samedi 31 mars 2012

Sarkozy, un factotum des grandes puissances financières et industrielles

"Je ne considère pas que la finance soit un ennemi, mais la finance doit être au service de l'économie réelle et la spéculation doit être dissuadée pour empêcher de nouvelles crises". C'est l'air connu que NS a distillé une nouvelle fois à une média boursière.
     Non seulement, la finance n'est pas pas l'ennemi de NS, mais elle est même franchement un ami cher, très cher, qui, (qui va le croire), va être dissuadée de spéculer...

Ecoutez, faites écouter Nathalie ARTHAUD

Dans les médias :
dimanche 1er avril
lundi 2 avril

A la Réunion comme ailleurs : aux compagnies pétrolières de payer !


À La Réunion, le président de la Région a annoncé que les prix de l’essence seraient bloqués. C’est le résultat de la mobilisation de la population, qui a énergiquement protesté contre la vie chère, il y a quelques semaines.
     Mais pour le président UMP de la Région, il n’est pas question de contraindre les compagnies pétrolières à payer ce blocage. C’est la Région qui déboursera.
     Un tour de passe-passe, pour transformer un gel de prix en cadeau aux grandes compagnies.

(A Argenteuil, le prix de l’essence continue de s’envoler. Se mobiliser comme à la Réunion ?)


Quartier d’éducation prioritaire : la classe doit être maintenue


L’Inspection académique du 95 a décidé qu’une classe serait fermée à l’Ecole Romain Rolland 1 d’Argenteuil. Cela entraînera une hausse inacceptable des effectifs. Les parents ne l’entendent pas de cette oreille. Ils sont mobilisés.
     J’irai bien évidemment les soutenir mardi matin.
     NS fait de grands discours sur les difficultés des élèves. Et dans la réalité, on réduit les moyens pour surmonter ces difficultés.
     La seule réponse est le combat : la classe dont l’Inspection envisage la suppression doit être maintenue !

vendredi 30 mars 2012

Ecole : rassemblement demain

Rassemblement, esplanade au-dessus de la gare RER de Cergy-préfecture
Samedi 31 mars
A partir de 12 heures 30

Italie, Pays-bas, Slovénie…Austérité partout


Dans beaucoup de pays européens, comme l’Italie, les Pays-Bas, la Slovénie ou l’Autriche, alors que le chômage explose, les gouvernements suppriment le peu de contraintes empêchant les entreprises de licencier, pour qu’elles puissent jeter sur le carreau les travailleurs à moindre coût et plus rapidement.
     Le patronat a des serviteurs pour imposer sa politique à l’échelle du continent. Les travailleurs devront se battre pour imposer la leur.

Retraites : des chiffres truqués


François Baroin et Xavier Bertrand se sont vantés hier d’avoir garanti « totalement le pouvoir d’achat des retraités » en augmentant les retraites du régime général de 2,1%. Mais il ne s’agit que d’un simple rattrapage de l’inflation officielle, bien inférieure aux augmentations réelles subies quotidiennement, et qui ne tient pas compte de dépenses comme le logement, par exemple, ni de l’augmentation récente de la TVA. Quant au minimum vieillesse, porté à 777 euros, il reste inférieur de près de deux cent euros au seuil de pauvreté évalué à 954 euros par mois pour une personne seule.
     Il faudrait non seulement augmenter fortement les pensions mais garantir leur pouvoir d’achat en les indexant sur l’augmentation des prix mesurée et contrôlée par la population elle-même.

Le président des riches ne s’oublie pas


Le président Sarkozy a vu ses revenus augmenter de 32% en cinq ans. Il est bel et bien le président du pouvoir d’achat …du président et de celui de quelques-uns de ses amis les très riches.  Pour la majorité des autres, il est le président de la diminution du pouvoir d’achat.

Espagne : un communiqué de Nathalie Arthaud


Vive la lutte des travailleurs espagnols !

Des cen­tai­nes de mil­liers de tra­vailleurs espa­gnols étaient hier en grève et en mani­fes­ta­tion contre la poli­ti­que du gou­ver­ne­ment de Mariano Rajoy. Un Espagnol sur quatre est au chô­mage, un jeune sur deux. Et, après que Zapatero eut mis en place l’aus­té­rité, le gou­ver­ne­ment Rajoy aggrave les atta­ques. La réforme du marché du tra­vail qu’il vient de faire adop­ter va avoir des consé­quen­ces désas­treu­ses pour les tra­vailleurs. Alors qu’il fau­drait inter­dire les licen­cie­ments, ils sont au contraire faci­li­tés et les indem­ni­tés sont rédui­tes, pour que le patro­nat n’ait plus aucune entrave. 630 000 sup­pres­sions d’emplois sup­plé­men­tai­res sont annon­cées dans les mois à venir. Les patrons ont également toute liberté pour réduire les salai­res et ne s’en pri­vent pas. Et le gou­ver­ne­ment Rajoy va annon­cer aujourd’hui des mil­liards de coupes dans les bud­gets publics.
     Les atta­ques du gou­ver­ne­ment contre les clas­ses popu­lai­res espa­gno­les pré­fi­gu­rent celles qui se pré­pa­rent ici, que Sarkozy ou Hollande soit à l’Elysée après l’élection pré­si­den­tielle. Et la seule arme dont nous dis­po­sons, c’est celle que com­men­cent à uti­li­ser les tra­vailleurs de l’autre côté des Pyrénées : la grève et les mani­fes­ta­tions. Alors, vive la lutte des tra­vailleurs espa­gnols !

                               Nathalie Arthaud, vendredi 30 mars

Au Zénith, venez écouter Nathalie ARTHAUD


  

Grand meeting
Au Zénith Porte de Pantin
A Paris
Le dimanche 15 AVRIL
A 15 HEURES
VENEZ ECOUTER
NATHALIE ARTHAUD
Une candidate communiste

                                                                                   Entrée libre
Un départ gratuit en car est organisé d’Argenteuil
Départ à 13 heures 30
Parking du Marché de la Colonie
Sortie Orgemont de la Gare d’Argenteuil

Il faut s’inscrire auprès des militants

jeudi 29 mars 2012

Mélenchon discret ? Eh oui, c'est possible


Évoquant la transparence du patrimoine des élus, Mélenchon précise que les informations sur ce sujet doivent être accessibles, mais seulement à une commission spécialisée astreinte à un « devoir de réserve ». « Il n'y a pas de raison que ces informations se retrouvent sur la place publique », explique-t-il. « Ou alors il faut publier la feuille d'impôt de tout le monde. » Et pourquoi pas ? Pourquoi une telle timidité et de telles prudences, de la part de ce pourfendeur attitré des privilégiés ?
     Sa « révolution citoyenne » est bien timorée, quand on gratte un peu.


