mardi 13 décembre 2011

Interventions des élus LUTTE OUVRIERE lors du Conseil Municipal d'Argenteuil le 12.12.11.

Point 3 – Budget primitif de la ville – année 2012
Nous voterons ce budget en sachant que ce ne sont pas les collectivités locales, et donc les communes, qui peuvent faire des miracles alors que l’Etat et le département se désengagent, soit une perte totale pour la commune, si j’en crois vos chiffres, monsieur Tétart, de près d’un million et demi d’euros ! Nous voterons ce budget en prenant acte du fait que les postes importants pour la population laborieuse d’Argenteuil ne sont pas frappés par des restrictions. En particulier le budget du Centre communal d’action social (CCAS) est à la hausse de façon notable. Je remarque que le budget est marqué par le maintien de l’essentiel de ce qui avait été prévu en matière d’investissements de construction ou de reconstruction d’écoles et d’équipements divers, utiles à tous. Dont acte.
                     Au niveau du fonctionnement, je note que les effectifs actuels devraient être maintenus. C’est la moindre des choses, car le travail ne manque pas. Mais je note également qu’il est sous-entendu que des économies devront être faites en réduisant la part « variable » des salaires, c’est-à-dire en réduisant les heures supplémentaires, ainsi que par des « redéploiements ». Pour nous, il n’est pas question que cela se traduise par une augmentation de la charge de travail. Personnellement, je m’étais engagé auprès des Atsem, des Asel et des gardiens, qui ont fait grève il y a un mois, à appuyer leurs revendications. Ils représentent un nombre important d’employés municipaux, qui ont de petits salaires et remplissent pourtant des tâches importantes dans les écoles en particulier où, à cause de la politique du gouvernement, les difficultés n’arrêtent pas de s’accumuler : de plus en plus d’enfants, des relations pas toujours faciles avec le personnel de l’Education nationale, etc. L’arrivée de nouveaux embauchés devrait améliorer la situation.
           Enfin, ce budget est voté dans le contexte de crise que nous connaissons tous, et qui n’est pas prête de se résoudre. Nous pouvons même être confrontés à une dégradation accélérée, avec une population dont les difficultés pourraient croître de façon exponentielle très rapidement. Je crois que se poserait alors la question d’abandonner des projets non prioritaires pour assurer le maintien du salaire réel des employés municipaux et venir en aide à la population laborieuse de la ville.

Point 9 – Attribution d’une subvention au Foyer de Jeunes Travailleurs Daniel Féry du Val-Nord :
La difficulté à trouver un travail pour les jeunes, les bas salaires, les exigences parfois invraisemblables de cautionnement présentées par les agences immobilières pour accepter un jeune locataire, le manque criant de logements sociaux corrects et bon marchés sont autant de facteurs qui rendent très difficile pour un jeune travailleur ou à la recherche d’un emploi de trouver à se loger.
           Dans cette situation, les foyers de jeunes travailleurs permettent de loger des jeunes, célibataires pour la plupart, qui trouvent là non seulement un toit, mais la base de leur autonomie et de quoi rompre l’isolement.
           Il est donc normal que la municipalité soutienne l’activité du Foyer des jeunes travailleurs Daniel Féry, qui loge de jeunes Argenteuillais.
En conséquence, sur la base du rôle joué par ce foyer et du but recherché, il est demandé au Conseil municipal d’accorder une subvention…

Point 14 – Avis de la Commune d’Argenteuil sur le Plan Local de l'Habitat arrêté par l’Agglomération
           Tout le problème est de savoir comment ces déclarations se traduiront dans la réalité. Car il y a urgence. Le problème du logement est un véritable drame pour bon nombre de familles populaires, et en particulier celles qui sont logées dans le secteur privé, dont les prix ne cessent d’augmenter. Face à cela, la communauté d’agglomération représente un ensemble économique très important, qui aurait à mon avis les moyens d’engager une politique publique de construction directe des logements manquants. Elle aurait également les moyens d’entreprendre directement les travaux de rénovation, de reconstruction, de réhabilitation des logements vétustes. En intervenant directement, sans avoir recours aux promoteurs immobiliers ou à des organismes ayant un but avant tout lucratif, il serait possible d’embaucher directement tous les métiers, de faire ce qu’il y a à faire, puis de louer directement.
           Voilà pourquoi tout en donnant un avis favorable sur ce PLH, nous insistons sur la détermination exigée par sa mise en œuvre rapide. Car oui, il y a urgence pour tous ceux qui ont du mal à se loger, à payer leur loyer ou les échéances de leur crédit, et qui risquent d’avoir encore plus de difficultés avec la crise que nous subissons.

