siège et 117 dans une autre entreprise du groupe à Beltsville dans le Maryland aux USA). Revlon a déjà tout prévu. On peut lire ses prévisions de croissance... jusqu'en 1919 sur le site internet https://www.trefis. com : En croissance constante, les bénéfices devraient, d'après leurs prévisions, être de 363 millions de $ en 2019 avec un chiffre d'affaire de 1,8 milliard de $. Pour arriver à ce but, ils expliquent cyniquement qu'il leur faut licencier 250 personnes et que cela va coûter 25 millions de $.
Voilà pourquoi nous demandons qu'il y ait 100 000$ pour chaque salariés. Mais, même si l'ensemble du personnel reprenait le chiffre donné par l'UNSA (40 000 euros en moyenne par salarié), estce Revlon serait prêt à lâcher ?".
     
     Nous diffuserons des échos de ce journal. Et si des lecteurs de ce blog sont intéressés, on trouvera bien le moyen de leur faire parvenir ce petit journal.


Sagem : une cession d'activité et c'est la catastrophe pour les salariés. Ils ne sont pas d'accord.

28 salariés du Labor Mir de la Sagem, à Argenteuil, sont dans l'action, et l'ont fait savoir publiquement hier par voie de tract.
     La Sagem prévoit qu'ils soient transférés dans une filiale de la Sagem, et cela sans véritables compensations. Pourtant, comme les travailleurs concernés le dénoncent : "Les 28 salariés de MIR vont passer début 2014, d'un lieu de travail en banlieue Nord Ouest à la banlieue Sud Ouest, c'est à dire un allongement quotidien du trajet de transport A/R de 2 à 3 heures, trouvez vous cela supportable ????????"
     Une idée insupportable pour les uns doit l'être pour tous. Solidarité des autres travailleurs de la Sagem, comme d'ailleurs avec ces 28 travailleurs !

Argenteuil : il faut la vérité sur la mort d'Ali Ziri (un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 26.10.12)




Argenteuil : il faut la vérité sur la mort d'Ali Ziri

Un soir de juin 2009, un banal contrôle routier pour conduite en état d'ivresse opéré par la BAC (brigade anti-criminalité) d'Argenteuil tourne mal. Quelques heures plus tard, le conducteur du véhicule, Ali Ziri, décède. L'avocat de sa famille expliquera : « Il ressort clairement des expertises que l'arrêt cardiaque est dû à un manque d'air, conséquence directe d'un maintien sur le dos et la face », selon une manœuvre dite « de pliage » visant à immobiliser la personne. Le passager finit, lui, par sortir du poste de police, mais avec des ecchymoses très importantes. Les deux personnes contrôlées étaient des travailleurs retraités, tous les deux Algériens, installés depuis des décennies en France.
     Depuis 2009, la famille, les proches et un Comité pour la vérité et la justice pour Ali Ziri ont mené le combat pour savoir ce qui s'est exactement passé dans la voiture de police et au poste où les deux hommes ont été gardés. Ils n'ont eu de cesse de demander qu'une enquête soit menée sérieusement, que les policiers ayant opéré l'interpellation soient entendus, ce qui n'a jamais eu lieu.
     Des expertises mettant en lumière une possible bavure policière, la prise de position d'Amnesty International, des manifestations à Argenteuil et les prises de position de nombreux habitants, d'élus et de personnalités, n'ont pas suffi. Pire, en janvier dernier, le procureur de Pontoise réclamait que l'affaire soit définitivement classée, et le non-lieu vient d'être confirmé.
     Il a été fait appel de cette décision de non-lieu et la mobilisation ne faiblit pas pour exiger que les brutalités policières ne bénéficient d'aucune indulgence et que la vérité éclate enfin sur les circonstances de la mort d'Ali Ziri.

                                                                                       Correspondant LO

mercredi 24 octobre 2012

Manuel Valls serait-il incommodé par l'existence, pardon la présence de personnes sans domicile ?


Manuel Valls est accusé par Le Canard enchaîné d’avoir utilisé sa position pour évacuer les SDF du quartier où il habite, et cela à l’instigation de sa compagne.
     Dans un communiqué, il s’en défend, mais dans des termes qui, loin de le dédouaner, paraissent plutôt de nature à aller dans le sens de ce que dit le Canard. Le quartier concerné est présenté comme « un secteur populaire, commerçant et festif qui connaît, depuis longtemps, des problématiques d'insécurité et d'installations d'individus dans l'espace public». Ces problématiques sont «relayées par les riverains, les commerçants, le conseil de quartier à ce titre, dès lors que des demandes légitimes et récurrentes de riverains appellent les autorités à mettre en place des mesures de sécurité, le ministre de l'Intérieur, qui est aussi un citoyen, ne saurait en être exclu».
     Ouais, ouais.
      L’ancienne commune de M. Valls, Argenteuil, a connu il y a cinq ans l’affaire du Malodor : un produit déversé à l’instigation de l’ancienne municipalité de droite, et apte à empêché, paraît-il, l’installation de personnes sans domicile. Des moyens artisanaux, si l’on peut dire, en comparaison des moyens d’Etat dont un ministre de l’Intérieur dispose.