Lycée Guy de Maupassant de Colombes en grève


Extrait du communiqué des personnels :
« Aujourd’hui, le jeudi 29 mars 2012, les personnels du lycée Guy de Maupassant de Colombes(92) sont massivement en grève et manifestent devant l’Inspection Académique des Hauts-de-Seine pour demander le maintien des moyens qui leur sont attribués.
     Le lycée Guy de Maupassant est un lycée classé en zone violente et sensible qui fait les frais de contradictions due à la politique de rigueur : ses effectifs sont en constante augmentation, et en proportion ses moyens en constante régression.
     Nous accueillerons ainsi 1209 élèves à la rentrée 2012 (contre 1114 à l’heure actuelle) et nos besoins pour assurer le maintien des conditions actuelles de travail des élèves et des personnels (lesquels sont déjà insuffisants !) s’élèvent à 150 heures en plus par semaine.
     Suite à une première manifestation le 8 février, nous en avons obtenu 70. Il nous manque toujours au moins 80 heures par semaine… »
  L'Inspecteur d'Académie reçoit une délégation des personnels cet après-midi. S'ils n'obtiennent pas satisfactions, la grève sera reconduite demain.

Total : un communiqué de Nathalie Arthaud


Total : apprenti-sorcier, pollueur et profiteur
Deux ans après le désas­tre de la plate-forme Deepwater Horizon de BP, dans le Golfe du Mexique, Total, qui se tar­guait alors d’ins­tal­la­tions sûres, est à son tour à l’ori­gine d’un acci­dent, sur la plate-forme Elgin en mer du Nord. La situa­tion est « hors de contrôle », nous expli­que-t-on, alors que la plate-forme a été aban­don­née et est entou­rée d’un nuage de gaz « hau­te­ment explo­sif ».
     La réa­lité, c’est que, dans sa soif de pro­fits, Total a joué aux appren­tis-sor­ciers en allant extraire du gaz à haute pres­sion et à haute tem­pé­ra­ture, à 5 300 mètres sous terre. Sans même savoir com­ment enrayer une fuite. Les 12 mil­liards de pro­fits réa­li­sés en 2011, venant après des années de pro­fits record pour la pre­mière entre­prise du CAC 40, valent bien cela, aux yeux de ses diri­geants !
     C’est irres­pon­sa­ble. Il est indis­pen­sa­ble d’impo­ser à ces entre­pri­ses le contrôle de leurs tra­vailleurs, afin qu’ils aient la pos­si­bi­lité de s’oppo­ser à la folie de cette course au profit au détri­ment de la sécu­rité et de l’envi­ron­ne­ment.
                                       
                                              Nathalie Arthaud, jeudi 29 mars 2012

Une commission pour classer le problème

Après le suicide de deux de ses cadres, La Poste a décidé de... créer une commission chargée de remettre un rapport.
     Pas question d’arrêter les réorganisations permanentes ni les suppressions d’emplois, qui pourrissent la vie de dizaines de milliers de postiers.
     Bref, circulez, il n’y a rien à voir, il ne s’est rien passé.

Souffrance au travail : s’attaquer radicalement aux causes.

Un rassemblement a lieu aujourd’hui devant le siège de la Région Ile de France pour dénoncer la souffrance au travail après plusieurs suicides ou tentatives d’agents territoriaux, en particulier de lycées.
     La montée de cette souffrance est générale pour les salariés. Dans toutes les entreprises, du privé comme du public. On ne peut pas réduire les personnels, augmenter la charge de travail, sans conséquences au niveau du bien-être de chacun.
     Il faut développer l’union et la conscience collectives pour supprimer les causes. Ainsi, on en supprimera les effets dramatiques.

mercredi 28 mars 2012

Le smic de Mélenchon : si tant qu'il soit applicable sans lutte, une promesse déjà à géométrie variable


Pour expliquer comment il s’y prendrait, s’il était élu président, Jean-Luc Mélenchon a déclaré hier (sans préciser qu’il parlait en salaire brut) : « Je prends une feuille de papier et je commence par marquer le smic à 1700 euros ».
    Sauf que, le 16 mars dernier, il évoquait à un public moins « populaire » il est vrai -celui des Echos- « 1700 euros nets en fin de législature ».
     Bref, une feuille de papier à la manière d’une promesse électorale à géométrie variable selon le public, que l’on met au fond de sa poche et que l’on ressort à la veille de nouvelles élections.

Guerre d’Algérie : un débat chaleureux et utile


La soirée-débat sur la Guerre d’Algérie a été un succès hier au soir au Jean-Gabin avec plus d’une centaine de participants, dont une quinzaine de jeunes lycéens, du lycée Georges Braque en particulier. Exactions, attitudes et isolement des appelés et rappelés, stratégies de l’armée française, « clochardisation » de la population algérienne en 1954, marginalisation sociale et politique de celle-ci à la veille de la guerre, autant de sujets qui ont été abordés, parmi d’autres, lors du débat. On ne peut que conseiller la lecture du dernier ouvrage de Sylvie Thénault qui a animé la soirée : « Algérie : des évènements » à la guerre. Idées reçues sur la guerre d’indépendance algérienne ». En vente, au Presse-papier, avenue Gabriel Péri, bien évidemment.

Ecole : il ment comme il respire


« Sarkozy fait du soutien scolaire « une priorité » titre un article des Echos. Selon NS, aider les «élèves en grande difficulté « C’est une priorité. A chaque fois que l’école se portera au secours d’une famille en perdition, on aura bien travaillé pour la France du XXème ».
     Avec Sarkozy, l’histoire des cinq ans passés indique ce que valent ses promesses. Les pitreries du bonimenteur ne peuvent faire oublier qu’il a augmenté les difficultés d’un certain nombre d’enfants, et en conséquence aggravé le sort de familles en perdition. Il a amputé l’Ecole de nombre de ses personnels chargés d’aider à surmonter les difficultés. NS est en passe d’avoir liquidé la scolarisation des enfants de moins de cinq ans, l’aide des réseaux d’aide. Il a rendu bien moins efficace le travail des personnels dans des classes aux effectifs de plus en plus surchargés. Et tout cela dans des proportions dramatiques.

G Mothron : on lui demande de voter, il vote. Pour le reste…


A l’assemble nationale, Georges Mothron n’avait eu qu’un tout petit effort du doigt pour compliquer les fins de mois de millions de salariés des fonctions publiques en votant le jour de « carence » à leur charge en cas de maladie.
     Mais en tant que président du bailleur Val d’Oise-Habitat, il a suspendu l’application de cette mesure inique jusqu’à la fin de l’année.
     Plusieurs hypothèses sont avancées :
     Ce monsieur a un problème de cohérence. Il confond cohérence et carence.
      Ou bien a-t-il un problème de proximité : lorsque les salariés peuvent lui faire des misères, il les craint. En revanche, en catimini, au sein du Palais Bourbon, loin des électeurs, on peut tellement se permettre de choses…  

Contraindre le patronat à répartir le travail, une urgence !


