dimanche 30 septembre 2012

Aider au dépistage des cancers, faciliter les soins aux malades

Une journée d'action pour le dépistage du cancer du sein a lieu demain. Un certain nombre d'initiatives locales ont été prises pour populariser ce dépistage et faire qu'il se fasse dans les meilleures conditions possibles.
     Raison de plus pour rappeler qu'une menace pèse sur le service public de radiothérapie de l'hôpital d'Argenteuil. Une pétition circule à cet effet par les militants du Comité pour la défense de l'hôpital d'Argenteuil.
     Ce service ne doit pas fermer en mars. Les malades méritent une toute autre politique de la santé.

Le 9 octobre : une journée de grèves et de manifestations (article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière n°2304)

Le 9 octobre, manifester contre les suppressions d'emplois et l'austérité

Le 9 octobre les travailleurs sont appelés par la CGT à une journée de mobilisation « pour l'industrie, pour l'emploi, avec une Sécurité sociale professionnelle ». Si, dans un premier temps, seule la Fédération de la métallurgie était à l'origine de l'appel, aujourd'hui sept fédérations CGT de l'industrie, et au-delà, des transports à l'Éducation nationale, se sont également jointes à la journée du 9.
     Face à la croissance du chômage et à l'austérité imposées par le patronat et le gouvernement, une riposte est attendue par bien des militants syndicaux et par bien des travailleurs.    
       Actuellement, il y a plus de trois millions de chômeurs, auxquels s'ajoutent presqu'autant de salariés en sous-emploi et surtout en sous-salaire. Et les menaces lancées par de grands groupes capitalistes, de PSA à la Banque de France, en passant par Alcatel-Lucent, ArcelorMittal, Sanofi, Pétroplus et tant d'autres conduiront à fabriquer encore plus de chômeurs, si un coup d'arrêt n'est pas mis à cette hémorragie.
     Dans cette situation déjà dramatique et qui s'aggrave, la direction de la CGT donne comme objectif de « relancer l'industrie ». Mais qu'est-ce à dire ? Les patrons n'ont qu'un seul but, celui de préserver, si ce n'est d'augmenter leurs profits, quitte pour cela à jeter des travailleurs à la rue ou à fermer des usines. Leurs capitaux, ils les font circuler là où la rentabilité immédiate est la plus forte. Ainsi fonctionne ce système fou. Alors si « sauver l'industrie » veut dire donner plus d'aides et subventions au grand patronat, ce qui se fait depuis des décennies sans aucun impact sur l'emploi, ce n'est pas un mot d'ordre juste. Ce serait à l'État avec l'argent des contribuables de relancer de grands travaux pour construire des logements, des écoles, des hôpitaux, sans en passer par les promoteurs. Alors il faut être clair. Cette mobilisation doit s'entendre comme l'occasion de mettre en avant les mesures d'urgence indispensables à la survie des travailleurs menacés, et par les plans de suppressions d'emplois et par l'attitude complice du gouvernement vis-à-vis du grand patronat, responsable de cette saignée.
     Le 9 octobre, les travailleurs seront nombreux pour exiger l'arrêt des suppressions d'emplois, l'embauche des travailleurs précaires et des jeunes sans emploi, la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Il faut exiger que les salaires et les pensions soient revalorisés et indexés réellement sur le coût de la vie, dûment constaté par les travailleurs eux-mêmes. Il faut exiger que les services publics cessent de se dégrader et que soient embauchés des infirmières, des postiers, des enseignants etc. Il faut affirmer que tout cela est possible, non pas en voulant convaincre le patronat qu'une autre politique pourrait également lui être favorable, mais en disant que toutes les richesses accumulées par la classe capitaliste doivent en premier lieu servir à garantir l'emploi et les salaires.
     Les travailleurs, les chômeurs, les retraités devront se montrer en force dans l'une ou l'autre des sept manifestations régionales organisées le 9 octobre, en exprimant clairement leurs exigences vitales. Cette démonstration doit être une réussite, et un premier pas vers les mobilisations plus amples qui seront indispensables à l'établissement d'un rapport de forces favorable au monde ouvrier.
                                                               Viviane LAFONT

samedi 29 septembre 2012

PSA, Sanofi, Air France, etc : tous ensemble ! Tous ensemble !

Nous étions une dizaine de militants de Lutte Ouvrière d'Argenteuil à nous rendre à Aulnay, dans la cité des 3000, participer au rassemblement initié par L'Union Départementale CGT du 93, de soutien aux entreprises menacées par des suppressions d'emplois ou la fermeture pure et simple. Des militants de PSA-Aulnay, Sanofi, Air-France, ont pris la parole.
     Le représentant de la CGT de PSA a rappelé que la stratégie de PSA n'est qu'un jeu de dupes. Ainsi, qu'attend l'Etat pour exiger de Peugeot le remboursement de toutes les aides qu'il lui a versées au titre, par exemple du "chômage technique", payé en conséquence par les   contribuables ? Ces aides étaient versées uniquement dans la mesure où Peugeot garantissait l'emploi ! On connaît la suite.
      Ce rassemblement n'est qu'un maillon dans la longue chaîne des mobilisations nécessaires. Mais notre petit groupe était heureux d'avoir apporté sa solidarité à tous les travailleurs de la localité -et aux autres- concernés par ce combat qui concerne par ailleurs l'avenir de tous les travailleurs.

CIF, Revlon, MIJ : de mêmes enjeux, la défense des emplois


Je ne l’avais jamais remarqué, mais il y a une agence du Crédit Immobilier de France à Argenteuil, rue Paul-Vaillant-Couturier. Il aura fallu qu’une proche nous indique que la façade de cette agence était recouverte d’ affiches s’adressant au public pour que je la découvre.
    Le CIF, organisme de prêts immobiliers aux ménages modestes, est en grande difficulté depuis cet été.  Pour éviter la faillite immédiate, l’Etat lui a apporté sa garantie, en échange d’une situation « en extinction ». Le CIF ne peut pas accorder de nouveaux prêts et gère les prêts en cours.
     Les 2500 salariés sont inquiets, très inquiets pour leur avenir.
     Inquiets, comme les travailleurs de Revlon à Bezons, de la MIJ, à deux pas de l’agence du CIF, sur l’esplanade Salvador Allende.
     Tous les travailleurs sont sur le même bateau, aujourd’hui ou demain. Tous ensemble, il va nous falloir lutter.

                                                                                  samedi 29 septembre 

Renault, PSA,... : même enjeux, mêmes combats


L’offensive de Ghosn contre les travailleurs de Renault

À l’occasion de l’ouverture du salon de l’automobile, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a déclaré  : « Nous avons un problème de coût du travail et nous avons besoin de flexibiliser le travail… Notre compétitivité est un sujet de survie ». Mais, comme il le reconnaît lui-même, « Renault reste profitable ».
     Alors il n’y a aucune raison que les travailleurs de Renault, ni des autres entreprises, acceptent de servir de variable d’ajustement et d’être sacrifiés sur l’autel du profit. Eux aussi, ils ont un problème de survie, et bien plus vital !