PSA Finance : un communiqué de Nathalie Arthaud


PSA : Quand l’État arrose les licencieurs

Cinq à sept milliards d’euros ! C’est la somme que l’État est prêt à débloquer pour garantir les prêts de la banque PSA Finance. Il a suffi que la direction du groupe PSA pleure misère et fasse état, non de difficultés, mais d’un risque de difficultés pour sa banque, pour qu’aussitôt le gouvernement ouvre le robinet.
     Le groupe PSA s’apprête à licencier 8 000 travailleurs, à fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois, à supprimer 1 400 postes dans celle de Rennes… Et le gouvernement le remercie, avec l’argent des contribuables. À supposer que la banque PSA Finances soit vraiment en difficulté (ce qui est plus que douteux alors que le PDG de PSA dit disposer d’une « sécurité financière » de 12 milliards d’euros), la moindre des choses serait que le gouvernement s’oppose à tout licenciement avant d’octroyer le moindre centime.
     Au lieu de cela, Montebourg demande poliment à PSA de bien vouloir sauver quelques centaines d’emplois… sur 8 000 ! Ce que, ce mercredi matin, la direction du groupe a dédaigneusement refusé.
     Ce gouvernement qui se prétend socialiste montre, une fois de plus, dans quel camp il se trouve. Il garantit les profits des actionnaires de PSA, mais pas les emplois des ouvriers.

                                                               Nathalie Arthaud, le 24.10.12.

Lycée Georges Braque : des moyens pour l'école publique

Non seulement les personnels nombreux ont arrêté le travail après l'agression du proviseur-adjoint lundi, mais il n'était pas question de reprendre le travail comme si de rien n'était mardi. Il s'agissait de débattre sur la situation du lycée, et de formuler les revendications.
     Une délégation a rencontré à l'issue de la journée un adjoint de la directrice de l'Académie.
   Les réductions de moyens de ces dernières années ont considérablement dégradé les conditions de travail pour les personnels et les élèves : augmentation des effectifs par classe, suppression de nombre d'enseignements en demi-groupe, etc. Lorsque les difficultés des élèves venant de collèges sont importantes et s'aggravent, la situation devient difficilement gérable.
     Pour l'Académie, il faut attendre des temps meilleurs et une augmentation des moyens l'année prochaine. Et puis, avec les moyens distribués, il était possible d'organiser les choses autrement...
     Mais la pénurie peut être envisagée sous toutes les coutures, elle demeurera toujours la pénurie.
     Les cours ont repris ce matin. Jusqu'au prochain incident grave généré par cette situation de pénurie ?

Handicapés et RATP : un écho des bulletins Lutte Ouvrière de la RATP du 22.10.12.


PEUT BEAUCOUP MIEUX FAIRE !

Sur son site la RATP se vante que les 60 lignes de bus parisiennes sont accessibles aux handicapés moteurs depuis 2009. Mais en dehors de Paris, 44 lignes sont adaptées sur les 351 du réseau RATP, et celle-ci se fixe l’objectif de toutes les équiper d’ici 2015.
     Le problème c’est qu’elle parle d’aménager 40 à 50 lignes par an, ce qui fait au minimum cinq ans de travaux et nous amène à… 2017 au plus tôt. La RATP ne croit même pas en ses promesses ! 

mardi 23 octobre 2012

Electrolux : un communiqué de Nathalie Arthaud

Soutien total aux grévistes d’Electrolux à Revin !
 
J’apporte mon soutien le plus total aux travailleurs de l’usine Electrolux de Revin, dans les Ardennes, qui se sont mis en grève à 100% en apprenant que leur direction a l’intention de fermer l’usine dans les deux ans. L’hypocrisie de la direction, qui ne parle pas de fermeture mais de « nécessité de trouver un repreneur », ne trompe personne. Elle veut bel et bien sacrifier 500 travailleurs sur l’autel de ses profits.
     Et pourtant le groupe Electrolux n’est absolument pas en difficulté, bien au contraire : il a annoncé pour le premier semestre de cette année des bénéfices en hausse de 19%, à 115 millions d’euros ! Mais les rapaces qui dirigent l’économie capitaliste n’en ont jamais assez : après avoir déjà fermé 12 usines depuis 2007, Electrolux veut continuer le massacre, pour augmenter encore un peu plus ses marges.
     Face à ce scandale, dans un département déjà ravagé par le chômage, la réaction des travailleurs de l’usine montre la seule voie possible. Seule une lutte déterminée de tous les travailleurs concernés par ces licenciements, et au-delà, pourra imposer ce qui devient de plus en plus une mesure de salut public : l’interdiction des licenciements.

                                                 Nathalie Arthaud, le 23.10.12.