Bien qu’à l’approche des élections le gouvernement a multiplié les contrats aidés pour dégonfler les chiffres du chômage, les derniers annoncés battent des records : 21 400 travailleurs supplémentaires ont pointé à Pôle Emploi, rejoignant plus de 4,5 millions chômeurs recensés. Mais le président-candidat des riches s’est félicité de ce chiffre, affirmant que la situation s’améliore puisqu’il y a « une baisse tendancielle de l’augmentation du nombre de chômeurs ».
À défaut de s’en prendre au patronat, il confirme la hausse tendancielle de sa mauvaise fois.

Les postiers ont de la mémoire


Hollande a reçu les syndicats des postiers. Et il n’a pas voulu s’engager contre la réforme de ce service public qui vise à le privatiser. Concernant les emplois, il s’est dit favorable non pas à arrêter l’hémorragie et à embaucher le personnel nécessaire, mais à ce que les suppressions de postes ralentissent !
     Hollande est dans la tradition de son parti. Chez les postiers, le PS au pouvoir est connu pour avoir commencé, avec la réforme Quilès de 1990, la liquidation du service public.

Sarkozy-Le Pen : un communiqué de Nathalie Arthaud


Sarkozy, Le Pen : une démagogie sécuritaire et anti-immigrés
Depuis les tue­ries de Toulouse et de Montauban, Sarkozy et Le Pen che­vau­chent sans ver­go­gne sur les ter­rains sécu­ri­taire et anti-immi­grés, bran­dis­sant, comme Sarkozy hier, le spec­tre d’une « vague migra­toire incontrô­lée » qui pour­rait « sub­mer­ger » la France, ou récla­mant, comme Le Pen, le réta­blis­se­ment de la peine de mort et la lutte contre l’immi­gra­tion contre une pré­ten­due « menace isla­miste ».
     Ce bat­tage sécu­ri­taire et xéno­phobe est non seu­le­ment nau­séa­bond, il est sur­réa­liste. Il y a infi­ni­ment moins de ris­ques d’être tué par un tueur psy­cho­pa­the sala­fiste que de mourir d’un acci­dent du tra­vail dû à une négli­gence patro­nale. Chaque année en France, quel­que 500 tra­vailleurs meu­rent d’acci­dent du tra­vail et 3000 autres de mala­dies pro­fes­sion­nel­les, sur­tout de l’amiante.
     Les cou­pa­bles de ces crimes sont par­fai­te­ment iden­ti­fiés. Mais le FN et l’UMP sont muets dès lors qu’il s’agit de s’en pren­dre au patro­nat plutôt que de diva­guer sur la pré­ten­due « menace isla­miste ».

                                                Nathalie Arthaud, mercredi 28 mars


mardi 27 mars 2012

Chômage : un communiqué de Nathalie Arthaud


Hausse du chômage : les vessies et les lanternes de Sarkozy

« Une hausse modé­rée du chô­mage », s’est qua­si­ment vanté Nicolas Sarkozy, en par­lant, sans rire, d’une « amé­lio­ra­tion de la situa­tion ». Pour un peu, il vou­drait nous faire passer une hausse pour une baisse ! Pour les 20 400 chô­meurs sup­plé­men­tai­res, dont 6 200 n’ayant pas du tout tra­vaillé en février, c’est une catas­tro­phe. Et c’est une régres­sion pour tout le monde du tra­vail. L’auto-satis­fe­cit du pré­si­dent des riches est révol­tant : il y a eu, sous son quin­quen­nat, un mil­lion de chô­meurs de plus. Et la réa­lité, c’est que per­sonne ne sait quand cette hémor­ra­gie s’arrê­tera.
     Ce dont on est sûr en revan­che, c’est que ni Sarkozy, ni Hollande ne pren­dront les mesu­res néces­sai­res pour enrayer cette sai­gnée : ils sont trop res­pon­sa­bles vis-à-vis de la bour­geoi­sie pour lui mettre la moin­dre entrave. Il est pour­tant urgent d’inter­dire les licen­cie­ments et de répar­tir le tra­vail entre tous, sans perte de salaire.

                                                   Nathalie Arthaud, mardi 27 mars

Montigny-les-Cormeilles : rassemblement contre la perspective de transfert des logements

La CNL appelle à un rassemblement devant l'antenne d'AB-Habitat de la commune de Montigny pour protester contre le projet de la vente du patrimoine de l'office de cette commune à un autre bailleur dit social. Il aura lieu le samedi 7 avril à 11 heures.

Education prioritaire : exiger les moyens nécessaires !


Dans sa livraison d’hier, le journal le Monde évoque la situation des établissements scolaires situés en « zone d’éducation prioritaire ». Il titre « Les ZEP à leur tour touchées par les suppressions de moyens ».
     Dans les faits, la réduction de moyens dans ces quartiers a commencé depuis des années, parallèlement aux suppressions gouvernementales de postes.
     Les écoles classées « ZEP » d’Argenteuil en sont un bel exemple : réduction des postes supplémentaires dans les écoles primaires, postes d’aide individuelle se réduisant d’année en année, hausse générale des effectifs, et aujourd’hui volonté dans le secondaire de liquider les limites d’effectifs (24 en professionnel, 30 dans les sections générales).
     C’est scandaleux, c’est calamiteux. C’est pourquoi les parents et les personnels se battent.
     Les journées sur Argenteuil et Ermont ont été des succès. Une action conjointe est envisagée comme suite.

Espagne : les spéculateurs à l’affût


Le gouvernement espagnol a annoncé un déficit pour 2011 beaucoup plus important que prévu. Les banques en ont profité pour relancer la spéculation sur l’intérêt des prêts d’États.
     Tout cela sert de prétexte aux banquiers pour imposer des mesures d’austérité aux travailleurs. Le salut des travailleurs passera par une lutte d’ensemble, tout aussi contagieuse que leur crise, mais porteuse d’un tout autre avenir.


Un bout de chiffon qui rapporte gros


La société Hermès va distribuer 740 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires. Ses affaires marchent tellement bien que l’entreprise a accumulé en trésorerie un milliard d’euros en 2011.
     Certains peinent à se nourrir, mais foulards et autres produits de luxe se vendent comme des petits pains. Aberrant !