À l'appel de l'Union départementale CGT de la Seine-Saint-Denis, manifestation en soutien aux travailleurs menacés de licenciement à PSA, Air France, Roto 93 et dans bien d'autres entreprises.
Samedi 29 septembre à 14 heures
Cité des 3 000 -- place Jupiter (place du marché) à Aulnay-sous-Bois
Soyons nombreux.

De nombreux salariés de ces entreprises habitent Argenteuil. Nous leur apporterons notre soutien. Un rendez-vous de co-voiturage est prévu demain à 13 heures devant le « café des 2 gares, sortie Orgemont, de la gare d’Argenteuil-centre ».

                                                                                  Samedi 29 septembre

vendredi 28 septembre 2012

Tunisie : La justice tunisienne bafoue le droit des femmes


En Tunisie, une femme, victime d’un viol perpétré par deux policiers, vient pourtant d’être convoquée cette semaine par un juge d’instruction et est menacée d’être poursuivie pour « atteinte à la pudeur ».
     À l’époque où s’étaient déroulés les faits, au début du mois de septembre, le porte-parole du ministre de l’Intérieur, cherchant à diminuer la responsabilité des agresseurs, avait déclaré que les policiers avaient trouvé leur victime dans une voiture… dans une « position immorale » avec son fiancé. Et une procédure a donc été engagée, ​afin de dissuader cette femme, et toutes les autres, de se défendre.
     Les islamistes, qu’on prétend modérés, au pouvoir en Tunisie, n’ont aucune pudeur pour s’appuyer sur un alibi rétrograde pour couvrir l’ignominie des policiers.

L’illusionniste Montebourg à Florange


Le ministre du « Redressement productif », Arnaud Montebourg, s’est rendu jeudi après-midi sur le site de Florange, dont les deux hauts fourneaux sont menacés de fermeture, pour rencontrer les syndicats.
     Il a déclaré avoir posé des « exigences » à ArcelorMittal. Les « exigences » de Montebourg se réduisent à demander que Mittal, le PDG, veuille bien céder pour une bouchée de pain les deux fourneaux à un hypothétique repreneur, ce qu’il n’a manifestement pas envie de faire. 
     Montebourg a conclu qu’« un bras de fer difficile » était engagé avec le sidérurgiste. Comme si les travailleurs d’Arcelor qui se mobilisent depuis des mois pour défendre leur emploi ne le savaient pas ! Mais dans ce bras de fer, ils ne pourront compter ni sur Montebourg, ni sur son gouvernement.

CIMB : un article dans le Parisien-95

Ils disent tous cela

La lecture de cet article est à conseiller. On peut trouver Le Parisien à Argenteuil dans les bonnes librairies, telles La Librairie des écoles, boulevard Léon Feix près de Monoprix, ou encore Le Presse-papier, avenue Gabriel Péri.
     Selon l'article, le directeur du site aurait déclaré : "Nous sommes dans l'impossibilité de répercuter des augmentations de salaires sur nos prix de ventes et nous ne pouvons pas baisser nos marges déjà très basses".
     Ils disent tous la même chose dans ce genre de situation. Mais, en attendant, il nous apprend qu'il y a donc des marges. Aux travailleurs d'exiger, par ailleurs, de connaître l'ensemble des données, en mettant à leur connaissance l'ensemble des comptes de l'entreprise ! On verrait alors que satisfaire les revendications des grévistes est possible.

Manifestation en soutien aux travailleurs menacés de licenciement


À l'appel de l'Union départementale CGT de la Seine-Saint-Denis, manifestation en soutien aux travailleurs menacés de licenciement à PSA, Air France, Roto 93 et dans bien d'autres entreprises.
Samedi 29 septembre à 14 heures
Cité des 3 000 -- place Jupiter (place du marché) à Aulnay-sous-Bois
Soyons nombreux.

De nombreux salariés de ces entreprises habitent Argenteuil. Nous leur apporterons notre soutien. Un rendez-vous de co-voiturage est prévu demain à 13 heures devant le « café des 2 gares, sortie Orgemont, de la gare d’Argenteuil-centre ».

CIMB : du petit sous-traitant à la grosse entreprise, une seule classe ouvrière !


A propos de notre article sur ce blog concernant la grève à la CIMB d’Argenteuil, nous avons reçu un commentaire de remerciement, dont nous extrayons le passage suivant : « Il est bien pour une fois que lorsqu'on parle de grève, on parle des PME qui travaillent pour le compte de multinationales en industrie aéronautique !! ».
     Je surenchérirai sur ce terrain : pour nous, si les travailleurs appartiennent à des entreprises bien séparées, il n’y a qu’une classe ouvrière. Si l’on creuse un peu, le combat des uns est lié à la situation des autres. Cela l’est d’autant plus dans la longue chaîne de sous-traitance, où les travailleurs sont techniquement divisés, mais où ils contribuent à la réalisation du seul même produit.
     Cela est particulièrement clair dans l’aéronautique comme dans l’automobile.
     La lutte d’un des éléments de la chaîne, si petit soit-il doit être celle de tous les travailleurs de cette chaîne.
     Vive la lutte des travailleurs de CIMB ! La victoire de travailleurs de cette PME sera celle de tous !

Espagne : manifestations contre l’austérité


Ces deux derniers jours, des milliers de personnes ont manifesté à proximité du Parlement à Madrid, pour protester contre la politique d’austérité, se heurtant violemment à la police qui a chargé et tiré des balles en caoutchouc.
     Malgré la répression, les manifestants ont occupé la rue. Les manifestations qui se succèdent à Madrid et dans d’autres villes d’Espagne montrent que la population laborieuse, les jeunes, ne sont pas prêts à accepter l’austérité qu’on essaye de leur imposer.