 

Lycée Georges Braque : en grève

Suite à l'agression du proviseur-adjoint, il n'était, ce matin, pas question de reprendre les cours sans discussion pour les enseignants. La quasi totalité des présents ont décidé de se mettre en grève lors de l'AG de 8 heures. Le lycée s'est arrêté.
     Les revendications ont été posées ainsi que le ressenti des personnels qui s'est exprimé. Une rencontre à l'Inspection académique aura lieu en fin d'après-midi et permettra de transmettre tout cela.
     Les personnels, dont moi-même, demandent à leur hiérarchie rectorale et ministérielle de prendre toutes leurs responsabilités pour que la sécurité des personnels comme des élèves ne soit pas mise en jeu.
     Le service d'information du rectorat a tenté de minimiser la grève du lycée en l'incluant dans l'appel à la journée de la fédération des fonctionnaires CGT pour aujourd'hui !
      L'Inspection académique du 95, quant à elle, nous prenait de haut ce matin lorsque nous demandions un rendez-vous. Celui-ci qui n'était guère possible le matin l'est devenu en fin de matinée !
     

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du 22.10.12.


Entre rentabilité capitaliste et santé publique, le gouvernement a choisi la rentabilité

« Cela devait arriver ». Voilà ce que disent les habitants de Lacapelle-Marival dans le Lot quand ils apprennent qu’une de leurs voisines a perdu son bébé entre son domicile et la maternité située à plus d’une heure de route. Voilà ce que disent les pompiers qui ont dû procéder à plusieurs accouchements depuis que la maternité la plus proche a fermé.
     Ceux qui s’opposent aux fermetures de maternités et d’hôpitaux dans les zones rurales en témoignent : les pouvoirs publics qui prennent les décisions de fermeture sont prévenus des dangers. Mais entre les risques pour la santé publique et les économies que cela représente, ils choisissent les économies. Ce sont des choix criminels.
     En 1975, il y avait 1 370 maternités, aujourd’hui il n’y en a plus que 535. Les plus hypocrites justifient les fermetures par le fait que les maternités à moins de 300 accouchements par an ne seraient pas assez sûres. Mais accoucher dans une voiture, sur une aire d’autoroute, n’est certainement pas mieux ! Quant aux autres, ils le disent ouvertement : il s’agit de rationaliser et de rentabiliser le fonctionnement des hôpitaux.
     Hollande et Marisol Touraine, la ministre de la Santé, ont déploré « une situation dramatique ». Mais comme la droite, la gauche a une responsabilité écrasante dans cette situation. De 1997 à 2002, le gouvernement Jospin en a fermé, lui aussi, des maternités et des hôpitaux de proximité. Les franchises médicales, le forfait hospitalier, les déremboursements, les restrictions drastiques sur la santé, c’est autant de la responsabilité de la gauche que de la droite.
     Et combien d’autres drames passés sous silence ? Faute de places dans les hôpitaux, les malades se font faire les poches par les cliniques privées et les médecins en secteur libre qui pratiquent les dépassements d’honoraires.
     Combien de personnes renoncent à des soins ou à des médicaments parce qu’ils ne peuvent plus se payer de mutuelle ? Combien ne peuvent consulter un spécialiste, ne serait-ce qu’un dentiste, parce qu’ils n’ont pas l’argent ou parce qu’il n’y en a pas comme dans les zones rurales et dans certaines banlieues populaires transformées aussi en déserts médicaux ?
     Les caisses de l’assurance maladie, de la vieillesse et des allocations familiales, comme celle du chômage, sont alimentées principalement par les cotisations sociales. Payées pour partie par les patrons et pour partie par les salariés, ces cotisations représentent du salaire différé qui doit revenir aux travailleurs.
     Diminuer les cotisations patronales, comme le demande le patronat et comme l’envisage le gouvernement, serait un cadeau aux patrons mais une perte sèche pour les travailleurs. Car si les cotisations versées par le patronat ne rentrent plus, qui paiera alors pour les hôpitaux, pour les médicaments, pour les aides au logement, pour les crèches, pour les retraites ?
     Il y a déjà, annuellement, plus de 30 milliards d’exonérations de cotisations, alors alléger encore de plusieurs milliards la facture des patrons et les transférer sur d’autres impôts serait un vol de plus sur les salaires et une agression contre la protection sociale. Alors si les patrons veulent être plus compétitifs dans la guerre commerciale qu’ils se mènent, qu’ils rognent sur leurs marges bénéficiaires ! Mais la santé, la retraite et les besoins vitaux des classes populaires n’ont pas à être sacrifiés sur l’autel de leur compétitivité.
     Marisol Touraine prétend faire de la défense de l’hôpital public son cheval de bataille. Mais a-t-elle prévu des embauches de personnel hospitalier ? Non. Elle s’est engagée à ce « qu’aucun Français ne soit à plus 30 minutes de soins d’urgence », mais a-t-elle programmé le financement de centres de santé de proximité ? Non. Le gouvernement a, au contraire, prévu de faire 657 millions d’économies sur les hôpitaux. Et si la ministre ne parle pas de « rentabilité », elle dit vouloir « renforcer l’efficience interne des établissements ». Où est la différence ?
     Tout doit-il être rentable dans cette société ? L’éducation, la santé doivent-elles être rentables ? Est-ce que s’occuper des anciens atteints d’Alzheimer, cela doit être rentable ? Est-ce que soigner les malades d’un cancer, cela doit être rentable ? Bien sûr que non !
     Le bon fonctionnement des services publics a été pendant longtemps un des indices les plus sûrs du degré de développement d’un pays et même du degré de civilisation. Ne laissons pas les capitalistes et leurs serviteurs au pouvoir la faire reculer

lundi 22 octobre 2012

Agression dans un lycée d'Argenteuil : l'éducation a besoin d'être refondée... comme la société