Ecole : être enseignant ne s'improvise pas

Une mission parlementaire de sénateurs est venue à l'Inspection académique d'Osny dans le cadre de son enquête sur la formation des enseignants. Il paraît que cette inspection " a été identifiée comme novatrice dans sa manière d'accompagner les professeurs".
    C'est peut-être un bruit qui court du côté du Palais du Luxembourg. Du côté des enseignants, sur le terrain, c'est plutôt la catastrophe.
     Pour former des pédagogues, il faut le retour à plusieurs années de formation... pédagogique.

lundi 26 mars 2012

L'internationalisme : un article du blog de Nathalie Arthaud

Un article (http://www.nathalie-arthaud.info/) que nous reprenons totalement à notre compte (PC et DM)


L’Internationale sera le genre humain

"Au-delà de l’hor­reur des faits eux-mêmes, il y a une des consé­quen­ces du drame de Toulouse qui risque fort d’empoi­son­ner une cam­pa­gne qui vole déjà bien bas. J’entends déjà la droite et l’extrême droite se jeter comme des cha­ro­gnards sur cette ter­ri­ble actua­lité pour dis­til­ler leurs men­son­ges et leurs stu­pi­di­tés xéno­pho­bes. Avec pour résul­tat que toute cette fin de semaine, j’ai été inter­ro­gée encore et encore par les jour­na­lis­tes sur le « danger sala­fiste » en France. Les sor­ties de Marine Le Pen ont appa­rem­ment porté leurs fruits.
     Je trouve insup­por­ta­ble de pro­fi­ter de ce drame pour relan­cer un débat sur l’immi­gra­tion. Dès le début des événements, j’ai dénoncé les arrière-pen­sées électorales des can­di­dats face à la tuerie de Toulouse. Eh bien, les faits n’ont pas mis long­temps à me donner raison ! Les voilà qui se ser­vent, sans ver­go­gne, des enfants tués devant l’école Ozar Hatorah pour dis­til­ler leur venin natio­na­liste – dans le but, encore, tou­jours, de divi­ser, de creu­ser un fossé entre les tra­vailleurs.
     Alors, face à ce défer­le­ment attendu de stu­pi­dité xéno­phobe, je tiens plus que jamais à affir­mer mon inter­na­tio­na­lisme. À affir­mer l’idée que pour moi, la seule divi­sion réelle qui existe dans la société n’est pas entre les peu­ples mais entre les clas­ses socia­les, entre les riches et les pau­vres, entre les exploi­teurs et les exploi­tés, quelle que soit leur natio­na­lité.
     La plu­part des can­di­dats enta­ment leurs dis­cours en don­nant du « chers com­pa­trio­tes », quand ce n’est pas « Françaises, Français ». Moi, comme l’a fait Arlette Laguiller pen­dant toutes les années où elle a repré­senté Lutte ouvrière, je démarre tou­jours par « Travailleuses, tra­vailleurs » Ce n’est pas, comme le disent bon nombre de jour­na­lis­tes, une « marque de fabri­que » – c’est-à-dire une espèce de « truc de com’ » – mais l’expres­sion de convic­tions pro­fon­des : il y a un cer­tain nombre de « Français » aux­quels je n’ai aucune envie de m’adres­ser (ils s’appel­lent, par exem­ple, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Robert Peugeot, Liliane Bettencourt, Bernard Arnault, etc.) ; et à l’inverse, il y a dans ce pays des mil­lions de per­son­nes à qui j’ai bien des choses à dire mais qui ne sont nul­le­ment « Français » : ce sont les tra­vailleurs immi­grés.
     C’est cela, entre autres, que signi­fie être « inter­na­tio­na­liste ». Pour moi, la divi­sion essen­tielle qui marque la société ne se fait pas sur la natio­na­lité, mais sur la classe sociale à laquelle on appar­tient.
     L’idée qu’il y aurait une com­mu­nauté d’inté­rêt, une soli­da­rité natu­relle, entre les per­son­nes par­ta­geant la même natio­na­lité, cache tou­jours un piège pour les tra­vailleurs. Les appels à la soli­da­rité natio­nale reten­tis­sent tou­jours avec d’autant plus de force que la situa­tion est cri­ti­que et dan­ge­reuse : lors des guer­res, et lors des crises.
     Lors des guer­res, par exem­ple lors des deux guer­res mon­dia­les du XXe siècle, on a fait vibrer la corde de la « patrie en danger » pour envoyer les tra­vailleurs au mas­sa­cre – les tra­vailleurs fran­çais aussi bien que les tra­vailleurs alle­mands, et tant d’autres. Déjà à l’époque, bien sûr, les diri­geants de la société, les médias, les partis poli­ti­ques, expli­quaient que toute la « com­mu­nauté natio­nale » devait par­ti­ci­per à l’effort de guerre. Au final, « l’effort de guerre » a été par­tagé… à la manière qu’affec­tion­nent les bour­geois : pour les tra­vailleurs, des mil­lions de morts et de bles­sés et des souf­fran­ces sans nom. Pour les patrons, de gigan­tes­ques béné­fi­ces réa­li­sés sur les com­man­des de guerre.
     Et il en va de même de la crise que nous tra­ver­sons : les Sarkozy et les Hollande n’ont à la bouche que « l’inté­rêt natio­nal », que « la néces­sité pour le pays de payer ses dettes ». Mais ces gens-là n’uti­li­sent ces termes que pour trom­per leur monde. Ils savent très bien, eux, que lorsqu’ils disent « néces­sité pour le pays de payer ses dettes », il faut enten­dre : « néces­sité pour les clas­ses popu­lai­res de ce pays de payer les dettes contrac­tées au profit de la grande bour­geoi­sie. »
     L’extrême droite a tou­jours fait du patrio­tisme et du natio­na­lisme son fonds de com­merce. Mais, depuis des décen­nies, la gauche fait de même. Le Parti socia­liste, puis le Parti com­mu­niste, ont chacun leur tour cédé aux sirè­nes du patrio­tisme, du chau­vi­nisme ridi­cule, des hom­ma­ges à Jeanne d’Arc et autres bali­ver­nes. Au point que le natio­na­lisme affi­ché par les diri­geants de gauche ne choque aujourd’hui plus grand-monde : il n’y a qu’à écouter Jean-Luc Mélenchon et ses hom­ma­ges, répé­tés à chaque mee­ting, à « notre patrie ».
     On en oublie­rait pres­que que le mou­ve­ment ouvrier, à ses débuts, s’est fondé sur le rejet absolu de tout natio­na­lisme, sur l’idée que les tra­vailleurs n’ont jus­te­ment pas de patrie, sur un combat sans relâ­che pour défen­dre la soli­da­rité inter­na­tio­nale des tra­vailleurs. « Prolétaires de tous les pays, unis­sez-vous ! », disait déjà le Manifeste com­mu­niste de 1848 : les tra­vailleurs du monde entier ne for­ment qu’une seule classe sociale, les ouvriers et les ouvriè­res du bout du monde, qu’on cher­che à nous pré­sen­ter comme des concur­rents – quand ce n’est pas comme des enne­mis – sont nos frères et nos sœurs ! Et nos enne­mis, nos pires enne­mis, c’est dans ce pays qu’ils se trou­vent : ce sont les capi­ta­lis­tes fran­çais.
     À la fin des mee­tings de Lutte Ouvrière, on ne chan­tera jamais la Marseillaise – comme le font le Parti Socialiste ou le Front de gauche. Parce que la Marseillaise n’a, aujourd’hui, plus rien à voir avec ce qu’elle a été il y a deux siè­cles : le chant de la révo­lu­tion fran­çaise. Elle est aujourd’hui ce que je déteste le plus, c’est-à-dire un chant patrio­ti­que, un chant qui exprime le poison natio­na­liste, le chant qu’on entonne dans les défi­lés mili­tai­res… et dans les mee­tings du Front natio­nal.
     Je laisse bien volon­tiers aux mili­tai­res et à l’extrême droite les chants patrio­ti­ques, où l’on veut abreu­ver ses sillons avec du « sang impur ». Mes cama­ra­des et moi, nous gar­dons L’Internationale, l’hymne des tra­vailleurs, le chant de la révo­lu­tion inter­na­tio­nale, le chant qui dit qu’un jour « l’Internationale sera le genre humain » !"


