mardi 23 novembre 2010

Mise au point à propos d'un article du Parisien-95

Bonjour monsieur,
 Dans le Parisien du 20 novembre, vous signez un article sur les prochaines élections cantonales. Vous y citez mon camarade du PCF, Mouloud Bousselat, de la façon suivante : "On a été élus ensemble, mais on est loin du partenariat de la gauche unie de Lutte Ouvrière au Modem". Cette citation sous-entend qu'il y aurait eu une liste en mars 2008, à Argenteuil, de "Lutte Ouvrière au Modem". C'est une grossière erreur. La liste d'union comprenait le PS, le PCF, Lutte Ouvrière, et des "personnalités". Pour sa part, le Modem présentait sa propre liste sur Argenteuil. Jamais, au 1er comme au 2ème tour, Lutte Ouvrière n'aurait accepté une liste comprenant le Modem. Je rappelle également que là où entre les deux tours des listes où nous figurions à travers le pays intégrèrent le Modem, nous nous en sommes immédiatement retirés.
En espérant que vous aurez à coeur de communiquer à vos lecteurs ces informations, nous vous prions, monsieur, d'agréer nos salutations,
Patrice CRUNIL, Dominique MARIETTE

mercredi 17 novembre 2010

Conseil Municipal du 16 novembre : sur la motion pour la mise en œuvre d’une Charte de mixité sociale

            Notre commune compte 37 % de logements sociaux. Il n’empêche qu’il existe actuellement sur Argenteuil près de 7 500 dossiers en instance de demandes de logements. Grâce au rétablissement d’un service municipal de l’habitat, la municipalité peut bon an mal an donner satisfaction tout au plus à quelques centaines de ces milliers de demandeurs. Autant dire que le manque de logements sociaux est durement ressenti sur la ville et qu’évidemment, l’Etat est aux abonnés absents.
            Pourtant, c’est vers nous que se tourne le préfet du Val d’Oise. Sous prétexte de résoudre des demandes liées à la loi Dalo, demandes qui lui parviennent de toute la région parisienne, le préfet ne compte pas imposer la construction de logements aux communes riches. Je pense à Enghien-les-bains, par exemple, que nous avions visitée lors du rallye pour la défense du logement social et qui ne possède que 2% de logements sociaux. Non, le préfet veut imposer à des communes populaires comme la nôtre, ou comme Bezons, des attributions de logements selon la loi Dalo, prioritaires sur toute autre demande. Dans le contexte de pénurie de logements qui est le nôtre et de sur-densité de population dans des grands ensembles où la vie des plus modestes est déjà difficile, cela signifie des difficultés supplémentaires et pas de solutions.
            Dans le cadre de cette charte de mixité sociale, l’appel au préfet ne changera rien. Le préfet ne fait que traduire dans notre département la politique du gouvernement, qui se moque de faire respecter sa loi sur les 20% minimum de logements sociaux ou celle du Droit opposable au logement. J’ajouterai cependant qu’à Lutte Ouvrière, nous ne défendons pas la mixité sociale, qui consisterait à faire vivre ensemble riches et moins riches avec les pauvres, sans rien changer sur le fond. Nous militons pour la disparition de la pauvreté et pour l’égalité sociale.
Mais si nous votons cette motion, c’est donc surtout pour dénoncer une fois de plus le manque criant de logements, et sans aucune illusion sur son efficacité vis-à-vis du préfet !
Les élus Lutte Ouvrière

Conseil Municipal du 16 novembre : sur la convention tripartite en vue de formations universitaires sur la commune