Le Proviseur-adjoint de mon lycée a reçu un coup de poing de la part d'un élève. C'est la seconde agression physique qu'il subit depuis le début de l'année, et ce genre d'acte est nouveau dans ce lycée. Ces actes expriment les difficultés croissantes d'un certain nombre d'établissements scolaires.
     Comme commentaire, je ne reprendrai qu'un extrait de mon intervention contre la perspective de l'installation d'un lycée privé à Argenteuil : "...Au lieu d’élever le niveau de l’ensemble des jeunes et de l’ensemble de l’enseignement, c’est à une ségrégation renforcée des élèves que l’on assisterait. Encore une fois, l’accumulation des problèmes à l’école publique, je la vis depuis des décennies, et plus précisément depuis douze ans dans un établissement en difficulté du secondaire de la commune. Et je suis bien placé pour savoir que ce n’est ni la qualité des enseignants ou du personnel ni les élèves qui en sont responsables. Ce qui est en cause, c’est le manque de moyens adaptés à la situation des jeunes, de leurs familles, pour remplir au mieux notre tâche d’éducateurs...".
     Bien évidemment, pendant deux heures, les personnels unanimes ont exprimé leur "droit de retrait" pour marquer leur solidarité et exprimer leur volonté de voir leur sécurité assurée.

Rapport Gallois : un communiqué de Nathalie Arthaud


Rapport Gallois : paroles de patrons

Les grandes lignes du rapport Gallois sont désormais connues : elles reprennent en grande partie les demandes de Parisot, la patronne du Medef, d’un choc de compétitivité. Il préconise un allègement des cotisations sociales de 30 milliards d’euros, dont 20 milliards de cotisations patronales.
     La compétitivité a toujours été l’argument massue du patronat pour abaisser les salaires directs ou ces salaires indirects que sont les cotisations sociales.
Hollande ne se dit pas tenu par le rapport Gallois mais nul doute qu’il s’en servira. La seule question qui se pose encore est de savoir combien, et sous quelle forme, le gouvernement volera aux travailleurs des milliards pour en faire cadeau au patronat, tout cela au nom de la compétitivité.

     C’est inacceptable. La compétitivité, c’est la guerre entre les capitalistes qui s’arrachent les marchés et les profits. Mais ils mènent cette guerre avec la peau des travailleurs car c’est toujours aux travailleurs d’en faire plus, de travailler plus, de toucher moins. Ça suffit !
Les travailleurs n’ont pas à servir de chair à canon dans les guerres commerciales qui opposent les capitalistes. Si les patrons veulent être plus compétitifs, qu’ils baissent leurs marges et leurs profits.

                                                                        Nathalie ARTHAUD, le 20.10.12.

Ikéa : des travailleurs ne se laissent pas faire


A Franconville et à Gonesse, les magasins ont dû fermer plus tôt ce dimanche, suite à un appel à la grève.
     Depuis des années, des salariés de cette enseigne dénoncent le travail du dimanche ou encore les mauvaises conditions de travail et de salaire dans l’entreprise. Celle-ci a fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps, en utilisant tous les moyens pour maintenir ce travail dominical et son taux de profit.
     En tout cas, dans les faits, hier, une chose est sûre, elle a dû céder.

Un absent = un remplaçant, une évidence mathématique


Il manque des professeurs de mathématiques pour effectuer les remplacements dans les collèges et les lycées du Val d’Oise.
     Comme si ce n’était prévu d’avance.
     Une des multiples conséquences des coupes drastiques de profs.
     Il y a dans tous les cas une solution au problème.

dimanche 21 octobre 2012

Amiante : manifestation de l'Andeva : pour un monde sans amiante - un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 19.10.12.e