dimanche 25 mars 2012

Une date à retenir

Dimanche 15 avril
Grand meeting de Nathalie Arthaud

au Zénith
Porte de Pantin à Paris
à 15 heures

Venez écoutez Nathalie Arthaud
Une candidate communiste

Ecole 95 : défense de l'Ecole : rassemblement

A l'appel de la FCPE, FSU, CGT 'Education,...
Rassemblement
Place de Gaulle
Cergy-préfecture RER
de 12 heures 30 à 15 heures

Floride : le racisme et la bêtise sécuritaire tuent

Aux États-Unis, les manifestations se multiplient, après le meurtre d’un jeune noir le 26 février. Ce jeune de 17 ans, que les témoignages qualifient comme tranquille, rentrait chez lui à Sanford en Floride, quand il a été abattu par un homme qui faisait des rondes dans son quartier résidentiel. Le tireur, qui – selon ses dires – trouvait que « quelque chose clochait » avec le jeune, n’a même pas été arrêté pour l’instant. Il bénéficie de l’indulgence de la police et d’un climat sécuritaire favorisant l’auto-défense, cautionnée par une loi de 2005 intitulée « Défendez-vous » qui encourage la « légitime défense ».
     Mais une partie de la population noire est décidée à ne pas laisser passer ce nouveau dérapage, qu’on peut qualifier d’ouvertement raciste. Sa mobilisation, légitime, s’étend à New York. Elle a déjà entraîné la démission du chef de la police de Sanford.

Guerre d'Algérie : un débat à Argenteuil

Soirée débat-dédicace
avec Sylvie Thénault
Chercheur au CNRS
"50 ans de la fin de la guerre d'Algérie"
20 heures au Cinéma Jean-Gabin
Parc de l'Hôtel-de-ville
Mardi 27 mars

Mon point de vue sur un débat nécessaire :
Durant ces cinquante années, les gouvernements français ont toujours cherché à jeter un voile sur ces huit années d'une guerre atroce, qui fut le prix terrible payé par le peuple algérien pour se débarrasser du colonialisme. Ils assument le sinistre passé d'oppression coloniale de la bourgeoisie française et son présent d'exploitation impérialiste. Il est bon de revenir sur la réalité de cette guerre. D.M.

Champagne pour le luxe


Une crise ? Quelle crise ? Le secteur du luxe bat tous ses records de vente... et de profits. Les bénéfices d’Hermès ont augmenté de moitié par rapport à 2010, et doublé par rapport à 2009. LVMH, dont le propriétaire, Bernard Arnault, est la première fortune d’Europe, tutoie aussi les sommets des profits. Dior a vu son chiffre d’affaires progresser de 22 % et ses bénéfices de 100 %.
     Les riches sont de plus en plus nombreux et de plus en plus fortunés. Tandis que la grande majorité est condamnée à la gêne, si ce n’est à la misère, les bénéficiaires de cette économie démente ont comme principal souci de trouver par quel caprice dépenser leur argent.
     Remplacer cette organisation économique et sociale injuste et absurde, ce ne serait pas du luxe.

samedi 24 mars 2012

Ecole : loin des discours officiels...

Lors de l'entrevue des représentants des personnels et des parents d'Argenteuil-Bezons à l'Inspection du 95, un représentant chargé de l'élémentaire à celle-ci nous a pris de haut, contestant les chiffres sur le non-remplacement des enseignants dans les maternelles et le primaire.
     Ces jours derniers, les personnels de l'école maternelle de la Croix-Duny d'Argenteuil où je participe au Conseil d'école ont dû assumer de nouvelles absences d'enseignants. Le monsieur en question serait bien utile de laisser ses péroraisons et de venir reprendre une classe sur le terrain. Car avoir 33 petits par classe, ce n'est même plus de la garderie.

L'Oréal : une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail, ce n'est pas du luxe

Jeudi 22 mars, une centaine de salariés du centre de distribution des produits l'Oréal de Marly-la-Ville dans le Val d'Oise étaient en grève. Essentiellement des caristes et des préparateurs de commandes, ils dénoncent leurs conditions de travail et réclament une hausse de leur prime de transport, compte-tenu de la hausse pratiquement journalière des carburants.
      L'Oréal fait de tels profits que ces revendications légitimes peuvent être satisfaites sans difficulté. Ce n'est pas madame Bettencourt qui nous démentira
.

Palestine-Israël : liberté sans entrave de circulation


L’opération humanitaire « Bienvenue en Palestine » s’apprête à organiser un nouveau séjour en Palestine en avril prochain. Ils craignent de ne pouvoir y parvenir, de la même façon qu’à l’été dernier. Voilà ci-dessous la réponse de Nathalie ARTHAUD à leur demande de prise de position :

Bonjour,
Je suis tout à fait favorable à l'entière liberté de circulation pour les Palestiniens comme pour tous ceux qui souhaitent leur rendre visite. 
     Mon parti, Lutte Ouvrière, a toujours dénoncé avec détermination la politique du gouvernement d'Israël qui pousse les Palestiniens hors de leurs terres, enferme les populations derrière des barbelés et des murs de béton et des kilomètres de barbelés, qui transforment les territoires palestiniens en camps de concentration à ciel ouvert, 
et en particulier dans le cas de Gaza. Notre solidarité est entière vis-à-vis du peuple palestinien, victime de la politique de l'Etat d'Israël soutenu par les puissances occidentales mais aussi par bien des dirigeants des Etats arabes.
     Malheureusement, une fois cela affirmé, je n'ai guère le moyen de lever les entraves à votre projet de visite de la part des autorités aussi bien israéliennes que françaises. 
      Soyez cependant assurée de mon soutien moral à votre démarche et de mon entière solidarité.
                                                                      Nathalie Arthaud

vendredi 23 mars 2012

La réponse de Nathalie ARTHAUD à une question d’un internaute dans Le Parisien du 23.03.12. : « Pourquoi ne vous ralliez-vous pas au Front de gauche ? »


Pourquoi s’effacer derrière une candidature Mélenchon ? Nous sommes communistes révolutionnaires, nous pensons que le capitalisme a fait son temps, pas Mélenchon ! Il en appelle à l’ "insurrection citoyenne" mais il entend par là un bon gouvernement de gauche. Nous disons, nous, aux travailleurs qu’il ne suffira pas de changer de gouvernement pour combattre les licenciements, les bas salaires et les petites retraites. Il faudra que les travailleurs se battent. Tout ce qu’ils ont obtenu, ils l’ont arraché au patronat par leurs grèves et leurs manifestations. Le modèle de Mélenchon est Mitterrand, qui n’a jamais imposé » au grand patronat les mesures susceptibles de léser leurs intérêts pour venir en aide au monde du travail. Au contraires, ses gouvernements ont bloqué les salaires, licencié dans la sidérurgie et glorifié la Bourse. Il y a une division du travail entre Mélenchon et Hollande. Hollande, le rassembleur, le présidentiable et Mélenchon, plus radical qui va raccrocher à la future majorité de gauche ceux méfiants vis-à-vis du PS. Car le Front de gauche sera derrière Hollande qui fera la politique que le grand patronat et les banquiers imposeront. Moi, je présente un programme de luttes avec des objectifs indispensables pour changer le rapport de force entre les travailleurs et le patronat. »



Morts de Toulouse, de Montauban, d'Afghanistan, où est la différence ?


