mercredi 29 août 2012

Aéroports de Roissy :une correspondance ouvrière dans le numéro du 24 août de Lutte Ouvrière


Aéroports de Roissy, agents de sûreté : comment ne pas appliquer un accord...
À la fin de l'année 2011, la grève des agents de sûreté des aéroports avait mobilisé l'attention de tous, gouvernement compris. Le compromis de fin de grève, bien loin des revendications des grévistes, promettait l'octroi d'une prime fixe à tous et des améliorations des conditions de travail.
Huit mois après, si les patrons ont versé la première fraction de cette prime, ils ne l'ont pas étendue aux petites entreprises non liées au syndicat patronal, contrairement aux promesses de décembre ! Et même pour les autres entreprises, il a fallu des mois de réunions et une comédie à laquelle les syndicats se sont prêtés pour déterminer des « critères », alors que la prime devait être donnée à tous sans conditions !
Finalement, il semble qu'il faudra au moins un jour de présence sur les trois derniers mois pour y avoir droit, ce qui exclut les travailleurs en longue maladie. Le patronat en a fait une question de principe, histoire de dire qu'il n'a pas cédé. Et comme le reste des questions, vestiaires, horaires, accès aux cantines, etc. n'a donné lieu qu'à de vagues bavardages, les salariés, qui ont l'an dernier fait reculer le patronat, savent qu'il faudra remettre cela.
Correspondant LO

Hollande : dans le pays ou à l'extérieur, sa proximité avec le patronat


Hollande et les patrons : le service est compris

François Hollande a déjeun2, en grande pompe, avec une douzaine des plus grands patrons français.
     Il s’agissait de mettre en scène les bonnes relations entre le gouvernement et les entreprises.
     Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sera, lui, présent à l’ouverture de l’université d’été du Medef. « Jamais un responsable politique de gauche n’a prononcé de discours d’ouverture, et ce sera un moment important, devant plus de 3000 patrons » s’est félicitée Laurence Parisot, la présidente du Medef.
     Alors que les entreprises du pays, en particulier les plus grandes, mènent une véritable guerre contre les travailleurs et multiplient les licenciements, le gouvernement socialiste leur sert la soupe... et le caviar.

Merkel et Hollande, huissiers du capital

Réunis à Berlin, Angela Merkel et François Hollande ont sommé la Grèce de faire encore des efforts et donné une fin de non-recevoir au souhait du Premier ministre grec d’obtenir un assouplissement du plan d’austérité qui est imposé à Athènes.
     Doctement, après Merkel, Hollande a insisté pour que la « Grèce » fasse « les efforts indispensables ». Alors que la situation est déjà catastrophique pour les classes populaires en Grèce, qu’un quart de la population active est au chômage, il faudrait poursuivre les coupes sombres dans les retraites, dans les prestations sociales, continuer de baisser les salaires dans les services publics et révoquer des dizaines de milliers de fonctionnaires.
     Les grandes banques qui ont prêté à la Grèce veulent des garanties. Merkel et Hollande ne sont, après tout, que les huissiers du capital.

mardi 28 août 2012

Editorail des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du lundi 27 août

Leur rentrée et la nôtre
 
Ce serait, nous dit-on, la rentrée politique. En guise de rentrée, on assiste à un désolant échange de petites phrases entre politiciens. Mais qui peut s’intéresser sérieusement, dans les milieux populaires, au duel à droite entre Copé et Fillon pour l’accession à la tête de l’UMP ? Qui se soucie de connaître le nom de celui qui succédera à Martine Aubry à la tête du PS ?
     Une de ces petites phrases mérite cependant qu’on s’y arrête, celle de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, qui, après Hortefeux et Guéant, revendique le titre de premier “flic de France”. Ce titre, il le mérite largement. Il l’a encore prouvé ce week-end en faisant expulser un nouveau camp de Roms dans l’Essonne ; sans même respecter la procédure légale, pourtant peu contraignante. Pour justifier sa décision, il ose prétendre qu’il fait cela parce qu’il trouve indécent que des hommes, des femmes et des enfants vivent dans des conditions épouvantables dans des bidonvilles. Mais les jeter à la rue, dans l’errance et le dénuement, est-ce plus tolérable ?
     Mais il y a des questions qui sont presque absentes des préoccupations de ces politiciens. Celles qui concernent le monde du travail : d’une part, l’emploi, plus précisément le risque de le perdre – et, pour 80 000 à 100 000 d’entre eux, ceux de PSA, de Doux, de SFR ou de Carrefour, ce n’est pas qu’une hypothèse –, mais aussi la dégradation du pouvoir d’achat, car ni les salaires, ni les retraites, ni les indemnités diverses ne suivent les augmentations de prix, aussi bien des produits saisonniers que des produits industriels et les tarifs des services.
     Par exemple, le prix des carburants à la pompe continue de frôler des records depuis plus de deux mois. Et depuis ces deux mois, le gouvernement tergiverse, en dépit de l’engagement de campagne de Hollande qui avait promis de bloquer les tarifs. On nous dit enfin que le blocage sera décidé le 28 août, mais le ministre de l’Industrie nous prévient qu’il ne faudra pas s’attendre à une baisse considérable, en espérant que les trusts pétroliers participeront à l’effort. Pas de mots qui fâchent à l’égard de ces trusts pétroliers riches à milliards, pas question non plus d’exercer la moindre contrainte, ni même de réclamer qu’ils restituent les sommes qu’ils ont récupérées durant cette période de flambée des cours.
     En ce qui concerne les mesures relatives à l’emploi, c’est le même flou. Montebourg, le ministre chargé de fournir la pommade destinée à rendre cette question socialement moins douloureuse et surtout moins dangereuse, a demandé à ce que chacun y mette du sien, à la fois les employeurs et les syndicats, ce qui signifie dans sa bouche, les salariés. Sous une apparence d’équité, cette proposition est une formidable escroquerie. Comme si les grands patrons étaient dans un rapport d’égalité avec leurs salariés. Comme si, par exemple, la famille Peugeot, les actionnaires de PSA étaient les « partenaires » des 8 000 salariés qu’ils s’apprêtent à licencier. Même si PSA réduisait le nombre de ceux qu’il va jeter à la rue, ceux qui vont l’être et même ceux qui conserveront leur emploi ne subiront pas le même sort que les héritiers de la famille Peugeot et autres milliardaires !
     La rentrée à laquelle les travailleurs doivent se préparer se situe à l’opposé de celle de ces politiciens.
Face aux licenciements programmés et aux suppressions d’emplois qui se préparent, il faut imposer l’interdiction de tous les licenciements. Car perdre son emploi, c’est-à-dire son seul revenu, son salaire, dans cette période de crise, cela équivaut à une condamnation à la pauvreté, voire à la misère, de familles entières.
Face à l’augmentation incessante des prix, il faut imposer l’indexation des salaires, des retraites et des diverses indemnités sur l’évolution des prix en fonction d’un indice établi et contrôlé par les travailleurs.
     Notre rentrée à nous, travailleurs, se traduira de façon quasi certaine par des luttes ; ne serait-ce que pour répondre aux coups que le patronat, aidé par le gouvernement, nous prépare.
     Mais lutter ne suffira pas. Il faudra se donner des objectifs qui en vaillent la peine et qui concernent l’ensemble du monde du travail afin que cette riposte d’ensemble soit suffisamment large et puissante pour contraindre le patronat au recul.