Il nous est soumis une convention tripartite Université Paris XIII – Ville d’Argenteuil – Communauté d’Agglomérations Argenteuil-Bezons.
On ne peut qu’approuver la volonté de la municipalité d’offrir –en relation avec les dirigeants et les enseignants de l’Université Paris 13- aux jeunes bacheliers argenteuillais des formations universitaires supplémentaires sur la commune.
D’autre part, le manque de logements pour les étudiants comme la nécessité de longs transports handicapent les jeunes qui veulent faire des études supérieures, et en particulier tous ceux issus des milieux les plus modestes. Nous approuvons donc la volonté exprimée de construire des logements étudiants, tout en soulignant qu’une fois encore, le budget communal sera mis à contribution alors qu’il reviendrait à celui de l’Etat de faire face à des dépenses –enseignement et logement- qui relèvent du ministère de l’Enseignement supérieur.
Les nouvelles formations précisées dans le texte ne pourraient qu’être profitables aux jeunes bacheliers de la ville, ceux du lycée Georges Braque par exemple, lauréats de bacs économiques ou de gestion, qui pourraient alors effectuer au moins une partie de leurs études sur la localité. Cette initiative répond donc à un vrai besoin. A condition -nous insistons- qu’il s’agisse bien d’un enseignement universitaire de qualité.
Nous voterons donc cette proposition.
Les élus Lutte Ouvrière

mardi 16 novembre 2010

Conseil Municipal du 16 novembre : à propos de la lettre ouverte des élus CGT des agents de la commune


Nous avons reçu lundi 15.11.10, la lettre suivante :
« Lettre ouverte aux élus municipaux d’Argenteuil », du syndicat des agents de la Collectivité Territoriale d’Argenteuil
Mesdames, Messieurs,
Vous avez, lors du Conseil Municipal du 4 octobre dernier à 1 heure du matin, voté à l’unanimité des présents le point 10-166.
Celui-ci était intitulé : « Médecine du travail et Commissions Administratives Paritaires (CAP) – conventionnement avec le C.I.G. de la Grande Couronne ».
Vous avez donc, sans en avoir avisé les organisations syndicales et sans soumettre ce point pour avis au Comité Technique Paritaire, engagé le devenir de la carrière individuelle (conseil de discipline compris) de l’ensemble des agents de la ville !
Qui défendra les agents au Centre de Gestion , puisque les élus du personnel d’Argenteuil ne sont pas élus à Versailles ?
Qui sera bénéficiaire des promotions internes, les agents de la ville d’Argenteuil ou ceux des petites communes présentes au C.I.G. ?
Combien cela coûtera-t-il encore à la ville ? Rappelez-vous l’adhésion au C.N.A.S., où sur la somme versée, 1/3 seulement de cet argent servait à l’action sociale pour les agents argenteuillais, le reste était réparti sur les autres communes.
Pourquoi tant de précipitation ? Cela vous ennuie-t-il tellement de siéger avec les élus du personnel ? Ou bien faites-vous cela, pour qu’enfin la CGT ne soit plus l’organisation syndicale majoritaire dans les organismes paritaires ?
Nous vous demandons de revenir sur votre décision, de ne pas adhérer au C.I.G. sans l’assentiment du personnel de la ville, personnel que nous allons de notre côté alerter.
Nous vous informons également, que nous avons interpellé Madame la Sous-préfète afin qu’elle exerce son contrôle de légalité.
Enfin, et pour terminer, nous vous demandons de convoquer des C.A.P. et un C.T.P. avant la fin de cette année.
Recevez, Mesdames, Messieurs, nos respectueuses salutations,
Les élus CGT des C.A.P.  A, B et C
Argenteuil le 12 novembre 2010

Notre position :
Voilà la réponse que nous avons faite au moment du vote du procès verbal du précédent Conseil municipal