À Toulouse et à Montauban, des militaires et des enfants sont tombés sous les balles d’un fou. Cela a fait, et on le comprend, la une de l’actualité durant plusieurs jours.
     Mais loin d’ici, en Afghanistan, combien de civils, combien d’enfants, ont-ils été tués depuis des années par l’armée française ? Cela n’excuse pas les actes du psychopathe toulousain. Rien ne peut excuser, en effet, le meurtre d’enfants et d’hommes, au nom d’on ne sait quelle vengeance.
     Mais on ne fait pas autant de battage sur les mitraillages de civils commandés par les chefs des grandes puissances contre des peuples, au nom – osent-ils dire – de la défense de la démocratie.

Sernam-Miramas : un communiqué de Nathalie Arthaud


Soutien aux travailleurs du Sernam !

Les 48 employés du site Sernam de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, annon­cent qu’ils retien­nent deux cadres de l’entre­prise depuis mer­credi 21 mars, pour pro­tes­ter contre la fer­me­ture annon­cée du site.
     Je tiens à faire part de mon sou­tien à ces sala­riés, à qui il a été annoncé qu’ils ris­quent tous de perdre leur emploi. Le Sernam, actuel­le­ment en redres­se­ment judi­ciaire, a d’éventuels repre­neurs, mais qui affi­chent d’ores et déjà leur inten­tion de licen­cier la moitié des 1 600 tra­vailleurs du groupe. Ce serait 800 licen­cie­ments de plus, et ce serait cri­mi­nel, dans une situa­tion où le chô­mage fait déjà des rava­ges !
Les tra­vailleurs du Sernam ne sont pas res­pon­sa­bles des dif­fi­cultés de leur patron. Pas plus que du fait que l’Europe juge « illé­gale » l’aide de 642 mil­lions d’euros que l’État fran­çais a versée au Sernam au moment de sa pri­va­ti­sa­tion en 2005, et impose aujourd’hui à l’État de récu­pé­rer cet argent. Ce ne sont pas à eux de faire les frais d’une situa­tion dans laquelle ils ne sont pour rien.
     L’emploi, et le salaire qui en découle, sont le seul moyen pour les tra­vailleurs de vivre digne­ment. Aucun licen­cie­ment n’est accep­ta­ble. Ni ceux du site de Miramas, ni a for­tiori les 800 autres, sur l’ensem­ble de l’entre­prise. Il faut inter­dire les licen­cie­ments !

                                                    Nathalie Arthaud, jeudi 22 mars 2012

Dassault-Argenteuil : suite de l’action sur les salaires


 Le conflit dure depuis les Négociations Annuelles Obligatoires, fin 2011, où, faute d’obtenir une quelconque signature syndicale, Dassault s’en est tenue au minimum : 1% au 1er avril et basta donc. Depuis, il y a eu des débrayages dans plusieurs usines du groupe, à Argonay, Biarritz, Mérignac, Martignas et… Argenteuil.
        Plusieurs centaines de travailleurs d’Argenteuil ont participé aux différents débrayages.
     Mercredi, une manifestation a été organisée, à l’occasion du Conseil d’Administration à Saint-Cloud, à l’appel de la CGT, de la CFDT et de FO : un succès.
     En 2011 : pour les actionnaires : 407 millions d’euros, en progression de 10%, et une trésorerie de 3 milliards d’euros. Il y a vraiment de quoi réclamer et obtenir les augmentations des salaires nécessaires.

Toutes les victimes méritent la même émotion


À Toulouse et à Montauban, des militaires et des enfants sont tombés sous les balles d’un fou. Cela a fait, et on le comprend, la une de l’actualité durant plusieurs jours.
Mais loin d’ici, en Afghanistan, combien de civils, combien d’enfants, ont-ils été tués depuis des années par l’armée française ? Cela n’excuse pas les actes du psychopathe toulousain. Rien ne peut excuser, en effet, le meurtre d’enfants et d’hommes, au nom d’on ne sait quelle vengeance.
     Mais on ne fait pas autant de battage sur les mitraillages de civils commandés par les chefs des grandes puissances contre des peuples, au nom – osent-ils dire – de la défense de la démocratie.

jeudi 22 mars 2012

Remuer dans sa bouche sept fois sa langue lourde de préjugés réactionnaires…


Lors de la pose de la première pierre des futurs logements du centre d’Argenteuil, GMothron, dans une péroraison hasardeuse, a évoqué mercredi une filière de marchands du sommeil du… 93. On ne se demandait bien pourquoi il évoquait là ce département sinistré.
     Le Sous-préfet d’Argenteuil, touché au vif, dans sa brève allocution, a tenu à indiquer qu’il était lui-même de ce 93.
     Un député taclé par un Sous-préfet ! Et tout à fait, en l’occurrence, à juste titre. Oui, monsieur GM, le monde existe bien au-delà d'Argenteuil où vous êtes né comme tous ceux qui sont nés quelque part.

MDE95, la Maison Départementale de l’Education du 95, coupée de vivres, empêchée de vivre


Le Conseil général du Val d’Oise vient de suspendre sine die sa subvention à la MDE du Val d’Oise. Privée de ces 120  000 euros de subvention, comment pourra-t-elle continuer à fonctionner au bénéfice des enseignants et surtout donc des élèves ?
     De combien est la subvention allouée dernièrement à l’entreprise de parfum Givaudan pourtant riche aux as pour une opération de recherche ? Plus de 170 000 euros !
     Au gouvernement, l’UMP détruit l’école. A Cergy, les élus de droite font ce qu’ils peuvent pour détruire ses annexes utiles.
     Une pétition en ligne circule :

Ecole : entrevue entre des représentants des parents et des enseignants d’Argenteuil-Bezons et des responsables de l’Inspection Académique