Seine-Saint-Denis : déjà des classes sans instits : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière N°2304 (en vente lors de nos permanences sur Argenteuil et à la Librairie des écoles, bd Léon Feix)


Seine-Saint-Denis : déjà des classes sans instits

Le nouveau directeur départemental des services de l'Éducation nationale de Seine-Saint-Denis, anciennement appelé inspecteur académique, s'est félicité de connaître une rentrée scolaire « exemplaire ».
     Évoquant les effectifs des enseignants dans le primaire, il déclarait : « Nous avons plus de personnel, avec une centaine de postes créés. Nous avons 23 professeurs supplémentaires dans le premier degré et 6 postes de conseiller principal d'éducation. » On ne sait pas si ce responsable départemental s'est laissé emporter par le nouveau titre ronflant de sa fonction ou si l'arithmétique du nouveau ministre de l'Éducation nationale - qui a feint d'oublier que cette année encore 13 000 postes avaient été supprimés - l'a convaincu, mais la réalité est moins rassurante : il manque près de 285 postes de professeurs dans le département pour assurer un fonctionnement normal.
     Dès la rentrée, les instituteurs remplaçants avaient été nommés sur les postes vacants, tant et si bien qu'il n'existe plus aucun volant de remplaçants sur le département. À tel point que les inspecteurs ont lancé un cri d'alarme et écrit à Peillon pour l'alerter sur la situation. Car le nombre de remplaçants s'avère déjà insuffisant, et des classes se retrouvent sans enseignant. Et la situation ne peut que s'aggraver, comme le dénonce un inspecteur sur une circonscription du département. Il est en effet prévu que trente personnes partent en congé maternité sous peu, et l'inspecteur ne dispose sur cette même circonscription que de vingt remplaçants, qui sont déjà en poste !
     Les parents d'élèves se mobilisent. Dans une école d'Aulnay-sous-Bois, une maman proteste puisque, dix-huit jours après la rentrée, son enfant n'a eu que deux jours d'école ! À Robert-Doisneau à Saint-Denis, qui compte 300 élèves, il n'y a pas de directrice depuis la rentrée. Il manque deux enseignants en maternelle à Bagnolet.
     Tout cela était prévisible. La Seine-Saint-Denis, qui connaît une montée démographique, a vu le nombre de ses enseignants diminuer d'année en année. Et, contrairement à ce que déclarait le directeur académique, ce sont bien treize postes de maîtres et 38 postes de Rased (des instituteurs qui viennent aider les élèves en difficulté) qui ont été supprimés sur le département, alors qu'il y a 22 000 élèves en plus. Dans ce département qui cumule les difficultés sociales, on devrait au contraire allouer des moyens supplémentaires en effectifs, donc en moyens financiers.
     Les syndicats enseignants appellent à faire grève le 11 octobre. On peut regretter qu'ils ne se joignent pas à la manifestation du 9 octobre, tant les problèmes du monde du travail sont aujourd'hui étroitement liés. Mais, dans tous les cas, il faut exiger le recrutement d'enseignants. C'est urgent !
                                                                                                   Aline URBAIN

jeudi 27 septembre 2012

Montebourg : faire du bruit pour faire oublier les licenciements à Peugeot


Ces derniers jours, le ministre du « Redressement productif », Arnaud Montebourg, s’est livré à des dénonciations des constructeurs coréens et de leurs méthodes de   «dumping social", annonçant qu’en visitant le Mondial de l’automobile, il ne s’arrêterait pas devant leurs stands. Hyundai et autres doivent en trembler d’effroi !
     Ces déclarations sur le « patriotisme économique » servent à faire oublier que le gouvernement ne fera rien pour s’opposer aux milliers de licenciements programmés par le groupe Peugeot, pourtant bien de chez nous !

CIMB : en grève totale depuis trois jours

Après quinze jours de débrayage sans résultat, les salariés de "Chaudronnerie industrielle moderne de Bezons" sont en grève totale depuis mardi. Leur atelier de la zone industrielle du Val-Nord est à l'arrêt.Les grévistes réclament une augmentation de 1,75 euro de salaire horaire, et un 13ème mois. Il y a cinq ans qu'ils n'ont pas été augmentés.
    Cette entreprise est devenue un des maillons d'un groupe qui travaillent pour les grandes multinationales de l'industrie aéronautique.
     Bref, cette question de "coût de la vie" pour ces travailleurs peut être réglée sans problème, à la mesure de l'argent qui circule dans ce secteur.

Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle : jusqu'où va la sous-traitance (un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière n°2304)


Si, dans la zone de Roissy aéroport bien des activités sont sous-traitées, dans la location de voiture, c'est scandaleux !
    De grandes sociétés comme Hertz ou Sixt ont sous-traité des activités comme le nettoyage de leurs véhicules à Autobella, un petit patron qui fait lui-même appel pour une partie de son activité à TSP... lequel ferait la même chose en faisant appel à un recruteur !
Il est habituel à Roissy de voir la sous-traitance s'insinuer partout, afin d'obtenir des coûts inférieurs et d'imposer au personnel des conditions de travail dégradées et des salaires plus bas. Mais dans ce cas, il faut avouer que cela dépasse tout. Cette situation est connue depuis l'été et à la mi-septembre, un rassemblement s'est tenu au parking du terminal 2 F à l'appel de la CGT, devant les loueurs Hertz et Sixt.
      Des travailleurs ont témoigné devant la presse, en protestant contre le travail dissimulé et le fait que des salariés travaillent sans contrat ni fiche de paie, avec des horaires élastiques allant jusqu'à 16 h dans la journée, des payes en liquide, etc.
Ces patrons de la sous-traitance sont visés par une enquête de l'Inspection du travail. Mais cela ne les empêche pas de faire pression sur certains salariés qui ont témoigné contre eux (menaces, déplacements...)
     Les loueurs ayant pignon sur rue comme Sixt ou Hertz qui eux, respectent les lois en apparence, jouent les innocents. Mais si la presse parle parfois de « patrons voyous », on le voit, en fait, ils sont tous à mettre dans le même sac !

                                                                                             Correspondant LO

REVLON-EPB-Bezons : non aux licenciements !

Voir l'article intéressant dans "Val d'Oise matin", le supplément du 95 du Parisien de ce jour jeudi. Voir également l'article de notre blog de ce dimanche 24.09.


"Le comité de défense de cette entreprise qui est soutenu par les organisations syndicales CGT et UNSA, a profité ce jour de la foire de Bezons pour diffuser un tract à la population. C'est bien volontiers que nous en extrayons les passages suivants : "La semaine dernière la direction nous annonçait la fermeture de l'usine de Bezons et le licenciement de la majorité des salariés du siège à Paris. Au total, 88 salarié seront licenciés
     L'entreprise EPB appartient au groupe Revlon et produit des cosmétiques. Ce n'est pas une petite entreprise mais un groupe de 5000 salariés qui existe dans le monde entier... Le groupe pour ces mêmes six premiers mois déclare plus de 100 millions de dollars de bénéfices. C'est dire que le groupe a largement les moyens de maintenir les activités et les emplois... Ces licenciements ne visent en fait qu'à accroître davantage les profits et satisfaire encore les actionnaires... Son objectif est de garder la marque Gatineau mais de produire ailleurs, sans doute à moindre coût, mais pas moins cher, pour le consommateur...
...La direction nous a informé de ses projets en même temps que la presse... Il n'y a aucune raison  que nous soyons les sacrifiés de ses choix stratégiques. Et nous comptons bien lui imposer de prendre en compte nos exigences."