"Nous avons pris connaissance de la « lettre ouverte aux élus municipaux d’Argenteuil » du Syndicat CGT des agents de la Collectivité territoriale d’Argenteuil et nous sommes d’accord avec les reproches adressés à l’ensemble des conseillers municipaux, et par conséquent à nous-mêmes.
    Sur une disposition qui concerne l’ensemble du personnel de la ville d’Argenteuil (le conventionnement avec le Centre interdépartemental de Gestion de la Grande Couronne) et qui engage donc son avenir, il aurait fallu, avant toute décision, se préoccuper de l’avis du personnel de la ville et de celui de ses organisations syndicales.
    Aujourd’hui, la CGT, majoritaire dans les organismes paritaires, demande au conseil municipal de revenir sur sa décision dans l’attente d’une consultation du personnel. Elle demande également la convocation des CAP et d’un CTP avant la fin de cette année 2010.
    Nous appuyons ces demandes et nous sommes convaincus que la majorité de gauche de ce conseil municipal aura à cœur de les satisfaire. Pour notre part, nous insistons sur la nécessité de revenir sur la décision prise au conseil du 4 octobre."

Les élus Lutte Ouvrière

dimanche 14 novembre 2010

Un militant argenteuillais en butte à la répression syndicale

Les salariés de TVO en grève en juin 2010
Marc HERRMANN, un des responsables de la section syndicale des personnels de transports publics TVO-Véolia d’Argenteuil et de sa région, vient d’être mis à pied pour « faute grave » dans l’attente de son licenciement. Sa « faute grave » aurait consisté en un défaut d’uniforme réglementaire, ce que ce militant conteste, preuves à l’appui. Le Comité d’entreprise dont il est le secrétaire a refusé son licenciement.
            Loin de ces prétextes fallacieux, ce que la direction de l’entreprise lui reproche, c’est d’être un militant dévoué, attentif à la défense des intérêts de ses camarades de travail. Véolia voudrait des travailleurs le doigt à la couture du pantalon, craintifs, isolés, inorganisés. Véolia, nom actuel du fameux trust Vivendi de naguère, réalise d’énormes profits. Cela ne lui suffit pas. Ses actionnaires voudraient que les travailleurs lui en fournissent encore davantage.
            Les luttes actuelles des salariés et des jeunes devraient pourtant lui donner à réfléchir. Car ainsi va la cruche à la l’eau qu’à la fin elle se casse. Solidarité de tous les Argenteuillais avec ce militant ! 
(envoyer toute protestation et motion de soutien à Marc, à TVO :  : fax 01.39.98.26.27. )

Tribune de Lutte Ouvrière dans le "Mag" municipal de novembre 2010

vendredi 12 novembre 2010

Conférence sur "la grande bourgeoisie"

     Gavée de profit, servie par l'Etat, elle vit en parasite sur le dos de la société qu'elle mène à la catastrophe ! Vouloir moraliser le capitalisme, c'est une utopie... Et les paroles d'Eugène Pottier sont toujours d'actualité :

"Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !"

Conférence de LUTTE OUVRIERE à Argenteuil :