Suite au mouvement « école déserte » à Argenteuil-Bezons le 13 mars dernier, une entrevue a eu lieu ce jour à l’Inspection académique. Du côté des parents et des enseignants, la délégation reçue réunissait des parents et des enseignants « de la maternelle à la terminale ».
      C’est ce qui fait l’originalité de la mobilisation sur les deux villes, comme c’est le cas également à Ermont : unir tous ceux qui sont concernés par le devenir de l’Ecole publique. Au-delà des cas particuliers qui illustraient la démonstration, les participants ont exprimé que les difficultés commencées à la maternelle se continuent en s’amplifiant au fur et à mesure que l’élève avance dans sa scolarité. Pour un certain nombre d’élèves, cette dynamique négative aboutit au « décrochage » et à l’exclusion finale du système scolaire. Ils ont, chacun selon son expérience, mais dans ce cadre d’ensemble ainsi posé, évoqué les situations destructrices : la liquidation des aides des réseaux dits « rased », le fort non-remplacement des enseignants absents pour maladie ou pour toute autre raison, la montée nette des effectifs par classe, la remise en question des effectifs maximum en « zone d’éducation prioritaire » (24 dans les sections professionnelles, 30 dans les sections générales), la suppression d’un certain nombre de dédoublements, etc. Bref, toutes les conséquences d’années de suppressions de postes massives.
     Selon la personne qui menait la délégation des représentant de l’inspecteur d’Académie, des heures existent encore, des ajustements sont donc envisageables dans les temps qui viennent, tout comme est envisagée, pour le lycée Daubié, la limite à 30 élèves par classe pour les secondes. Ce qui est hypothétique pour ce lycée doit être une réalité, et pour tous, et dans toutes les classes, quelles que soient les options.
     En guise de conclusion, on peut reprendre ce qui a été dit pour finir par un des participants de la délégation : « à moyens impossibles, missions impossibles, donc rentrée prochaine impossible ».

Sagem-Argenteuil : quelques nouvelles


Au jour d’aujourd’hui, les grandes manœuvres entre Safran-Thalès-Dassault dans l’optronique dont les salariés de la Sagem-Argenteuil craignaient qu’elles ne se fassent à leurs dépens semblent être au point mort, et c’est tant mieux. Dans tous les cas, le statut quo pour le moins, actuel, est à mettre à l’actif de la mobilisation massive des personnels de la Sagem-Argenteuil.
     Le projet de fusion cession est remplacé par un projet de coopération entre les deux groupes dans l'optronique. Ce projet de partenariat peut paraitre une évidence pour l'avenir de cette activité. Cependant, il reste une inquiétude, forte pour les intéressés, celle concernant l’avenir du secteur des détecteurs infra-rouge. Cette activité est la même que celle de la Sofradir, une entreprise aujourd’hui possédée à moitié par la Sagem. Mais cette entreprise est localisée à Grenoble. Pour les 20 salariés de l'activité d'Argenteuil, il demeure un risque fort de délocalisation. Ce tranfert s'il se faisait, serait destructeurs d’emplois et de vies.

mercredi 21 mars 2012

Assassin de Toulouse : un communiqué de Nathalie Arthaud


Après la neutralisation de l’assassin de Toulouse

Seul un psy­cho­pa­the a pu se livrer aux actes odieux aux­quels s’est livré l’indi­vidu qui vient d’être retrouvé et neu­tra­lisé.
     Mais c’est le contexte, c’est le monde dans lequel il vit qui lui a donné la moti­va­tion idéo­lo­gi­que autour de laquelle s’est cris­tal­li­sée sa folie.
Le psy­cho­pa­the aurait sans doute tué même si l’armée fran­çaise ne s’était pas livrée à une guerre en Afghanistan ; même s’il n’y avait pas pério­di­que­ment des enfants pales­ti­niens tués sous les bombes à Gaza ; même s’il n’y avait pas le climat délé­tère pro­vo­qué par la course aux décla­ra­tions xéno­pho­bes et sécu­ri­tai­res entre la droite au pou­voir et l’extrême droite.
     Mais il arrive que les haines sus­ci­tées par une guerre de bri­gan­dage dans un coin éloigné de la pla­nète revien­nent ici en France et tuent des inno­cents.
     Et, à en juger par les réac­tions des dif­fé­rents can­di­dats après la neu­tra­li­sa­tion de l’assas­sin, l’ins­tru­men­ta­li­sa­tion électorale par les uns et par les autres, la réac­tion en par­ti­cu­lier de la can­di­date de l’extrême droite récla­mant la guerre contre le fon­da­men­ta­lisme isla­mi­que et des mesu­res sécu­ri­tai­res et repar­lant de la peine de mort, je per­siste à penser qu’il n’est pas ques­tion de par­ti­ci­per à une quel­conque « union natio­nale » avec tous ces gens.

                                      Nathalie Arthaud, mercredi 21.01.12

Ouvriers, le terme vient d'"oeuvre" : sans ceux qui "oeuvrent" : rien

J'ai assisté à la pose de la première pierre de la construction de nouveaux logements dits "sociaux" à l'angle de la rue AG-Belin et du boulevard Léon Feix, dans le centre ville. La construction dans un centre-ville est suffisamment rare pour qu'on le salue et souligne le fait.
     Les diverses autorités ont rivalisé d'auto-congratulations. Il y en a eu pour tous, l'architecte, la société de construction, les financiers, et l'on en passe... Soit.
     Non loin de la cérémonie, des ouvriers regardaient. Personne ne les avaient évoqués.
    Il est vrai qu'après la première pierre, c'est eux qui monteront les milliers et les milliers de suivantes. Qu'il vente ou qu'il fasse soleil, la construction elle-même sera leur cérémonie quotidienne.
                                                                                      D.M.

Saint-Lazare new-look... pour la chalandise

Aujourd'hui, la SNCF et une société commerciale fêtent la rénovation de la gare Saint-Lazare. Celle-ci va devenir un immense centre commercial.
     Dommage que ce que l'on est capable de faire pour le commerce, on ne veuille pas le faire pour que les trains partent et arrivent à l'heure.
     Tout un programme : des activités "ludiques et gourmandes" sont prévues aujourd'hui pour fêter l'évènement. Mais on nous annonce qu'elles auront lieu de 10 à 16 heures, c'est-à dire avant l'arrivée et le départ des banlieusards qui connaissent chaque jour un voyage ni ludique ni gourmand.

Inde : les grands laboratoires font des pauvres leurs cobayes gratuits


A Indore, en Inde, douze médecins des hôpitaux publics ont été reconnus coupables d’essais cliniques frauduleux. Ils ont testé pendant des années des médicaments sans réelles précautions sur des pauvres à leur insu à qui on présentait cela comme des soins gratuits. Et 81 d’entre eux en sont gravement malades ou décédés.
     Mais ceux qui ont ou vont bénéficier de ces recherches sont parmi les grands laboratoires mondiaux : Boehringer-Ingelheim, le deuxième laboratoire allemand, directement incriminé, ou Pfizer, Novartis... Sans scrupule, ils utilisent la détresse de malades désargentés pour faire des profits déjà fabuleux, en testant leurs médicaments en dépit des règles imposées.