Portugal : un article dans Lutte Ouvrière de ce jour. En vente à la "librairie des écoles "à Argenteuil, bd Léon Feix


Portugal : recul du gouvernement
Samedi 22 septembre, le gouvernement portugais a renoncé à augmenter de 7 % l'an prochain les cotisations sociales des salariés et à diminuer de 5,75 % celles des patrons. Celles des travailleurs devaient passer de 11 à 18 %, celles des patrons de 23,75 à 18 %, au nom d'une fausse égalité entre exploités et exploiteurs. Si le plan d'austérité gouvernemental est adouci, c'est dû à la récession économique qui frappe le pays, mais surtout aux manifestations de la population.
En mai 2011, la Troïka, c'est-à-dire l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, avait accordé 78 milliards de prêts au gouvernement du socialiste José Socrates. En contrepartie, la classe politique portugaise s'engageait à imposer davantage d'austérité aux classes populaires et des « réformes » législatives allant dans le même sens. Le gouvernement de droite qui lui succédait le mois suivant appliquait à la lettre cette politique, réduisant les salaires et les conditions de travail de tous les salariés, du public comme du privé, s'en prenant aux retraités, au système de santé et à la législation du travail, lançant de nouvelles privatisations.
Cette politique a fait croître de façon catastrophique le chômage et la misère. Il y a aujourd'hui plus de 15 % de chômeurs. Les prix des denrées de base se rapprochent des prix français ou allemands. Tous ceux qui ont de faibles revenus, retraités, chômeurs, salariés pauvres (le smic est en dessous de 500 euros), ont du mal à se loger et à se nourrir. Cette chute des revenus populaires s'est traduite par une baisse des achats et par une accentuation de la récession : au second trimestre 2012, le produit intérieur brut a reculé de 3,3 %. Du coup, même le patronat se plaint de l'austérité.
Les classes populaires ont dès le début protesté, répondant aux appels à manifester de la CGTP le 1er octobre 2011 puis des Indignés le 15 octobre, participant massivement à la grève générale appelée le 24 novembre par tous les syndicats, puis le 22 mars dernier par la seule CGTP, sans parler des nombreuses grèves dans les transports, la santé ou d'autres secteurs.
Les manifestations du samedi 15 septembre ont battu tous les records de participation. Les manifestations se sont déroulées dans plus de trente villes et ont rassemblé, selon les organisateurs, un million de personnes, aux cris de « Stop au terrorisme social », « Bientôt l'État volera les morts ». Ces manifestations seraient les plus importantes depuis le 1er mai 1974, cinq jours après la chute de la dictature salazariste. Elles ont été appelées par les réseaux sociaux, auxquels se sont ralliés des groupes d'extrême gauche et la CGTP. Elles ont réussi à diviser la coalition au pouvoir : le Parti populaire, très à droite mais démagogique et sensible à la pression populaire, a appelé à réviser les mesures d'austérité, sans aller jusqu'à abandonner les ministères qu'il occupe. La presse économique et d'information préconisait aussi le recul.
Toutes ces oppositions ont amené le président de la République à convoquer le Conseil d'État, un organisme consultatif qui comprend les anciens présidents de la République et diverses notabilités. Durant toute la réunion, des milliers de manifestants criaient « Voleurs, voleurs ! » sous les fenêtres du palais présidentiel. Le Conseil d'État s'est très majoritairement prononcé pour l'annulation des hausses de cotisations sociales pour les salariés et des baisses pour les patrons et a appelé le gouvernement à faire « des efforts pour que l'assainissement des finances publiques et les transformations structurelles de l'économie améliorent les conditions pour l'emploi, tout en préservant la cohésion sociale ». Ces notables voudraient l'austérité, mais sans la récession ni les protestations !
Le Premier ministre Passos Coelho a donc annulé hausses et baisses de cotisations sociales. Il s'est déclaré disposé à « étudier des alternatives » et à en discuter avec le patronat et les syndicats. Quoi qu'il sorte des négociations au sommet, la démonstration a été faite que c'est dans la rue que se décide l'avenir des classes populaires.
Vincent GELAS

mercredi 26 septembre 2012

Nathalie Arthaud en meeting le 5 octobre


Nathalie Arthaud en meeting
 vendredi 5 octobre 2012 à 20h30
Espace Paris-Est Montreuil
128, rue de Paris
Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Métro : Robespierre (ligne 9)
Départ en voiture d’Argenteuil : 19 heures devant le café « Les deux gares », sortie Orgemont de la gare d’Argenteuil-centre. Retour assuré. S’inscrire.

PPP : profits en positionnement profitable


Les grands distributeurs se tâtent pour se lancer dans le mini-packaging, c’est-à-dire la vente de produits de plus petite taille. Cette technique de marketing – les « produits à positionnement populaire » (PPP) – en vogue dans les pays pauvres, leur semblerait désormais utilisable dans les pays dits riches, où le pouvoir d’achat des ménages populaires ne cesse de baisser du fait de la crise.
     Les capitalistes n’ont pas de solution pour mettre fin à la crise mais, pour continuer à augmenter leurs profits même en vendant moins, on peut leur faire confiance !

AZF : la politique de Total condamnée… mais pas Total !


Onze ans après l’explosion de l’usine AZF, la cour d’appel de Toulouse a déclaré l’exploitant, la société Grande Paroisse, filiale à 100 % de Total, et son ex-directeur coupables d’homicides involontaires « par négligence ou imprudence ». Condamné à un an de prison ferme, le directeur du site « a contribué à créer la situation qui a provoqué le dommage et n’a pas pris les mesures permettant de l’éviter : ces fautes ont exposé les salariés et la population à un risque d’une particulière gravité qu’il ne pouvait pas ignorer », a déclaré le tribunal.
     Mais derrière ce directeur, il y avait le groupe Total qui a multiplié les manœuvres pendant des années pour masquer ses responsabilités ! Ce groupe et ses plus hauts responsables sont parvenus à échapper à une condamnation que tout justifiait. Ainsi va la justice : clémente pour les puissances d’argent.

mardi 25 septembre 2012

Lu dans la "vie syndicale" de l'UD CGT du Val d'Oise : extraits


Incroyable mais vrai

. Plutôt que de recruter et d’équiper les personnels qualifiés, d’entretenir les
routes au quotidien, le Conseil général va faire appel aux agriculteurs pour déblayer la neige cet hiver ! Le Conseil général met à disposition les lames de déneigement et paiera environ 50£ les participants.

Le jour de carence ne passe pas

Les territoriaux de la communauté d’agglomération de Val de France étaient mobilisés le 20 septembre contre la décision d’appliquer le jour de carence et ce sans aucune consultation des organisations syndicales.

