mardi 31 janvier 2012

Education : ils ont semé le vent, il nous reste la colère

J'enseigne au lycée Georges Braque depuis douze ans et à Argenteuil depuis plus de 36 ans.
     Depuis plusieurs années, la situation de l'Education nationale n'a cessé de se dégrader.
     Pas seulement pour les personnels dont le métier, comme les autres travailleurs, devient toujours plus difficile, harassant, démoralisant.
     Mais en premier lieu pour les élèves, mes élèves des milieux populaires, pour l'essentiel, de la commune.
     La vie dans les classes aujourd'hui est en jeu, comme l'efficacité des heures de cours, la surveillance, le suivi de jeunes dont les difficultés ne sont souvent pas seulement scolaires.
     Et l'on voudrait dégrader tout cela encore : dans mon lycée, rompre les limites d'effectifs qui permettent de tenir, liquider encore davantage les dédoublements de classe, muter à la diable des collègues.
     La situation est la même dans tous les établissements scolaires d'Argenteuil, dans le secondaire comme dans l'élémentaire. A la maternelle Croix-Duny, on a supprimé une classe à cette rentrée, et l'on annonce que l'on va la rouvrir à la rentrée prochaine ! C'est ainsi que Du Châtel envisage la stabilité dans un quartier où les jeunes enfants ont tellement besoin d'aide scolaire. A Joliot-Curie, école d'un quartier parmi les plus pauvres de la commune, on  veut supprimer le poste de l'enseignant dédié à l'aide pédagogique individuelle...
     On crache sur l'éducation. Je suis en grève aujourd'hui.

                                                          Dominique MARIETTE

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