Droit des femmes : carton rouge pour la FIFA


La Fédération Internationale de Football (FIFA) s’apprêterait à autoriser les joueuses à disputer les rencontres internationales... voilées.

    L’argument, ou plutôt le prétexte, c’est de permettre l’accès à cette compétition aux femmes dont les croyances les empêcheraient de montrer le moindre centimètre de leur peau. Mais cette décision est surtout le fruit des pressions exercées par les monarchies pétrolières du Golfe, dont les dollars pèsent très lourd dans le sport-business.
    Si cette décision devient effective, elle sera un point d’appui pour les idées moyenâgeuses qu’on veut imposer à toutes les femmes, football ou pas, et qui se traduisent par des tas d’interdits. Ces messieurs BCBG de la FIFA, qui ont proclamé ce droit à l’oppression, méritent un carton rouge.

mardi 20 mars 2012

La fête de Lutte Ouvrière

Week-end de la Pentecôte
Samedi 26, dimanche 27, lundi 28 mai
Gratuite pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans
Jusqu'au 22 avril, réservez vos entrées à 10 euros, après ce sera plus cher.

Mdommarie@aol.com                                                                06.99.49.98.64.

Tous avec Nathalie ARTHAUD

Grand meeting de Nathalie ARTHAUD
Dimanche 15 avril
Au Zénith de la Porte de pantin
à Paris
Départ d'Argenteuil en car :
13 heures 30
marché de la Colonie
parking sortie Orgemont de la gare d'Argenteuil

Il faut s'inscrire : MDommarie@aol.com        06.99.49.98.64.

Tueries de Montauban et de Toulouse : un communiqué de Nathalie Arthaud


Des actes odieux
Je tiens à expri­mer mon hor­reur et mon dégoût après les tue­ries de Montauban et de Toulouse, où le choix des vic­ti­mes laisse une conno­ta­tion raciste.
     Qu’il s’agisse d’actes d’un désé­qui­li­bré ou de crimes à moti­va­tion plus ou moins poli­ti­que, que les vic­ti­mes soient des mili­tai­res ou à infi­ni­ment plus forte raison des enfants, ce genre d’acte ne peut sou­le­ver qu’un sen­ti­ment d’hor­reur.
     Je trouve cepen­dant indé­cente l’ins­tru­men­ta­li­sa­tion poli­ti­que de ces actes, et en par­ti­cu­lier les appels à l’union natio­nale. Ma com­pas­sion et ma soli­da­rité à l’égard des pro­ches des vic­ti­mes ne créent pour autant aucune « soli­da­rité natio­nale » avec Marine Le Pen, Sarkozy, Guéant et bien d’autres.
Pour ma part, il n’est pas ques­tion d’y par­ti­ci­per.

                                          Nathalie Arthaud, mardi 20.03.12.
    

Des milliers de jeunes déscolarisés, victimes des coupes-sombres à l’Ecole


Une réunion a eu lieu hier au lycée d’Enghien sur le « décrochage » des élèves. Près de 6000 élèves sont sortis du système scolaire en cours d’année dans le département durant l’année scolaire 2009-2010, selon l’inspecteur d’Académie du Val d’Oise, soit 10% des lycéens.
     Oui, c’est dramatique monsieur l’inspecteur.
     Quand on supprime l’aide des rased, on marginalise pour toute leur scolarité un certain nombre de jeunes. Quand on liquide la formation des enseignants, on réduit considérablement l’attractivité et l’activité d’une classe. Quand on décide de fait la hausse générale des effectifs par classe, on isole encore davantage l’élève en difficulté.
     Oui, monsieur l’inspecteur d’académie, votre constat est indéniable. Donc, monsieur l'inspecteur, il faut revenir en arrière et rétablir tous les postes supprimés. Les moyens ne sont pas tout. Seulement, ils sont l’essentiel.
     

Joliot-Curie-Argenteuil, un petit rappel


Dans l’article mentionné, le Parisien écrit : « Pendant son mandat de maire, lui (G.Mothron) aussi avait envisagé de vendre les logements sociaux du centre-ville d’Argenteuil, et d’en détruire à la cité Joliot-Curie, avant de renoncer. »
     Pour ce qui est de la cité Joliot-Curie, GM avait bien l’intention de la détruire, mais jusqu’au bout de son mandat de maire, jamais il ne renonça. Il fallut la détermination des locataires et le choix de la nouvelle municipalité de renoncer à ce projet pour que cette cité et ses 1041 logements restent debout.

Logements d’AB-Habitat de Montigny-les-Cormeilles les principaux concernés, les locataires, auraient dû avoir la primeur de l’information et de la concertation


Le « parisien 95 » revient sur la perspective de la direction de l’office HLM AB-habitat de vendre les 632 logements de Montigny. On ne peut que regretter que cet article n’évoque pas le communiqué des élus de Lutte Ouvrière d’Argenteuil en date du 5 mars dernier qui commençait par :
     « Par le présent communiqué, les élus LUTTE OUVRIERE d’Argenteuil expriment leur désaccord avec l’orientation de la présidence, la vice-présidence et la direction d’AB-Habitat sur l’avenir de la partie des logements de l’office sis à Montigny-les-Cormeilles, tel que cela apparaît dans la délibération du dernier CA permettant d’engager des études sur la vente de tout ou partie du patrimoine sis à Montigny. Un désaccord sur la forme et sur le fond… » (texte in extenso dans les messages anciens du présent blog).

lundi 19 mars 2012

Tapie leur devait bien ça


L’affairiste et ancien ministre de Mitterrand, Bernard Tapie, a appelé à voter Sarkozy comme en 2007.
     Faut-il rappeler que c’est le gouvernement de ce dernier qui, par une procédure d’exception, avait fait en sorte de verser à l’intéressé les sommes faramineuses qu’il réclamait dans son différend avec le Crédit Lyonnais ?
     Le soutien de Tapie à Sarkozy vaut son pesant d’or, puisqu’il aura coûté 300 millions d’euros... au contribuable.

Inde : un pays saigné par les marchands de canons


Avec des dépenses militaires en hausse de 17% cette année, l’Inde est en passe de devenir le premier importateur d’armement du monde. Cela n’a pas empêché le gouvernement indien d’annoncer, le vendredi 16 mars, qu’il allait être forcé, faute de recettes, de présenter un budget d’austérité. Dans ce pays de plus d’un milliard d’habitants, où presque la moitié de la population vit avec moins de 1 dollar par jour, réduire encore les sommes consacrées aux services publics est criminel.
     Mais les milliards qui manqueront pour construire et entretenir les hôpitaux et les écoles ne seront pas perdus pour tout le monde : une part croissante du budget militaire indien est en effet absorbé par les commandes aux marchands d’armes américains et européens, au premier rang desquels EADS et (si la vente de Rafale se confirme) le français Dassault.

L'Internationale

Retour sur le 10 mars, salle Jean Vilar, meeting avec Nathalie Arthaud à Argenteuil :