Les 9 et 11 octobre se préparent

• Du matériel disponible dans les Unions Locales et à l’Union départementale (affiches, tract de l’URIF, tracts professionnels). La manifestation d’Ile de France partira de la Place d’Italie à 13h30 pour se diriger vers Montparnasse. En tête de cortège les régions qui défilent à Paris puis les cortèges des départements d’Ile de France • Le tract confédéral ci-joint à reproduire dans les syndicats, les unions locales ou à demander à l’Union départementale
• Tract des retraités du Val d’Oise pour la
manifestation du 11 octobre


Foxconn : émeute dans son usine chinoise


Suite à une émeute impliquant plus de 2000 employés, la société Foxconn vient de fermer momentanément son usine chinoise de Taiyun, près de Pékin. En mars et avril dernier, cette usine, où 79 000 travailleurs produisent l’Iphone 5 et des composants pour HP, Dell et Microsoft, avait déjà été secouée par une vague de grèves et de manifestations tant les conditions de travail étaient insupportables.
     Les petits bijoux de la technologie vont de pair avec l’exploitation la plus brutale. C’est ça, la « performance » du capitalisme.

IKEA-Franconville : il faut la solidarité de tous les travailleurs


On se croirait dans un roman policier : ancienne directrice licenciée à la suite d’un scandale d’espionnage de salariés. Responsable syndical accusé de terroriser ses collègues et licencié sur cette base. Refus catégorique de la Direction générale du travail de ce licenciement avec obligation de réintégration. Nouvelle directrice qui ne veut pas obtempérer, voulant « assurer la sécurité du personnel » !
     On est bien loin de l’air revigorant des grands espaces du grand Nord.
     Une certitude : quand un trust veut augmenter ses profits, il veut diviser les travailleurs.

RATP-Nanterre : extrait du bulletin d'entreprise Lutte Ouvrière


TOUS EN GRÈVE LE 9 OCTOBRE

La CGT appelle à une journée de grève et de manifestation le mardi 9 octobre pour   « la défense de l’emploi industriel ». Il y a PSA avec 8000 suppressions d’emploi et la fermeture de l’usine d’Aulnay, et des milliers d’autres à Doux, Sanofi, Air France, Carrefour, etc. Sans compter bon nombre de petites entreprises.
     Les milliers de travailleurs licenciés et menacés n’ont que leur salaire pour vivre. Ils n’ont pas à payer pour les patrons qui se sont enrichis des années durant sur leur dos et qui continuent de le faire.
     À la RATP on supprime aussi des emplois chaque année. Nous avons toutes les raisons de nous mettre en grève et de manifester le 9 octobre. Profitons aussi de cette occasion pour dire qu’il faut interdire tous les licenciements, et que seule la force collective des travailleurs fera reculer les patrons et le gouvernement à leur service.

EN CADEAU DE BIENVENUE

21 machinistes de Nanterre, tous non commissionnés, vont être mutés d’office dans d’autres dépôts avec la mise en service de la prolongation de T2.
     La direction aurait pu plutôt détacher des agents volontaires, mais comme d’habitude ce sont  les économies qui priment. Et les derniers arrivés vont faire les frais de cette politique.
      À force de nous prendre pour des pions, il se pourrait qu’un jour elle soit mise en échec.

NE BATTONS PAS EN RETRAITE

La cour des comptes, présidée par le socialiste Didier Migaud, revient à la charge à propos des retraites de la SNCF et de la RATP. Selon celle-ci, Sarkozy ne serait pas allé assez loin dans l’alignement sur les autres régimes et aurait donné trop de compensations. Dans le collimateur de la cour : le calcul sur les 6 derniers mois.
     De cette manière on est averti, en ce qui concerne les attaques contre nous, rien n’a
changé.

(Le T2 est le tramway La Défense-Bezons qui doit, prochainement, entrer en fonctionnement -DM)

lundi 24 septembre 2012

Ikéa-PSA :face à la solidarité patronale, généralisons nos luttes


Le patron d’Ikea s’appuie sur l’annonce de la fermeture programmée de l’usine PSA d’Aulnay toute proche pour justifier ses mesures de restructuration : il s’agirait de préserver de cette manière les 9 000 emplois du groupe. Celui-ci annonce pourtant un chiffre d’affaires en hausse de 7 % et l’ouverture d’une dizaine de magasins dans les années à venir.
     Les salariés en lutte ne sont pas dupes et l’ont fait savoir…. Et comme l’ont dit des travailleurs de PSA venus leur apporter leur soutien, c’est bien le même combat contre la rapacité patronale que doivent mener ensemble tous les salariés

Ikea : la grève, un coup de colère nécessaire.


Les travailleurs du magasin Ikea de Paris-Nord II, qui emploie 480 personnes, étaient en grève samedi et dimanche dernier. Le ras-le-bol a explosé contre les conditions de travail qu’impose le sous-effectif devenu chronique, la disparition des jours de repos fixes, la multiplication de temps partiels aux horaires impossibles et la réduction imposée du travail le dimanche et la nuit – aux heures majorées donc – ce qui a pour effet d’amputer des salaires déjà insuffisants.
     Chez Ikea comme ailleurs, le patron cherche à faire travailler plus pour des salaires en berne. Les travailleurs ont réagi. Souhaitons qu’ils gagnent !

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière de ce lundi 24 septembre