vendredi 24 août 2012

Lutte Ouvrière : agenda pour les jours et les semaines à venir


Lutte Ouvrière Argenteuil : agenda


Venez discuter avec les militants communistes, révolutionnaires de Lutte Ouvrière à Argenteuil :

Tous les vendredis à leur permanence à l’angle de la rue Paul Vaillant Couturier et de l’avenue Gabriel Péri, de 17 heures 15 à 18 heures 15

Le 8 septembre, grande journée de présence des militants de Lutte Ouvrière à Argenteuil, dans les différents quartiers de la ville

Les 14, 15 et 16 septembre, fête de l’Humanité au Parc de la Courneuve, venez discuter au stand de Lutte Ouvrière. Dominique Mariette y sera le samedi de 16 heures à minuit.

Le 21 septembre, réunion publique Lutte Ouvrière à l’espace Nelson Mandéla, à 20 heures 15 : « Premiers mois de gouvernement du PS, quel premier bilan, quelles perspectives pour la défense des intérêts du monde du travail ? »

Le PS et les Roms : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 24 août


Martine Aubry, maires de municipalités : l'embarras du PS pour mener sa politique anti-Roms

À la suite de l'expulsion d'un camp de Roms dans l'agglomération lilloise qu'elle dirige, Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, se serait mise en colère contre le préfet qui ne l'aurait même pas prévenue et, du coup, elle mettait en cause Manuel Valls. Quelques jours plus tard, lors d'une conférence de presse, elle démentait ces propos qualifiés de « rumeurs de caniveau ». Toutefois elle disait regretter que l'expulsion des Roms se soit faite « dans l'urgence », sans solution de relogement.
     Quoi qu'il en soit des démêlés réels ou supposés de Martine Aubry et de Valls, nombre d'élus et surtout d'électeurs de Hollande sont mal à l'aise avec ces expulsions de Roms.
     Quand c'était le gouvernement Sarkozy qui les décidait, le PS les avait dénoncées. Ce qui a permis que les ténors de l'UMP se fassent un malin plaisir de souligner que le gouvernement actuel fait la même chose.
     Plusieurs maires du PS se sont sentis obligés, dans une tribune au journal Le Monde, d'affirmer leur solidarité avec la politique de Valls et de Hollande.
     Le sénateur-maire de Dijon, Rebsamen, a clairement exprimé la position du PS : « L'occupation illégale de terrains publics ou privés n'est pas permise. Les maires ont raison de saisir la justice pour les expulser. (...) Mais dans le respect des principes républicains, de la personne et de la dignité humaine. Et sans spectacle. »
Tout est dit. Il n'est plus question du « pas de démantèlement sans solution alternative » promis par Hollande.
     Mais ce n'est pas le seul domaine où le PS déçoit ceux qui croyaient qu'il changerait, ne serait-ce qu'un peu, l'orientation politique sur des questions essentielles. La rentrée, politique, sociale, scolaire, va mettre en évidence le décalage entre les promesses de campagne (pourtant guère audacieuses) et les mesures que le gouvernement va adopter.

                                                                                     André VICTOR

Le maire d’Argenteuil a signé la pétition évoquée dans cette article. Nous le déplorons. D. MARIETTE

jeudi 23 août 2012

M Peillon est optimiste ! Méfiance, méfiance…


"Je n'ai pas de crainte, (...) la rentrée devrait bien se passer", a dit M. Peillon en soulignant que le gouvernement avait "tout fait pour que cette rentrée se passe le mieux possible".
     "Grâce aux emplois supplémentaires et aux recrutements auxquels nous avons procédés (6.000 en tout), nous avons déjà amélioré de nombreuses situations et nous pourrons réagir immédiatement si, par exemple, il manque un enseignant ici ou là", a-t-il déclaré.
      Au lycée Georges Braque, en juin dernier, la menace existait toujours sur le risque d’une augmentation nette des effectifs à cette rentrée de septembre, s’exprimant par une remise en question des effectifs traditionnellement limités d’élèves par classe en « zone d’éducation prioritaire ».
     Bref, à Braque, « cela va bien se passer » ? Si problème, une « réaction immédiate » se produira ?
     A suivre…

Un super à 2 euros le litre : le gouvernement renonce à bloquer les prix


Plus de 2 euros : c’est le prix du litre de super sans plomb atteint dans certaines stations services parisiennes.
     Cette situation n’est pas vraiment soudaine. Elle existe depuis plusieurs semaines. Et ça continue. Le gouvernement s’est donc senti obligé de prendre une décision… pour dans une semaine. Oubliée la promesse du candidat Hollande de bloquer ̶ très provisoirement ̶ les prix du carburant : J.M. Ayrault vient de découvrir que « si vous gelez les prix pendant 3 mois et que vous les laissez repartir après, vous n’avez rien résolu ». Surtout quand on les gèle à leur plus haut niveau.
     Si on n’ose pas s’attaquer aux profits plantureux des compagnies pétrolières et à leur pouvoir, les « solutions » du pouvoir socialiste consisteront en un transfert des poches des usagers à celles des contribuables, sans égratigner vraiment Total et ses semblables.