JEUDI 9 DECEMBRE
A 20 HEURES 15
ESPACE MANDELA
boulevard Leclerc-Lenine

Entrée libre

jeudi 11 novembre 2010

mercredi 10 novembre 2010

Prises de position des élus d'ARGENTEUIL au Conseil Municipal du 4 octobre 2010

1 – A propos du plan d’action "Prévention et Tranquillité publique" présenté par le Maire
     Dans le plan d’action proposé pour, selon le texte, « vivre ensemble en sécurité », figurent bien sûr des dispositions que nous pouvons approuver. Par exemple, ce qui concerne le « renforcement du dispositif de prévention spécialisée » qui consisterait à donner plus de moyens, matériels et humains, aux animateurs de rue, en particulier dans les quartiers les plus populaires. Par exemple aussi, ce qui concerne la « médiation urbaine »
     En revanche, nous sommes beaucoup plus réservés sur l’efficacité d’un « renforcement du dispositif de vidéo-protection ». Il signifierait des fonds importants, au détriment de besoins plus urgents comme justement les équipements pour l’éducation, la jeunesse ou l’augmentation du nombre des éducateurs de rue. Et surtout, nous ne sommes pas convaincus de l’efficacité de cette vidéo surveillance en matière de prévention des actes de malveillance.
     Nous sommes conscients que la population aspire à plus de sécurité et qu’elle associe souvent cela à une présence renforcée de la police. Le plan qui nous est proposé prévoit le passage des effectifs de policiers municipaux de 25 à 30. Nous doutons que cela puisse être efficace, mais surtout nous voudrions insister sur ce que devrait être une véritable police municipale : des hommes et des femmes de proximité, d’Argenteuil même, voire du quartier, en tout cas liés à la population, connaissant et étant connus de ses habitants, en contact permanent avec eux et, du même coup, sous leur contrôle. Seulement dans ce cas, ils seraient en mesure d’avoir une réelle fonction non de répression mais de prévention. Encore faudrait-il que la politique du gouvernement au service du patronat arrête d’engendrer toujours plus de misère, de chômage et de dérives délinquantes comme cela est, aujourd’hui, le cas.
     Pour toutes ces réserves, nous nous abstiendrons sur l’ensemble de ce rapport.

2 – A propos de la motion présentée par le Maire d’Argenteuil : "Pour une Police nationale à la hauteur des enjeux de tranquillité publique de la ville d’Argenteuil"
     La police municipale a peut-être bien des défauts, et en particulier d’être payée par les impôts locaux, mais au moins elle est déjà un peu en proximité avec les habitants. Ce qui n’est pas le cas de la police nationale.
     En conséquence, nous n’approuvons pas la démarche de la municipalité consistant à demander au gouvernement « l’accroissement des effectifs de la police nationale sur le territoire d’Argenteuil » et la mise en place dans la ville de « brigades spéciales de terrain ».
     Nous avons toujours en mémoire les événements du printemps 2009, lorsqu’un banal contrôle de police s’est soldé par la mort d’un travailleur retraité algérien, Ali Ziri,. Ces policiers des « brigades spéciales d’intervention » ou « de terrain » constituent plus souvent des forces de désordre que d’ordre  et des facteurs de tension plus que d’apaisement, bref plus de répression que de prévention. Ce n’est pas à cela qu’aspire la population pour « vivre ensemble en sécurité » comme dit le rapport précédent.
     Nous ne participerons donc pas au vote de cette motion.

3 – A propos du réseau de chaleur et de l'attribution de la Délégation de Service public
     On nous propose de choisir  entre la filiale de Suez-GDF Cofely et celle de Veolia Environnement, Dalkia. C’est-à-dire entre deux entreprises capitalistes pour qui les distributions d’énergie, qu’il s’agisse de l’eau, du gaz, de l’électricité ou aujourd’hui de la chaleur, sur Argenteuil, n’ont d’intérêt que dans la mesure où elles leur rapportent d’énormes profits. Mais nous ne voyons pas pourquoi les habitants de notre ville devraient payer cher pour avoir accès aux énergies indispensables à la vie quotidienne.
     Nous sommes favorables à une exploitation et à une gestion communale, ou intercommunale, de ces biens. Nous pensons qu’Argenteuil (et à plus forte raison la communauté de communes) constitue une agglomération suffisamment importante pour être en mesure de reprendre en main au moins la gestion de l’eau et donc, aujourd’hui, de l’énergie calorifique. Oui, il s’agit bien de services publics et c’est pourquoi, nous sommes convaincus qu’ils devraient être sous le contrôle de la commune et de sa population et qu’ils coûteraient alors beaucoup moins cher qu’aujourd’hui. D’ailleurs à propos de coût, la seule chose que nous retiendrons dans ce rapport est l’affirmation comme quoi, Dalkia comme Cofely « prévoient des baisses significatives des tarifs aux usagers ». Dont acte ! Ce serait nouveau mais tout à fait bienvenu !
     Nous ne pouvons approuver cette délégation de service public et encore moins procéder au choix de recevoir des factures de l’une ou l’autre des entreprises sélectionnées par la municipalité. Nous ne prendrons donc pas part au vote.