Ils amusent la galerie pendant que les coups pleuvent sur les travailleurs

Alors que les licenciements se multiplient, que les hausses de prix poussent vers la pauvreté ceux qui sont privés d’emploi comme ceux qui ont un emploi mal payé ; alors que Hollande vient d’annoncer un plan d’austérité qui va imposer de nouveaux sacrifices aux classes populaires, le psychodrame qui secoue les milieux politiques n’a rien à voir avec les problèmes réels des travailleurs, il a pour objet la ratification du traité budgétaire européen.
    Hollande avait promis dans sa campagne de renégocier ce traité qui a été élaboré et signé par Sarkozy et Merkel. Mais les promesses électorales n’engageant que ceux qui les croient, Hollande a repris le traité à son compte sans y changer une virgule. Et il est cocasse de voir aujourd’hui Ayrault, qui n’a eu de cesse de dénoncer la règle d’or, en expliquer tous les bienfaits aussi bien que le faisait Fillon.
     La situation est d’autant plus comique que la droite apparaît dans cette affaire comme la meilleure alliée de Hollande puisque dans son écrasante majorité, elle s’apprête à voter en faveur du traité. Après tout, Hollande ne fait que mettre ses pas dans ceux de Sarkozy…
     À gauche, au contraire, cette ratification divise jusqu’au Parti socialiste. Parmi les députés socialistes, il y en a qui sentent que ce reniement ne passera pas, et ils se préparent pour certains à s’abstenir, pour d’autres à voter contre.
     Quant aux écologistes, ils se préparent à voter contre le traité et donc contre le gouvernement, ce qui va imposer à ses deux ministres - et qui tiennent à le rester- une gymnastique difficile.
     Mélenchon dénonce le traité et il appelle, avec le Parti communiste à une manifestation pour réclamer un référendum sur la question. Mélenchon ne cache pas son ambition : il va répétant qu’il n’est pas dans l’opposition mais une « alternative » à Hollande-Ayrault. Autrement dit, si l’équipe du Parti socialiste se déconsidère, ce sera « ôte-toi de là que je m’y mette ».
     Dans toute cette affaire, où sont donc les intérêts des travailleurs ? Nulle part. Certainement pas du côté de la coalition UMP-PS, car ce traité, comme tous ceux qui ont jalonné l’histoire de la construction européenne, est fait pour plaire au grand capital.
    Mais ils ne sont pas plus du côté de ceux qui réclament à grands cris un référendum. Ils nous expliquent que le traité consacre « l’austérité à perpétuité » et qu’il enfoncera l’économie dans la récession et les déficits. Mais cela fait déjà quatre ans que l’économie recule. Pour imposer l’austérité Sarkozy et maintenant Hollande n’ont pas eu besoin de ce traité, ou d’on ne sait quel bout de papier. Faire payer les travailleurs, imposer des sacrifices à la population est le b.a.-ba de leur politique. Qui feraient-ils payer sinon ? Les capitalistes ? Les actionnaires ? La bourgeoisie ? Mais c’est justement ce qu’ils ne veulent pas faire !
     Quant au grand patronat, il mène sa propre politique sans se soucier le moins du monde de l’agitation politicienne : il n’y a que le profit et la concurrence qui comptent.
    Si des centaines de travailleurs des usines Doux se retrouvent au chômage, ce n’est pas la faute de l’Union européenne, c’est de la responsabilité de la famille Doux, l’actionnaire principal. Et si des dizaines de milliers d’autres travailleurs sont menacés de licenciement, c’est parce que le grand patronat impose implacablement la loi du profit. Mettre en avant l’Europe ou Merkel comme les responsables de la situation, c’est une façon de tromper les travailleurs et de faire diversion.
     Quand bien même la mobilisation permettrait d’obtenir un référendum et en admettant qu’à l’issue du référendum le traité serait rejeté, qu’est-ce que les travailleurs y gagneraient ? La garantie qu’ils n’auront plus à payer sous prétexte de rembourser la dette ? La garantie que les licenciements et les fermetures d’entreprises cessent ? La garantie que dans la crise, le droit des travailleurs à la vie passe avant tout le reste ? Non, rien de tout cela !
     Pour obtenir ces garanties, il faudra se battre. Les licenciements, l’austérité imposée aux travailleurs ne sont pas une question de traité mais une question de rapport de forces. Et le rapport de forces ne se décide pas dans un référendum sur une question pipée.
     Il se décide dans notre capacité collective d’affronter le grand patronat en chair et en os, dans notre capacité à lui imposer les objectifs qui répondent à nos deux problèmes vitaux en cette période de crise : préserver notre emploi en forçant le patronat à répartir le travail entre tous sans perte de salaire et préserver le pouvoir d’achat en imposant qu’il augmente au même rythme que toutes les augmentations des prix.

Handicap :handicapés et laissés pour compte


Cette année encore, 6 000 élèves handicapés n’ont pas pu faire leur rentrée scolaire, faute de postes d’auxiliaires de vie scolaire individuels (AVSi) en nombre suffisant. Le gouvernement avait annoncé en juillet la création de 1 500 postes d’AVSi supplémentaires, mais le recrutement n’a pas encore été organisé !
     Bien que, depuis des années, les associations de parents d’élèves handicapés demandent la création d’un véritable métier d’accompagnement, les AVS sont, à l’heure actuelle, des contrats précaires, sous-payés et en CDD de trois ans renouvelables une fois.
Il faut embaucher en CDI les AVS qui le souhaitent, en recruter et en former en nombre suffisant tout de suite !

Peillon : peut mieux faire


L’annonce tonitruante par Vincent Peillon que le ministère de l’Éducation nationale allait recruter 40 000 enseignants en 2013, a provoqué des réactions. Outrancières à droite où l’on devient enragé dès qu’on prononce le mot « fonctionnaire » et gênées du côté de Matignon où l’on prêche la rigueur à tout va.
     Même si cette annonce devait se concrétiser, ce qui reste à vérifier, il n’y a pas de quoi s’extasier. Si l’on déduit le remplacement des 22 000 départs à la retraite, il ne reste plus que 18 000 créations de postes. Or en cinq ans, Sarkozy en a supprimé près de 80 000, dégradant gravement les conditions d’accueil des élèves. Le ministre Peillon a de la marge pour améliorer sa copie et pour que l’on revienne à une situation plus acceptable dans l’enseignement.

dimanche 23 septembre 2012

Européenne de Poduits de Beauté-Gatineau-Revlon : Non aux licenciements !!!

Le comité de défense de cette entreprise qui est soutenu par les organisations syndicales CGT et UNSA, a profité ce jour de la foire de Bezons pour diffuser un tract à la population. C'est bien volontiers que nous en extrayons les passages suivants : "La semaine dernière la direction nous annonçait la fermeture de l'usine de Bezons et le licenciement de la majorité des salariés du siège à Paris. Au total, 88 salarié seront licenciés
     L'entreprise EPB appartient au groupe Revlon et produit des cosmétiques. Ce n'est pas une petite entreprise mais un groupe de 5000 salariés qui existe dans le monde entier... Le groupe pour ces mêmes six premiers mois déclare plus de 100 millions de dollars de bénéfices. C'est dire que le groupe a largement les moyens de maintenir les activités et les emplois... Ces licenciements ne visent en fait qu'à accroître davantage les profits et satisfaire encore les actionnaires... Son objectif est de garder la marque Gatineau mais de produire ailleurs, sans doute à moindre coût, mais pas moins cher, pour le consommateur...
...La direction nous a informé de ses projets en même temps que la presse... Il n'y a aucune raison  que nous soyons les sacrifiés de ses choix stratégiques. Et nous comptons bien lui imposer de prendre en compte nos exigences."

Air-France : des bagagistes en colère à Roissy

De nombreux salariés d'une société chargée d'acheminer les bagages au terminal 2F de Roissy étaient présents au tribunal de Bobigny vendredi. Ils doivent être transférés de leur société à une autre le 1er octobre, et dénoncent les conditions juridiques de ce transfert. Ils dénoncent également, entre autres choses, une modification de leur grille salariale prévue par le repreneur.
     Ce qui arrive à ces travailleurs de Roissy est monnaie courante. Un important donneur d'ordre sous-traite une activité, en l'occurrence Air France. A partir de là, ce donneur d'ordre considère que ce n'est plus son affaire. Ensuite, les travailleurs doivent subir les vicissitudes des changements de sociétés sous-traitantes. Subir ou se battre.
     Ces travailleurs ont d'autant de raisons de ne pas se laisser faire et d'obtenir la solidarité des autres travailleurs d'Air France.

samedi 22 septembre 2012

Nathalie Arthaud en meeting le 5 octobre


Nathalie Arthaud en meeting
 vendredi 5 octobre 2012 à 20h30
Espace Paris-Est Montreuil
128, rue de Paris
Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Métro : Robespierre (ligne 9)
Départ en voiture d’Argenteuil : 19 heures devant le café « Les deux gares », sortie Orgemont de la gare d’Argenteuil-centre. Retour assuré. S’inscrire.