Samedi 13 octobre, la manifestation annuelle de l'Association nationale des victimes de l'amiante (Andeva) a regroupé à Paris plusieurs milliers de participants venant de toutes les régions de France.
     Des militants de Lutte Ouvrière étaient présents derrière une banderole. Placée sous le mot d'ordre de la lutte internationale contre la production et l'utilisation de l'amiante et pour leur interdiction, la manifestation comportait des délégations de dix-huit pays et des cinq continents (Italie, Belgique, Albanie, Allemagne, Australie, Japon, Corée, Afrique du Sud, Brésil, Mexique, Inde, Québec et Canada).
     La manifestation débutait rue de Messine, là où le Comité permanent amiante (CPA), créé en 1982, avait son siège. Dans les années 1960 et 1970, l'industrie de l'amiante s'est organisée internationalement pour poursuivre et amplifier la production de cette fibre minérale employée comme anticalorifique, dont les effets cancérigènes étaient parfaitement connus. Le CPA a ainsi été mis en place au cours d'une réunion au Canada. Pendant quinze ans, le CPA a prolongé l'utilisation de l'amiante en France, en invoquant avec la complicité des pouvoirs politiques son « usage contrôlé ». On en connaît les sinistres résultats : trois mille morts par an.
    Aujourd'hui, plus de cinquante pays ont interdit l'amiante. Mais les industriels empoisonneurs ont réorienté leur commerce de mort vers l'Asie et la Russie où la consommation d'amiante est plus importante que jamais. Non sans rébellion des populations, comme au nord de l'Inde où des manifestations ont empêché l'installation d'une usine d'amiante-ciment.
     Aujourd'hui, les trois objectifs de l'Andeva : interdire l'amiante, punir et faire payer les responsables (industriels, experts, dirigeants politiques), soigner et indemniser les victimes, sont aussi ceux de nombreuses associations agissant dans ce sens dans différents pays, pour un monde sans amiante. Et le mieux serait de le débarrasser aussi des capitalistes, exploiteurs et pollueurs.
                                                                                Serge VIARD

samedi 20 octobre 2012

Radiographie d'Argenteuil : signez la pétition

RADIOTHERAPIE DE NOUVEAU ATTAQUEE
Nous exigeons le maintien de la radiothérapie à l'hôpital d'Argenteuil. Nous en avons besoin. Nos
impôts l'ont payée. Il est indécent et scandaleux de la sacrifier aux appétits de vautours ne
cherchant que le profit.
De plus, nous exigeons du gouvernement qu'il prenne des mesures d'urgence :
- abrogation de la loi HPST
- suppression des dépassements d'honoraires, des forfaits et des franchises
- arrêt des fermetures d'établissements, de services hospitaliers, de maternités, centre d'IVG, centres de santé tant
dans le secteur des soins que dans celui de la prise en charge du handicap et des personnes âgées
- attribution des moyens humains et financiers pour un service public de santé incluant les soins de premier
secours et la prévention; en particulier le financement de la totalité de la reconstruction de l'hôpital d'Argenteuil.
- suppression des exonérations et des exemptions de cotisations sociales
- augmentation du budget de la Sécurité Sociale pour 2013 au niveau des besoins de la population.
- rétablissement de la démocratie sanitaire : usagers, professionnels, élus locaux, doivent être partie prenante des
décisions prises concernant notre système de santé et de protection sociale
  
Pour signer : joindre le blog "cddha" du Comité de Défense de l'Hôpital d'Argenteuil

Massacre de 1961, une reconnaissance positive, mais tardive et limitée


Hollande a amorcé la reconnaissance officielle de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, qui fit sans doute plus de 200 morts algériens. Cette reconnaissance arrive plus de 51 ans après les faits, mais cela n’a pas empêché les voix de droite et d’extrême droite de se scandaliser et de se solidariser avec les crimes commis alors par la police française sous les ordres de l’État « républicain et dirigé par De Gaulle », a déclaré le président du groupe UMP à l’Assemblée. Ce qui est un fait d’évidence. Cela souligne que cette République et De Gaulle ont été capables de commander les pires ignominies.
    Et puisqu’on en est aux repentances… des actes commis par l’adversaire de droite, pourquoi s’en arrêter là, et ne pas évoquer la responsabilité des dirigeants socialistes d’alors, ainsi que celle d’un Mitterrand, dans le déclenchement de la guerre d’Algérie, et dans les méthodes, sans pitié, qui y furent mises en pratique ?


Vendredi 16 novembre - à 20 h 30
Cercle Léon Trotsky
Le prochain Cercle Léon Trotsky aura pour thème :
Il y a 50 ans la fin de la guerre d'Algérie : La fin du colonialisme mais pas de l'oppression
Espace Paris-Est Montreuil -- 128, rue de Paris
Montreuil (Seine-Saint-Denis) -- Métro : Robespierre (ligne 9)
Participation aux frais : 3 euros

Un départ et retour collectifs auront lieu d'Argenteuil

Naturalisation : assouplissement des conditions de naturalisation : une bonne chose, mais limitée


Les conditions pour être naturalisé devraient être assouplies : un CDI ne serait plus obligatoire, la naturalisation pourrait avoir lieu après cinq ans de présence régulière en France et non 10 ans, et les QCM stupides, posés à tous les candidats sur leur connaissance de la culture française, seraient supprimés.
     Ce serait la moindre des justices, et c’est dans notre intérêt à tous, que tous ceux qui constituent une seule et même classe ouvrière aient les mêmes droits.