Point 15 – Modification du Plan Local d’Urbanisme
           Je voterai pour ce rapport, mais auparavant je voudrais revenir sur la situation néfaste créée par l’annulation de la modification du PLU de 2009, qui comme madame Colin l’a rappelé se rapporte plus à la forme qu’au fond.
  Les conseillers d’opposition ici présents sont parmi les initiateurs de cette procédure en annulation. Ils répètent qu’ils s’opposent à ce qu’ils qualifient de « bétonnage » de la ville, c’est un mot qui leur plaît mais qui ne correspond pas à la réalité.
           En revanche, ce qui est certain, c’est que l’annulation rendra impossible un certain nombre de travaux d’agrandissement, non pas pharaoniques, non pas hausmanniens, mais tout à fait modestes. Il s’agissait seulement de permettre à des travailleurs d’acquérir un pavillon familial. Mais on a souvent l’impression, en écoutant la droite, que la révolution de 1789 n’est toujours pas digérée. Ils aiment la propriété, mais seulement pour eux-mêmes. Pour nous, l’aspiration à loger sa famille, y compris dans un pavillon, est tout à fait légitime et de plus, il y a vraiment de la place pour tout le monde à Argenteuil !

Point 29 – Approbation du principe de Délégation de service public de Stationnement
           Les élus Lutte Ouvrière s’abstiendront sur ce rapport. Le fait que la convention soit dénoncée donne la preuve que le groupe SPIE qui en bénéficiait y trouvait son compte, son profit. Nous ne sommes donc pas favorables à une nouvelle délégation de service public, qui remettra entre les mains d’un autre groupe privé, ou du même, les modalités du stationnement dans notre ville, groupe qui prendra encore dans la poche des automobilistes de quoi faire leur profits. Nous pensons que ce stationnement devrait être à prix coûtant, très modique, voire gratuit, dans la mesure où la population ne peut souvent faire autrement que de se déplacer en voiture. Le stationnement est également un service rendu aux commerçants, banques, administrations, etc., sans lequel ils ne pourraient accueillir leurs clients.


Point 42 – Participation de la ville au financement des écoles privées de la commune
           Nous voterons contre ce rapport, en répétant que l’argent public doit aller à l’école publique, pour laquelle le gouvernement ne cesse de nous répéter qu’il manque d’argent, réduisant le nombre d’enseignants, de personnels, d’infirmières scolaires, etc., etc. La loi fait obligation aux municipalités de participer au financement des écoles privées ? Mais il faudra bien à un moment ou à un autre que cette loi soit dénoncée, y compris dans les faits, par le refus de tels financements.

Point 51 – Enquête publique sur l’installation d’une usine dans le port de Gennevilliers.
           Une seule remarque pour rappeler que la société Revival fait partie du groupe industriel Derichebourg, qui traite des déchets en Europe et dans le monde entier. Ce groupe capitaliste n’est digne d’aucune confiance quand il parle de maîtrise des risques et de protection de l’environnement et il faut s’en souvenir même si le port de Gennevilliers n’est certes pas Argenteuil,

Point 58 – tableau des indemnités des élus
           Nous sommes favorables à la modique baisse de l’indemnisation des élus proposée par monsieur le Maire.
Cela ne signifie certainement pas que nous sommes favorables à des baisses de salaires en général, et en particulier à celles que les patrons voudraient imposer à leurs salariés déjà très mal payés. On se souvient de la lutte des travailleurs de la Fonderie du Poitou de Châtellerault contre la volonté de leur patron d’imposer une baisse de 25% de leurs salaires. Devant de telles tentatives, qui peuvent demain, avec la crise, se multiplier, il faudra en effet que les travailleurs se mobilisent pour refuser et réclamer au contraire, une indexation de leurs salaires sur les hausses des prix de façon à préserver leur pouvoir d’achat.
  Mais ici, dans le cadre de ce conseil municipal, je voudrais rappeler un principe : en tant que communistes, nous sommes pour que les élus –municipaux comme députés- qui exercent à plein temps leur fonction d’élus, soient rémunérés à la hauteur d’un salaire ouvrier correct. Vous voyez qu’il y a encore de la marge !


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