Portugal : la force de la rue obtient un important recul gouvernemental face à l’austérité


Cette nuit, le gouvernement portugais a accepté d’abandonner son projet d’augmentation des cotisations sociales à l'encontre des travailleurs.  Il voulait les faire passer de 11 à 17 %. Dans le même temps, il voulait diminuer celle du patronat de 23,75% à 18%. Cela a entraîné une montée de la protestation et des grandes manifestations la semaine passée. Cette nuit, des milliers de manifestants s’étaient réunis devant le palais présidentiel.
            Ce recul montre que les gouvernements, injonctions de l’Union européenne ou du FMI ou pas, peuvent reculer devant la force de la rue. A condition que le monde du travail utilise ses armes : l’expression de sa colère grandissante à travers grèves et manifestations.
            Au Portugal, en Espagne, en Grèce, comme ailleurs, comme ici.

ESD : un conflit en passe d'être victorieux


L'Union locale CGT d'Argenteuil nous communique qu'après une semaine de grève, les salariés de l'entreprise ESD d'Argenteuil ont obtenu satisfaction à leurs revendications, et que le protocole de fin de conflit sera signé lundi. En conséquence, le rassemblement prévu mardi devant la mairie d'Asnières est annulé.
     Voilà une bonne nouvelle pour ces travailleurs, dont tous les autres travailleurs peuvent se réjouir.

Education : il faut embaucher en masse des remplaçants

Au lycée Georges Braque d'Argenteuil, de nombreux membres du personnel d'entretien et de cantine étaient absents la semaine passée pour maladie. Le self a ainsi, entre autre, fonctionné, uniquement avec deux agents pour des centaines d'élèves pour lesquels il a bien fallu néanmoins préparer les repas.
     Au Conseil Régional dont dépendent les lycées, on répond qu'il n'est pas possible d'envoyer des remplaçants car les congés maladie ne sont pas de quinze jours minimum.
     Sauf que la Sécurité sociale incite très fortement les médecins à ne pas délivrer d'arrêts excédant 8 jours. Où est l'erreur ?
     Un système vraiment à remplacer. Des remplaçants à embaucher de toute urgence !

vendredi 21 septembre 2012

Le Pen :La reine des hypocrites


Se posant en superchampionne de la laïcité, Marine Le Pen vient de réclamer l’interdiction du voile islamique et de la Kippa sur la voie publique ainsi que l’expulsion « des intégristes étrangers ». Pour la présidente d’un parti qui organise chaque année une « fête de Jeanne d’Arc » dans la rue et compte parmi ses adeptes tout le gratin de l’intégrisme catholique, c’est un beau numéro d’hypocrisie.
     Sa laïcité couvre une intolérance et un intégrisme qui a connu des épisodes sanglant dans l’histoire, aussi violent et imbécile que ce qu’elle montre du doigt. Elle apporte sa petite boule puante au tombereau de fumier charrié par l’affaire de la stupide vidéo antimusulmane d’un fou de nationalité américaine. Elle exploite chaque événement qui sème la division entre les travailleurs de toutes origines. C’est à chaque fois le même piège.

Réunion à Argenteuil : à ce soir


Vendredi 21 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures 15
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc

Apple : un communiqué de Nathalie Arthaud pour Lutte Ouvrière


Vive la grève des salariés d’Apple !

Alors qu’Apple lance un nouvel iPhone, des employés de ses magasins sont en grève pour de meilleures conditions de travail. Côté jardin, Apple est l’entreprise de tous les records, avec la plus grande capitalisation boursière au monde, des profits mirifiques et des produits vendus dans le monde entier. Côté cour, il y la banalité de l’exploitation.
     Des salaires de 1300 € pour les employés des magasins, des horaires à rallonge et la pingrerie habituelle qui va jusqu’à refuser des tickets restaurant à ses salariés !
       La presse a récemment rapporté que, pour réussir le lancement de l’iPhone 5, Foxconn, le sinistre sous-traitant qui les fabrique à Taïwan, s’étant retrouvé en manque de main-d’œuvre, des étudiants ont été embauchés de force. Leurs cours ont été suspendus jusqu’après octobre pour qu’ils soient exploités six jours par semaine, 12 heures par jour, pour un salaire de 192 € ! Le capitalisme du XXIe siècle n’a rien à envier à celui des débuts de la révolution industrielle.
      Alors, cette grève vient à point nommé pour rappeler que ce sont les travailleurs qui créent les richesses. Et que c’est à eux qu’elles doivent revenir.

                                                                                        Nathalie Arthaud

MIJ de la région d'Argenteuil : des travailleurs très inquiets

Je me suis rendu aux pot public que les travailleurs de la Mission Intercommunal Jeunesse ont organisé pour la seconde fois pour alerter de leur inquiétude les habitants du quartier Salvador Allende d'Argenteuil qu'ils côtoient depuis des années. 
     Me présentant comme Conseiller municipal d'Argenteuil, je leur ai  apporté mon soutien et indiqué que je partageais leur volonté que la réorganisation en cours sur laquelle ils n'ont aucune information débouche, si elle a lieu, sur la pérennité complète des emplois, de tous les emplois. Je leur ai dit que j'avais déjà pris position en ce sens sur le présent blog. Je me suis également engagé à écrire au Maire d'Argenteuil pour lui demander des éclaircissements et pour lui transmettre la position des élus Lutte Ouvrière d'Argenteuil.

ESD : poursuite de la grève

Je suis allé hier au soir apporté le soutien de Lutte Ouvrière et de ses élus d'Argenteuil aux grévistes de l'entreprise de nettoyage chargée du ramassage des ordures ménagères de la ville d'Asnières. Je serai à 10 heures mardi prochain devant la mairie de cette ville pour manifester à leurs côtés. A cette occasion, je leur apporterai un soutien financier pris sur l'indemnité que je perçois et qu'habituellement je remets totalement à la disposition de mon parti.
     Il existe des milliers d'entreprises de ce type à travers le pays dont on s'interroge sur le statut en particulier.
     J'espère que le patron de cette entreprise cédera sur les revendications des grévistes, dont une augmentation salariale mensuelle. de 100 euros pour tous. J'espère que le donneur d'ordre, la Municipalité d'Asnières, fera entendre raison à ESD. Mais je me dis également qu'un grand mouvement du monde du travail, de la classe ouvrière, balaierait tous les obstacles pour qu'en particulier dans les petites entreprises, les travailleurs aient une vie décente.