Montebourg : le numéro « bien d’chez nous » de Montebourg


En couverture du supplément du journal Le Parisien, on peut voir Arnaud Montebourg avec un polo marin et tenant à la main un mixer, objets prétendument produits en France.
     Pour lutter contre le chômage, Montebourg propose de mettre en place, dans les supermarchés, des rayons « produits en France ». Il oublie de préciser que ces marchandises supposées être produites en France le sont par des ouvriers de toutes origines.
     Alors qu’il n’a pu empêcher aucun des plans patronaux de suppressions d’emplois qui se sont multipliés ces dernières semaines (ArcelorMittal, PSA, Technicolor, Petroplus, Surcouf, Alcatel), le gouvernement envoie Montebourg faire de l‘animation commerciale dans les grandes surfaces.

Conseil municipal : "lettre aux amis" du 15.10.12.




Merci à celles et ceux qui nous envoient des timbres. Nous en avons toujours besoin.
 
Dominique MARIETTE
2, rue Rouquès
95100 ARGENTEUIL
06 99 49 98 64
MDommarie@aol.com
                                                                        
Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
quelques nouvelles de LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil :
1.Le Conseil Municipal d’Argenteuil : Un point n°1, essentiel : celui sur un  « partenariat » entre la Commune et l’enseignement privé catholique que nous refusons. Notre intervention au Conseil de ce lundi 15 octobre :

« Le rapport présenté par monsieur le Maire mis en délibération ce soir regroupe des projets que nous approuvons et un autre sur lequel nous sommes en total désaccord. Il s’agit d’engager des études pour la construction d’équipements publics, mais aussi de « définir les modalités d’un partenariat avec les représentants de l’enseignement privé catholique sous contrat d’association afin de permettre la réalisation d’un lycée, et consécutivement de doubler les effectifs du collège Sainte-Geneviève ».
Nous voterions des deux mains la réalisation d’équipements publics sur un terrain à l’abandon depuis des années. La tour amiantée démolie a suffisamment coûté à la collectivité. Les équipements publics dont la réalisation est projetée apparaissent dans l’intérêt de tous.
Mais ces projets légitimes sont associés à un partenariat en vue de la construction d’un lycée privé catholique. Et là, nous ne sommes absolument pas d’accord.
Nous récusons ce partenariat, et la vente de terrains propriété communale à la fin de favoriser le développement de l’enseignement privé. Par un biais ou par un autre, il s’agit de subventionner l’enseignement privé, et pour nous, il n’est pas question d’accepter que des fonds publics servent une fois de plus le privé.
L’argent public doit aller aux services publics et pas à des établissements d’enseignement confessionnel –cela, quelle que soit la confession- qui sélectionne les enfants en faisant payer leurs services alors que l’Education nationale est tenue, elle, d’accueillir tous les jeunes, sans exception, sans exclusive, quel que soit leur milieu social. A l’heure actuelle et je suis bien placé pour le savoir, l’enseignement public manque désespérément de moyens : en personnel enseignant, en personnel médical, de surveillance des jeunes, etc. Il manque également de moyens matériels. Et on voudrait que nous acceptions de favoriser, peu ou prou, et de financer, ne serait-ce qu’indirectement, des établissements privés ?
L’installation d’un lycée privé catholique à Argenteuil ne pourrait qu’accentuer la concentration des problèmes scolaires du côté de l’école publique, et la sélection par l’argent –même si les sommes demandées ne sont pas astronomiques- des élèves dont les parents peuvent payer. Au lieu d’élever le niveau de l’ensemble des jeunes et de l’ensemble de l’enseignement, c’est à une ségrégation renforcée des élèves que l’on assisterait. Encore une fois, l’accumulation des problèmes à l’école publique, je la vis depuis des décennies, et plus précisément depuis douze ans dans un établissement en difficulté du secondaire de la commune. Et je suis bien placé pour savoir que ce n’est ni la qualité des enseignants ou du personnel ni les élèves qui en sont responsables. Ce qui est en cause, c’est le manque de moyens adaptés à la situation des jeunes, de leurs familles, pour remplir au mieux notre tâche d’éducateurs.
Depuis la loi Falloux, des lois successives ont favorisé les établissements privés et depuis la loi Debré de 1959, les enseignants du privé sont rémunérés par l’Etat. C’est déjà scandaleux. Il n’y a aucune raison pour qu’une municipalité qui se dit socialiste comme la nôtre aille plus avant en ce sens en facilitant l’implantation d’écoles confessionnelles.
Pendant longtemps, le mouvement socialiste a milité pour la défense de l’école publique et contre toutes les mesures aggravant les difficultés de l’enseignement public. Pour nous, cela reste toujours un combat d’actualité. L’école financée avec les deniers publics, c’est l’école publique, obligatoire et ouverte à tous. Si l’église catholique souhaite ouvrir une école, elle en a les moyens, qu’elle s’adresse à ses adeptes pour la réaliser et la financer de bout en bout. Il n’y a aucune raison, en revanche, que la collectivité favorise ses projets, de près ou de loin.
En conséquence, je conclurai pour demander que le projet de réalisation du lycée catholique soit dissocié des autres points présentés. Car si nous sommes pour  refuser ce projet de lycée privé, nous sommes en revanche favorables aux autres objectifs énumérés dans ce rapport. »

2. Journées de présence militante particulière de Lutte Ouvrière :
Sur Bezons : Samedi 20 octobre le matin
         Sur Argenteuil : Samedi 10 novembre matin et après-midi

Vendredi 16 novembre - à 20 h 30
Cercle Léon Trotsky
Le prochain Cercle Léon Trotsky aura pour thème :
Il y a 50 ans la fin de la guerre d'Algérie : La fin du colonialisme mais pas de l'oppression
Espace Paris-Est Montreuil -- 128, rue de Paris
Montreuil (Seine-Saint-Denis) -- Métro : Robespierre (ligne 9)
Participation aux frais : 3 euros, covoiturage possible

Vendredi 7 décembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
20 heures 15
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc

                                                            
Tous les jours, nous essayons d’écrire une page pour notre blog
lo argenteuil blog
Informations politiques, sociales, rendez-vous, nos activités…Consultez-le.
                                                                                                               
Pour tout contact avec LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil, et ses conseillers municipaux,
Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, pour être informé de nos activités
et de nos prises de position :
· Permanence :          → le vendredi au carrefour Péri-P V-Couturier, de 17 h 15 à 18 h 15
      · Contact : 2 rue Rouquès 95100 Argenteuil – MDommarie@aol.com – 06 99 49 98 64


Salutations cordiales et militantes, pour les camarades d’Argenteuil,
     Dominique MARIETTE

                        Imprimé par nos soins le 15/10/2012

vendredi 19 octobre 2012

Alcatel-Lucent, férocité des actionnaires et complaisance gouvernementale : un communiqué de Nathalie Arthaud


Alcatel-Lucent, férocité des actionnaires et complaisance gouvernementale

L’annonce par Alcatel-Lucent de 5 490 suppressions d’emplois dans le monde, dont 1 430 en France, est un scandale de plus dans toute la série des plans de suppressions d’emplois des dernières semaines.
     Comme les autres grands groupes qui licencient, Alcatel n’est pas aux abois. Cette multinationale a annoncé en février dernier plus de 1 milliard d’euros de bénéfices pour l’année 2011. Et cerise sur le gâteau du cynisme patronal, les actionnaires se frottent les mains, car depuis deux jours leurs actions sont reparties brutalement à la hausse.
         Quant au gouvernement, la déclaration commune des ministres Pellerin et Montebourg est éloquente : ils annoncent qu’ils « ont décidé de se mobiliser pour favoriser le rebond [d’Alcatel-Lucent] dans les prochains mois dans le cadre d’un plan d’action pour l’ensemble de la filière ».
     Leur souci, ce ne sont pas les salariés qui perdent tout, c’est encore et toujours de subventionner le patronat d’une manière ou d’une autre, même quand il licencie.
     L’avalanche des plans de licenciements de ces derniers temps est l’expression d’une aggravation de la crise. La guerre entre le patronat et les travailleurs va être de plus en plus féroce. Et dans cette guerre, les travailleurs ne doivent compter que sur leur force collective. Il vaut mieux le savoir pour nous préparer aux luttes inévitables.

                                                                     Nathalie ARTHAUD, le 19.10.12

HLM, AB-Habitat : des hausses de loyers qui grignotent les revenus des locataires

Le CA de AB-Habitat, l'office HLM d'Argenteuil-Bezons, vient de voter une augmentation en masse des loyers de 2,5% pour 2013. Cela se traduira par des augmentations variables selon les cités concernées.
     2,5% ! Quels sont les travailleurs qui peuvent se prévaloir de telles augmentations ?
     Aujourd'hui, le pouvoir d'achat des travailleurs est grignoté par de multiples augmentations.
     Combien de locataires d'AB-Habitat sont en difficulté ? Combien se serrent la ceinture ?
     Certains travaux, certaines améliorations peuvent attendre ! La priorité est à l'équilibre des budgets des locataires. La direction d'AB-Habitat doit revenir sur l'augmentation votée !

Loomis : double peine pour les convoyeurs de fonds : un article de Lutte Ouvrière de cette semaine


Loomis : double peine pour les convoyeurs de fonds

Le 1er octobre au matin, deux convoyeurs de fonds de la société Loomis ont été braqués par des malfaiteurs lourdement armés à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Dès le soir, alors qu'ils étaient arrêtés pour accident du travail, la direction des ressources humaines de leur entreprise les convoquait pour leur annoncer... qu'ils étaient licenciés, prétextant que leur période d'essai n'aurait « pas donné satisfaction ».
     L'enquête de police menée après le braquage ne les a pas mis en cause, rien ne permet de les soupçonner de complicité avec les malfaiteurs. En outre, ils ont été embauchés en CDI début août, et leur période d'essai, d'une durée d'un mois, était largement terminée, leur contrat de travail précisant qu'elle ne pouvait être prolongée que sur accord écrit des deux parties, ce qui n'a jamais eu lieu. Qu'à cela ne tienne, pour la direction de Loomis, ils ne sont pas victimes, mais coupables de s'être fait agresser.
     Les deux hommes ont saisi le tribunal des prud'hommes de Bobigny pour licenciement abusif.
M.L.
Ces deux travailleurs habitent Argenteuil (voir l’article du Parisien du lundi 15 octobre). Nous leur transmettons toute notre solidarité. D. MARIETTE

Montebourg nous mène surtout en bateau


Dans un supplément du Parisien de ce matin, à la Une, Montebourg pose en marinière, tenant un appareil Moulinex dans les bras, avec le commentaire du journal : « Le made in France, il y croit, on l’a testé ».
            Si le seul avenir que Montebourg propose à tous les travailleurs menacés de licenciements ou victimes de fermetures d’entreprises, c’est Moulinex, les travailleurs peuvent se faire du mouron. L’essentiel des travailleurs de Moulinex virent leurs usines fermés, et se retrouvèrent sans emploi ; certains, plus de dix ans plus tard, sont toujours dans cette situation.
            Pour ne pas couler, la seule issue pour les travailleurs, la seule voie, c’est le « Made in lutte » !

jeudi 18 octobre 2012

Dassault : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de Dassault-Argenteuil du 15.10.12.



Il sait de quoi il parle
Edelstenne n’est pas resté longtemps à Argenteuil la semaine dernière, mais il a planté le décor des prochaines négociations annuelles en déclarant que l’on était déjà largement payé compte tenu du travail que l’on faisait.
            Ce monsieur a augmenté son salaire chez Dassault Aviation de 70 % en 10 ans. Il encaissait ainsi 735 000 euros de salaire annuel en 2011. Comme cette activité lui laisse pas mal de loisirs, il siège également dans pas moins de cinq conseils d’administration (GIMD, Dassault Aviation, Dassault Falcon, Thalès et Carrefour). Une fonction harassante qui lui rapportait l’an passé 242 000 euros supplémentaires.
            A 100 000 euros par mois, c’est quoi son travail ?
Merci patron
            Alors qu’Edelstenne s’apprêtait à recevoir les syndicats de l’usine d’Argenteuil, la représentante d’une organisation qui ne ménage pas ses efforts pour être dans les petits papiers du PDG n’y a pas été par quatre chemins : elle s’est précipitée sur lui pour … lui offrir des chocolats.
            Lui c’est pourtant des marrons qu’il distribue !
La peur est mauvaise conseillère
            La visite de Charles Edelstenne à l’atelier C a visiblement terrorisé un responsable de cet atelier, au point qu’il obstrue le fonctionnement de la machine à café avec du double face.
            Pensait-il qu’Edelstenne allait payer une tournée générale ?

Hollande en pleine crise… d’autosatisfaction : un communiqué du 17.10 de Nathalie Arthaud



Hollande en pleine crise… d’autosatisfaction

À la veille du sommet des chefs d’État européens, on a eu droit à la leçon de béatitude du docteur Hollande. Sarkozy s’était spécialisé dans les fanfaronnades à la sortie des sommets. Avec Hollande, la fanfaronnade, c’est avant.
     Les annonces de fermetures d’usines se succèdent (en moins d’une semaine : Pétroplus, Technicolor, Surcouf) mais Hollande affirme que « le pire de la crise en zone euro est passé », que l’Union européenne est «  tout près » d’une sortie de crise. François Hollande est visiblement plus sensible à l’euphorie des spéculateurs de la Bourse qu’à la colère et au désarroi des travailleurs qui perdent leur emploi.
     Il appelle les « pays en excédent » à « stimuler leur demande intérieure par une augmentation des salaires ». Mais que ne s’applique-t-il pas à lui même ces si bons conseils ! La pauvreté ronge de plus de plus de travailleurs en France et un rattrapage général des salaires de plusieurs centaines d’euros et leur indexation sur les prix seraient un minimum.
     Encore une fois, les seuls qui ont eu une réelle confirmation que leurs intérêts seraient bien pris en compte, ce sont les spéculateurs. Hollande a réaffirmé l’objectif de ramener le déficit public à 3% à la fin de l’année prochaine. Les banques n’ont pas à s’inquiéter : l’État français paiera rubis sur ongle, et pour cela il imposera à la population les plans d’austérité nécessaires.
De tout ce baratin, il n’y a rien, mais vraiment rien à tirer pour les travailleurs.
                                                           Nathalie Arthaud

Défense de la radiothérapie de l’hôpital d’Argenteuil


Une exposition pour insister sur le dépistage du cancer du sein était inaugurée ce mardi soir à la Maison des femmes d’Argenteuil. Ce cancer continue à faire des milliers de victimes chaque année. Dépistage et soins précoces sont synonymes du maximum de possibilités de guérison. J’ai tenu à participer à cette inauguration.
     Lors de cette soirée, il a été rappelé que le  service de radiothérapie d’Argenteuil était en sursis.
     Comme je l’avais dit la veille lors du Conseil municipal, il faut que toute la population, toute concernée par la défense de ce service, reste sur le qui-vive, et se prépare à lutter, si nécessaire, pour un maintien évident.