CGT-Val d'Oise : une réunion de rentrée à Cergy (information relayée)


JEUDI 6 SEPTEMBRE
 de 9 H. à 12 H.
        ASSEMBLEE DEPARTEMENTALE DE RENTREE
Maison des syndicats
rue Francis Combes


         Pour l'Union départementale de la CGT, il s'agit en particulier de  "préparer la rentrée revendicative dans les entreprises et la "journée d’action sur l’industrie le 9 octobre".

mercredi 22 août 2012

Italie : pas de cadeaux pour les victimes de tremblements de terre


Les habitants d’Emilie-Romagne, la région d’Italie touchée par de violents séismes en mai dernier, ont été informés cette semaine que la demande de report jusqu’en 2013 du paiement des impôts fonciers et de la taxe d’habitation, déposée par les autorités régionales, était refusée. Ces impôts, dont les montants ont presque doublé cette année suite aux plans d’austérité du gouvernement Monti, devront être payés même par ceux dont la maison a été détruite dans les tremblements de terre.
     Victimes d’une catastrophe naturelle, les habitants de la région subissent en plus les lois d’une économie tout aussi impitoyable qui, elle, n’a rien de naturel…

Contrats d’avenir : un futur qui ne fait pas rêver


Un projet de loi prévoyant la création de 150 000 Contrats d’avenir pour les jeunes sans qualification doit être discuté au Conseil des ministres de la semaine prochaine.
     Ces contrats sont censés répondre au problème des … 400 000 jeunes de moins de 25 ans qui n’ont jamais travaillé, ou qui galèrent de petits boulots en petits boulots.
     Le ministre du Travail, Michel Sapin, a présenté ce Contrat d’avenir, contrat à temps partiel, payé au smic, comme un « contrat à durée indéterminée » …mais limité à un à trois ans !
     Il y aurait pourtant de quoi créer des centaines de milliers d’emplois utiles dans cette société, avec un vrai salaire et sans précarité. A condition d’y mettre les moyens que l’État consacre actuellement au patronat.

Pussy Riot : le sabre et le goupillon font bon ménage


Trois militantes du groupe punk russe Pussy Riot viennent d’être condamnées à deux ans de colonies pénitentiaires. Deux ans pour deux minutes d’une prière anti-Poutine, et horreur des horreurs, dans un lieu de culte !
     En février dernier elles avaient chanté dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou « Vierge marie, chasse Poutine, chasse Poutine, chasse Poutine ! ». Un blasphème pour la juge et pour l’Église orthodoxe.
     Accusé sans aucune preuve d’avoir mordu un policier, venu l’arrêter, Gary Kasparov, l’ancien champion d’échec, qui a pris parti pour le groupe Pussy Riot, risque lui jusqu’à cinq ans de camp.
     Voilà ce qu’il en coûte dans ce pays de mettre en évidence les liens entre l’État et une Église choyée par le pouvoir, et qui le lui rend bien.

États-Unis : les réactionnaires font feu de tout bois


Un candidat républicain au Sénat a déclaré qu’une femme victime d’un « véritable viol » ne pouvait pas tomber enceinte, le corps enclenchant dans ce cas des « réactions biologiques naturelles de défense ».
     Des propos imbéciles et faux visant à apporter de l’eau au moulin des militants anti-avortement et par la même occasion, à insulter les femmes violées, qui ne seraient pas tout à fait victimes dans certains cas…
     Le combat pour le droit, légitime, pour que les femmes aient toute liberté de disposer de leur corps et de choisir d’interrompre une grossesse non désirée n’est pas terminé. Et il concerne tous ceux qui veulent qu’on sorte de la barbarie. 

mardi 21 août 2012

Espagne : on combat les plus pauvres, mais on tolère la pauvreté


Le gouvernement espagnol a décidé, parmi d’autres mesures contre les classes populaires, de supprimer la couverture sanitaire gratuite pour les immigrés en situation irrégulière. De nombreux « sans-papiers » ne pourront tout simplement plus se soigner.
     En s’en prenant aux plus pauvres, à des travailleurs immigrés, le gouvernement espagnol espère peut-être gagner en popularité.
     C’est écœurant, mais ça ne marche pas heureusement à tous les coups : un millier de médecins ont protesté contre cette mesure et ont annoncé qu’ils continueraient malgré tout à soigner gratuitement ceux qui en ont besoin.

On ne peut perdre sa vie en la gagnant


Un employé des services municipaux argenteuillais, père de trois enfants, est décédé ces derniers jours suite à un accident du travail ayant eu lieu fin juillet. Ce travailleur du service de ramassage des ordures avait été percuté par une voiture.
    Les élus Lutte Ouvrière d’Argenteuil ont une pensée émue pour cette famille touchée par le deuil.

    Le travail de ces employés que l’on appelle « ripeurs » est très dangereux. L’importance de la formation est en conséquence essentielle pour permettre que les travailleurs travaillent avec des risques réduits au minimum.
     Chaque année, à l’échelle du pays, ce sont des centaines et des centaines de travailleurs qui perdent la vie au travail. Ce n’est pas acceptable.

Montebourg : une révolution qui ne fera pas mal au patronat


Lors de la « Fête de la Rose » de sa région, la Saône-et-Loire, Montebourg a déclaré que le projet des socialistes au gouvernement était de conduire la France sur la voie de la « troisième révolution industrielle ».
     Mais les déclarations peuvent être ampoulées, leur contenu n’en reste pas moins dérisoire. Car la révolution en question tient dans la rencontre entre « énergies renouvelables » et « technologies numériques », le tout additionné de propos vigoureux contre les « excès du pouvoir des financiers sur les entreprises » et en faveur du« patriotisme industriel ».
     Pas de quoi inquiéter les patrons qui décident des plans de suppressions d’emplois. Montebourg n’est pas près de les en empêcher !
     Certains de ces patrons ont même tout lieu de se réjouir, car cela annonce une fois encore des aides et des subventions pour eux.

Incendies dans les Landes : les économies de moyens aggravent la catastrophe


Aucun canadair n’est plus installé à demeure dans le Sud-ouest. Ils n’étaient donc pas proches des lieux de l’incendie qui a ravagé au moins 550 hectares près de Lacanau et des heures précieuses ont été perdues dans la lutte pour maîtriser les flammes.
     Début juillet, les pilotes de canadairs s’étaient mis en grève pour dénoncer le manque de moyens et les économies sur l’entretien des avions.
     L’incendie des Landes illustre les conséquences de cette politique d’économies que l’État applique dans tous les domaines, y compris les services les plus indispensables.

lundi 20 août 2012

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 20 août


Les affameurs 

Alors que l’actualité la plus chaude est la canicule et que l’on nous dit en long, en large et en travers comment se protéger et s’hydrater, une information autrement lourde de conséquences est passée inaperçue : la flambée du prix des céréales.
     Depuis le mois de juillet, le cours mondial des céréales s’est envolé. Sur deux mois, le maïs a augmenté de 50% entraînant dans son sillage le prix du blé, du soja et bientôt de la viande puisqu’aux Etats-Unis, des élevages entiers sont abattus faute de pouvoir nourrir les bêtes. C’est donc à une hausse de toute la chaîne alimentaire qu’il faut s’attendre et à de nouvelles privations pour les classes populaires.
     Même ici, en France, dans un pays dit « riche », combien de familles frappées par le chômage, par des salaires et des retraites de misère, ont du mal à faire face à l’envolée du ticket de caisse ? Combien de ménagères renoncent à l’achat de fruits, de légumes frais ou de viande ? A voir le succès des restaurants du cœur et des épiceries sociales, les produits alimentaires de base ont atteint les limites acceptables pour beaucoup.
     Mais si cette hausse des prix dans l’alimentation n’est pas encore, ici, une question de vie ou de mort, ça l’est et ça le sera dans certains pays pauvres pour des millions de personnes. En 2007-2008, l’explosion des prix des céréales avait provoqué une des plus grandes crises alimentaires. Des émeutes de la faim avaient alors secoué une grande partie des pays pauvres, de Dakar à Mexico en passant par Le Caire. Aujourd’hui ces prix se rapprochent des records de 2008. Une telle hausse, si elle se maintient, est la famine assurée pour des millions de personnes qui se battent déjà pour survivre au jour le jour. Pour beaucoup d’entre eux, c’est une condamnation à mort.
     « En temps normal » comme l’on dit, quand il n’y a pas de crise alimentaire, 37 000 personnes meurent de faim chaque jour, un enfant meurt de faim toutes les cinq secondes.
     Comment accepter ce drame humain alors que l’agriculture moderne peut nourrir deux fois la population de la planète ? Comment accepter que les premiers affamés soient des paysans, tout à fait capables de cultiver la terre pour se nourrir, eux et leur famille, mais qui ne le peuvent plus parce qu’ils ont été ruinés et chassés de leur terre par les requins de l’agroalimentaire ?
     Certes, une des pires sécheresses sévit actuellement dans les principaux Etats américains producteurs de maïs et de soja et la météo fait craindre une chute de rendement en Russie et en Ukraine. Mais dans une organisation sociale normalement constituée, où la vie humaine compterait, on chercherait à faire face à ces catastrophes climatiques en mettant en commun ce que l’on a, en répartissant les stocks, en organisant la distribution rationnellement, en anticipant.
     C’est l’inverse qui se passe ! Dans ce système capitaliste, affamer des millions d’êtres humains peut rapporter gros. La sécheresse fait et fera le malheur de millions de personnes mais elle fait le bonheur des spéculateurs. Les récoltes seront moindres ? Bonne nouvelle pour les spéculateurs qui vont pouvoir parier à la hausse ! Les stocks de céréales diminuent ? C’est l’occasion pour les spéculateurs de les racheter et de faire monter les enchères.
     C’est même une occasion en or puisque, si l’on en croit une étude de la Deutsche Bank, le maïs a offert, à égalité avec l’or, le meilleur rendement des actifs financiers sur ces cinq dernières années. Quoi d’étonnant à ce qu’aujourd’hui 85 % des achats de céréales soient des achats spéculatifs !
     Les financiers qui ne trouvent plus leur compte en spéculant sur l’immobilier, sur les valeurs d’internet ou sur les actions se sont jetés sur le marché des matières premières. Le maïs, le blé et le soja sont pour eux des « actifs financiers » comme les autres, sur lesquels ils misent sans retenue, quand bien même ils affament les millions de personnes pour qui c’est le pain quotidien.
     Le capitalisme transforme tout en actif financier, en spéculation, en profit. Face à ce fonctionnement aveugle de l’économie, la vie humaine ne vaut rien. Remettre les hommes, leur vie, le progrès social au cœur de la société, c’est se débarrasser du capitalisme et refonder une économie organisée collectivement non pas pour rapporter du profit à une minorité toujours plus riche mais pour répondre aux besoins et aux aspirations de tous.

Tunisie : grèves et manifestations à Sidi-Bouzid



La ville d’où était partie la vague de révolte qui avait mis fin au régime de Ben Ali en 2011, a connu mardi dernier une journée de grève générale et de manifestation. Dans cette région particulièrement pauvre, rien n’a changé pour la population : le chômage et la misère sont toujours là et s’y sont ajoutées les coupures d’électricité et d’eau en pleines fêtes du Ramadan. Les manifestations organisées fin juillet pour protester contre cette situation ont été réprimées durement et une quarantaine de personnes emprisonnées.
     C’est entre autres pour réclamer leur libération et pour dénoncer un régime qui répond aux revendications sociales par la matraque que les habitants de Sidi-Bouzid sont descendus dans la rue mardi.

Afrique du Sud : des mineurs en grève assassinés pour les profits


De nouveaux affrontements avec la police ont éclaté jeudi et fait trente-quatre morts parmi les mineurs en grève de la mine de platine Lonmin, à Marikana. Depuis le début du conflit, un nombre encore plus important de grévistes sont morts sous les balles de la police.
     Depuis vendredi 10 août, des centaines de grévistes réclament des augmentations de salaires. Payés l’équivalent de 400 euros par mois, ils vivent dans des taudis accolés à la mine, sans eau courante. « C’est notre travail qui fait la richesse des sociétés minières et nous ne pouvons pas nous offrir une vie décente », expliquait l’un d’eux.
     Contrairement à ce que prétendent certaines bonnes âmes, la lutte de classe est bien toujours présente. Parfois extrêmement  féroce. La preuve.

Roms : la politique de Valls, Hollande et compagnie : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 17.08.


Campements des Roms - Valls « aux couleurs de l'UMP »

Certains espéraient qu'avec le changement de gouvernement la chasse aux immigrés et l'acharnement contre les Roms allaient quelque peu cesser. Eh bien, le gouvernement Hollande a rapidement montré que, même sur ce plan-là, il met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs.
     Ces dernières jours, les expulsions de Roms à Lille, à Lyon, à Marseille ou dans la banlieue parisienne se sont multipliées. À tel point que la Commission européenne s'est dite préoccupée et a affirmé vouloir « regarder de près la manière dont les autorités françaises procèdent au démantèlement des campements de Roms ».
     Mis en cause par cette même Commission, Sarkozy avait finalement accepté de modifier sa loi anti-Roms, tout en poursuivant d'ailleurs leur expulsion. Aujourd'hui, Valls évoque l'insalubrité et la dangerosité des lieux évacués ainsi que l'accord des élus locaux et la gêne subie par le voisinage.
     Il est révoltant de voir des familles condamnées à vivre dans des baraques faites de bric et de broc, au milieu de terrains vagues, parmi les immondices et les rats. Le fait que des familles occupent des locaux vétustes, sans sanitaires, est choquant et cela peut occasionner des tensions avec les populations qui cohabitent à proximité.
     Comme le rappelle l'association La voix des Roms, le gouvernement renie ses maigres promesses car c'est le candidat Hollande qui lors de la campagne avait déclaré : « Je souhaite que, lorsqu'un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d'un endroit sans solution. Cela les conduit à s'installer ailleurs, dans des conditions qui ne sont pas meilleures. » Des solutions alternatives ? Pour Valls, ce doit être ce charter de 240 Roms qui s'est envolé de l'aéroport de Lyon pour Bucarest. C'est aussi 300 euros par adulte et 150 euros par enfant pour le retour dans un pays où les Roms sont persécutés.
     Aujourd'hui, les Roms subissent les « mesures transitoires » qui en font des citoyens européens de second rang à qui l'on interdit de travailler. Droit de circuler librement sans subir de persécutions, droit de travailler, droit à des logements décents : voilà ce que réclament les Roms. Ce sont des droits élémentaires dont ils sont exclus.
                                                          Charles CHAVAUX

dimanche 19 août 2012

Editorial des bulletins Lutte ouvrière du 13 août


L’augmentation des prix rogne le pouvoir d’achat. Échelle mobile des salaires !
Les licenciements déjà annoncés et ceux à venir ne sont pas les seuls fléaux qui, dans cette période, frappent à coups redoublés les classes populaires. Il y a aussi cette augmentation des prix qui, de jour en jour, rogne un peu plus le niveau de vie des travailleurs.
     Il ne s’agit pas seulement des prix des produits saisonniers, liés à la météo, mais des prix industriels.
     Les carburants, par exemple, ont repris une nouvelle fois leur envol. Et pourtant, ils ne coûtent pas plus cher à produire. Les salaires - ce prétendu coût du travail accusé de tous les maux - de ceux qui assurent l’extraction, le transport, la transformation, la distribution, n’ont pas subi de hausse qui pèserait sur le prix du produit fini. Non, l’augmentation des prix est simplement due aux fluctuations sur les marchés financiers ; cela s’appelle la spéculation.
     François Hollande, au cours de sa campagne électorale, avait promis d’intervenir pour réduire les conséquences sur la population de ces hausses de prix des carburants. Mais le ministre de l’Économie se contente d’agiter la menace de procéder à un blocage pendant trois mois des prix à la pompe. Rien dans cette mesure qui remette en cause les profits des trusts pétroliers puisque les prix seront bloqués à un haut niveau. Et pourtant, le gouvernement tergiverse. Il explique qu’il va mener, dans un premier temps, “une mission d’analyse et d’inspection sur la formation et la transparence des prix de la filière pétrolière”. C’est se moquer ouvertement du peuple. Comme si le gouvernement avait besoin de mettre en place une telle “mission” ! Si les ministres ont changé, les fonctionnaires des ministères sont restés les mêmes. Il suffirait donc d’un clic de souris pour avoir instantanément les renseignements qu’attend Moscovici pour prendre cette mesure de blocage.
     Autre augmentation de prix annoncée, celle du gaz, puisque le Conseil d’État a conclu, suite à une plainte de GDF-Suez, que le gel des prix du gaz qui avait été décidé par le gouvernement Fillon est illégal. Les 9 millions d’usagers devront donc payer le manque à gagner du trust distributeur. Ce sont 290 millions d’euros qui iront rejoindre les milliards de bénéfices que fera GDF-Suez cette année encore. Qu’on se rassure, le gouvernement n’est pas resté inerte. Il a obtenu que le paiement de ces 290 millions soit étalé sur 18 mois. Quelle prouesse ! Mais jamais on n’a vu le Conseil d’État ni aucun organisme officiel décréter que le gel des salaires, des retraites et des allocations était illégal, et imposer un rattrapage !
     Les carburants, le gaz ne sont pas les seuls produits de première nécessité qui ont augmenté. À l’augmentation des tarifs SNCF, des péages autoroutiers, de l’électricité, qui dépend en fin de compte d’une décision officielle, il faut ajouter celle des loyers et des denrées de consommation courante.
     Face à cela, le gouvernement est tout fier d’annoncer qu’il a réduit le montant de telle ou telle hausse. Mais cela ne nous avance pas beaucoup. Surtout quand les salaires sont, eux, réellement bloqués et qu’avec le développement du chômage, le pouvoir d’achat des foyers populaires dégringole.
     Cette situation n’est pas due à la crise, même si cette crise en a aggravé les conséquences subies de plein fouet par les classes populaires tandis que les bourgeois s’en sortent au mieux. Ce n’est ni juste ni normal.
      Quand les prix augmentent, les salaires, pensions, retraites, indemnités de toutes sortes, devraient augmenter dans la même proportion. Un tel mécanisme n’aurait rien de révolutionnaire. Il a même existé, grosso modo, ici, en France, jusqu’en 1982, dans beaucoup d’entreprises importantes. Ce système d’échelle mobile des salaires était loin d’être parfait, mais il permettait, là où il existait, de faire que les salaires ne prennent pas un trop grand retard sur les prix.
Face à la déferlante des plans dits sociaux, au déluge de licenciements, il faut revendiquer leur interdiction. Mais en même temps, il est indispensable de revendiquer l’indexation des revenus des classes populaires sur les prix, sur la base d’un indice établi par les travailleurs et leurs organisations. Cette exigence ne devra pas être oubliée dans le programme des luttes de la rentrée.

samedi 11 août 2012

Lutte Ouvrière Argenteuil : agenda


Venez discuter avec les militants communistes, révolutionnaires de Lutte Ouvrière à Argenteuil :

Tous les vendredis à leur permanence à l’angle de la rue Paul Vaillant Couturier et de l’avenue Gabriel Péri, de 17 heures 15 à 18 heures 15

Le 8 septembre, grande journée de présence des militants de Lutte Ouvrière à Argenteuil, dans les différents quartiers de la ville

Les 14, 15 et 16 septembre, fête de l’Humanité au Parc de la Courneuve, venez discuter au stand de Lutte Ouvrière

Le 21 septembre, réunion publique Lutte Ouvrière à l’espace Nelson Mandéla, à 20 heures 15 : « Premiers mois de gouvernement du PS, quel premier bilan, quelles perspectives pour la défense des intérêts du monde du travail ? »

Radiothérapie de l'hôpital d'Argenteuil : elle est en danger, il faut la défendre, mobilisation !


La radiothérapie de l’hôpital d’Argenteuil est en danger.
     Comme nous l’avions annoncé il y a quelques semaines, la volonté des entreprises capitalistes de la radiographie privée du département voit d’un mauvais œil la concurrence d’une radiographie publique de très grande qualité et de coût bien moindre pour les usagers et la collectivité. Ils viennent d’obtenir le soutien d’un jugement du tribunal administratif.
     Un tel soutien pourrait être bien insuffisant pour le privé si tous les usagers et les défenseurs du service public, de santé comme du reste, se mobilisent massivement.
     Cette mobilisation doit être à l’ordre du jour des premiers jours d’une rentrée maintenant proche.

Faire du blé : côté face, produits alimentaires, côté pile : profits


Les prix des céréales connaissent actuellement une hausse importante sur les marchés spéculateurs agricoles du monde. On nous parle de la sécheresse qui serait à l’origine de ces hausses. Il en irait de même pour les fruits et les légumes.
     La sécheresse a bon dos pour faire oublier les méfaits de la spéculation et d’un capitalisme où les capitaux disponibles cherchent tous les moyens pour créer le maximum de profits.
     Cette hausse sera catastrophique pour les plus pauvres à l’échelle de la planète.
      Ici, face à l’augmentation annoncée des prix des produits alimentaires de base, l’augmentation des revenus est plus que jamais à l’ordre du jour.

vendredi 10 août 2012

Travail des enfants en Chine… au profit d’une multinationale (parmi d’autres ?)


On connaît Samsung pour ses téléphones portables. Mais il a fallu que des militants chinois pénètrent clandestinement dans une des usines où les téléphones sont produits par ses sous-traitants pour qu’ils y constatent le travail d’une centaine d’adolescents mis à la disposition du patron par des enseignants corrompus.
     Ces enfants - certains n’ont que 14 ans - travaillent 11h par jour pour un salaire (145 € par mois) inférieur à celui d’adultes bien mal payés. Ils sont logés sur place dans des dortoirs surpeuplés, ce qui leur vaut un prélèvement de 20 € par mois, et soumis à un règlement strict qui occasionne d’autres retenues sur salaire.
     Cette exploitation a permis Samsung d’engranger 16 milliards d’euros de profits l’an dernier. Au prix de combien de larmes, de sueur, d’angoisse ?

La grande entreprise ne connaît pas la crise…


Les plans de licenciements se multiplient, mais pour de grandes firmes, tout va très bien. Nestlé dont les profits ont augmenté de 12% en un an. L’Oréal, Iliad-Free, Sodexo aussi, pour n’en citer que quelques-unes. Leur cours en bourse atteint des records, liés à des profits juteux. Au total, au deuxième trimestre, 69 % des 600 plus grandes entreprises cotées en bourse en Europe devraient annoncer un chiffre d’affaires en hausse.
     La crise, le chômage, la baisse du pouvoir d’achat, c’est une réalité pour des dizaines de millions de travailleurs, mais pas pour les actionnaires.

La récession officialisée


Les économistes de la Banque de France viennent de déclarer que, pour le second trimestre de suite, le PIB du pays va baisser. C’est-à-dire que la France sera en récession selon les critères officiels.
     Quelle découverte !
     Le capitalisme aujourd’hui fait bien plus croître les dividendes des actionnaires, que la production des biens nécessaires à l’amélioration des conditions d’existence de la population.

Freescale : les licencieurs dans leurs basses œuvres


A Toulouse, ces jours-ci, plus de 500 ouvriers et salariés de production de Freescale vont recevoir une lettre de licenciement. Cette usine de composants électronique est depuis plusieurs années le jouet des multinationales Motorola, Siemens et Continental. Cela s’est traduit par le passage d’un effectif de 4 000 salariés à la fermeture.
     Ces requins capitalistes détruisent les emplois et des capacités productives, quand ils estiment que ces productions ne sont plus rentables. Ce sont les organisateurs du gâchis social.

Centres fermés pour mineurs : la droite et l’extrême droite se déchaînent


A peine la ministre de la Justice, Taubira, a-t-elle mis en doute l’efficacité et la raison d’être des centres fermés pour mineurs, que des politiciens de droite et d’extrême droite ont hurlés au laxisme.
     Le fait que ces centres n’aient en rien fait baisser la délinquance, qu’ils ne fonctionnent pas bien, ne semble pas émouvoir ces prétendus défenseurs de l’ordre. Le sort de ces jeunes délinquants et les possibilités d’empêcher qu’ils récidivent n’est pas leur problème. Ils agitent ces thèmes sécuritaires pour plaire à leur électorat.
     Les prochaines élections sont encore lointaines, mais ces gens-la voient loin. La preuve 

Les Roms également pourchassés par la gauche


Sarkozy, souhaitant s’appuyer sur les préjugés racistes, avait l’habitude de convoquer la télé quand il ordonnait à sa police de détruire un camp de Roms et de jeter ces familles à la rue.
Hollande, lui, fait ça plus discrètement. Mais il le fait aussi, bien qu’il se soit engagé par écrit pendant la campagne à rompre avec cette chasse à l’homme. Les associations de solidarité avec les Roms informent les médias des tristes exploits de la police en ce domaine.
     Cet été, en effet, sous la gauche, la police a continué à harceler les Roms en détruisant leurs camps, dans plusieurs régions de France.

jeudi 9 août 2012

La lutte pour revenir sur tous les mauvais coups passés, présents et à venir

A compter du 1er janvier dernier, un prélèvement d'un jour de carence non payé existe dans la Fonction publique en cas d'absence pour maladie.
     La fédération de la fonction publique CGT fait signer une pétition contre ce prélèvement supplémentaire inique.
     Pour revenir sur tous les mauvais coups qui ont été pris ces dernières années à l'encontre du monde du travail, il faudra des luttes. Alors signer une pétition c'est bien. Préparer ces luttes, et réfléchir sur le programme nécessaire pour ces futures luttes, c'est encore mieux !

Poste rue Kléber : elle manque, il en faut une !

Cela fait deux ans que le bas du quartier d'Orgemont n'a plus de Poste. Il y aurait une piste pour l'installation d'une nouvelle, mais la piste n'est pas confirmée par les services concernés.
     Deux ans sans poste. On est bien loin du service dû au public.
     Il faut hausser le timbre de la protestation.

mardi 7 août 2012

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 6.08.12.

Les irresponsables qui dirigent l’économie
Aucun travailleur aujourd’hui ne peut se sentir assuré de garder son emploi et d’être protégé du chômage. C’est ce que démontre l’avalanche de plans de suppressions d’emploi qui touchent des grandes entreprises dont la situation financière n’est pourtant nullement catastrophique, de PSA-Peugeot-Citroën à Doux et d’Alcatel à Air France. Mais ces plans touchent aussi tous ceux qui dépendent de ces groupes, travailleurs intérimaires ou d’entreprises sous-traitantes. C’est une vague de dizaines de milliers de licenciements dont nul ne sait où elle peut s’arrêter.
     C’est la crise, nous dit-on, et il n’y aurait rien à faire. Mais la crise a bon dos. Malgré leurs mensonges sur leur situation financière, il est visible que ces entreprises n’ont nullement leurs comptes dans le rouge. C’est d’abord pour maintenir et si possible augmenter leurs profits qu’elles licencient des milliers de personnes dont le travail, au cours des années passées, a fait leur richesse.
     Leur priorité, ce sont les dividendes exigés par les actionnaires et le cours de leurs actions. C’est en fonction de telles considérations que de grands patrons peuvent décider la fermeture de tel ou tel secteur, voire d’une usine entière, ou bien sa vente ou sa revente à un prétendu repreneur dont le seul objectif est de la liquider.
     Les travailleurs sont ainsi les otages de décisions prises dans le secret des conseils d’administration, sur lesquelles ils n’ont aucun contrôle, mais au nom desquelles on vient leur annoncer qu’il va falloir licencier ou bien augmenter les horaires, baisser les salaires, « faire des efforts »... et au bout du compte licencier quand même.
     Ces décisions sont insensées alors que les entreprises sont là et les travailleurs sachant les faire fonctionner aussi, et que ce ne sont pas les besoins qui manquent. Seulement ceux qui sont aux commandes dans cette société ne raisonnent pas en fonction des besoins à satisfaire mais en fonction de leurs petits calculs de profit à court terme.
     Ce que l’on peut constater au niveau d’une entreprise, d’une ville ou d’une région, se retrouve au niveau plus général. C’est chaque jour que l’on nous annonce que les Bourses plongent, que les « marchés » sont inquiets, qu’il faut sauver les banques, que les gouvernements doivent intervenir. Les réunions de la dernière chance succèdent à d’autres réunions de la dernière chance, mais tout cela pourquoi ?
     La seule raison là aussi est que les grands capitalistes sont inquiets avant tout du rendement de leurs capitaux, ne prêtent aux États qu’en exigeant des taux d’intérêts usuraires, transfèrent leurs capitaux d’une place à l’autre en fonction de ce qu’ils peuvent y gagner. Les gouvernements leur obéissent, trouvent pour aider les banques les milliards qu’ils ne trouvent jamais quand il s’agit de dépenses utiles à la population, et déclarent ensuite qu’il faut de nouvelles mesures d’austérité pour rétablir leur équilibre financier.
     Tout cela met en accusation la façon dont cette société est gérée, en fonction de décisions des capitalistes dictées par le profit immédiat. Les gouvernements, qu’ils soient de droite et de gauche, s’inclinent devant ces décisions et c’est pourquoi ils sont totalement impuissants face à la crise. Mais les travailleurs et la population en général, eux, n’ont aucune raison de s’incliner devant cette absurdité. Car il en va de leur emploi, de leur salaire, de leur vie.
     Le problème de l’emploi n’est pas seulement celui des entreprises où un plan de licenciements est annoncé, c’est le problème de tous car dans un tel système aucun travailleur n’est à l’abri. Cette société est gérée par de dangereux irresponsables et, en attendant de pouvoir la diriger à leur place, il faut au moins les empêcher de nuire.
     C’est pourquoi il faut imposer l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires et leur garantie contre l’inflation. Il faut aussi que les travailleurs imposent leur contrôle sur les comptes des grandes entreprises et leur droit de bloquer les décisions.
     Ce sont là des mesures d’urgence, nécessitées par la situation. Les imposer doit devenir l’objectif de l’ensemble des travailleurs, et pas seulement des travailleurs immédiatement menacés. Car ce sont tous les travailleurs, et finalement toute la société, qui sont menacés de s’enfoncer dans le chômage et la misère.
     Il faut empêcher les irresponsables qui dirigent l’économie d’en faire ce qu’ils veulent : c’est aujourd’hui une question de survie pour tous.


Fillon : des amis de luxe

Il a fallu que Fillon, l’ex-premier ministre de la droite, tombe d’un scooter et se casse le pied pour apprendre où ce politicien, passait ses vacances. Il était tout bonnement l’invité en Italie du président de Ferrari, qui fabrique des voitures de très grand luxe.
     Fillon fréquente la bourgeoisie et ça se voit parfois. C’est moins hypocrite que quand il visitait les usines avec un casque de travail sur la tête. C’est ce qu’on appelle un homme d’État.

vendredi 3 août 2012

GDF Suez : ça gaze trop pour eux

GDF Suez a annoncé qu’il allait facturer aux particuliers 290 millions d’euros pour compenser le gel des prix du gaz au quatrième trimestre 2011. Cela devrait se traduire par un supplément à payer d’environ 40 euros en moyenne pour les sept millions de foyers chauffés individuellement au gaz. Devant le tollé suscité par son annonce, GDF-Suez a assuré que cette augmentation serait étalée !
  Ainsi donc, malgré les décisions gouvernementales qui imposaient de limiter la hausse, c’est GDF-Suez qui a le dernier mot... alors même qu’il annonçait le même jour un bénéfice de 2,3 milliards d’euros pour le seul premier semestre 2012 !
     C’est vraiment eux les rois. A quand la révolution ?

Un budget d’austérité

Le Premier ministre a envoyé les lettres de cadrage budgétaire à tous les ministères. Résultat : gel des moyens, baisse des effectifs de 2,5 % en moyenne hors Education, justice et sécurité, baisse des dépenses de fonctionnement de 7 %.
     L’austérité de gauche n’est pas plus « juste » que celle de droite : ce sont toujours les services publics qui sont mis à la diète, ce qui signifie que ce sont les classes populaires qui sont le plus lésées. Comme avant !

BNP Paribas annonce ses profits

La banque BNP Paribas a annoncé un bénéfice, pour le deuxième trimestre 2012, de 1,85 milliard d’euros.
     Toutes les politiques d’austérité, les millions de personnes plongées dans la misère en Grèce et en Espagne, c’est bon pour les banquiers !

mercredi 1 août 2012

Financement des hôpitaux : un rapport du Sénat : ça ne marche pas mais on continue !

Un rapport du Sénat rendu public critique le mode de financement actuel des hôpitaux publics, la « T2A » ou tarification à l’activité, instauré en 2004. Le principe est simple : les soins prodigués sont facturés par l’hôpital ou la clinique à l’Assurance-maladie, qui les rembourse sur la base d’un prix fixé pour chaque acte médical.
     Les sénateurs relèvent que, pour chercher à équilibrer leurs budgets, les hôpitaux ont eu tendance à privilégier les actes les plus rentables. Mais ils ne proposent aucun véritable changement, et surtout pas de supprimer ce systeme de tarification, seulement d’en diminuer un peu la part dans le financement des hôpitaux.
     Et ils proposent encore moins de mettre fin à la politique d’austérité appliquée aux services publics hospitaliers, notamment en embauchant le personnel nécessaire !


Ségrégation raciale aux Etats-Unis : contre elle, un combat toujours d'actualité

Le pasteur d’une église baptiste de Crystal Springs, dans le Mississippi (sud des Etats-Unis), a refusé de marier un homme et une femme dans son église parce qu’ils étaient noirs. Il n’y a jamais eu de mariage de Noirs dans cette First Baptist Church de Crystal Springs depuis sa création en 1883, a expliqué le pasteur. Il a échappé à ce pasteur que nous sommes en 2012 et que les lois ségrégationnistes ont été supprimées depuis des années. Et qu’il y a même un président noir à la Maison Blanche !
    Pour obtenir l’égalité juridique dans le sud des Etats-Unis, les Noirs ont été obligé de mener des combats durs et déterminés. Cet exemple montre que le combat n’est pas fini.

Editorial des bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière du 30 juillet 2012

C’est leur Bourse ou notre vie
Grâce aux efforts des sportifs et même de la reine d’Angleterre, mise à contribution malgré son grand âge, grâce aussi aux milliards engloutis à cette occasion et qui auraient pu être bien mieux employés, les Jeux Olympiques qui viennent de s’ouvrir permettent durant l’été d’amuser la galerie.
     Un certain nombre de journalistes déclarent crûment qu’ils tombent bien, en faisant penser à autre chose alors que le nombre de chômeurs britanniques vient de dépasser les trois millions et que la situation n’est pas meilleure dans la plupart des pays d’Europe, pour ne parler que de ceux-là.
     Dans la Rome antique, on amusait le bon peuple, selon la formule, avec “du pain et des jeux”. La société moderne n’a pas inventé grand-chose en offrant ces modernes jeux du cirque, où heureusement il ne meurt plus aucun gladiateur. Mais en même temps qu’elle diffuse ces jeux par télévision à des milliards d’hommes, elle est en passe de retirer le pain à nombre d’entre eux.
     En France, depuis deux mois les annonces de plans de licenciements se succèdent sans interruption et elles émanent de grandes entreprises dont chacun sait très bien qu’elles ne sont pas sur la paille.
     3 500 emplois sont menacés chez le volailler Doux dans l’Ouest, et ce n’est pas à ce qu’on sache parce que les gens ne mangeraient plus de poulet. Les laboratoires Sanofi projettent 2 000 licenciements alors qu’ils font des milliards de bénéfices. Air France et Alcatel Lucent ont annoncé 5 000 suppressions d’emplois chacun et le trust PSA Peugeot Citroën en a annoncé 8 000. Et, à chaque fois, le nombre de licenciements annoncés est en fait à multiplier par deux ou trois car il y a aussi les intérimaires, les sous-traitants et tous ceux dont l’emploi dépend de ces groupes.
     Ces patrons licencieurs invoquent la crise et la concurrence internationale. Mais l’une et l’autre ont bon dos. La concurrence en fait, c’est à qui fera plus de profits, et justement, un des moyens pour cela est de licencier. Et si crise il y a, c’est précisément celle d’un système qui place le profit avant tout.
     Parce que les banques exigent le paiement d’intérêts faramineux sur la dette des États et veulent la garantie qu’elles seront payées, tous les gouvernements multiplient les mesures d’austérité, de la Grèce à l’Espagne et de l’Italie à la France. Et c’est justement cela qui provoque l’appauvrissement d’une majorité de la population, le ralentissement de l’économie et la crise.
     Pour assurer les profits des banques et des grandes sociétés financières et industrielles, les États savent trouver de l’argent et, s’il le faut, ils en fabriqueront en faisant marcher la planche à billets. C’est le sens des déclarations du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, la semaine dernière à propos de la crise de l’euro. Il s’agissait de rassurer les capitalistes, et en effet ses déclarations ont fait remonter les cours de Bourse.
     Mais tout cet argent promis aux banquiers, ce sera autant qui n’ira pas aux salaires, aux services publics, à des dépenses utiles à la population et, en fin de compte, à l’économie, du moins celle qui concerne la vie de tous. Il ne faut pas chercher ailleurs la cause de la crise.
     Les vagues déclarations du gouvernement sur le fait qu’il n’acceptera pas les plans de licenciements comme ceux de PSA, du moins “en l’état” a-t-il précisé, sont l’aveu qu’il ne fera rien de sérieux pour les empêcher, même si son ministre dit du Redressement productif, Montebourg, fait de grandes moulinets avec les bras.
     Le gouvernement ne veut rien faire face à des décisions émanant du grand patronat. Il n’y a rien à attendre de lui car les ministres, ceux de ce gouvernement comme ceux du précédent, ne servent qu’à enregistrer les volontés de grands capitalistes qui, tous les matins, exigent d’être rassurés sur les profits qu’ils pourront encaisser.
     Tout cela, c’est un monde qui marche sur la tête car la priorité, la seule, ce doit être la vie de la majorité de la population.
     Les travailleurs ont besoin d’un emploi, d’un salaire qui permette de vivre décemment et qui soit garanti contre la hausse des prix. Il y a dans la société tous les moyens de l’assurer, à condition d’empêcher les capitalistes d’appliquer leur loi du profit. Les travailleurs peuvent l’imposer, car ils peuvent représenter une force immense. Et il est urgent de le faire car c’est vraiment leur Bourse ou notre vie.