Logement : la ministre du Logement construit en guise de logements… une niche


La loi « Scellier » accordait une belle réduction fiscale à des gens assez fortunés pour acheter des logements neufs destinés à la location. Duflot, la ministre « écolo » du Logement, va remplacer cette niche fiscale par une loi accordant... des réductions d’impôts. La ristourne serait encore plus grosse mais limitée à des investissements inférieurs à 300 000 € et à condition de louer à un ménage gagnant moins de 4 500 € par mois… Duflot prétend ainsi favoriser le logement social ! Il ne lui faut pas grand-chose pour être contente... d’elle.
     Car, face à la pénurie de logements, l’État devrait et pourrait construire dans l’urgence et en embauchant directement tous les personnels nécessaires, depuis les architectes jusqu’aux maçons. Mais cette idée est sans doute trop socialiste pour ce gouvernement.

jeudi 20 septembre 2012

réunion Lutte Ouvrière à Argenteuil


Vendredi 21 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures 15
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc

Chlordécone aux Antilles : silence et mensonges pour le profit


Une étude menée par des chercheurs de l’INSERM et de médecins du CHU de Pointe-à-Pitre vient de montrer que le chlordécone retarde le développement cognitif des nourrissons qui y sont exposés. Ce pesticide a été utilisé aux Antilles dans la culture du bananier, pendant plus de 20 ans jusqu’en 1993, alors qu’il était interdit aux Etats-Unis depuis 1976.
     Vingt années pendant lesquelles le poison a pénétré les sols, contaminant les nappes phréatiques et les récoltes, mettant en danger jusqu’à aujourd’hui la santé de la population. Et cela pour le profit de grands planteurs et avec la complicité des gouvernements successifs.


ESD : la lutte continue


Après trois jours de grève, leur patron ne veut toujours pas céder sur les revendications dont une augmentation des salaires de 100 euros pour tous. Il a appelé l’entreprise concurrente pour faire faire le travail et briser ainsi la grève.
     Les patrons ne sont jamais rivaux lorsque les travailleurs se battent.
     La solidarité ouvrière, elle, doit également jouer à plein : de la part de ces travailleurs que leur voudrait transformer en briseurs de grève, comme de la part de tous les travailleurs des environs. Rendez-vous de solidarité : 8 rue Guy Moquet à Argenteuil.



RASSEMBLEMENT MASSIF
 le Mardi 25 septembre à 10 heures devant la Mairie d’Asnières sur Seine 1 Place de l’Hôtel de Ville
(Ces travailleurs assurent le nettoyage sur la ville d'Asnières)


Caroline Fourest empêchée de parler : un article de Lutte Ouvrière


Fête de L'Humanité : Caroline Fourest empêchée de parler

La journaliste-écrivain féministe Caroline Fourest, qui a consacré plusieurs livres à dénoncer l'oppression que la religion, toutes les religions, fait peser contre les femmes, vient d'être chahutée pendant un forum de la fête de l'Humanité où elle devait dénoncer le Front national.
     La porte-parole des « Indigènes de la République », Houria Bouteldja, a confirmé au Figaro que cette perturbation était l'œuvre « de militants des Indigènes, des Indivisibles ». Cette journaliste est, pour elle, « l'une des principales propagandistes de l'islamophobie en France. Il nous paraît inconcevable que quelqu'un que l'on considère comme islamophobe aille faire la leçon au FN ». En fait « d'islamophobie », le reproche fait à Caroline Fourest est visiblement de dénoncer l'intégrisme religieux au même titre que la xénophobie du FN.
     On peut donc s'appeler Houria (« Liberté ») et s'arroger le droit de décider qui peut parler, en traitant d'« islamophobes » ceux qui sont sans complaisance pour les intégristes islamistes. Et les cris et le chahut sont une façon de passer de la parole à l'acte.
     La complaisance bien connue de ces pseudo-« indigènes » vis-à-vis du communautarisme dont jouent les intégristes islamistes n'est pas originale. Elle est un substitut au combat contre l'impérialisme et contribue à laisser le champ libre à des réseaux religieux réactionnaires qui menacent la liberté des femmes et de toute la population.

                                                     Jacques FONTENOY

Maroc : prison ferme pour des manifestants (article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de ce jour en vente sur Argenteuil à la librairie des écoles, bld Léon Feix -1 euro)


Le 12 septembre, le tribunal de Casablanca a jugé six militants du Mouvement du 20 février marocain. Cinq ont été condamnés à des peines de plusieurs mois de prison ferme, et une militante à six mois de prison avec sursis. Les six devront payer une amende de plus de 50 000 dirhams, soit plus de 4 500 euros, alors que le salaire minimum dans l'industrie est de 2 400 dirhams par mois, soit 218 euros environ. Tout cela pour avoir osé manifester pacifiquement dans la rue. Des condamnations similaires avaient déjà eu lieu en février dernier, à Taza.
     Le Mouvement du 20 février (M20) est né en 2011, lors des mouvements en Égypte, en Tunisie, au Yémen, entre autres, qualifiés de « printemps arabe ». Les manifestants marocains réclamaient une réforme en profondeur de la monarchie pour plus de liberté, de respect, de justice sociale et pour l'arrêt de la corruption à tous les niveaux de l'appareil d'État. Beaucoup avaient espéré que la population marocaine dans son ensemble se soulèverait et que cela permettrait la mise en place d'un système politique où le roi Mohamed VI aurait moins de pouvoir. Mais, après que le mouvement fut retombé et pour s'assurer le calme, quelques mois plus tard, le roi a fait voter une nouvelle Constitution qui sur le fond n'a rien changé.
     Aujourd'hui, le M20 existe toujours. Composé de militants appartenant à des partis politiques, syndicats ou associations, il continue d'appeler régulièrement à des rassemblements dans les grandes villes du pays. Cela a été le cas en février, mai, juillet et août et, à chaque fois, ce sont quelques centaines d'étudiants et travailleurs qui manifestent. Chaque fois, il y a des arrestations avec, pour certains des manifestants, le maintien en prison en attendant un éventuel jugement. Selon l'AMDH, association pour la défense des droits de l'homme, des dizaines de militants seraient actuellement en attente en prison. Le M20 a, quant à lui, dénoncé à plusieurs reprises la mort de manifestants sous les coups de la police depuis février 2011.
     Les condamnations du 12 septembre sont un signe fort envoyé à tous ceux qui voudraient continuer à revendiquer : ce sera la prison ferme ! Malgré cela, certains continuent de se faire entendre par leurs rassemblements et manifestations, dans un pays où la misère et les bidonvilles sont toujours là pour une grande partie de la population, où près de 70 % des jeunes de moins de trente ans sont au chômage, alors que, dans le même temps, les deux tiers de la richesse nationale sont détenus par à peine 10 % des plus riches... dont le roi.

                                                                                          Malika Nuper

mercredi 19 septembre 2012

Lutte Ouvrière : réunion à Argenteuil ce vendredi


Vendredi 21 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures 15
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc